A qui profite… et dessert le crime ? Avant toute chose, commençons par poser les termes du débat. La majorité des gaz à effet de serre émis à travers le monde provient à la fois de processus naturels et d’activités anthropiques. Concernant cette deuxième catégorie, près de 87% des émissions de dioxyde de carbone attribuables à l’homme sont causés par la combustion d’énergies fossiles, tels que le charbon, le gaz naturel et le pétrole, selon l’enquête The Global Carbon Budget conduite entre 1959 et 2011 par une trentaine de chercheurs renommés. Le reste serait dû au défrichage des forêts et à d’autres altérations dans l’utilisation des sols – 9% –, ainsi que par certains procédés industriels, tels que la fabrication de ciment – 4% –. Dès lors, il n’est pas étonnant que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat affirme que les émissions provenant des activités anthropiques sont probablement la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle.

Mais qu’en est-il de l’impact économique et politique ? On sait depuis de nombreuses années que les émissions de gaz à effet de serre sont essentiellement causées par un nombre très restreint de pays industrialisés, mais pour quelles conséquences sur le reste du globe ? Une enquête publiée le vendredi 15 juin dernier répond pour la première fois à cette éternelle question. En tant que premier émetteur historique de gaz à effet de serre, les États-Unis, par exemple, portent une responsabilité écrasante dans la détérioration du climat mondial. Selon les chercheurs de l’université de Dartmouth, ces dommages s’élèveraient ainsi à 1 900 milliards de dollars. My god.

 

Une enquête attendue
Dans la première étude de ce type, des universitaires du Dartmouth College ont quantifié le lien entre les émetteurs et les dommages économiques que leurs émissions ont causé aux différents pays du monde. Pour ce faire, ils ont examiné les pertes et les gains de PIB dans 143 pays pour lesquels des données étaient disponibles. Comme l’explique l’un des auteurs, Justin Mankin : « Les gaz à effet de serre émis dans un pays provoquent un réchauffement dans un autre, et ce réchauffement peut impacter la croissance économique de ce dernier ». Avant de poursuivre : « Cette recherche fournit des estimations juridiquement valables des dommages financiers que certaines nations ont subi en raison des activités des autres pays qui modifient le climat ».

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