BNP Paribas Réunion écope d’une amende de 3 millions d’euros – Réunion la 1
a banque est condamnée à payer une amende de 3 millions d'euros pour avoir facturé des frais à tort à ses clients et pour ne pas avoir respecté les plafonds de frais réglementaires. BNP Paribas Réunion dispose d'une quinzaine d'agences dans le département. GB/JRR • Publié le 12 novembre 2021 à 12h38, mis à jour le 12 novembre 2021 à 12h44 L'information a été révélée ce 11 novembre par le quotidien national "Les Echos". L'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Régulation, l'ACPR, a infligé à la banque un blâme et une sanction de 3 millions d'euros. La filiale de BNP, qui dispose d'une quinzaine d'agences sur tout l'île, avait été contrôlée entre juillet 2019 et janvier 2020. A la suite, une procédure disciplinaire avait été ouverte. Regardez le reportage de Réunion la 1ère : passer l'intro ©reunion Les raisons de la sanction Depuis 2009, BNP Paribas Réunion réclamaient à ses clients des pénalités. Le problème, c'est qu'elles étaient disproportionnées. Le préjudice subi par les clients pourrait s'élever à 3 millions d'euros. L'établissement est pointé du doigt pour divers excès : le non-respect des plafonds réglementaires de frais bancaires (des frais de rejet de chèques disproportionnés, idem pour les incidents lors des prélèvements). la banque s’est également vu reprocher le manque d’information aux clients sur les frais payables. Enfin, l'insuffisance de contrôle interne qui vise à garantir la conformité des factures. BNP Paribas Réunion dit prendre acte de la décision rendue par l’ACPR, précisant que "tous les éléments identifiés par l’ACPR ont fait l’objet d’actions de remédiation". En juillet 2020, BNP Paribas Réunion avait déjà été pointé du doigt par un rapport de l'Observatoire de l'inclusion bancaire (OIB) de la Banque de France pour ne pas avoir respecté les engagements du secteur bancaire envers la clientèle fragile. partager l'article Les Outre-mer en continu À tout moment, suivez l’actu des territoires d’Outre-mer et échangez avec nos journalistes ! il y a 1 minute Commentez, likez, partagez l’actu ! Participez en publiant une question, une réaction, un moment de vie... 1.5k Outre-mer accès à l’actu en continu À la une Replay des journaux télévisés • Le journal de 12h30 du vendredi 12 novembre 2021, présenté par Gaëlle Malet santé • Maurice : décès d'une enfant de 18 mois gravement malade et positive à la Covid politique • Le PCR rend hommage à Paul Vergès 5 ans après sa disparition Voir plus d'info
Etude Greenly : 2 semaines de COP 26 = 1 an d’émissions annuelle CO2
L’empreinte carbone de la COP 26 à Glasgow est estimée à 87 741 tonnes CO2eq, c’est- à-dire l’équivalent des émissions annuelles de 7 916 Français, du volume de carbone séquestré par 46 731 hectares de forêt en croissance*, soit l’équivalent en Hectars de 2,2 fois la forêt de Fontainebleau chaque année. Avec quelque 39 000 participants, les émissions de la COP 26 représentent 2,2 tonnes CO2eq par personne, c’est-à-dire presque exactement l’objectif d’émissions totales annuelles fixé par les Accords de Paris. Ces émissions ont été émises en moins de deux semaines. Cela représente également 20% des émissions annuelles d’un Français aujourd’hui. Ces émissions sont à 97% le fait de déplacements en avion vers l’Ecosse, dont 30% du aux quelque 400 jets privés qui ont acheminé les nombreuses personnalités de la COP 26. Pour mémoire, un trajet en jet privé rejette en moyenne 1,3 kg de CO2 par kilomètre par personne, contre 150g pour un trajet en avion collectif, soit près de 10 fois plus. Les quelque 1900 voyageurs acheminés par jet ont ainsi émis un tiers de ce que les quelque 38000 autres participants. Les autres émissions, inférieures à 3% sont dues au logement et aux frais de bouche des conférenciers. L’étude Greenly vise à souligner que ces émissions sont loin d’être une fatalité, avant même que ne décolle l’avion à hydrogène, censé être neutre en carbone. De multiples voies de réduction existent. Les délégations envoyées par chaque gouvernement, entreprise ou ONG auraient pu être plus petites. Le nombre de jet privés aurait pu être réduit. Les conférenciers européens disposaient de l’option du train. A cela s’ajoute la possibilité de participer par visioconférence aux débats, comme a souhaité le faire Simon Kofe, ministre des Affaires étrangères de Tuvalu, un archipel au cœur de l’océan Pacifique, pour montrer l’exemple.
JPMorgan Doubles Down on Bitcoin Price Prediction of $146K – Markets and Prices
JPMorgan released an inaugural report of its new publication last week focusing on the outlook for alternative investments, including digital assets. A new report is expected to be released every two to three months. The firm’s analyst Nikolaos Panigirtzoglou has predicted that the price of bitcoin could reach $146K in the long term, with a short-term price target of $73,000 for 2022. “Digital assets are on a multi-year structural ascent, but the current entry point looks unattractive in our opinion for an investment horizon of 12 months as bitcoin appears to have returned to overbought territory,” he explained. The JPMorgan analyst added: “The re-emergence of inflation concerns among investors during September/October 2021 appears to have renewed interest in the usage of bitcoin as an inflation hedge.” Reiterating his “bullish outlook” for BTC made in October, he wrote: Bitcoin’s allure as an inflation hedge has perhaps been strengthened by the failure of gold to respond in recent weeks to heightened concerns over inflation.
En 2022, les voitures Mercedes-Benz proposeront le paiement embarqué
Daimler Mobility vient de signer un partenariat avec Visa afin de proposer des paiements embarqués « natifs ». Dès 2022, les détenteurs de véhicules Mercedes-Benz en Europe pourront valider leurs achats de biens et services grâce à leur empreinte digitale. Avec ce partenariat entre Daimler Mobility et Visa, le véhicule lui-même va devenir un dispositif de paiement biométrique, grâce à la technologie d’authentification déléguée (Delegated Authentication Technology) de Visa. Au Printemps 2022, seuls les clients de Mercedes-Benz au Royaume-Uni et en Allemagne pourront effectuer des paiements à l’aide d’un capteur d’empreintes digitales intégré dans la voiture. D’autres marchés européens puis internationaux suivront ensuite. Il sera ainsi plus facile de payer une chambre d’hôtel ou un ticket pour un musée depuis le confort de sa voiture. Daimler Mobility est convaincue que l’achat intégré dans la voiture va continuer de prendre de l’importance, notamment dans le luxe. La société met en avant deux études qui révèlent qu’au cours des deux prochaines années, le nombre de voitures connectées atteindra plus de 352 millions dans le monde et le volume total des paiements embarqués s’élèvera environ à 86 milliards de dollars d’ici 2025. C’est pourquoi la société a déjà lancé Mercedes pay, sa plateforme permettant aux clients d’acheter des biens et des services directement depuis leur voiture.
L’euro va créer un big bang numérique pour les banques françaises
Les banques centrales nationales et la Banque centrale européenne n'en sont généralement qu'au stade de l'étude des principes de l'euro numérique. La Banque de France (BdF) a dévoilé quelques expérimentations pour un euro 2.0 réservé aux banques. Il peut être destiné aux institutions financières comme les 1.700 banques qui utilisent actuellement le système Target 2, le système de paiement de l'Eurosystème. Sept des neuf expérimentations (obligations souveraines, transfert d'argent à l'étranger, petites et moyennes valeurs…) ont été menées à leur terme, et deux se poursuivent. Dans chaque cas, autour de 500 transactions ont été menées sur des blockchains (registre infalsifiable des transactions) privées, accessibles à un nombre limité d'intervenants, ou publiques (Ethereum). Parfois, c'est la BdF qui valide les transactions mais cette centralisation est problématique si l'institution est victime de cyberattaque. Le secteur financier a besoin d'un système rapide, fiable et capable de traiter une masse considérable de transactions entre banques . La BdF est par ailleurs soucieuse de limiter la future empreinte carbone de l'euro numérique en recourant à des blockchains les moins énergivores possibles.
Pourquoi les macarons Ladurée ne sont plus made in France
Les légendaires macarons Ladurée , emblèmes du savoir-faire français dans le domaine de la confiserie, ne sont plus fabriqués en France. Selon les révélations de France 2 dans l'émission Complément d'enquête, la totalité de la production de ces pâtisseries fines se déroule désormais en Suisse, dans le canton de Fribourg. La ville d'Enney abrite en effet depuis 2010 une usine de macarons Ladurée, mais sa production ne devait être destinée qu'aux exportations en dehors de la France, notamment aux Etats-Unis et en Chine. Désormais, l'usine suisse de Ladurée couvre l'ensemble de sa production de macarons. Le laboratoire Ladurée situé en région parisienne, à Morangis (Essonne), n'est ainsi plus utilisé que pour produire des glaces, viennoiseries et autres confiseries. Exonération fiscale L'information a été confirmée par le président de Ladurée, David Holder, auprès du média suisse Bilan . Pour justifier cette délocalisation, la direction de Ladurée évoque une volonté d'améliorer la rentabilité du site d'Enney. La marque qui réalise environ deux tiers de son activité en France a subi une forte baisse de son chiffre d'affaires pendant la pandémie. Celui-ci est ainsi passé de plus de 110 millions d'euros hors pandémie, à moins de 50 millions d'euros en 2020. Le roi des macarons Ladurée envisage d'ouvrir son capital Autre piste d'explication : « comme à d'autres entreprises étrangères qui ont créé des emplois dans le canton de Fribourg, les autorités politiques ont accordé à Ladurée une exonération fiscale d'une durée de dix ans », avance « Bilan ». L'entreprise ne devrait ainsi commencer à payer des impôts en Suisse qu'à l'issue de son exercice comptable 2021. Selon David Holder, la qualité de l'air suisse a également pesé dans la balance : elle est selon lui essentielle lors du « foisonnement » des macarons, cette étape de fabrication qui consiste à battre une crème pour la rendre plus légère.
Le marché des cryptomonnaies franchit la barre des 3.000 milliards de dollars
Derrière le bitcoin, c'est l'ensemble du marché des cryptomonnaies qui s'emballe. Dans le sillage du nouveau record franchi par la première des devises numériques en octobre, la valeur totale de l'ensemble des cryptomonnaies en circulation a atteint ce lundi un seuil historique. Au total, le marché des cryptomonnaies pesait ce lundi à la mi-journée un peu plus de 3.000 milliards de dollars, selon Coingecko, un site d'information qui suit les échanges de plus de 10.000 cryptomonnaies. Le bitcoin domine encore et toujours le marché, et représente à lui seul près de 41 % de l'ensemble des actifs numériques en circulation, du haut de ses 1.200 milliards de dollars de « capitalisation ». La reine des cryptos a continué de progresser de 6 % ce lundi, pour flirter avec les 66.000 dollars et se rapprocher de son précédent record. L'ether reste le second actif numérique le plus valorisé, et représente 18 % du marché, avec plus de 560 milliards de dollars en circulation. Depuis le début du mois d'octobre, le jeton développé par Ethereum a progressé de 57 % et a atteint ce lundi un nouveau seuil historique à plus de 4.700 dollars. Le fonds indiciel adossé aux cryptos démarre très fort Si cette « capitalisation » reste volatile, elle témoigne néanmoins de l'appétit grandissant des investisseurs particuliers et institutionnels pour les devises numériques. « Le marché des cryptomonnaies gonfle à une vitesse ahurissante », a expliqué à l'AFP Ipek Ozkardeskaya, analyste marchés chez SwissQuote, qui estime qu'il y a « une part de spéculation et une part de réalité ». Les marchés américains ont depuis fin octobre accès à un produit indiciel (ETF) adossé au bitcoin , qui permet à des investisseurs de parier sur l'essor de la première cryptomonnaie sans sortir de Wall Street. Signe de l'appétit des investisseurs, l'ETF a enregistré en moins d'une heure plus de 440 millions de dollars d'échanges, un record pour les lancements de fonds cotés cette année. DECRYPTAGE Le bitcoin réaffirme son leadership sur le marché mondial des cryptos A côté de l'institutionnalisation du bitcoin, d'autres actifs eux continuent de susciter spéculation et effet de levier. Le Shiba Inu, un cryptoactif créé pour rivaliser avec le Dogecoin, elle-même basée sur une plaisanterie, avait atteint fin octobre une taille théorique de 40 milliards de dollars, devenant la dixième plus grande cryptomonnaie avant de s'effondrer en quelques jours de près de 10 milliards de dollars se sont évaporés. Mais d'autres projets basés sur la blockchain suscitent l'enthousiasme des investisseurs pour leur potentiel dans le développement de la finance décentralisée ou les NFT . Les jetons adossés aux blockchains de Solana ou Polkadot ont ainsi franchi ces dernières semaines les 50 milliards de dollars de capitalisation.
« L’adoption des cryptomonnaies en entreprise se jouera au niveau de l’usage » Pierre Queinnec, CEO et cofondateur de Jenji
Adoptés par les géants du numérique, les startups et les curieux, les cryptomonnaies n’ont pas encore tout à fait intégré le monde de l’entreprise. Pourtant accessibles d’un point de vue technologique, elles suscitent encore de la méfiance. Quand se démocratiseront-elles ? Qu’est-ce que leur adoption changera du côté de l’entreprise comme celui du voyage d’affaires ? Réponse avec Pierre Queinnec, CEO et cofondateur de Jenji, société spécialisée dans la gestion de note de frais. Demain, notre carte déjeuner pourra-t-elle être rechargée en cryptomonnaies ? Pierre Queinnec, CEO et cofondateur de Jenji Oui, de façon non équivoque. C’est même déjà possible aujourd’hui. Le problème avec les cryptomonnaies, c’est le jargon qu’on lui associe. Remplacez le mot cryptomonnaie par devise et cela vous paraîtra beaucoup moins compliqué. Convertir des euros en bitcoins est le même cheminement que de convertir des euros en yens. C’est à l’entreprise de voir si le taux est favorable, mais technologiquement et dans les usages, cela est possible. Le seul frein à l’adoption des cryptomonnaies peut être leur caractère volatile. Cela est possible et pourtant les cryptomonnaies ne sont pas adoptées par les entreprises. Quand seront-elles plus généralement utilisées ? Tout dépend des entreprises. Certaines d’entre elles ont investi dans les cryptomonnaies d’un point de vue patrimonial. Elles le font également avec des devises. Quand Tesla stocke du bitcoin et l’utilise de manière spéculative, il s’agit du même processus que si elle possédait des assets financiers. L’un des points importants concerne l’usage et à quel moment les marchands seront réglés nativement dans une cryptomonnaie. Je pense que cela va arriver vite car les Etats sont de plus en plus nombreux à créer leur propre monnaie numérique. Ces dernières années, l’argent est devenu presque totalement dématérialisé. Qu’ils payent par carte bancaire ou Apple Pay, les gens ne voient jamais l’argent physiquement. Ce sera intéressant de voir comment les géants du secteur tirent leur épingle du jeu, notamment pour conserver les frais alors même que les cryptomonnaies reposent sur la désintermédiation. Quel intérêt cela aura-t-il pour l’entreprise et pour le collaborateur ? En réalité, le voyageur d’affaires n’apporte que peu d’intérêt à la monnaie dans laquelle il règle ses achats durant un déplacement. Ce qu’il veut, c’est pouvoir régler aussi simplement que possible ses achats. Pour cela, il faut enlever la friction autour des taux de change par exemple. Aujourd’hui, peu de gens connaissent le taux de change du yen lorsqu’ils voyagent au Japon. Ce qui préoccupe le collaborateur, c’est s’il respecte la politique de dépense de sa société. Pour lui, c’est donc la transparence qui est importante. Pour récompenser les collaborateurs, les cryptomonnaies peuvent être également intéressantes. Cela permet de créer un programme de fidélité avec d’actifs numériques. Cela est très positif car la devise devient une manière de créer un produit ou un service. Pour l’entreprise, le vrai intérêt est de payer le moins de frais de change possible sur les dépenses globales. L’enjeu est également que ce soit simple à gérer pour réduire les coûts et passer les contrôles fiscaux sans encombre. Comment justifier les taux pour certaines devises qui ne sont pas cotées officiellement ? Les autres enjeux sont ceux de l’explicabilité et la transparence, car il faut être capable de vérifier une transaction qu’un salarié a faite en cryptomonnaies. Cela permet d’avoir une preuve supplémentaire et de réduire le risque de fraude. Les cryptomonnaies sont-elles plus sûres en matière de cybersécurité ? Je pense qu’il sera toujours possible de réaliser des fraudes. D’un point de vue technologique, la différence entre les cryptomonnaies et les autres moyens de paiement réside dans la possibilité de créer un cahier des charges précis. L’entreprise peut choisir d’utiliser une cryptomonnaie qui repose sur la transparence et qui permet ainsi de tout tracer ou d’utiliser une cryptomonnaie qui repose sur l’anonymisation et ne permet pas de tout contrôler. Quand les cryptomonnaies se démocratiseront dans le monde de l’entreprise, qu’est-ce que cela changera pour Jenji ? Cela impactera la cotation et le taux de change. La Banque Centrale Européenne ne cote pas encore les cryptomonnaies, il faudra donc prouver que des taux délirants n’ont pas été utilisés. Chez Jenji, nous voyons ce nouveau moyen de paiement comme une option. Ce n’est pas la base du logiciel, mais un produit supplémentaire mis en place grâce à la technologie. C’est ce que nous avons fait avec notre solution de paiement Jenji Pay. La difficulté sera de faire cohabiter ces flux de manière native pour les entreprises. Un jour, certains collaborateurs voudront peut-être être remboursés en cryptomonnaies et il faudra apporter une réponse crédible à ces inspirations.
Yahoo!, LinkedIn, « Fortnite »… Pourquoi de grands noms du Web quittent la Chine
Opérer en Chine devient plus délicat pour les entreprises étrangères du Web, au point que certaines décident de jeter l'éponge. C'est le cas de l'américain Yahoo! ainsi que du jeu « Fortnite », qui ont annoncé ce mardi se retirer du pays, prenant la suite de LinkedIn qui avait fait la même annonce mi-octobre. Le contexte est difficile pour les entreprises occidentales comme chinoises. Pékin a décidé de considérablement muscler son arsenal réglementaire en faveur de la protection des données avec une loi sur la sécurité des données en vigueur depuis septembre, et une autre, prévue pour novembre, sur la protection des données personnelles - sur le modèle du RGPD, le règlement général sur la protection des données européen. Symbolique Un porte-parole de Yahoo! a ainsi justifié la décision de l'entreprise en citant un « environnement commercial et juridique de plus en plus difficile en Chine ». Ex-fleuron du Web, Yahoo! avait lancé un moteur de recherche en Chine dès 1999, misant sur la croissance d'un gigantesque marché en devenir au moment où Internet n'en était qu'à ses balbutiements. ANALYSE - Pourquoi Pékin met au pas ses géants de la tech Certes, ce retrait est en grande partie symbolique pour le groupe américain. Après la suppression de son service mail en 2013, seul restait actif le portail et moteur de recherche « www.yahoo.cn ». Un temps partenaire avec le géant de l'e-commerce Alibaba - dont il détenait 40 % en 2005 -, Yahoo! a vu sa relation se détériorer avec le groupe chinois jusqu'à une rupture définitive en 2015. Parallèlement, la firme a lentement décliné au plan international, jusqu'à finir bradée avec AOL pour 5 milliards de dollars, en mai dernier, et devenue l'ombre d'elle-même face aux géants actuels de l'Internet tels que Google ou Facebook. L'entreprise craint sans doute d'y laisser encore des plumes face au nouveau tour de vis de Pékin.
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.