HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Usbek & Rica – Chaise à don, caritative gaming, crypto-philanthropie… : 6 manières d’être généreux qui ont de l’avenir

By |October 20th, 2021|Categories: Scoop.it|

Longtemps cantonné au périmètre du chéquier des seniors ou aux piécettes des piétons, le don se réinvente. D’ici 2025, on pourra donner via un assistant vocal, dans son jeu vidéo préféré, sur un écran urbain, par SMS, en cryptos et même sans argent ! Tour d’horizon de six formats prometteurs pour le futur du don avec France générosités, le syndicat des plus grandes associations et fondations qui font appel à la générosité du public en France.  France générosités - 6 octobre 2021 Si l’on devait brosser le portrait du donateur type en ce début de 21ème siècle, ce serait celui d’une sextagénaire aisée, éduquée, pratiquante, adepte du chéquier et sensible aux sollicitations reçues dans sa boîte aux lettres. Aujourd’hui, la collecte des associations caritatives repose à 64 % sur les individus nés entre 1925 et 1965. À eux seuls, ils rassemblent annuellement pas loin de 3 milliards d’euros au profit d’associations et de fondations. De quoi expliquer que les chèques et le liquide se placent en tête des modalités du don.  Mais depuis quelques mois, les lignes bougent. Entre 2019 et 2020, les dons des Français ont bondi de +14 %, dont la moitié assurée par des moins de 35 ans. Cagnottes en ligne, crowdfunding, micro dons, dons via les réseaux sociaux … : la crise aidant, de nouvelles modalités de collecte ont proliféré, plaçant pour la première fois les millenials en tête du classement des générations les plus généreuses sur Internet.  De quoi faire trembler la terre sous les pieds des associations dépendant de la collecte : pour toucher les néo-donateurs, les voilà désormais invitées à réinventer leurs dispositifs. Fort de ce constat, France générosités, le syndicat notamment de Greenpeace, Handicap International, la Croix-Rouge Française, l’Institut Pasteur, la Fondation Abbé Pierre, Médecin du Monde, ou encore l’AFM-Téléthon s’est projeté dans le futur du don, aidé par la veille précise d’Adfinitas sur l’avenir de la générosité en 2025. Tour d’horizon avec six nouveaux dispositifs qui ont de l’avenir.  SMS, cashless : le don sans la monnaie Dans un monde qui s’annonce de plus en plus cashless, que deviendront les 3 dons sur 10 encore réalisés en monnaie sonnante et trébuchante ? Chaque jour, trois distributeurs de billets sont murés en France, soit environ 3 000 en trois ans. Le chèque recule lui aussi : encore utilisé par 4 donateurs sur 10, il ne représentait déjà plus que 10 % des paiements en 2017. À l’inverse, les transactions dématérialisées battent des records historiques : en Chine, les paiements cashless sont passés de 8 % à 85 % en moins de dix ans, et en France, on prédit déjà que plus de la moitié des habitants utiliseront leur smartphone pour payer en 2025.  La plupart des associations pivotent déjà vers des dispositifs dématérialisés, comme l’Armée du Salut qui a équipé ses street-fundraisers d’une solution de paiement Apple Pay. Mais que va-t-il advenir des dons informels entre particuliers, notamment au profit des citoyens sans domicile fixe ? Face à ce nouvel enjeu, le monde de la solidarité innove : à Amsterdam, des acteurs de la publicité, de l’entreprise sociale, de la fintech et de la production ont rassemblé leurs forces pour créer un manteau sans-contact permettant aux sans-abris de recevoir de l’argent.  Le manteau de don sans contact — Helping Heart Interface vocales, NFC : le don sans les mains « OK Google, fais un don à la Croix Rouge ». Demain, faire un don sera littéralement simple comme bonjour. En interpellant l’assistant vocal de votre smartphone ou d’un objet connecté, un don pourra être enregistré au profit d’une association caritative. En France depuis 2018, le Téléthon propose déjà de faire un don via Alexa, et aux États-Unis, il est même possible de demander à l’assistant vocal d’Amazon de réaliser un don au profit de 385 ONG. Demain, finis les call centers ! Début 2020, à l’occasion de la 20ème édition du World Cancer Day, l’organisme de lutte contre le cancer de la prostate Procure est allé plus loin en créant la première chaise connectée qui permet de récolter des fonds simplement en s’asseyant. Consciente que 20 % des cas de cancers chez les hommes touchent la prostate et que 80 % des hommes gardent leur portefeuille dans leur poche arrière, l’organisme invitait ces derniers à « s’asseoir contre le cancer » pour que leur carte de crédit réalise un paiement sans contact avec le terminal NFC glissé dans la chaise. Preuve que les interfaces vocales et sans-contact n’ont pas fini de réduire les frictions face au don.  « Give a sit against prostate cancer » — Procure À la caisse, dans son quartier : le don local et mobile Dans « aider son prochain », il y a « proche ». Parce qu’un don à une grande association internationale peut parfois sembler un geste un peu hors-sol, un donateur sur deux privilégie les collectes réalisées par des associations locales. Demain, verra-t-on émerger des solutions de « drive to help » ? Sur le modèle des technologies existantes de « drive to store », souligne Adfinitas dans son livre blanc sur le futur du don, la solution pourrait permettre de générer du trafic physique et des dons aux associations locales grâce à des pushs sur les mobiles des voisins et passants.  Il faut dire que les citoyens sont désormais à l’aise avec l’idée de faire des dons “en mobilité” et plus seulement depuis le confort de leur foyer. Pour Médecins du Monde, le street-fundraising (la collecte dans la rue) est le moyen de collecte le plus rentable à long terme, et pour Aides, il attire même 90% des donateurs. L’Arrondi en caisse, installé depuis 2016 aux caisses de plus de 4000 magasins, a également permis de récolter 40 millions d’euros en invitant leurs clients à des micro-dons sur les terminaux de paiement. En Norvège, JCDecaux et le Centre norvégien contre le racisme ont ainsi créé une campagne urbaine interactive invitant les passants à disperser une fausse manifestation raciste via un simple paiement sans contact sur le mobilier urbain. Autant de preuves que demain plus que jamais, le don sera non seulement local et mobile mais aussi spontané.

Grâce à « Squid Game », Netflix a recruté plus d’abonnés que prévu au troisième trimestre

By |October 20th, 2021|Categories: Scoop.it|

Le phénomène « Squid Game » semble avoir déjà produit son effet sur les résultats de Netflix. Après avoir enregistré un net ralentissement au premier semestre, le service de vidéos en ligne a indiqué mardi avoir attiré 4,38 millions d'abonnés supplémentaires sur la période juillet-septembre, pour atteindre un total mondial de 213,6 millions d'abonnés. Les analystes, eux, anticipaient 3,86 millions de nouveaux clients, selon des données Refinitiv. A Wall Street, lors des échanges après-bourse, le titre Netflix gagnait plus de 3 %. Disponible depuis le 17 septembre, « Squid Game » a surpris en devenant la série exclusive la plus visionnée sur la plateforme au cours de son premier mois de programmation. Mardi, les dirigeants de la plateforme ont indiqué que 182 millions de foyers l'avaient visionné en seulement quatre semaines. « Squid Game », un pactole à 900 millions de dollars pour Netflix « Squid Game » : le carton de Netflix fait flamber le secteur des médias à la Bourse de Séoul La frénésie mondiale provoquée par la série sud-coréenne devrait d'ailleurs contribuer à la croissance des nouveaux abonnés au cours du trimestre actuel. Netflix s'attend en effet à accueillir 8,5 millions de nouveaux abonnés au quatrième trimestre, pour atteindre un total de 222 millions à l'échelle mondiale. À titre de comparaison, son principal rival sur ce marché, Disney, revendiquait début juillet quelque 116 millions d'abonnés.

Et pendant ce temps… un ministre français perce sur TikTok

By |October 19th, 2021|Categories: Scoop.it|

Un ministre Tiktokeur ? Avec près de 300 mille abonnés et plus de 5 millions de J’aime, Jean-Baptiste Djebbari a percé sur Tiktok. Contrairement à d’autres personnalités politiques, l’actuel Ministre des Transports a su intégrer les codes de l’application et en tirer le meilleur. En effet, il n’est pas le premier politicien à s’essayer à TikTok. On peut notamment citer le président de la République Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ou tout récemment Marine Le Pen. Cependant, le réseau social a certains codes, des “règles” tacites. Et quand on ne les maîtrise pas, on risque de tomber à côté. Voire d’être carrément “gênants”. Jusqu’à présent, les personnalités politiques présentes sur TikTok se contentent de répondre à quelques questions posées en commentaires et à globalement utiliser le réseau social de la même manière qu’Instagram ou Facebook. Cela se traduit par des prises de parole en vidéo très classiques. Quant à Jean-Baptiste Djebbari, il a très bien compris les codes de TikTok et il les applique à la perfection. Utilisation de sons et musiques populaires et des reprises des “trends” du moment… Le Ministre des Transports a su s’immiscer dans le paysage TikTok et séduire, notamment, les plus jeunes utilisateurs. Eh oui, sur un milliard d’utilisateurs actifs, ce sont les plus jeunes qui envahissent TikTok et en font son succès. Et ils ont leur propre “langage” sur le réseau social chinois. En ayant réussi à se l’approprier, l’actuel Ministre des Transports arrive à intéresser les plus jeunes à la politique, ce qui est relativement difficile en temps normal. À l’heure actuelle, et en moins d’un an sur l’application, Jean-Baptiste Djebbari cumule les J’aime, les vues et les abonnés. Son TikTok qui a vraiment percé présente sa vie en tant que Ministre des Transports, un ministère jugé “éclaté” sur Twitter. 6,3 millions de vues plus tard, les internautes semblent avoir changé d’avis.

Comment penser le futur du tourisme dans une société inégalitaire ?

By |October 19th, 2021|Categories: Scoop.it|

Selon un rapport de la World Bank Group, le nombre de nouveaux pauvres attribuable à la pandémie de COVID-19 en 2020 se situera entre 119 et 124 millions de personnes. Et pendant ce temps-là, près de 50 000 clients potentiels sont prêts à dépenser au minimum 200 000 dollars pour un tour dans l’espace. Au même titre alarmiste que les catastrophes climatiques se multiplient de plus en plus et que les pays sont invités à adopter de mesures préventives et réparatrices, nous constatons qu’une seule société privée émet plus d’émissions CO² pour envoyer 4 personnes à observer notre planète en apesanteur pendant 10 minutes, qu’un milliard de personnes en situation de pauvreté dans toute leur vie. Le tourisme, notamment le tourisme spatial, serait-il un véritable miroir de ces extravagances inégalitaires ? Le tourisme comme miroir de la société Notre société creuse de plus en plus les écarts entre les différentes classes sociales, entraînant des conflits d’intérêt et des centres d’intérêt tout aussi diverses. Et cela se reflète explicitement dans le tourisme, tant du côté de l’offre que de la demande. Le nombre de touristes inscrivant leur consommation touristique dans une logique de développement durable augmente de plus en plus, face à une certaine prise de conscience environnementale et sociale, en parallèle avec la croissance d’initiatives et de projets allant dans la même direction. Mais paradoxalement, nous nous retrouvons également devant une menace écologique certaine, celle de l’émergence du tourisme spatial qui représenterait un marché à 8 milliards d’euros d’ici à 2030. Le tourisme nous permet de voir ces grands écarts de production et de consommation au sein d’un même secteur d’activité, tel un miroir magique qui nous révélerait la vérité.

Ikea France réalise un tiers de son chiffre d’affaires en e-commerce

By |October 19th, 2021|Categories: Scoop.it|

Sur son année fiscale 2021, Ikea France réalise un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros en progression de +4% malgré près de 5 mois de fermeture des magasins. Le e-commerce double en un an et pèse 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, soit 35% du chiffre d’affaires. L’année fiscale d’Ikea va du 1er septembre 2020 au 31 août 2021. Le rôle des magasins a été redéfini sous la pression de la crise sanitaire L’enseigne veut accélérer l’expérience omni-canal via de nouveaux outils, pour effacer progressivement la frontière entre points de contacts physiques et digitaux. Durant les fermetures de magasins à cause de la crise Covid-19, Ikea France a redéfini le rôle des magasins en mettant en place le service « Cliquez et Emportez », en préparant des livraisons à domicile ou en réalisant des rendez-vous à distance pour la planification de cuisine ou chambre.

Purpose could be ‘the death of brands’, warns Byron Sharp

By |October 19th, 2021|Categories: Scoop.it|

Speaking at the Festival of Marketing: The Year Ahead today (18 October), Sharp, director of the Ehrenberg-Bass Institute and long-time critic of brand purpose, argued that from a branding perspective, if a company goes down this route “it’s just so easy to copy”. “As a marketer I worry that it leads to the sort of advertising a 12-year-old kid would come up with in a high school assignment. ‘Buy this brand because it will help children in Africa’. If all brands do that it’s very boring and not creative. It’s not branding,” said Sharp. Many years ago, he predicted that private label products – goods created by one company to be sold and branded by another – would eventually pick off and replace the most simply differentiated brands. At first, that meant those brands that were differentiated by being the cheapest in their category. Then, it was those brands differentiating themselves on being organic, or sold on being British. “That’s just so easy to pick up,” he said. So, if the marketing community succeeds in teaching consumers they should only buy brands that donate to charity or are seen as doing good for the world, private labels can easily take that over as well.

L’impact économique des applications de consommation responsable telles que Yuka ou BuyOrNot

By |October 19th, 2021|Categories: Scoop.it|

En juin 2021, la start-up Yuka était condamnée en première instance par le tribunal de commerce de Paris à la suite d’une plainte de la Fédération des Entreprises Françaises de Charcuterie Traiteur (FICT) pour « pratique commerciale déloyale et trompeuse ». Ce groupe d’industriels de la charcuterie estimait que le mauvais score attribué aux produits contenant des nitrites et nitrates était injustifié. Une réponse judiciaire à contre-courant de la tendance générale à la responsabilisation des industriels. Car une autre démarche, plus constructive, pourrait également se développer entre industriels, applications et consommateurs. Face à cette tendance de fond, l’enseigne Intermarché a annoncé avoir reformulé neuf cents de ses recettes en supprimant 142 additifs. Plutôt que s’en prendre aux messagers portant la voix des consommateurs, les acteurs de l’alimentation tendent donc progressivement à intégrer l’existence de ces outils dans leurs stratégies pour préserver leurs ventes. Mais que se passerait-il si cette logique de transparence s’étendait à l’ensemble des univers de produits ? L’influence écologique et sociale bénéficie de nouveaux critères L’extension de cette logique demanderait d’abord la définition de nouveaux critères d’évaluation potentiellement plus complexes à élaborer que les scores nutritionnels afin de mesurer des aspects comme l’impact écologique ou encore les pratiques sociales. Mais certaines applications ont ouvert la voie en intégrant un « éco-score » conçu en coopération avec l’ADEME et tenant compte de l’impact de produits en termes écologiques. L’application BuyOrNot quant à elle relaie des appels au boycott liés à l’impact social des entreprises productrices (emploi de personnes mineures, mauvaises conditions de travail, corruption) et prévoit la création d’une rubrique proposant des produits alternatifs. Un autre critère potentiellement déterminant pourrait être la durée de vie et le degré de réparabilité des produits : à la fois moins chers sur le long terme et plus responsables écologiquement, les produits les plus durables seraient logiquement préférés par les consommateurs. C’est selon ce principe que, depuis début 2021, un indice de réparabilité a été créé par l’ADEME et rendu obligatoire pour les ordinateurs portables, les smartphones, les télévisions, les lave-linges à hublot et les tondeuses à gazon électriques. Dès 2022, il sera progressivement déployé sur d’autres équipements électriques et électroniques. Les mêmes applications pour les produits tech ? Rien n’empêcherait donc que les mêmes méthodes d’évaluation s’étendent à d’autres secteurs industriels comme ceux des produits technologiques. Mais certaines problématiques propres à ces autres marchés pourraient toutefois s’imposer. Si les alternatives écologiques et socialement responsables sont particulièrement développées dans le domaine de l’agro-alimentaire, ce n’est pas le cas dans de nombreux autres secteurs comme l’informatique. Les terres rares – ces métaux indispensables à la fabrication de nombreux composants comme les batteries – sont par exemples utilisées par l’immense majorité des acteurs de l’électronique et ne sont, comme leur nom l’indique, pas renouvelables. En matière de téléphonie, le FairPhone fait figure d’exception mais n’est pas encore en mesure de concurrencer sérieusement les géants du smartphone dont le rapport performance/prix repose en partie sur des économies d’échelles. 

Blockchain : la marketplace de Winding Tree vise à désintermédier le tourisme

By |October 17th, 2021|Categories: Scoop.it|

Winding Tree, société suisse spécialisée dans le blockchain dans le tourisme, a récemment lancé sa marketplace qui permet aux acteurs du tourisme de se connecter sans intermédiaire. Même si elle ne se voit pas comme une « GDS killer », le but de la société est de réduire les coûts pour toute la chaine y compris les petits producteurs et les clients finaux. Explications avec Mathieu Tahon, Chef de produit chez Winding Tree. Winding Tree a créé une marketplace, pouvez-vous nous en dire plus ? @Mathieu Tahon, Chef de produit chez Winding Tree Notre marketplace repose sur la blockchain et permet à n’importe quel acteur du tourisme de se connecter à l’inventaire d’un autre sans intermédiaire et d’obtenir toutes les informations dont il a besoin. Chacun peut être vendeur ou acheteur. Grâce à cette marketplace, le client final peut lui aussi réserver une chambre d’hôtel et bientôt un billet d’avion via Glider, notre agence de voyage open source. N’importe qui peut copier le code de Glider pour créer sa propre agence de voyage. Quelles réflexions ont nourri la création de cette marketplace ? Winding Tree a été fondée en 2017 et j’ai moi-même rejoint la société en 2020. Les trois premières années de son existence ont été dédiées à la recherche autour de la distribution dans la blockchain. Après plusieurs tests réalisés, l’équipe a réalisé qu’il était nécessaire de créer une identité propre afin de pouvoir identifier l’entreprise et ses tarifs. Habituellement, cette identité est contrôlée par les GDS. Ces tests ont également permis de savoir qu’il est aujourd’hui compliqué d’effectuer autant de transactions à la seconde que les systèmes existants. La blockchain permet seulement d’effectuer 20 transactions par seconde. Il fallait donc travailler en direct, mais en utilisant la blockchain. Entre 2017 et 2020, plusieurs partenariats ont été signés avec Air France, Lufthansa ainsi que des hôtels et des channel managers. C’est à partir de 2020 que la création d’une marketplace s’est imposée.

LinkedIn’s Exit From China Cuts Another East-West Bridge | WIRED

By |October 17th, 2021|Categories: Scoop.it|

FOR CHINESE REGULATORS, even a censored US-based social network was too much. Microsoft ​said Thursday it would cease operating its work-oriented social network LinkedIn within China by the end of the year. In a statement, the company cited a “significantly more challenging operating environment and greater compliance requirements in China.” The announcement is a symbolic moment for US-China tech relations, and for China’s new hard-line approach to regulating its tech industry. Microsoft’s withdrawal is the most high-profile departure since Google left the country in 2010 in protest over censorship and alleged espionage. LinkedIn entered China in 2014 after agreeing to censor content on its site for misinformation and politically sensitive subjects, such as Taiwan. Microsoft, which had its own long and relatively strong relationship with Chinese authorities, acquired LinkedIn in 2016. In recent years, it has been the only major US internet company offering content within China. LinkedIn says it will operate a China-only jobs board within the country, effectively removing the social networking and content sharing functionality of the site. The exit highlights the pressure on American companies as US-China relations worsen and the Chinese government deepens its influence over the economy. “China’s tightening control is becoming less and less reconcilable for Western companies,” says Nina Xiang, a financial analyst and the author of US-China Tech War, a book on high-tech competition and collaboration between the world’s two biggest economies. “LinkedIn is about the last remaining big American tech firm operating in China that involves content,” Xiang says. “With it gone, the decoupling between China and the rest of the world will only deepen.” The LinkedIn announcement follows months of intensifying Chinese government pressure on its technology industry, with sweeping crackdowns and harsh new rules. Significantly, this includes a plan to come into force later this year to examine and regulate recommendation algorithms. This would cover the algorithms that LinkedIn uses to suggest content as well as new potential business connections to users.

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