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A Stains, un cheval-éboueur pour sensibiliser au tri des déchets

Au Clos Saint-Lazare, à Stains (Seine-Saint-Denis), Queteur, un éboueur pas comme les autres, fait partie du quartier. Le cheval collecte depuis trois ans les déchets alimentaires, une initiative pédagogique pour sensibiliser au tri des biodéchets, obligatoire à partir du 1er janvier 2024. Il ne passe pas inaperçu dans le paysage bitumeux: Queteur, 800 kilos, arpente avec son hippomobile, deux fois par semaine, les allées de la cité de 10.000 habitants pour ramasser la dizaine de bacs joliment colorés par les enfants. “On se croit au Moyen Âge ! C’est super, on joue le jeu“, s’exclame un voisin, qui dépose ses épluchures et restes de repas avant de filer au travail. En moyenne 700 kilos de déchets alimentaires sont collectés par jour, explique Alexandrine Martin, responsable du site et cochère. C’est elle qui dirige le cheval entre son enclos situé dans une ferme urbaine à Saint-Denis et les différents de points de collecte dont un groupe scolaire, un restaurant administratif et une boulangerie. “Patience, collecte en cours“, prévient la bâche qui entoure la charrette. Discipliné, Queteur s’arrête à chaque feu rouge. Surpris, les automobilistes clignent des yeux à sa vue puis dégainent aussitôt leurs téléphones et plus beaux sourires au point de créer des embouteillages. Le cheval reste imperturbable. Le canasson de 19 ans a une longue carrière derrière lui. Il travaillait dans les vignes dans le Jura, puis a participé à des spectacles équestres avant d’être racheté par Les Alchimistes, spécialistes du traitement des déchets organiques, qui pilotent l’expérimentation à Stains. “C’est un cheval de trait comtois qui est curieux. Il aime sortir, voir du monde, il a un caractère bienveillant“, décrit sa cavalière. Sans sourciller, Queteur se laisse caresser par les petits et grands à son passage. “On a voulu lui offrir une jolie retraite“, confie Mme Martin. La collecte à cheval “est un vecteur pédagogique efficace de sensibilisation. Elle renforce aussi le lien social dans le quartier“, assurent les Alchimistes. “Les gens sont un peu étonnés. Ils s’arrêtent et nous filment. Ici, on a l’habitude de voir les chevaux à la TV“, raconte Mamadou Diarra, Malien de 23 ans. Il est employé comme ripeur et se charge de remplacer les bacs dans l’hippomobile. “ÉNORMÉMENT DE GASPILLAGE” Lors de la collecte du jour, trente kilos de victuailles sont récupérés par borne et le triple pour les bacs de restauration scolaire. “On constate qu’il y a énormément de gaspillage alimentaire et c’est pour cela qu’on propose un moyen de valorisation“, explique Mme Martin. Les Alchimistes assurent aussi la transformation des déchets sur un micro-site industriel de production de compost à l’intérieur du quartier. Il est vendu en gros volume aux maraîchers d’Île-de-France pour être épandu sur leurs champs et en sac de 2 ou 20 litres dans les magasins de jardinage. Le compost est également redistribué gratuitement aux habitants de Stains. “Le tri des déchets alimentaires est un enjeu de taille quand on sait que 30% de la poubelle grise en est composé“, précise Corentin Duprey, président du Syctom, l’opérateur francilien du traitement des déchets, qui finance le projet. “Ce sont des déchets très humides avec un faible pouvoir calorifique. Mieux vaut produire du gaz et des fertilisants agricoles plutôt que de les incinérer“, estime l’élu de Saint-Denis, qui rappelle qu’à partir du 1er janvier 2024, les collectivités doivent proposer à leurs usagers une solution de valorisation des déchets alimentaires. Et depuis trois ans à Stains, “on a vu la différence“, témoigne Alexandrine Martin. “On a augmenté les tonnages par bac. On voit aussi que la qualité de tri dans un bac est meilleure. Les gens s’investissent vraiment“, se réjouit la cheffe de projet. Avant l’installation des bornes de déchets organiques, les équipes des Alchimistes ont effectué des interventions dans les écoles. “On leur a dit pourquoi c’était important de ne pas mettre les pots de yaourt dans les bacs, qu’il fallait faire attention au gâchis et comment les déchets allaient être valorisés“, détaille Mme Martin, pour qui “les enfants sont les plus important dans ce projet car ce sont les générations futures“.

By |2023-10-31T17:38:44+00:00October 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Voiture électrique : Renault lance Ampere dans un paysage incertain

Est-ce pour s'attirer les bonnes grâces d'où qu'elles viennent ? C'est ce mercredi 1er novembre, jour de tous les saints, que naît officiellement Ampere, la filiale spécialisée dans l'électrique du groupe Renault. Objectif affiché : lever des fonds pour financer l'électrification du constructeur et mieux valoriser cette activité, ainsi que le développement d'une nouvelle architecture logicielle centralisée dans les voitures. C'est la pièce centrale du projet de relance du constructeur au losange, Renaulution. Les partenaires japonais du français devraient participer à l'effort. Nissan devrait y investir jusqu'à 600 millions d'euros et Mitsubishi jusqu'à 200 millions . Les estimations de valorisation d'Ampere les plus généreuses se chiffraient au début de l'été sur une valorisation de la nouvelle entité de 10 milliards d'euros. Luca de Meo a évoqué début septembre une fourchette comprise entre 8 et 10 milliards. Soit, grosso modo, autant que la valorisation de Renault Group (entre 9 et 10 milliards d'euros). Certains sont moins optimistes. Voyant les nuages s'accumuler, UBS table sur une valorisation comprise entre 3 et 4 milliards d'euros. Le directeur général de Renault Group a effectivement pu rêver de meilleures conditions de lancement. Le contexte macroéconomique, avec un tassement de la croissance européenne et la hausse des taux d'intérêt, n'est pas des plus favorables. De plus, Tesla a porté la guerre des prix, qui sévit dans l'électrique en Chine, jusqu'en Europe. Interrogations sur les ventes d'électriques Ces derniers jours, les analystes automobiles s'interrogent plus spécifiquement sur l'avenir des ventes de voitures électriques. Les constructeurs américains GM et Ford ont déjà prévenu, sur fond de coûteuse grève pour les salaires, qu'ils revoyaient à la baisse leurs ambitions de ventes de voitures à batteries . LIRE AUSSI : Renault mise plus que jamais sur Ampere, sa future filiale électrique Pourquoi Renault joue très gros avec le nouveau Scénic Certes, les Etats-Unis n'ont pas les objectifs ambitieux de l'Europe en matière de ventes de voitures électriques, mais l'inquiétude gagne l'Europe. Les subventions à l'achat devraient baisser dans certains pays européens, relèvent les analystes d'UBS. « Nous nous attendons à une réduction significative, ou à un remodelage, des stratégies des constructeurs » en matière d'électrification, préviennent les analystes de Morgan Stanley dans une note publiée la semaine dernière. Même son de cloche chez UBS, qui table sur un net ralentissement de la croissance des ventes de voitures électriques en 2024, qui passerait de +25 % et +50 % cette année à +10 à +15 % l'année prochaine. De la concurrence sur l'entrée de gamme Le gâteau risque de grossir moins vite que prévu. Il faudra aussi le partager avec plus de concurrents. Les marques chinoises sont en train de débarquer sur le Vieux Continent avec des gammes dont la base de coût est 25 % inférieures aux marques européennes. La Mégane E-Tech, qui sera dans l'escarcelle d'Ampere, se fait déjà sévèrement concurrencer par la MG4 (la marque MG, d'origine britannique, appartient désormais au chinois SAIC). Toutefois, Ampere devrait lancer au troisième trimestre la nouvelle R5, modèle théoriquement à moins de 25.000 euros. De quoi faire entrer l'électrique dans le segment B abordable (l'e-208 se vend à environ 35.000 euros) et faire s'envoler les volumes. Sa commercialisation est prévue pour le troisième trimestre 2024. Las, Renault s'est laissé coiffer au poteau par Citroën, qui commercialisera sa nouvelle ë-C3 à 23.300 euros dès le second trimestre 2024. Le match s'annonce serré.

By |2023-10-31T17:36:56+00:00October 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

SVB, un « bank run » à 42 milliards et c’est reparti

Les gloires déchues de la finance ne veulent-elles plus mourir ? Après la plateforme d'échange de cryptos FTX, dont la question du retour - en plein procès ! - est sur la table, c'est au tour de la Silicon Valley Bank (SVB) d'envisager une relance. Le week-end dernier à Las Vegas, les cadres de l'institution ont martelé le message que « la banque est de retour » au salon Money20/20. Des participants de cet événement annuel sur les technologies financières et de paiement publient leur étonnement sur X (ex-Twitter) de voir cette banque s'afficher comme si de rien n'était. L'un d'eux se prend en selfie à côté d'un kakémono « SVB, Silicon Valley Bank, Division of First Citizens Bank » - la nouvelle maison mère de la banque déchue depuis mars. Un autre message montre un écran géant ironisant devant ceux qui n'en revenaient pas : « Yes, SVB. » « Regagner la confiance » SVB est devenue une division de First Citizens Bank , qui avait repris ses actifs. Mais la marque, elle, n'a pas disparu. Et désormais, elle se bat pour reconquérir ses clients et se réaffirmer en tant qu'entreprise, ainsi que le rapporte Bloomberg. « Nous n'avons pas peur de regagner cette confiance », a déclaré Christopher Hollins, directeur commercial de la banque (depuis 2021). LIRE AUSSI : PORTRAIT - Qui est SVB, cette banque qui fait trembler tout l'écosystème ? DECRYPTAGE - Comprendre la tempête provoquée par la chute de SVB en 7 points Les cadres de la banque présents à l'événement ont fait état de la difficulté de la tâche qui les attendait. SVB doit non seulement regagner la confiance après une mauvaise gestion du risque - elle dépendait trop du secteur technologique et des obligations américaines. Mais elle doit, de surcroît, composer avec une nouvelle concurrence venue combler le trou béant qu'elle a laissé. Parmi ses rivaux, JPMorgan Chase, qui essaie de séduire les start-up, ou Citizens Financial Group. Campagne nationale A en croire le directeur produit, Gagan Kanjlia - un autre cadre dirigeant qui a survécu à la tempête -, « beaucoup de clients sont revenus vers SVB car ils avaient leurs habitudes et veulent les conserver ». Un porte-parole a même dit à Bloomberg que peu de clients bancaires avaient mis fin à leur relation avec SVB. Un discours inattendu quand on se rappelle l'ampleur du « bank run » subi en mars : 42 milliards de dollars d'ordres de retraits avaient été passés en un jour.

By |2023-10-30T19:40:00+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Air France-KLM : le fonds Apollo va investir 1,5 milliard d’euros dans Flying Blue

Apollo Global Managament devrait ainsi entrer au capital d’une filiale opérationnelle dédiée d’Air France-KLM, dont celle-ci détiendra la marque Flying Blue et la majorité des contrats partenaires. Elle deviendra l’unique émetteur de Miles pour les compagnies aériennes et les partenaires, précise le groupe. A travers un communiqué, il ajoute que la structure envisagée n’entraînerait aucun changement sur le fonctionnement du programme de fidélité pour les membres Flying Blue et aucun impact sur le plan social et les contrats des employés d’Air France, KLM et Air France-KLM. « Air France-KLM conserverait la gestion opérationnelle du programme de fidélité et Air France et KLM conserveraient la pleine propriété de la base de données Flying Blue ».

By |2023-10-30T19:31:42+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Meta fera payer 9,99 euros par mois pour accéder à Instagram et Facebook sans publicité

Facebook et Instagram, « c'est gratuit et ça le restera toujours »… sauf pour les utilisateurs qui ne voudraient pas partager leurs données personnelles avec ces plateformes. Meta, la maison mère des deux principaux réseaux sociaux en France, a confirmé lundi 30 octobre son intention de proposer un abonnement payant aux internautes rétifs à la publicité ciblée. Quitte à démentir en partie le slogan affiché pendant presque quinze ans sur la page d'accueil de Facebook. Déjà éventé par le Wall Street Journal au début du mois, le tarif fixé par l'entreprise de Mark Zuckerberg ne sera proposé qu'aux utilisateurs situés dans l'espace économique européen, c'est-à-dire aux utilisateurs protégés par le règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) et celui sur les marchés numériques (DMA). Courant novembre, il leur en coûtera 9,99 euros par mois pour profiter d'Instagram et Facebook sans y voir une seule publicité. Ceux qui paieront depuis une application mobile s'acquitteront par ailleurs de 3 euros de frais mensuels supplémentaires. Donner le choix aux internautes Meta donne ainsi le choix aux internautes. Reste à savoir combien voudront à tel point protéger leurs données personnelles qu'ils seront prêt à mettre la main au portefeuille pour un service qui peut être gratuit. « Ils peuvent également continuer à utiliser ces services gratuitement tout en voyant des publicités qui les concernent », précise en tout cas le groupe dans un communiqué, loin de renier son modèle économique presque entièrement basé sur la publicité. Mais, après des années de plaidoirie devant les tribunaux européens, l'entreprise de Mark Zuckerberg en est venue à ouvrir d'autres options. LIRE AUSSI : Tech : les « Sept Magnifiques » règnent sans partage sur les Bourses mondiales DSA : les grandes plateformes numériques rentrent dans le dur de la régulation européenne De fait, de récentes décisions de justice ont poussé le groupe dans ses retranchements. En janvier, Bruxelles l'avait condamné à 390 millions d'euros d'amende pour avoir obtenu pendant des années l'aval des internautes au traitement de leurs données sans leur demander directement mais via l'acceptation des très denses conditions générales d'utilisation. Meta s'était ensuite appuyé sur le motif de l'intérêt légitime pour pouvoir continuer à collecter des données selon l'une des justifications prévues par le RGPD. Mais début juillet, la Cour de justice de l'Union Européenne a jugé que ce motif-là non plus n'était pas valable dans le cas de l'entreprise américaine. NOYB ne désarme pas Meta avait alors annoncé que serait bientôt demandé explicitement le consentement des utilisateurs à la collecte de leurs données. Mais cette manière de faire n'est pas sans risque, comme a déjà pu l'expérimenter le groupe lorsqu'Apple l'avait forcé à poser cette question aux utilisateurs de son application sur iPhone et iPad : moins capable de suivre la navigation de nombreux utilisateurs pour leur proposer des publicités pertinentes, Meta avait estimé sa perte à dix milliards de dollars de recette en 2022, soit 8 % de son chiffre d'affaires. Dans ce contexte, les nouveaux abonnements seront une manière pour le groupe de limiter les dégâts. Même si proposer cette option payante est jugé par certains comme une façon un peu trop facile pour Facebook de s'abstraire de ses devoirs de protection des données. « Les droits fondamentaux ne peuvent pas être vendus », rétorque l'ONG None Of Your Business du juriste autrichien Max Schrems. La messe n'est donc pas forcément dite.

By |2023-10-30T19:10:39+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Première mondiale : des chercheurs réussissent à rendre un œil humain transparent

Sept ans de travail pour une première mondiale : la transparisation (le fait de rendre transparent) d’un œil humain entier. Ce travail, tout juste publié dans la revue Communications Biology, est une collaboration franco-suisse entre, d'une part, Marie Darche, une ingénieure de recherche et membre de l’équipe du Pr Michel Paques à l'hôpital des Quinze-Vingts et à l’institut de la vision (Paris), et d'autre part ses collègues de l’institut Wyss (Genève). Rendre un organe transparent Si les seconds se sont eux occupé du versant imagerie du projet grâce à un dispositif optique particulier, un microscope à feuillet de lumière (MesoSPIM), la biologiste s’est, elle, attaquée au versant "clearing", c’est-à-dire les étapes de transparisation permettant de transformer un échantillon biologique initialement opaque en une structure transparente. Comment ? Par différentes manipulations reposant sur une succession de bains dans des solvants organiques associées au marquage par des anticorps fluorescents.  LIRE AUSSILES LUNETTES ANTI-REFLETS BLEUS NE SERVIRAIENT À RIEN, SELON LA PLUS LARGE ÉTUDE SUR LE SUJET Tout commence forcément avec des dons d’yeux, issus ici de donneurs américains morts, la législation française ne permettant pas ce type précis de dons (la banque française des yeux ne s’occupe que des cornées et pas d’œil entier). En pratique, toujours de petites sphères de six centimètres cube de volume, dont on ne soupçonne pas l’extraordinaire complexité ni l’hétérogénéité en lien avec les différentes couches de cellules, vaisseaux, nerfs, cellules immunitaires… PUBLICITÉ   "L’œil est l’organe le plus résistant du corps et c'est un véritable enfer à travailler !" "A la fois trop fragile, trop solide et trop pigmenté, l’œil est en fait l’organe le plus résistant du corps et c'est un véritable enfer à travailler !", s’exclame la chercheuse. Autant de caractéristiques à l’origine de différents types de résistances aux techniques de "clearing" utilisées qu'avec son équipe elle a dû apprendre à lever, grâce aux nombreux échanges entre biologistes, physiciens, informaticiens et ophtalmologistes pour parvenir enfin à la mise au point du protocole le mieux adapté. LIRE AUSSIUN NOUVEL EFFET INATTENDU DE LA POLLUTION DE L'AIR : LE VIEILLISSEMENT DES YEUX Car si d’autres équipes étaient parvenues par le passé à clarifier certains segments de l’œil, c’est bien ici la première fois qu’un œil entier est transparisé. "Au total, nous avons utilisé 25 yeux sains et allons prolonger nos travaux avec d’autres globes oculaires cette fois pathologiques et atteints de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge, ndlr), de glaucome et de myopie forte, le tout grâce au soutien d’associations de patients", précise la chercheuse, qui poursuit : "Nos travaux permettront une approche plus holistique des pathologies de l’œil tout comme un meilleur dialogue entre chercheurs et cliniciens pour mieux comprendre les maladies de l'œil et leurs mécanismes".  LIRE AUSSIPODCAST. SIXIÈME SCIENCE, ÉPISODE 108 : LA RÉTINE, MIROIR DE L’ÂME ET DU CORPS L’équipe a déjà prévu de partager ses images en open source avec l’ensemble de la communauté scientifique et envisage au sein de l’hôpital des Quinze-Vingts l’acquisition de son propre microscope à feuillet de lumière. Semblable à celui situé à Genève, il pourrait toutefois disposer de nouvelles possibilités (plus de zoom, plus de couleurs...), histoire de voir toujours plus loin.

By |2023-10-30T15:28:27+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Procès FTX : Sam Bankman-Fried teste sa défense

L'heure de vérité approche pour Sam Bankman-Fried (SBF). L'ancien fondateur et dirigeant de FTX a témoigné pendant près de trois heures jeudi, dans le procès qui doit décider s'il est coupable ou non d'avoir « fraudé » et « conspiré », faisant perdre des milliards de dollars aux clients de sa plateforme de cryptomonnaie et à ses investisseurs. Le témoignage ne s'est toutefois pas déroulé comme beaucoup l'anticipaient. Le juge Lewis Kaplan a donné son après-midi aux jurés , souhaitant d'abord entendre le prévenu pour l'autoriser, ou non, à utiliser ensuite ses arguments devant ceux qui le jugeront. Une procédure inhabituelle, mais liée à la défense de SBF, centrée sur la responsabilité de ses conseils juridiques du temps où il dirigeait FTX. Et en particulier celle du directeur de la régulation Dan Friedberg, d'abord conseil extérieur de FTX au sein du cabinet d'avocats Fenwick & West, puis embauché par la plateforme de cryptomonnaies. Messages effacés A propos des « conditions d'utilisation » des services de FTX, dont la refonte avait été supervisée par le directeur des affaires juridiques Can Sun, Sam Bankman-Fried a aussi plaidé la confiance, expliquant avoir « lu certaines parties en profondeur » et en avoir « survolé d'autres ». LIRE AUSSI : REPORTAGE - Au procès FTX, la « vérité » du directeur juridique DECRYPTAGE - L'impensable résurrection de FTX en plein procès de Sam Bankman-Fried Il a aussi assuré avoir pensé qu' Alameda était autorisé, « dans de nombreuses circonstances », à emprunter des fonds à FTX. « Notre position est que la source des fonds, l'utilisation des fonds n'était pas inappropriée et notre client ne pensait pas que c'était inapproprié », a conclu l'avocat de SBF, Mark Cohen. Contre-interrogatoire Au cours du contre-interrogatoire mené par la procureure adjointe Danielle Sassoon, Sam Bankman-Fried a souvent perdu pied, hésitant, ne se souvenant plus des détails ni des conversations. L'accusation s'est notamment focalisée sur l'usage de la messagerie Signal et l'effacement systématique des messages, ainsi que sur les signatures de différents documents - ouvertures de comptes, autorisations diverses. Après cette audition en forme de répétition, Sam Bankman-Fried devrait à nouveau témoigner ce vendredi, cette fois devant les jurés. L'ancien « petit Prince des cryptos », qui plaide non-coupable des sept motifs de fraude et de conspiration dont il est accusé, risque en théorie jusqu'à 110 années de prison, en raison du cumul possible des charges. LIRE AUSSI : PORTRAIT - « SBF », la chute d'un prodige des cryptos Avant le témoignage de SBF, sa défense avait produit quelques témoins en sa faveur, dont Krystal Rolle, une avocate de FTX aux Bahamas, et un expert des données, Joseph Pimbley. Un nombre plus réduit de témoignages que ceux à charge, qui se sont multipliés durant les premières semaines du procès. Les anciens proches de SBF, Gary Wang et Caroline Ellison, ont tous deux plaidé coupable mais coopèrent désormais avec la justice, dans l'espoir aussi de minorer leurs propres peines. Le dernier témoignage à charge d'un ancien proche de SBF avait été celui de Can Sun, « general counsel » (directeur juridique) de FTX depuis un peu plus d'un an quand l'entreprise a implosé. Il a assuré avoir pensé jusqu'au bout que les actifs déposés par les clients de FTX étaient « sauvegardés, séparés et protégés », et non utilisés par les dirigeants de FTX et son fonds Alameda pour leurs investissements, leur lobbying politique et leurs oeuvres de charité - SBF était adepte de « l'altruisme effectif » .

By |2023-10-30T15:23:53+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Air France-KLM a réalisé le plus bel été de son histoire

Un record de profit chasse l'autre chez Air France-KLM. Après avoir réalisé le meilleur résultat de son histoire au premier semestre 2023, le groupe a dévoilé, vendredi, un bénéfice d'exploitation record de 1,342 milliard d'euros, au troisième trimestre, pour un chiffre d'affaires de 8,66 milliards. Soit une marge de 15,5 %. Du jamais vu chez Air France-KLM ! Le bénéfice net trimestriel a quasiment doublé sur un an, à 971 millions d'euros. Et sur les neuf premiers mois de l'année, les profits engrangés dépassent déjà largement ceux de l'exercice 2023 (728 millions d'euros), à 1,19 milliard. De quoi augurer d'un exercice 2023 sans précédent, le troisième trimestre étant généralement le pinacle de l'année. KLM et Air France au même pas Contrairement à la première partie de l'année, toutes les entités du groupe ont contribué aux bénéfices et fait le plein de profits cet été, y compris la filiale low cost Transavia, qui affiche une marge record de 18,5 %, avec 188 millions d'euros de bénéfice. Et ce, malgré le transfert à Transavia de lignes domestiques d'Air France qui restent, pour l'heure, déficitaires. Les deux piliers Air France et KLM se sont également remis à avancer du même pas. Si Air France reste la principale source de cash, avec un résultat d'exploitation de 806 millions d'euros et 15 % de marge, KLM est redevenu l'entité la plus rentable, avec une marge de 15,7 % et 539 millions d'euros de résultat d'exploitation. Air France-KLM continue de surfer sur le rebond de la demande, toujours très dynamique malgré la forte augmentation des tarifs. Bien que le trafic ne soit pas encore totalement revenu à son niveau d'avant Covid (à 94 %), le chiffre d'affaires de l'été est supérieur de 10 % au niveau de l'été 2019. Et cette tendance devrait se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année, Air France-KLM espérant atteindre 95 % de son offre d'avant crise sur l'ensemble de l'exercice. Une ombre sur le cargo La seule contre-performance à signaler à ce stade est celle de la branche cargo, qui avait surperformé pendant le Covid, mais dont le trafic a piqué du nez depuis quelques mois. Le chiffre d'affaires trimestriel de la branche a chuté de 39 %, ce qui pourrait finir par remettre en cause les plans d'expansion de la flotte tout cargo avec CMA-CGM. LIRE AUSSI : Air France-KLM dégage la meilleure marge de son histoire Air France-KLM tourne la page de la crise avec un bénéfice de 1,2 milliard en 2022 Mais jusqu'à présent, les performances du trafic passagers font plus que compenser la décrue du fret et la recette unitaire du fret reste encore supérieure à ce qu'elle était avant le Covid, a précisé le directeur financier, Steven Zaat. Au quatrième trimestre, il faudra toutefois vérifier que l'impact de la guerre entre Israël et le Hamas et les problèmes politiques en Afrique de l'Ouest n'entament pas trop la croissance du trafic passagers. Au total, quatre destinations ont été suspendues pour des raisons géopolitiques (trois en Afrique et Tel Aviv). Cependant, les deux à trois avions concernés par ces suspensions devraient être aisément réemployés assure le directeur général, Ben Smith, notamment grâce à la reprise du trafic vers la Chine et l'Extrême-Orient en général, qui reste inférieur à son niveau antérieur en capacité, mais avec des tarifs beaucoup plus élevés.

By |2023-10-30T15:23:09+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Sephora prend un nouveau départ sur les Champs-Elysées

A neuf moins du lancement des Jeux Olympiques 2024, le magasin Sephora sur les Champs-Elysées se refait une beauté. Premier vaisseau amiral inauguré en 1996 de la filiale de LVMH (propriétaire des « Echos »), il rouvre ses portes ce vendredi 27 octobre. Sur la célèbre avenue foulée chaque mois par plus de 880.000 piétons, l'enseigne qui compte 46.000 salariés dans le monde, voulait achever le lifting de son emblématique boutique neuf mois et un jour avant la cérémonie d'ouverture de Paris 2024, le 26 juillet prochain. Elle est située aux 70-72 Champs-Elysées, du fameux côté des numéros pairs, le plus cher. Le partenaire de la flamme Le numéro un mondial de la distribution de parfumerie et de beauté, a été désigné avant l'été comme partenaire du relais de la flamme. Celui-ci traversera l'Hexagone et plusieurs sites de LVMH dont à Paris, la Fondation Louis Vuitton, avec un passage prévu à la mi-juillet. Le magasin des Champs-Elysées n'est pas très éloigné… LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - JO : Paris 2024 face au casse-tête du recrutement RECIT - Paris 2024 : les organisateurs des cérémonies d'ouverture perquisitionnés Paris demeure une place stratégique pour Sephora qui détient 3.000 magasins dans le monde dont 300 en France. L'entreprise ouvre en moyenne une centaine de points de vente par an. La vitrine parisienne accueillait avant sa fermeture pour rénovation, la moitié des visiteurs de la Tour Eiffel, soit 10.000 visiteurs par jour. Leur retour pourrait gonfler les ventes de 20 % en France. Le magasin représente « le plus gros investissement consenti par Sephora sur un magasin en Europe », a précisé son PDG, Guillaume Motte avant l'ouverture. Carte beauté Gold D'ici à la fin de l'année, le magasin devrait recevoir un quart de touristes parmi sa clientèle. Il compte « 200 collaborateurs de 27 nationalités, maîtrisant plusieurs langues », précise Sylvie Moreau, présidente de Sephora Europe. Historiquement, le magasin a toutefois été également porté par la clientèle locale. « Nos clientes Gold de province viennent à Paris faire leurs emplettes », raconte-t-elle. La carte Gold est accessible aux clientes ayant dépensé au moins 700 euros au cours d'une année. Elles se comptent « en milliers » en France. LIRE AUSSI : RECIT - Paris 2024 : LVMH rejoint la famille des Jeux Olympiques A l'approche des fêtes, une centaine de collaborateurs pourrait rejoindre les équipes. Le shopping devrait alors y être un sport intensif parmi une offre de 130.000 produits représentant 300 marques. Parmi celles-ci, on retrouve des exclusivités comme les parfums Maison Francis Kurkdjian et Penhaligon's ainsi que Glow Recipe, marque américaine inspirée de la beauté coréenne, avec des crèmes et sérums à base de pastèque ou d'avocat. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Cosmétique : Clarins compte devenir le leader mondial du soin haut de gamme Au-delà de sa marque propre Sephora Collection, dans ses rayons, le distributeur combine grandes marques sélectives (Dior, Lancôme, Clarins, Prada Parfums…) et indépendantes telle Charlotte Tilbury. Et cela concerne jusqu'aux soins capillaires avec des best-sellers comme Olaplex. Pour valoriser chacune à tour de rôle, le magasin des Champs-Elysées prévoit des animations qui changeront tous les deux à trois jours. L'enseigne qui ne publie pas ses résultats, appartient à l'activité Distribution sélective de LVMH dont le chiffre d'affaires s'est envolé à +26 % au cours du dernier trimestre.

By |2023-10-30T15:22:15+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Assurance : l’IA rejoint le climat comme risque majeur

A un mois de la COP28, les risques liés au changement climatique inquiètent toujours. Et ils arrivent pour la première fois en tête des risques émergents dans toutes les régions du monde, selon la dixième édition du Futures Risks Report publié par l'assureur AXA ce lundi. Mené auprès de 3.300 experts de 50 pays et de 19.000 personnes du grand public dans 15 pays en juin dernier, le Futures Risks Report mesure et classe chaque année leur perception de l'évolution et de l'émergence des risques. En étudiant les nouveaux risques « nous identifions de nouvelles solutions », explique le groupe. Parmi les autres principales sources d'inquiétude, on trouve toujours également les risques liés à la cybersécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, l'instabilité géopolitique et les tensions sociales . Ce qui fait dire à AXA que l'étude montre que les crises ne se succèdent plus, elles se superposent. Inquiétudes pour l'emploi Pourtant, cette année l'intelligence artificielle (IA) et la Big Data font une entrée fracassante dans le classement des risques émergents, passant de la 14e place en 2022 à la 4e place cette année du côté des experts. Et si ces technologies sont moins citées par le grand public, au niveau mondial, ils arrivent à la sixième place en Asie et en septième position en Amérique. LIRE AUSSI : Le coût d'une cyberattaque massive dans les paiements chiffrés à 3.500 milliards de dollars Catastrophes naturelles : des dégâts estimés à 120 milliards de dollars au premier semestre « Les risques liés à la technologie en général sont perçus comme ceux qui émergent le plus rapidement », a expliqué Etienne Mercier, directeur du pôle Opinion chez Ipsos, avec qui AXA réalise l'étude. Il faut dire que l'arrivée de ChatGPT et de l'IA générative a fait grand bruit et provoqué une levée de boucliers dans de nombreux secteurs, en raison de craintes pour l'emploi. En plus de la Big Data, experts et populations s'inquiètent des technologies disruptives en général, des risques éthiques et économiques liés à leur utilisation et de leurs conséquences sur l'avenir du travail. L'avenir de l'emploi est notamment une préoccupation majeure en Asie, et particulièrement en Chine, une région qui adopte souvent rapidement les technologies de pointe. En Europe, le grand public n'a toutefois pas vraiment encore conscience de ces risques. Sentiment de vulnérabilité La majorité des experts placent même cette technologie comme un risque en raison de la « menace existentielle que l'avancée de l'IA pourrait représenter pour l'humanité », explique le rapport. La majorité des experts (64 %) et de la population générale (70 %) estime même qu'il serait nécessaire d'interrompre la recherche sur l'IA. Globalement, l'opinion que les avancées technologiques créent plus de risques qu'elles n'en résolvent continue de progresser. Elle est désormais partagée par la moitié de la population (52 % en France, 49 % aux Etats-Unis). Le sentiment de vulnérabilité face au risque posé par l'IA progresse également, car globalement les pouvoirs publics et le secteur privé sont considérés comme moins bien préparés pour y faire face, contrairement à d'autres risques.

By |2023-10-30T10:27:09+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments