NEUROSCIENCES
Face aux neurotechnologies, de nouveaux droits de l’homme s’avèrent nécessaires

Le droit à la liberté cognitive, le droit à la vie privée mentale, le droit à l’intégrité mentale et le droit à la continuité psychologique sont les quatre nouvelles lois proposées par des chercheurs pour se protéger d’un futur qui sera dominé par les neurosciences.
 
De nouveaux droits de l’homme pour se préparer aux progrès de la neurotechnologie qui mettent en danger la liberté de l’esprit ont été proposés dans la revue Life Sciences, Society and Policy. Les auteurs de l’article suggèrent que quatre nouvelles lois pourraient apparaître dans un proche avenir :  le droit à la liberté cognitive, le droit à la vie privée mentale, le droit à l’intégrité mentale et le droit à la continuité psychologique.
 
Marcello Lenca, auteur principal et doctorant à l’Institut d’éthique biomédicale de l’Université de Bâle, précise : « L’esprit est considéré comme le dernier refuge de la liberté personnelle et de l’autodétermination, mais des progrès dans l’ingénierie neurale, l’imagerie cérébrale et la neurotechnologie mettent en danger la liberté de l’esprit. Nos propositions de loi permettraient aux gens de refuser la neurotechnologie coercitive et invasive, de protéger la vie privée des données recueillies par la neurotechnique et de protéger les aspects physiques et psychologiques de l’esprit contre les dommages provoqués par l’utilisation abusive de la neurotechnologie ».
 
Les progrès de la neurotechnologie tels que l’imagerie cérébrale et le développement des interfaces cerveau-ordinateur ont provoqué un éloignement de ces technologies du monde médical pour se rapprocher de plus en plus du domaine de la consommation et du marketing. Bien que ces progrès soient bénéfiques pour les individus et la société, il y a un risque que la technologie puisse être mal utilisée et créer des menaces sans précédent pour la liberté personnelle.
 
Le professeur Roberto Andorno, co-auteur de la recherche, explique : « Par exemple, la technologie de l’imagerie cérébrale a déjà atteint un point où il y a une discussion sur sa légitimité dans un tribunal pénal comme un outil d’évaluation de la responsabilité pénale ou même du risque de récidive. »

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