Les données de santé sont bloquées en France. L’urgence est à les libérer dans le cadre d’un usage éthique centré sur des cas d’usage d’intérêt général. C’est la demande de David Giblas, Chief Digital Officer de l’assureur mutualiste Malakoff Médéric. Il a pris la parole le 8 février à l’occasion de la 1ère nuit de l’intelligence artificielle, organisée par Artefact.

La base santé la plus importante au monde

“On fait face à une paralysie de la data, je serais pour que l’on lance une initiative sur libérer la data,” réclame le CDO. Il estime que la France possède une des bases de données de santé les plus importantes au monde mais que son accès est freiné au delà du raisonnable.

“Nous avons un fichier qui s’appelle le Sniiram, c’est 200 To de données, c’est 20 milliards de lignes de prestations. Si on ajoute nos teraoctets et ceux de nos camarades, c’est 250 To de données c’est la plus grosse base de données de santé au monde, et on ne peut pas l’utiliser,” s’énerve-t-il.

Il s’explique. “Ceci dit, ce n’est pas tout à fait vrai, vous pouvez l’utiliser. Je vous décris rapidement le process, donc vous avez la Cnil, le CEREES [NDLR : Comité d’Expertise pour les Recherches, les Etudes et les Evaluations dans le domaine de la Santé] et l’INDS [NDLR : Institut National des Données de Santé]. Mis bout à bout c’est à peu près 4 à 6 mois. Pour déposer un dossier, il faut le préparer, c’est à peu près 2 à 3 mois,” décrit-il. Bref, c’est 9 mois pour accéder aux données.

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