Monthly Archives: January 2023

Scandale Orpea : l’auteur des « Fossoyeurs » dénonce des semi-réformes

Le secteur des Ehpad est en crise, et « quand un secteur est en crise à ce point, il faut une loi de refonte », tranche Victor Castanet dans un entretien aux « Echos ». Le 26 janvier 2022, son livre « Les Fossoyeurs » avait déclenché le scandale Orpea. Un an et 170.000 exemplaires vendus plus tard, son format poche sort mercredi. En un an, le journaliste indépendant a gagné en poids : ses accusations envers les pratiques du gestionnaire d'Ehpad ont été confirmées , et il augmente son livre de dix nouveaux chapitres. Ces pages supplémentaires font le bilan d'un an de tempête et n'épargnent personne. Ni l'agence de communication d'Orpea Image 7, ni les officines d'influence digitale, qui ont tenté de décrédibiliser les « Fossoyeurs », ni le gouvernement. Il y est décrit comment la Macronie a empêché la tenue d'une commission d'enquête parlementaire sur Orpea à la sortie du livre. « Elle aurait pu apporter une réponse non pas judiciaire mais politique, pour ouvrir la porte à un changement de la loi » sur le secteur, regrette Victor Castanet. Loi grand âge enterrée Il n'y a toujours pas de projet de loi grand âge. Emmanuel Macron avait promis en 2018 une loi sur le financement de la dépendance pour 2019, qui n'a pas vu le jour. Puis promis en 2020 une loi grand âge pour 2021, mais rien. Finalement, cette loi a disparu en 2022 de son programme présidentiel et le scandale Orpea ne l'a pas fait réapparaître. LIRE AUSSI : Affaire Orpea : les 7 lourdes charges à retenir du rapport gouvernemental Dépendance : alerte sur les finances des Ehpad publics « Les faits sont têtus, et si on se refuse à les regarder en face, les mêmes drames se reproduiront. Encore faudrait-il […] que le pouvoir exécutif s'empare vraiment du sujet. Cela n'a pas été le cas, malheureusement, dans la crise Orpea. Une autre sorte de fossoyeurs… », dénonce la version actualisée du livre. Seule existe à ce stade une proposition de loi déposée mi-décembre par des députés, « portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France ». Son devenir est incertain. Trous dans la raquette L'Etat a toutefois sorti en urgence au printemps 2022 un décret interdisant certaines pratiques d'Orpea - comme de passer en profit les remises de fin d'année obtenues des fournisseurs sur des achats payés avec l'argent public. Une plateforme numérique pour recueillir les signalements de maltraitances en Ehpad va par ailleurs être lancée « prochainement » pour « libérer la parole » et faciliter leur suivi, a annoncé mardi le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe. Mais plutôt que de continuer à boucher les (nombreux) trous dans la raquette réglementaire, « il faudrait restructurer le secteur, le refinancer, l'encadrer d'une nouvelle manière et lui apporter une vision », oppose Victor Castanet.

By |2023-01-26T18:22:41+00:00January 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Scandale FTX : la cryptosphère échappe à des règles dures

Après la faillite retentissante de FTX, la tentation était grande de durcir les règles applicables au secteur des cryptos. Mi-décembre, le Sénat y a succombé, en votant un article 5 bis déposé à la dernière minute par le sénateur centriste de l'Eure, Hervé Maurey, dans un projet de loi sur des dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans les domaines de l'économie, de la santé, du travail. Cet article imposait à tout acteur voulant exercer la profession de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) d'être agréé au préalable par l'Autorité des marchés financiers (AMF), dès le 1er octobre. Les députés n'ont pas adopté la même position. Mardi soir, ils ont voté un autre amendement, celui de Daniel Labaronne. Ce député du groupe Renaissance, a totalement réécrit l'article 5 bis, dans le but de protéger davantage les investisseurs sans pour autant « fermer de manière anticipée l'écosystème », selon ses propos. Il n'y aura donc pas d'agrément obligatoire, mais, à la place, un enregistrement renforcé. Explications. En France, depuis la loi Pacte, seul l'enregistrement des PSAN est obligatoire. L'agrément est facultatif. Entre les deux, la différence est de taille. L'enregistrement correspond au premier niveau d'autorisation. Il se limite à des vérifications ciblées sur l'honorabilité (contrôle de l'identité, du casier judiciaire notamment), la compétence (attestation sur l'honneur, curriculum vitae) des dirigeants et des actionnaires significatifs de l'entreprise, et sur les dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Agrément plus contraignant L'agrément, lui, est plus contraignant. Les plateformes doivent apporter des garanties plus importantes, notamment en matière de fonds propres, plus proches de celles demandées aux acteurs financiers. Elles doivent prouver qu'elles ont des systèmes permettant de lutter contre la cybercriminalité, donner des assurances de résistance en cas de fluctuations des marchés, avoir des règles strictes pour éviter les conflits d'intérêts. A ce jour, aucun acteur n'a encore été agréé. Quelques demandes sont en cours. Pour les acteurs de la cryptosphère française, l'article 5 bis tel que rédigé par le sénateur Hervé Maurey aurait mis les acteurs en danger : trop coûteux, trop dissuasif, il aurait freiné l'innovation et aurait nui à la compétitivité française. « Cela aurait été un très mauvais signal pour l'industrie. On a passé des mois à discuter et à réfléchir avec les autorités à une réglementation qui permette de protéger les épargnants et en même temps de ne pas freiner l'innovation », explique Ludovic de Froissard, co-fondateur de Cryptech, une fintech qui a obtenu un enregistrement auprès de l'AMF en juillet dernier. Au niveau européen, ces discussions ont d'ailleurs donné naissance au règlement MiCA, qui entrera en vigueur dès 2024 et qui imposera l'agrément obligatoire pour les PSAN (avec une période transitoire de 18 mois possible pour les acteurs bénéficiant déjà d'un enregistrement). Au final, l'enregistrement sera renforcé pour les nouveaux acteurs. Ils seront soumis à des obligations nouvelles qui constitueront demain « des prérequis communs pour être en conformité avec la réglementation européenne ». Cela signifie avoir un système de sécurité adéquat, une politique interne de gestion des conflits d'intérêts, une communication claire et non trompeuse vis-à-vis des clients. Plus contraignant, ce dispositif devrait permettre aux investisseurs d'être mieux protégé, tout en préservant l'écosystème. Sauf que le projet de loi n'est pas définitif. Il va sans doute passer devant une commission mixte paritaire car le texte voté au Sénat et à l'assemblée est différent. Un compromis va devoir être trouvé. Aura-t-il lieu sur ce fameux article 5 bis ?

By |2023-01-26T18:20:59+00:00January 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Celebrity Cruises crée son métavers pour inspirer les voyageurs

Celebrity Cruises a créé son « Wonderverse », un métavers dans lequel il est possible d’explorer un navire, de discuter avec des designers et des officiels et d’avoir un aperçu des destinations desservies par la compagnie de croisières . Avec son « Wonderverse », Celebrity Cruises a voulu créer une expérience immersive de la marque et de ses navires. Accessible depuis un site internet, ce lieu virtuel permet de découvrir le nouveau navire de la série Edge®, le Celebrity BeyondSM, en se déplaçant dans les différents espaces (Resort Deck, Grand Plaza, Sunset Bar, etc.) via son avatar personnalisable. Plusieurs lieux sur le navire permettent d’explorer les destinations desservies par la compagnie telles que Santorin en Grèce, Sainte-Lucie dans la mer des Caraïbes ou encore Tokyo au Japon. Des informations générales sont données sur ces destinations en cliquant sur plusieurs points d’intérêt. Un bouton « Book Now » renvoie vers le site de la compagnie Celebrity Cruises pour ceux et celles qui auraient été convaincus de cet aperçu virtuel et souhaiteraient réserver un séjour. Les utilisateurs ont la possibilité de discuter avec d’autres internautes présents sur le navire via une fenêtre de tchat. Ils peuvent aussi discuter avec les avatars de designers et concepteurs du bateau, ainsi qu’avec les principaux dirigeants de la compagnie, telle que Lisa Lutoff-Perlo, présidente et CEO de Celebrity Cruises, par le biais de questions et de réponses pré-établies. Des mini-jeux sont également proposés dans le métavers de la compagnie. « Le Wonderverse nous permet de donner vie à toute la richesse et à la multiplicité des expériences que l’on peut vivre à bord, et ce, d’une manière passionnante et inégalée, comparée aux outils marketing et publicitaires traditionnels. Nous sommes convaincus que nous pouvons aller encore plus loin en créant d’autres expériences que recherchent nos consommateurs. », déclare Michael Scheiner, directeur marketing de Celebrity Cruises.

By |2023-01-26T17:25:35+00:00January 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Le Train : la nouvelle compagnie ferroviaire se lancera sur les rails d’ici 2025

La compagnie privée française Le Train a annoncé la commande de dix trains à grande vitesse pour la région Grand Ouest dans l’objectif de se lancer sur les rails d’ici 2025.  Créée en 2020, la compagnie ferroviaire souhaite « opérer un trafic grande vitesse intra et interrégional en commençant pas le Grand Ouest » avec des dessertes entre Bordeaux et Angoulême ou bien encore Bordeaux et Rennes. Son directeur général, Alain Getraud, a annoncé cette semaine la commande de dix rames à l’acteur ferroviaire espagnol Talgo, avec la possibilité d’en acheter davantage durant 10 ans. Son objectif : proposer une offre différente et complémentaire de celle de la SNCF, notamment sur la ligne Tours-Bordeaux opérée par la SNCF.  Ces nouvelles rames bénéficieront d’un design sur mesure et permettront d’embarquer des objets volumineux comme des planches de surf ou des vélos et pourront rouler jusqu’à 320km/h. Le total de l’investissement s’élève à environ 300 millions d’euros avec une mise en service d’ici 2025. Si l’opérateur souhaite commencer par le Grand Ouest, il ambitionne déjà de doubler sa flotte rapidement pour étendre son réseau au niveau national.   > A lire aussi : GLVA23 – La distribution du contenu ferroviaire, toute aussi importante que NDC Côté tarif, Le Train proposera des billets inférieurs à ceux de la SNCF mais plus élevés que des trajets en OUIGO avec une seule et unique classe disponible. A bord, pas de wagon bar mais un « concept store » où il sera possible d’acheter de quoi se restaurer. Concernant la connexion Wi-fi, cette dernière devrait être disponible pour les voyageurs et permettre d’envoyer des mails et de travailler durant le trajet. 

By |2023-01-26T17:24:53+00:00January 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Cosmétiques : Valmont analyse la peau par intelligence artificielle via internet

La maison Valmont, marque suisse de cosmétiques créée il y a 40 ans, propose un diagnostic de la peau par intelligence artificielle depuis son site web. L’entreprise fait appel à la solution technologique de Perfect Corp, qui est également employée chez Dior. Dynamiser le parcours d’achat sur internet Cette nouvelle expérience interactive doit dynamiser le parcours d’achat sur internet des clientes de Valmont. Valmont propose cette expérience à l’occasion du lancement de sa gamme de produits V-FIRM, un trio de soins visant à restaurer le volume et la fermeté de la peau. L’analyse de la peau se déroule autour de 5 paramètres clés, la fermeté, les rides, l’éclat, la fatigue et l’hydratation. Le diagnostic est réalisé en utilisant la caméra du mobile, et en y combinant une technologie d’intelligence artificielle pour scanner la peau. Ce diagnostic ultra rapide recommande une routine de soin Valmont sur mesure. « Les consommateurs de cosmétiques de luxe sont extrêmement exigeants » explique Fabienne Le Tadic, Chief Strategy Officer du groupe Valmont. Le diagnostic de peau analyse 5 critères, fermeté, rides, éclat, fatigue et hydratation Un service interactif proposé dans 50 pays Le service est proposé aux consommateurs de 50 pays afin d’obtenir une analyse de peau détaillée et une routine beauté individualisée en quelques secondes. « L’intégration de ce diagnostic les aide à s’assurer qu’ils achèteront les produits les plus adaptés à leurs besoins lors d’un achat sur internet » poursuit-elle. Le nouvel outil est également un support pour accompagner les vendeuses en magasins pour des recommandations personnalisées. « Nous voulons démontrer aux clients Valmont la cohérence de l’expérience de marque, en particulier depuis le off-line vers le on-line » termine-t-elle.   Valmont opère depuis près de 40 ans et propose trois marques de prestige, Valmont, marque de cosmétiques, L’Elixir des glaciers et Storie Veneziane by Valmont, une gamme de parfums. Valmont, propose également une expérience spa. La marque est distribuée dans 50 pays en grands magasins, parfumeries, SPA et hôtels de prestige, ainsi que dans les boutiques La Maison Valmont, et sur le site lamaisonvalmont.com.

By |2023-01-26T11:28:02+00:00January 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

China Is the World’s Biggest Face Recognition Dealer

Chinese companies have come to dominate face recognition technology partly because of ties to government entities that can provide huge quantities of photos as well as significant funding for the technology’s development. In a paper published in November 2021, Beraja and his coauthors argued that innovation in the development of face recognition AI can flourish in autocracies because of close alignment between the technology and government goals. Controlling the spread of unsavory uses of face recognition could be difficult, because the same technology can have many more benign uses.  And David Yang, one of Beraja’s coauthors and an economist at Harvard University, says recent US moves to contain Chinese technology have focused more on preventing development of new capabilities, not limiting the transfer of existing ones. “China has already developed a comprehensive suite of surveillance AI tech that it can sell,” he says. “The recent restrictions do nothing to change that.” Seymour of the Center for New American Security says other emerging areas of AI could also be set to develop into powerful new surveillance tools whose proliferation should be carefully monitored. Face recognition was one of the first practical uses for AI to appear after vastly improved image processing algorithms using artificial neural networks surfaced in the early 2010s. She suggests the large language models that have caused excitement around clever conversational tools such as ChatGPT could follow a similar path, for example by being adapted into more effective ways to censor web content or analyze communications.

By |2023-01-26T11:25:41+00:00January 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

French Tech : Pasqal lève 100 millions d’euros, un record dans l’ordinateur quantique en Europe

Quand il a soutenu sa thèse de doctorat en 2002, Georges-Olivier Reymond ne pensait pas qu'il verrait des ordinateurs quantiques de son vivant. Aujourd'hui, tout a changé. Le patron de Pasqal a non seulement développé des premières machines, mais il vient aussi de lever 100 millions d'euros - un record pour une start-up du quantique en Europe - pour les rendre plus performantes. Le finlandais IQM a certes amassé 128 millions d'euros en 2022. Mais cette enveloppe comprenait notamment un prêt de la Banque européenne d'investissement. A l'inverse, Pasqal certifie que son financement est constitué « à 100 % d'equity ». « Là-dessus, on ira ajouter de la dette et des subventions plus tard et on sera facilement à 130-140 millions d'euros », se projette Georges-Olivier Reymond, qui a cofondé cette société avec quatre associés dont Alain Aspect, le récent prix Nobel de physique . Le fonds souverain singapourien Temasek a mené le tour de table aux côtés du Conseil européen de l'innovation (EIC), Wa'ed Ventures et du fonds Large Venture de Bpifrance. Les investisseurs historiques de Pasqal (Quantonation, le Fonds Innovation Défense, Daphni et Eni Next) ont également remis au pot. « Le capital de Pasqal reste largement français et européen », insiste le dirigeant. La société ne communique pas sur sa valorisation.

By |2023-01-24T18:25:17+00:00January 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Automobile : la Chine exporte désormais plus de voitures que l’Allemagne

Tout un symbole. La Chine a dépassé l'Allemagne pour devenir le deuxième exportateur mondial de voitures. Les exportations chinoises ont bondi de 54 % l'an dernier, avec 3,11 millions de véhicules, selon l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM). L'Allemagne a, elle, exporté 2,61 millions de voitures, en hausse de 10 % par rapport à 2021, selon l'Association allemande de l'industrie automobile (VDA). La Chine pourrait très vite décrocher le titre de premier exportateur mondial de voitures à la place du Japon : les constructeurs automobiles japonais ont, en effet, exporté 3,2 millions de véhicules au cours des 11 premiers mois de 2022, un chiffre presque inchangé par rapport à l'année précédente. LIRE AUSSI : BYD-Tesla : un match pour le titre de champion du monde de la voiture électrique Voiture électrique : la Chine domine de la tête et des épaules le marché des batteries Sonnette d'alarme Les exportations ont représenté 11,5 % de la production totale de véhicules en Chine en 2022, selon la CAAM. La poussée est forte dans les véhicules électriques, dont les exportations ont bondi de 120 % pour atteindre 679.000 unités en 2022. BYD, Geely, Nio, etc., depuis plusieurs mois, les marques chinoises débarquent en Europe . Lors du CES de Las Vegas, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme, mettant en garde contre la « menace » que représente l'incursion de nouvelles voitures et marques chinoises sur le marché européen et pronostiquant une « lutte terrible » car ces marques se développent très vite avec des véhicules compétitifs à des prix agressifs.

By |2023-01-24T18:24:37+00:00January 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Fréquences TNT : Xavier Niel candidat contre M6

La vraie bataille pour le renouvellement de la fréquence occupée par M6 est lancée. Xavier Niel a décidé d'aller jusqu'au bout de son désir de détenir une grande chaîne de télévision et a déposé un dossier de candidature pour la licence à émettre de la Six. Le fondateur de Free s'oppose donc frontalement à la filiale de l'allemand Bertelsmann.Selon un communiqué de l'Arcom publié lundi, le groupe M6 est bien sûr candidat à continuer à exploiter la fréquence historique de sa chaîne principale mais il devra croiser le fer avec NJJ, le holding de Xavier Niel . Quant à la fréquence de la Une, dont l'attribution par l'Arcom doit être renouvelée dans les mêmes délais, TF1 est seul en lice. Candidature tactique ? L'idée d'une candidature de Xavier Niel à la fréquence de M6 était récemment devenue presque une évidence dans le PAF, même si selon les professionnels la probabilité qu'un nouvel entrant obtienne une fréquence est très faible. S'agirait-il donc d'une candidature tactique pour se positionner en vue d'autres fréquences qui seraient à attribuer dans les prochaines années ? LIRE AUSSI : Xavier Niel prêt à jeter son dévolu sur la fréquence TNT de M6 Fréquences de TF1 et M6 : le camp Niel explique pourquoi il faut du sang neuf Ayant tenté deux fois de racheter M6, y compris à l'automne en alliance avec avec Media For Europe de la famille Berlusconi, Xavier Niel connaît bien le monde des médias : il est cofondateur et actionnaire de Mediawan (en tête des producteurs de fictions), actionnaire à titre individuel du groupe Le Monde et propriétaire du quotidien « Nice-Matin » au travers du holding NJJ.

By |2023-01-24T18:23:16+00:00January 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La Cnil s’autosaisit de l’intelligence artificielle en France

C’est une forme de coup de force administratif. La Cnil espérait que le gouvernement la désigne comme autorité de régulation pour l’intelligence artificielle en France, mais lasse d’attendre, elle s’autosaisit désormais de ce domaine. Consciente qu’elle franchit les lignes, elle argue pour cela du soutien du Conseil d’Etat. La Cnil annonce qu’elle crée un service sur l’intelligence artificielle et lance des travaux concernant les bases de données d’apprentissage de ces intelligences artificielles. La Cnil n’analyse pas encore les algorithmes d’intelligence artificielle mais indique qu’ils feront l’objet de travaux ultérieurs. Préparer l’entrée en application du règlement européen sur l’intelligence artificielle Le nouveau service de l’intelligence artificielle de la Cnil devra apporter les bonnes connaissances sur le sujet et lui permettre de comprendre les risques pour la vie privée. La Cnil rappelle qu’il faut préparer l’entrée en application du règlement européen sur l’intelligence artificielle en cours de discussion actuellement. Par ailleurs, la Cnil proposera ses premières recommandations sur le sujet des bases de données d’apprentissage dans les prochaines semaines. Le service sur l’intelligence artificielle réunit 5 personnes, juristes et ingénieurs Le service de l’intelligence artificielle (SIA) créé au sein de la CNIL réunira 5 personnes. Il réunit des juristes et des ingénieurs spécialisés. Le service est rattaché à la direction des technologies et de l’innovation de la Cnil, dirigé par Bertrand Paillhes qui était précédemment coordonnateur national pour la stratégie d’intelligence artificielle au sein de la Direction interministérielle du numérique et du SI de l’Etat (DINSIC). Le nouveau service répondra à la direction en charge de l’accompagnement juridique, pilotée par Thomas Dautieu, notamment dans l’instruction des demandes d’avis adressées par le gouvernement. Le service interviendra également dans l’instruction de plaintes et l’adoption de mesures correctrices en cas de manquements liés à l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle. Il contribuera aux travaux du Comité européen de la protection des données (CEPD). La Cnil s’appuie sur le Conseil d’Etat pour s’emparer de l’intelligence artificielle Comme la Cnil sent qu’elle s’avance dans un domaine qui ne lui a pas été officiellement confié, elle s’appuie sur une préconisation du Conseil d’Etat lors d’une étude publiée le 30 août 2022 sur l’usage de l’intelligence artificielle dans les administrations. La Cnil retient que le Conseil d’État préconise de renforcer les moyens de la Cnil et de faire évoluer son rôle pour qu’elle devienne également une des autorités nationales de contrôle responsables de la régulation des systèmes d’intelligence artificielle en France. La Cnil souhaite devenir le passage obligé des institutions allant des autorités de surveillance de marché aux régulateurs sectoriels La Cnil se voit également jouer un rôle d’autorité de coordination et de supervision, en fonction des dispositions du futur règlement européen. Elle souhaite devenir le passage obligé des institutions publiques allant des autorités de surveillance de marché aux régulateurs sectoriels. La Cnil justifie son intervention par le fait que l’intelligence artificielle repose sur le traitement d’un grand nombre de données, très souvent personnelles, et que leur mise en œuvre comporte ainsi des risques pour la vie privée. Par ailleurs, la Cnil lance dès aujourd’hui des travaux sur les bases de données d’apprentissage. Elle relève que de nombreux organismes publics ou privés souhaitant constituer des bases de données pour l’entrainement et le développement d’intelligence artificielle ont fait part à la Cnil d’interrogations sur la légalité de certains usages. Une régulation de l’intelligence artificielle par le RGPD et le règlement européen Les travaux à venir ont donc pour objet de préciser la position de la CNIL sur ce point et de promouvoir des bonnes pratiques, au titre des exigences posées par le RGPD, ainsi que dans la perspective de la proposition de règlement sur l’IA actuellement débattue au niveau européen. La Cnil publiera régulièrement des outils d’accompagnement sur le sujet qui viendront compléter ses premières fiches pratiques. La Cnil va analyser les phases du développement d’un système d’intelligence artificielle La Cnil va étudier les systèmes d’intelligence artificielle dont le développement ou l’amélioration nécessite la constitution d’une base de données. Elle va suivre la collecte de données auprès de tous types de sources (collecte de données auprès des personnes concernées, collecte de données auprès de data brokers, collecte de données en sources ouvertes, etc.) ; elle va analyser les phases du développement d’un système d’intelligence artificielle nécessaires à sa mise en production ou à son amélioration (conception du système, prétraitement des données, entraînement, entraînement en continu, etc.). La phase de production est exclue de ce projet. La Cnil va étudier divers usages relatifs au développement ou à l’amélioration d’un système d’intelligence artificielle (recherche scientifique, recherche et développement, amélioration d’un produit commercial, etc.), quel que soit l’objectif du système d’intelligence artificielle en production et le régime juridique applicable au traitement (règlement général sur la protection des données, directive « Police-Justice » et loi Informatique et Libertés). Les modèles d’intelligence artificielle feront l’objet d’autres travaux En revanche, les questions ayant trait aux modèles d’intelligence artificielle appris à partir des données ainsi collectées, et en particulier celles concernant leur diffusion et leur réutilisation, sont exclues de ce projet et feront l’objet de travaux séparés. Il y aura des fiches pratiques pour répondre à la constitution d’un entrepôt, l’usage de données pseudonymisées, etc. Les travaux de la Cnil aboutiront à plusieurs publications en 2023. Il y aura des publications sur des outils pour accompagner la constitution et l’utilisation de bases de données. Il y a aura des fiches pratiques pour répondre aux situations les plus courantes rencontrées par les utilisateurs de base de données d’apprentissage (constitution d’un entrepôt, usage de données pseudonymisées, etc.). La Cnil va proposer des recommandations. Ces recommandations seront soumises à une consultation publique afin que le plus grand nombre s’exprime sur les outils ainsi élaborés. Les contributions seront analysées à l’issue de la consultation afin d’ajuster et de préciser les futurs outils que la Cnil publiera sur cnil.fr.

By |2023-01-24T17:59:31+00:00January 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments