Monthly Archives: May 2023

Le Crédit Mutuel lance un prêt à taux zéro pour financer l’achat d’un vélo

Une première depuis 1998. Cela faisait 25 ans que le groupe Crédit Mutuel - organisé autour de 19 fédérations couvrant l'ensemble du territoire - n'avait pas lancé une même offre commerciale. Plus précisément, il ne s'agit pas d'une offre unique à l'échelle du groupe, mais d'une offre similaire proposée par chacune de ses composantes. Pour cette quasi première, l'ensemble mutualiste a choisi un sujet particulièrement consensuel : le financement du vélo. Crédit Mutuel Alliance Fédérale (principale composante du groupe qui réunit 14 des 19 fédérations) a ainsi annoncé mardi une offre de crédit à taux zéro pour l'acquisition d'un vélo, distribuée à partir du 12 juin prochain et jusqu'à la fin 2024. Le montant du prêt peut aller jusqu'à 6.000 euros pour un particulier et jusqu'à 10.000 euros pour un professionnel. Spectaculaire réconciliation « Cette offre sera également proposée par les autres fédérations de Crédit Mutuel : Crédit Mutuel Arkéa (Crédit Mutuel de Bretagne, Crédit Mutuel du Sud-Ouest), Crédit Mutuel Océan, Crédit Mutuel Maine-Anjou, Basse-Normandie », précise l'Alliance Fédérale dans un communiqué. Il s'agit là d'un premier effet tangible de la réconciliation intervenue ces dernières semaines au sein du groupe mutualiste, encore impensable il y a quelques mois. Longtemps en quête de son indépendance, Arkéa, deuxième poids lourd du groupe derrière CMAF, s'est rangé à une simple « autonomie garantie ». Cette dernière se traduira mercredi - sauf coup de théâtre - par une modification des statuts de l'organe central du groupe, la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM). Avec cette approche commerciale coordonnée, Crédit Mutuel se rapproche d'un fonctionnement un peu comparable à celui du Crédit Agricole : composé de 39 puissantes caisses régionales, ce dernier parvient à pousser des offres commerciales nationales, en bâtissant en amont un consensus entre ses membres. Le groupe avait d'ailleurs lui-même expérimenté en 2020, au travers de sa filiale LCL, une offre de financement de vélo à taux zéro. « Financement solidaire » Cette approche coordonnée n'empêche pas l'Alliance fédérale de suivre aussi sa propre stratégie. L'offre doit lui permettre à la fois de viser les particuliers, « pour les déplacements domicile-travail, pour les loisirs », mais aussi une clientèle de professionnels et d'artisans « avec notamment les vélos-cargos à assistance électrique ». Elle sera distribuée à la fois dans les caisses de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, mais aussi au CIC, sa filiale davantage orientée vers les entreprises. Autre marque du groupe, ce dernier donne une dimension sociétale à son annonce , s'inscrivant volontiers dans les débats politiques du moment. Le taux zéro du crédit sera ainsi intégralement à sa charge. « Cela représente un effort de 15 à 20 millions d'euros par an pour Crédit Mutuel Alliance Fédérale », souligne, dans un communiqué, son président Nicolas Théry, y voyant un « financement solidaire ». La charge pour la banque est elle-même financée par son « dividende sociétal » , mesure consistant à affecter chaque année 15 % de son résultat net au « financement de projets de transformation environnementale et sociétale ». L'an dernier, CMAF avait dégagé un bénéfice net de 3,5 milliards d'euros, et fixé son dividende sociétal à 525 millions.

By |2023-05-30T17:26:56+00:00May 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Métro : Keolis brise le monopole de la RATP et va exploiter deux lignes du Grand Paris

C'est une grande première depuis la création de la RATP en 1948 : la régie de transports publics n'exploitera pas certaines lignes automatiques de la région parisienne actuellement en construction. L'autorité organisatrice des transports IDFM a confirmé mardi avoir retenu Keolis pour l'exploitation de deux nouvelles lignes du réseau Grand Paris Express , les 16 et 17, essentiellement en Seine-Saint-Denis, à compter d'octobre 2026. Un contrat d'une durée de sept ans pour commencer et dix ans maximum avec de possibles extensions, et d'un montant de quelque 300 millions sur le plan des recettes. Filiale de la SNCF (70 %) et de la Caisse de dépôt du Québec (30 %), Keolis exploite déjà des métros sans conducteur à Lille, Rennes, Lyon, Dubaï et même Shanghai, mais aucun réseau en Ile-de-France, en raison du monopole historique de la RATP . Quant au réseau de trains régionaux Transilien, financé par IDFM, il est sous la coupe directe de la SNCF. La RATP n'a pas tout perdu L'ouverture inédite à la concurrence, dans un nouveau cadre d'appels d'offres, se solde donc par un premier échec pour la RATP, qui postulait ici avec sa filiale RATP Dev chargée du « hors Paris ». Le groupe, qui se refusait mardi à tout commentaire, se consolera néanmoins puisque l'Etat lui a déjà attribué, via une loi, la gestion de l'infrastructure du Grand Paris Express, donc la partie « sol ». En gros, la RATP sera responsable des rails, tunnels, aiguillages et des portes palières automatiques «en association» avec Keolis, mais pas de la régularité des métros qui s'y arrêteront… Une dichotomie juridique unique au monde (vertement critiquée en son temps par l'état-major de Keolis), qui a incité un autre acteur, Transdev, à ne pas postuler sur ces bases bancales.

By |2023-05-30T17:24:10+00:00May 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi l’IA n’est pas… encore intelligente

Que nous réserve l'intelligence artificielle ? Avec l'émergence de ChatGPT, qui a cumulé plus de 4 milliards de visites depuis ses débuts, jamais l'intelligence artificielle n'a été si présente dans nos vies, suscité tant d'inquiétude et posé tant de questions. Le débat fait même rage parmi les spécialistes. La démission de Google de Geoffrey Hinton, pionnier de l'intelligence artificielle moderne, faisant part de ses inquiétudes, a même sonné comme un signal d'alerte. Depuis le début de l'IA, une question lancinante ne cesse de tarauder les chercheurs : sera-t-elle un jour l'égal de l'être humain ? Pour l'heure, nous sommes encore loin, explique aux « Echos » Yann Le Cun, considéré comme l'un des inventeurs de l'apprentissage profond et qui a reçu le prix Turing 2018 : « Malgré les progrès fulgurants de ces dernières années, notamment en matière de systèmes de dialogue, nous sommes loin d'avoir des machines qui puissent apprendre aussi vite que les humains ou les animaux, qui possèdent un certain sens commun, comprennent comment fonctionne le monde, raisonnent et soient capables de planifier. » L'absence de sens commun De fait, cette technologie est loin de posséder les qualités les plus banales d'un humain. Un assistant virtuel serait bien incapable d'appeler un pompier pour venir réparer une fuite ou d'organiser un voyage. Les tâches à enchaîner, qui nous paraissent, à nous humains, d'une simplicité biblique, sont en réalité très complexes et exigent un minimum de connaissance du monde qui nous entoure. LIRE AUSSI : Solana imagine démocratiser la blockchain avec ChatGPT Le principal handicap de l'IA ? L'absence de sens commun. Une étude publiée récemment dans la revue « Cognition » a montré que des bébés de 11 mois étaient bien supérieurs dans ce domaine à des IA. Soumis au même « Baby Intuitions Benchmark » (BIB), qui évalue la capacité à comprendre ce qui motive les actions des autres, le logiciel a été battu à plate couture. L'étonnement Fondée sur l'utilisation de réseaux de neurones et l'apprentissage profond (deep learning), une intelligence artificielle, dopée aux statistiques, n'est à l'aise que sur des opérations précises pour lesquelles elle a été entraînée. Une IA a regardé plusieurs fois des milliers d'images de chat avant d'en reconnaître un à coup sûr quand un petit enfant identifie cet animal familier après l'avoir vu une seule fois. Tout en étant capable ensuite de le distinguer facilement d'un écureuil ou d'un lapin. LIRE AUSSI : Anthropic, le concurrent « fiable » de ChatGPT, lève 450 millions de dollars La capacité à s'étonner constitue une différence encore plus fondamentale entre l'IA et l'humain, note Jean-Louis Dessalles, chercheur en intelligence artificielle et maître de conférences à Télécom Paris : « L'étonnement est un des fondements de l'intelligence humaine. C'est une capacité qui permet de détecter l'inattendu, d'éveiller l'intérêt, de repérer les dangers ou de corriger ses erreurs. Une IA numérique entraînée grâce à l'apprentissage profond, elle, ne s'étonne de rien. » Les exemples abondent pour illustrer le phénomène. Ainsi, devant une photo de chat auquel il manque une oreille, un système de reconnaissance d'images verra un chat, quand un enfant se focalisera sur l'anomalie que constitue l'oreille manquante. Même chose pour une représentation de saint Denis portant sa tête coupée. Elle interpelle évidemment n'importe quel être humain « tandis qu'une IA n'y voit qu'un être humain normal sauf si une centaine d'exemples identifiés de saint Denis tenant sa tête figurent dans le jeu de données qui ont servi à son entraînement », précise Jean-Louis Dessalles. Ecrire une chose, puis l'inverse Autre difficulté, l'intelligence artificielle ne connaît pas la logique. C'est particulièrement flagrant avec ChatGPT qui, sans mémoire ni cohérence, peut de se contredire d'une phrase à l'autre. « ChatGPT génère du texte mot à mot et forme des phrases qui n'ont aucun sens pour lui. Il peut donc écrire quelque chose et dire l'inverse quelques lignes plus bas, car il reprend toutes les erreurs qu'on trouve sur la Toile », insiste Jean-Louis Dessalles. Dès lors, à quelles conditions une IA serait-elle capable d'égaler l'être humain ? Une bonne partie des spécialistes, souvent surpris face aux progrès de ChatGPT, s'avouent désormais incapables de fixer une limite théorique aux possibilités de l'IA. « Aujourd'hui, je ne saurais pas désigner les capacités cognitives qu'on ne saurait pas, un jour, reproduire avec une machine », résume Jean-Gabriel Ganascia, informaticien, philosophe et spécialiste de l'intelligence artificielle. D'autant que la machine réserve bien des surprises. Même s'il s'est révélé un piètre joueur, ChatGPT est capable de jouer aux échecs. « Ce n'était pas prévu, car c'est un programme fait pour générer du texte, pas pour jouer aux échecs. Et encore plus inattendu, il est capable d'avoir une représentation en deux dimensions de l'échiquier », assure Jean-Louis Dessalles. L'apprentissage autosupervisé Le débat sur les capacités de l'IA dépend beaucoup de la conception que l'on a de l'intelligence. Pour Yann Le Cun, cela ne fait pas de doute, l'intelligence artificielle dépassera un jour celle de l'homme, notamment grâce aux progrès de l'apprentissage autosupervisé (SSL pour self-supervised learning) qui consiste à masquer une partie des données d'apprentissage, et à entraîner le modèle à prédire et identifier ces données cachées. Depuis 2019, cette technologie a déjà permis des avancées dans tous les domaines, depuis la modération de contenus, la traduction ou encore la reconnaissance de la parole et d'images. « Cette approche pourrait notamment conduire les machines à apprendre comment fonctionne le monde en s'entraînant à prédire ce qui va se passer dans des vidéos. Ce faisant, les machines pourraient acquérir une forme de sens commun. Cela constituera peut-être la base de la prochaine révolution en IA. Mais il y a encore du pain sur la planche pour en arriver là », prédit Yann Le Cun.

By |2023-05-30T15:39:51+00:00May 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Uber et Waymo s’associent pour proposer des courses en robot-taxi –

Anciennement rivaux, il semblerait que Uber et Waymo aient désormais des intérêts communs. L’éditeur d’application mobile et la société spécialisée dans les robots-taxis se sont associés pour tester des courses et des livraisons à bord de véhicules autonomes dans la ville de Phoenix. Ces véhicules devraient transporter leurs premiers passagers dans le courant de l’année, sur une zone de 160 kilomètres carrés. Les courses et livraisons pourront être commandées directement sur l’application Uber et Uber Eats. En revanche, Waymo a précisé que ses services n’étaient pas exclusivement réservés au géant américain. Progressivement, ce nouveau service devrait s’étendre dans plusieurs autres villes des Etats-Unis. Avec ce partenariat, Uber et Waymo entendent offrir « une expérience sûre, agréable, entièrement électrique et entièrement autonome » aux utilisateurs.

By |2023-05-29T10:03:00+00:00May 29th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Intermarché signe avec Casino et lâche Teract

C'est un retournement dans l'histoire récente déjà complexe de Casino. Le groupe de distribution présidé par Jean-Charles Naouri annonce ce vendredi matin avoir reçu d'Intermarché une lettre d'intention en vue du rachat de 180 magasins. A première vue, rien de surprenant puisque des discussions exclusives avaient été annoncées le 24 avril . Mais il y a un mois, la pièce comptait trois personnages. Il n'en reste que deux. L'accord du 26 mai est noué entre Casino et le groupement des Mousquetaires, la structure de tête d'Intermarché. Teract a disparu. Le 24 avril, l'annonce portait sur des négociations entre les Mousquetaires, Teract et Casino. Soucieux de sécuriser le rachat de magasins d'un groupe Casino qui pourrait changer d'actionnaire de contrôle, Thierry Cotillard, le patron d'Intermarché s'est engagé sans attendre l'issue des négociations entre Teract et le distributeur français. Un acompte de 100 millions Le fond de l'affaire est similaire, à quelques détails près toutefois. Intermarché s'est engagé à prolonger de deux ans son partenariat à l'achat avec Casino. S'ajoutent aux trois centrales d'achat communes (une pour l'alimentaire, l'autre pour le non alimentaire, la troisième pour les achats dits non marchands), une alliance pour les produits à marque de distributeur ainsi qu'un approvisionnement auprès des filières marée et boucherie des Mousquetaires qui exploitent un pôle industriel doté de 56 usines. LIRE AUSSI : Renégociations à tous les étages de la dette du château de cartes Rallye Casino Est également prévu la cession à Intermarché de magasins - des hypers et des supermarchés, quelques Franprix - représentant un total d'1,15 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Une première tranche de 600 millions sera cédée d'ici à la fin de l'année. La seconde tranche de 500 millions pourra être vendue dans les trois ans à venir au plus tard. Selon nos informations, Intermarché table sur une acquisition relativement rapide. Un tiers du chiffre d'affaires La nouveauté tient à une troisième tranche de points de vente, pour un volume d'affaires de 500 millions supplémentaires. Intermarché a signé une promesse d'achat que Casino peut exercer dans les trois ans. Au total, les Mousquetaires récupéreraient 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires, de quoi rapprocher leur part de marché de celle de Carrefour, le numéro 2 français derrière Leclerc.

By |2023-05-27T08:20:34+00:00May 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Intermarché signe avec Casino et lâche Teract

C'est un retournement dans l'histoire récente déjà complexe de Casino. Le groupe de distribution présidé par Jean-Charles Naouri annonce ce vendredi matin avoir reçu d'Intermarché une lettre d'intention en vue du rachat de 180 magasins. A première vue, rien de surprenant puisque des discussions exclusives avaient été annoncées le 24 avril . Mais il y a un mois, la pièce comptait trois personnages. Il n'en reste que deux. L'accord du 26 mai est noué entre Casino et le groupement des Mousquetaires, la structure de tête d'Intermarché. Teract a disparu. Le 24 avril, l'annonce portait sur des négociations entre les Mousquetaires, Teract et Casino. Soucieux de sécuriser le rachat de magasins d'un groupe Casino qui pourrait changer d'actionnaire de contrôle, Thierry Cotillard, le patron d'Intermarché s'est engagé sans attendre l'issue des négociations entre Teract et le distributeur français. Un acompte de 100 millions Le fond de l'affaire est similaire, à quelques détails près toutefois. Intermarché s'est engagé à prolonger de deux ans son partenariat à l'achat avec Casino. S'ajoutent aux trois centrales d'achat communes (une pour l'alimentaire, l'autre pour le non alimentaire, la troisième pour les achats dits non marchands), une alliance pour les produits à marque de distributeur ainsi qu'un approvisionnement auprès des filières marée et boucherie des Mousquetaires qui exploitent un pôle industriel doté de 56 usines. LIRE AUSSI : Renégociations à tous les étages de la dette du château de cartes Rallye Casino Est également prévu la cession à Intermarché de magasins - des hypers et des supermarchés, quelques Franprix - représentant un total d'1,15 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Une première tranche de 600 millions sera cédée d'ici à la fin de l'année. La seconde tranche de 500 millions pourra être vendue dans les trois ans à venir au plus tard. Selon nos informations, Intermarché table sur une acquisition relativement rapide. Un tiers du chiffre d'affaires La nouveauté tient à une troisième tranche de points de vente, pour un volume d'affaires de 500 millions supplémentaires. Intermarché a signé une promesse d'achat que Casino peut exercer dans les trois ans. Au total, les Mousquetaires récupéreraient 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires, de quoi rapprocher leur part de marché de celle de Carrefour, le numéro 2 français derrière Leclerc.

By |2023-05-27T08:19:38+00:00May 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Le gouvernement veut taxer davantage le transport aérien pour financer la SNCF

Le transport aérien français a bon coeur. En plus de financer ses propres investissements et sa transition énergétique, il va devoir aider la SNCF à financer la remise en état de ses infrastructures. Le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, l'a annoncé aux intéressés, en termes choisis, en clôture du congrès de la Fédération nationale de l'aviation (FNAM), ce jeudi à Paris. « Nous engagerons des discussions dans les prochaines semaines sur la contribution du secteur à la construction de nouvelles infrastructures », a-t-il déclaré, devant un parterre de dirigeants du secteur, qui ont immédiatement traduit les propos du ministre comme l'annonce d'une nouvelle taxe. Dialogue de sourds Ce n'était pas ce qu'ils espéraient. Durant toute la matinée, les intervenants avaient souligné la nécessité d'un soutien de l'Etat à leur secteur. Notamment pour faciliter le passage progressif aux carburants d'aviation durable, considérés comme le principal outil de réduction des émissions de CO2. « Nous demandons au gouvernement de stabiliser le cadre réglementaire et fiscal, sachant que le transport aérien français devra absorber un surcoût d'un milliard d'euros en 2025 et de 3 milliards à l'horizon 2030 », avait souligné le président de la FNAM et PDG de Corsair, Pascal de Izaguirre en ouverture des débats. « Il est très important qu'il n'y ait pas de fiscalité nouvelle, alors que le transport aérien va être confronté à des coûts supplémentaires considérables », avait renchéri le président de l'association des aéroports français, Thomas Juin. Taxe nouvelle et « éco-contribution » Peine perdue. La taxation du transport aérien, qui représente déjà un bon tiers du prix du billet, sans compter les redevances, va encore s'alourdir. Reste à savoir pour qui et pour quoi. Le matin même, Clément Beaune avait évoqué sur France Info « une contribution sur les billets de première classe et de classe affaires pour financer la transition énergétique ». « Ce ne sera pas un drame social ; c'est aussi le sens de la taxation des jets, que nous renforcerons en 2024 », avait-il ajouté. Mais selon d'autres sources proches du dossier, la ponction envisagée pourrait être beaucoup plus large et toucher la totalité des passagers des vols au départ de France pour contribuer ainsi au vaste plan de 100 milliards d'euros d'investissements promis dans le rail. Outre une nouvelle taxe sur l'aviation d'affaires, le gouvernement projetterait d'augmenter fortement la taxe de solidarité (TSBA) dite « taxe Chirac », créée pour financer la lutte contre le sida en Afrique. cette taxe s'était déjà vu ajouter une « éco-contribution » en 2019, à l'initiative de l'actuelle locataire de Matignon, Elisabeth Borne, alors ministre des transports, afin de boucler le budget de l'Agence de financement des infrastructures de France (AFITF).

By |2023-05-27T08:19:15+00:00May 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Neuralink, la start-up de Musk, va pouvoir tester ses implants cérébraux sur des humains

La start-up Neuralink, une des entreprises d'Elon Musk, a annoncé jeudi sur Twitter qu'elle avait reçu l'accord des autorités sanitaires américaines pour tester ses implants cérébraux connectés sur des humains. « C'est un premier pas important qui permettra un jour à notre technologie d'aider de nombreuses personnes », a déclaré la société californienne sur son compte Twitter, précisant que « les recrutements pour les essais cliniques ne sont pas encore ouverts ». D'abord destinés aux personnes souffrant de handicaps Neuralink conçoit des appareils connectés à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée. Ils doivent d'abord servir à aider des personnes paralysées ou souffrant de maladies neurologiques.  La start-up veut ensuite rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu'ils relèvent de la chirurgie élective (de confort) - des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d'une puissance informatique. LIRE AUSSI : Elon Musk veut doper le cerveau humain Pour Elon Musk, ces puces doivent permettre à l'humanité d'arriver à une « symbiose avec l'intelligence artificielle (IA) », selon ses mots de 2020, prononcés lors de la conférence annuelle de l'entreprise. Le milliardaire craint que des systèmes d'IA ne dépassent les humains et ne prennent un jour le contrôle. Des prototypes implantés sur des animaux Pour l'instant, les prototypes, de la taille d'une petite pièce de monnaie, ont été implantés dans le crâne d'animaux. Plusieurs singes sont ainsi capables de « jouer » à des jeux vidéo ou de « taper » des mots sur un écran, simplement en suivant des yeux le mouvement du curseur à l'écran. Fin novembre, la start-up avait aussi fait le point sur ses dernières avancées dans la conception d'un robot-chirurgien et le développement d'autres implants, à installer dans la moelle épinière ou les yeux, pour rendre la mobilité ou la vision. D'autres entreprises travaillent sur le contrôle des ordinateurs par la pensée, comme Synchron, qui a annoncé en juillet 2022 avoir implanté la première interface cerveau-machine aux Etats-Unis. « Nous construisons une technologie capable de diffuser directement la pensée des personnes qui ont perdu la capacité de bouger ou de parler à cause d'une maladie ou de blessures », explique Thomas Oxley, le fondateur et patron de cette start-up, dans une vidéo sur son site web. Plusieurs patients testent l'implant, qui a été inséré dans des vaisseaux sanguins, pour pouvoir composer des emails ou aller sur internet grâce à leurs yeux et à leur cerveau.

By |2023-05-27T08:18:56+00:00May 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Climat : l’enjeu n’est plus de durer, mais d’endurer

Trois analyses scientifiques, menées avec des méthodes et des carottes glaciaires différentes, se font convergentes. Elles soulignent que les niveaux de CO2 dans l'atmosphère n'ont, au cours des trois derniers millions d'années, jamais été aussi élevés qu'aujourd'hui. Les niveaux de CO2 actuels sont sans précédent dans l'histoire récente de la Terre. La crise environnementale à laquelle le monde fait face depuis plusieurs décennies est un défi inédit pour l'humanité. L'augmentation des niveaux de Co2 est principalement due à l'activité humaine - la population mondiale devrait compter 10,8 milliards de personnes en 2100 - qui contribue majoritairement au réchauffement climatique et au changement climatique. Aujourd'hui, la pollution de l'air est devenue l'une des principales causes environnementales de décès dans le monde : elle en provoque environ 7 millions chaque année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) . Ces faits marquants ne sont pas la caractéristique du monde qui risque d'advenir ; ils sont la caractéristique du monde d'aujourd'hui. L'enjeu n'est plus de durer, mais d'endurer.  « L'Endurabilité » La durabilité sous contrainte extrême est constitutive de « l'endurabilité ». Il s'agit d'une durabilité sous contrainte de catastrophes naturelles, d'une raréfaction ou d'une pénurie de ressources, mais aussi d'instabilité économique ou de guerres. Toutes les stratégies de durabilité ne sont pas endurables, et toutes celles qui sont endurables ne sont pas viables. L'endurabilité est le défi qui se pose à l'humanité, dès à présent, pour les prochaines décennies. LIRE AUSSI : FOCUS - Le CO2 rejeté par les énergies fossiles reste à un niveau record DECRYPTAGE - Les entreprises se saisissent des « limites planétaires » pour se transformer Une stratégie d'endurabilité viable est celle qui permet d'échapper le plus longtemps possible à l'obsolescence programmée, de repousser les limites de conservation, de façon responsable et équitable. Mais comment coupler la capacité de croissance avec celle de ressources naturelles renouvelables et de ressources naturelles artificiellement régénérables, grâce à des moyens techniques et technologiques, pour bâtir une chaîne autosuffisance, dans le respect des ressources planétaires ? Comment découpler la capacité de croissance avec celle de ressources naturelles non renouvelables et non artificiellement régénérables, ainsi qu'avec celle de ressources non naturelles dont l'impact est négatif pour tout ou partie de l'écosystème dans lequel le modèle est lui-même partie prenante ? Vers une nouvelle forme d'économie Ces challenges nécessitent une rupture avec les modes de pensée consistant à « diviser pour régner » : diviser le problème à résoudre en plusieurs sous-problèmes indépendants que l'on peut résoudre récursivement, et dont les solutions combinées permettent d'obtenir une solution globale au problème initiale. Les sous-problèmes à résoudre ne sont pas indépendants, mais interdépendants les uns des autres. Qu'il s'agisse de nos universités avec des curriculum par discipline, de nos entreprises avec une organisation du travail par département, de nos gouvernements avec un ministère par domaine, cette logique de décomposition d'une problématique à traiter en plusieurs sous-thèmes, disposant d'une prétendue indépendance intrinsèque, est la norme. LIRE AUSSI : INTERVIEW - RSE : « Améliorer ce que l'on a toujours fait ne suffit plus » DECRYPTAGE - Lancement d'une vaste consultation sur un réchauffement climatique à 4 degrés L'endurabilité est le moteur d'une profonde révolution industrielle, qui donne son sens à l'une des plus grandes opportunités pour l'humanité : celle de faire naître une nouvelle forme d'économie. Une économie fondée sur des innovations au service du plus grand nombre, sans hypothéquer l'avenir , condition sine qua non pour durer. Une économie susceptible de faire naître une nouvelle manière de faire société, en ancrant l'action dans ce qu'elle a de bénéfique pour la société et l'environnement, condition sine qua non pour perdurer.

By |2023-05-27T08:18:20+00:00May 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Marseille, plaque tournante de l’Internet sous-marin

Oubliée la légende de la sardine qui boucha l'entrée du Vieux-Port. A Marseille, on ne parle plus que de la « base Martha », même si l'énorme bunker n'est plus que l'ombre de lui-même. Il avait pourtant survécu au pilonnage des bombardiers anglo-américains jusqu'à la Libération de Marseille en août 1944. Au fil du temps, les figuiers sauvages avaient envahi les bâtiments abandonnés. Aujourd'hui, le site est entièrement recouvert par un complexe de data centers flambant neufs. Cinq ans après avoir pris possession du lieu, Digital Realty, numéro 1 mondial de l'hébergement des data centers, a complètement remodelé la base de sous-marins héritée du Troisième Reich et jamais achevée, au bout du Grand Port de Marseille, au pied des collines de La Calade. C'est une citadelle de salles blanches (25.000 m2) qui a vu le jour entre l'usine Panzani et la fameuse digue du Large qui remonte à 1844. Un véritable Fort Knox numérique ultra-sécurisé, où l'on ne pénètre qu'après avoir montré trois fois patte blanche. Le plus long câble du monde « Avec Bouygues, on a transformé cette ancienne base sous-marine en obtenant une convention d'occupation temporaire de 49 ans », se félicite Fabrice Coquio, président de Digital Realty France, depuis la terrasse qui domine les terminaux du Grand Port maritime. Pionnier des « autoroutes numériques » et cofondateur d'Interxion, qui a fusionné avec Digital Realty en 2020, il est l'un des premiers à avoir cru au potentiel de Marseille en termes de « hub numérique ». Pour lui, l'arrivée de 2Africa - le plus long câble du monde - dans la capitale phocéenne, en novembre 2022, a marqué un tournant. Elle a propulsé Marseille dans la cour des grands. En dix ans, la cité phocéenne est passée du 44e au 7e rang mondial, avec 17 câbles sous-marins reliant 53 pays et 4,5 milliards de personnes. L'objectif est de passer à la 5e position fin 2024 avec 23 câbles raccordés, en doublant Hong Kong et Singapour. Portée par Meta et plusieurs partenaires télécoms tels qu'Orange ou Vodafone, cette infrastructure de 45.000 km est déjà arrivé au Mozambique et en Afrique du Sud en février. Son achèvement est prévu fin 2023. « Avec une capacité de 160 térabits/seconde, 2Africa va représenter une révolution pour la connectivité en Afrique », martèle Fabrice Coquio. « Virtuellement, avec 2Africa, Lagos, Le Cap ou Djibouti se retrouvent dans la banlieue de Marseille et vice versa. C'est comme une autoroute à 16 voies où l'on donne des couloirs aux partenaires, même si Meta est majoritaire », ajoute-t-il. La razzia des Gafam Le lancement de 2Africa consacre aussi l'émergence des gros acteurs des contenus (Google, Meta, Microsoft) dans les câbles sous-marins.« C'est le premier câble qui va permettre d'ouvrir une connexion directe entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient et de créer un écosystème de data centers dans certains pays comme le Mozambique ou la Côte d'Ivoire. A la différence d'Equiano, nous serons sur les deux façades du continent africain », explique Cynthia Perret, qui pilote le projet 2Africa pour le compte de Meta, à Londres. Data centers de Digital Realty, sur le Grand Port de Marseille, le 23 février 2023. © Patrick Gherdoussi/divergence-images.com pour Les Echos Week-End L'intérêt des grands acteurs américains de l'Internet pour des hubs comme Marseille s'explique avant tout par la réduction des coûts dans cette industrie. « En vingt ans, on a divisé par dix le prix d'un câble et on a multiplié par 50 sa capacité de transport en termes de térabits : le coût a baissé d'un facteur 500 sur chaque liaison, tout en réduisant le temps de latence », explique Fabrice Coquio. Historiquement, les grands opérateurs de câbles sous-marins étaient plutôt British Telecom, ATT, Orange… Depuis quatre ou cinq ans, ce sont essentiellement les Gafam qui financent la nouvelle génération . « Orange est le seul gros acteur français qui investisse dans les câbles sous-marins. L'opérateur joue le rôle de petite main de Meta, qui lui délègue une partie minime de la capacité en échange », observe Camille Morel, auteure d'un récent état des lieux de la géopolitique du câble sous-marin (voir encadré) . Il en va ainsi du câble transatlantique Dunant (piloté par Google) arrivé à Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, en 2021, du câble Amitié (Meta-Facebook) à Bordeaux, ou de Marea (Microsoft et Facebook) à Bilbao (voir encadré en fin d'article). Tensions entre Pékin et Washington En revanche, le câble Peace (Pakistan and East Africa Connecting Europe), arrivé en 2022 à Marseille, a été commandé directement par l'Etat chinois à l'opérateur Hengtong, fournisseur chinois de services de réseaux d'énergie et d'information. Relié à Djibouti, où se trouve une base navale chinoise, Peace doit aussi permettre à l'opérateur Orange d'acquérir de nouvelles capacités dans l'océan Indien et de relier Marseille au Kenya, à travers la ville de Mombasa, pour soutenir et porter la croissance des débits en Afrique de l'Est. « L'arrivée de Peace à Marseille a posé pas mal de questions. Car il existe une pression forte des Anglo-Saxons pour exclure des câbles portés par des acteurs chinois », ajoute Camille Morel en évoquant l'impact des tensions croissantes entre Washington et Pékin. Pour preuve : le projet de câble sous-marin SMW6, programmé entre Singapour et Marseille pour 2025, a dû revoir son tour de table pour cause de rivalités politico-commerciales. China Telecom et China Mobile ont annulé leur participation au financement en dénonçant l'attribution du contrat de construction du câble à l'américain SubCom. Mais pour Fabrice Coquio, le coup est parti. Le Grand Port maritime de Marseille, présidé par Hervé Martel, a désormais toutes les cartes en mains pour devenir le « premier port-hub du monde ».

By |2023-05-27T08:17:18+00:00May 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments