Monthly Archives: August 2023

La pollution de l’air est la première menace mondiale pour la santé humaine

Selon une étude de l’université de Chicago, un respect permanent du seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’OMS permettrait d’augmenter l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans. Par L'Obs avec AFP · Publié le 29 août 2023 à 8h08 Temps de lecture 2 min La pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d’alcool, et ce danger est exacerbé dans certaines régions du monde comme en Asie et en Afrique, détaille une étude publiée ce mardi 29 août. Selon ce rapport de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (Epic) sur la qualité de l’air mondiale, la pollution aux particules fines, émises par les véhicules motorisés, l’industrie et les incendies, représente « la plus grande menace externe pour la santé publique » mondiale. La suite après la publicité Mais malgré ce constat, les fonds alloués à la lutte contre la pollution de l’air ne représentent qu’une fraction infime de ceux, par exemple, dédiés aux maladies infectieuses, pointe le rapport. La pollution aux particules fines augmente le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou de cancers. Augmentation de l’espérance de vie de 2,3 ans Un respect permanent du seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) permettrait d’augmenter l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans, estime l’Epic, sur la base de données collectées en 2021. En comparaison, la consommation de tabac réduit en moyenne l’espérance de vie mondiale de 2,2 ans, et la malnutrition infantile et maternelle de 1,6 an. Filtre à particules, électrification… Ce n’est pas (seulement) comme ça qu’on réduira la pollution de l’air En Asie du Sud, région du monde la plus touchée par la pollution atmosphérique, les effets sur la santé publique sont très prononcés. Selon les modélisations de l’Epic, les habitants du Bangladesh, où le niveau moyen d’exposition aux particules fines est très élevé, pourraient gagner 6,8 ans d’espérance de vie si le seuil de pollution était abaissé au niveau recommandé par l’OMS. La capitale de l’Inde, New Delhi, fait figure de « mégalopole la plus polluée du monde ». A l’inverse, la Chine, a « fait de remarquables progrès dans sa lutte contre la pollution atmosphérique » lancée en 2014, souligne auprès de l’AFP Christa Hasenkopf, directrice des programmes sur la qualité de l’air de l’Epic. La suite après la publicité Vous prenez le métro et le RER ? Sans le savoir, vous respirez des millions de particules très fines La pollution moyenne de l’air dans le pays a ainsi diminué de 42,3 % entre 2013 et 2021, mais reste six fois supérieure au seuil recommandé par l’OMS. Si ces progrès se poursuivent dans le temps, la population chinoise devrait gagner en moyenne 2,2 ans d’espérance de vie, évalue l’Epic. « Profond décalage » Mais dans l’ensemble, les régions du monde les plus exposées à la pollution de l’air sont celles qui reçoivent le moins de moyens pour lutter contre ce risque, note le rapport. « Il y a un profond décalage entre les endroits où l’air est le plus pollué et ceux où sont déployées collectivement et mondialement le plus de ressources pour résoudre ce problème », explique Christa Hasenkopf. Si des dispositifs internationaux existent pour lutter contre le VIH, le paludisme ou la tuberculose, à l’image du Global Fund qui déploie 4 milliards de dollars par an dans la lutte contre ces maladies, aucun équivalent n’existe pour la pollution atmosphérique. Pourquoi consommer « vert » ne sauvera pas la planète « Et pourtant, la pollution de l’air réduit davantage l’espérance de vie moyenne d’une personne en RDC (République démocratique du Congo) et au Cameroun que le VIH, le paludisme et autres », souligne le rapport. La suite après la publicité Aux Etats-Unis, le programme fédéral Clean Air Act a contribué à faire baisser la pollution atmosphérique de 64,9 % depuis 1970, permettant à l’espérance de vie moyenne des Américains d’augmenter d’1,4 an.

By |2023-08-31T20:05:46+00:00August 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Meta démantèle la plus grosse campagne de propagande de son histoire

« Spamouflage ». C'est le nom de la campagne de propagande orchestrée en ligne depuis la Chine et démantelée par Meta, la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. La stratégie ? Des publications intensives et identiques, assimilées à du spam, qui promeuvent la Chine et dénigrent les Etats-Unis et les politiques étrangères des pays occidentaux. Les cibles ? Taïwan, les Etats-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni et le Japon, par des posts traduits dans plusieurs langues. Au total, Meta a annoncé la suppression d'environ 7.700 comptes, 950 pages, et 15 groupes sur Facebook, et 15 comptes sur Instagram, la plus grosse opération de démantèlement à ce jour pour le géant américain. Un réseau tentaculaire Une campagne tentaculaire, entamée en 2019, qui s'est déployée sur plus de 50 plateformes et forums. Les opérateurs du réseau de propagande ont d'abord posté des messages sur de grandes plateformes comme Facebook, YouTube , TikTok et Twitter, puis ont étendu leur présence à des sites plus confidentiels comme le blog Medium, le forum Reddit, l'hébergeur de vidéos Vimeo ou le site Zenedo qui répertorie des travaux de recherche. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Comment Twitter Blue est devenu un vecteur de désinformation Meta porté par le rebond de la publicité en ligne et par l'IA Si à l'origine l'opération visait à discréditer les manifestations pro-démocratie de 2019 à Hong Kong, l'effort s'est vite déplacé en 2020 vers l'épidémie de Covid-19, pour contredire les affirmations selon lesquelles la Chine était à l'origine du virus, a mis au jour le « New York Times » . Plus récemment, la campagne s'est fixée pour objectif de présenter la province du Xinjiang, où sont conduites des politiques répressives contre la minorité ouïghoure , comme une « région paisible ». Une campagne inefficace Meta se veut toutefois rassurant sur la portée de la campagne malgré son ampleur. Le géant des réseaux sociaux dit ne pas avoir observé de preuves d'une véritable audience ou d'un véritable engagement (liker, commenter ou partager un post, cliquer sur un lien…). « Cette opération était importante et bruyante, mais elle a eu du mal à dépasser sa propre chambre d'écho », affirme Ben Nimmo, responsable de la division renseignement sur les menaces mondiales chez Meta. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - DSA : les grandes plateformes numériques rentrent dans le dur de la régulation européenne Les différents comptes localisés en Chine produisaient du contenu au rythme d'une journée de bureau avec une pause déjeuner observée chaque jour, durant laquelle aucun contenu n'était publié, a observé Meta. Si l'instigateur de cette campagne d'influence n'a pas pu être déterminé avec précision, Meta indique, dans son rapport trimestriel de sécurité, avoir été « capable de remonter jusqu'à des personnes associées aux forces de l'ordre chinoises ».

By |2023-08-31T19:38:35+00:00August 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Un ETF bitcoin ouvre la voie au choc des titans entre BlackRock et Binance

La justice est catégorique : le gendarme américain des marchés a été partial et non convaincant dans son refus d'interdire au fonds Grayscale de se transformer en ETF bitcoin (qui suit la valeur instantanée de la crypto). Il doit revoir sa copie. Les avocats de la Securities and Exchange Commission (SEC) peuvent certes contester la décision et faire appel dans un délai de 45 jours, voire décider de porter l'affaire devant la Cour suprême, mais ce serait une première pour un ETF. Ce n'est toutefois pas à la justice américaine d'autoriser ou pas un ETF, une prérogative qui reste du ressort de la SEC. Plusieurs options s'offrent à elle après le revers qu'elle vient d'essuyer devant la justice. Elle pourrait d'abord tenter de trouver de nouveaux arguments pour refuser les fonds bitcoin. Deuxième possibilité, la SEC pourrait « jouer la montre ». Une fois qu'elle a accepté d'évaluer la création d'un ETF, elle dispose de 240 jours au maximum pour se prononcer. Les propositions d'ETF bitcoin d'autres grandes sociétés de gestion américaines comme BlackRock sont en cours d'examen et elle pourrait entretenir le suspense en étirant ce délai au maximum, ce qui reporterait les premières décisions au premier trimestre de 2024. Mais une fois ce délai passé, si elle ne parvient pas à trouver d'arguments convaincants, elle devra bien se résigner. Les partisans du bitcoin crient déjà victoire. Pour eux, la SEC ne peut désormais plus se dérober et elle acceptera, bon gré mal gré, de voir ces produits débarquer à Wall Street. Le dépôt d'un dossier par BlackRock plaide en ce sens. Dans son histoire, le géant de la gestion a soumis 575 créations d'ETF (actions, obligations…) à la SEC et n'a rencontré qu'un seul échec. « La SEC est sans doute bien plus à l'aise avec les demandes d'ETF bitcoin qui émanent des grandes sociétés de gestion traditionnelles plutôt que des acteurs des cryptos, et leurs dossiers pourraient être traités plus vite », estime Aaron Brown, un ancien du fonds quantitatif AQR, désormais contributeur chez Bloomberg. Dans une analyse pour l'agence américaine d'informations financières, Eric Balchunas et James Seyffart, spécialistes des ETF, estiment que le coup de semonce de Grayscale a porté de 65 % à 75 % la probabilité que la SEC accepte enfin des ETF bitcoin cette année. Cette probabilité se transforme en quasi-certitude (95 % de chances) à horizon 2024, selon eux. Tous ces nouveaux gérants risquent de capter des clients et revenus au camp des cryptos, dont un grand nombre de membres sont ressortis affaiblis de la crise ouverte par FTX et de près de deux ans de marché baissier. La création de nouveaux ETF pourrait attirer de nouveaux investisseurs mais elle entraînera probablement un transfert de richesses et profits, du monde des cryptos vers Wall Street, ferait grimper le cours du bitcoin et par ricochet celui des autres cryptos. Mais le marché a horreur du vide. Si un ETF bitcoin est homologué, des demandes pour des « inverse Bitcoin ETF » pourraient être déposées dans la foulée. Ces produits parieraient non pas sur la hausse du bitcoin mais sur sa baisse. Plutôt que de vendre à découvert la leader des cryptos, les investisseurs achèteraient un produit qui mettrait en oeuvre cette stratégie, risquée et donc plus coûteuse. Discrimination et parti pris Le bitcoin est en théorie logé à la même enseigne que les actions, sans discrimination ni parti pris de la part du régulateur américain des marchés. Mais pour les actions, l'approbation d'un ETF (fonds coté en Bourse qui suit la valeur d'un indice) est généralement une simple formalité, alors que c'est un véritable chemin de croix pour le bitcoin. En dix ans, la SEC n'a, le plus souvent, même pas consenti à examiner les dossiers. Pour la cryptosphère, c'était le signe évident de l'a priori idéologique de la SEC. Son refus d'homologuer un ETF bitcoin afin de préserver les investisseurs malgré eux de leurs penchants spéculatifs, n'est pas justifié, estime le monde des cryptos, pour qui ils devraient être libres de prendre et d'assumer leurs risques. La SEC a homologué, juge-t-on, des ETF beaucoup plus risqués sur les actions (effet de levier élevé…). Au pays des libertés, le régulateur est ainsi vu comme un tyran. Et la justice, qui vient de lui infliger un camouflet dans l'affaire Grayscale , aurait sauvé l'esprit de la Constitution des pères fondateurs. LIRE AUSSI : Les cryptos en mode reconquête Cryptos : le bitcoin concentre les espoirs de renouveau Manipulations de cours Les premiers à avoir tenté leurs chances pour un ETF bitcoin furent les jumeaux Winklevoss, crypto-enthousiastes de la première heure. Ils déposèrent un dossier en 2013, rejeté comme leur deuxième autre tentative en 2018. L'annonce de cet échec avait fait modestement chuter le bitcoin de 3 %, les enjeux n'étant pas les mêmes qu'aujourd'hui. Leur lobbying et leurs campagnes avaient une fois de plus échoué face à un régulateur inflexible avançant le même argument que pour Grayscale. Pour motiver son refus aux jumeaux Winklevoss , la SEC avait estimé que leur plateforme de référence pour le cours du bitcoin, Gemini Exchange, n'était pas d'une taille suffisante. Elle souhaitait qu'elle soit « un marché régulé de taille significative » et non pas « offshore », autrement dit en dehors de la portée la SEC. Aujourd'hui, c'est sur la plateforme Binance que l'activité est de loin la plus importante. Une manipulation de cours (forte hausse ou forte baisse) qui s'y produirait se transmettrait instantanément aux autres places mêmes régulées. Si le cours du bitcoin peut être facilement manipulé, la valeur de l'ETF qui suit la leader des cryptos peut l'être tout autant. Or Binance, qui donne le ton pour le cours du bitcoin, est loin d'être en odeur de sainteté aux Etats-Unis où il a été inculpé par la justice américaine et la SEC. Sur son blog Moneyness, l'économiste John Paul Koning avait estimé en juin « qu'il y a peu de chances qu'un ETF [il parlait alors de celui envisagé par BlackRock, NDLR] voie le jour tant que Binance « n'a pas mordu la poussière ». Les marchés offshore des cryptos doivent disparaître et leur activité migrer vers des plateformes qui cochent toutes les cases de la SEC pour qu'elle ouvre la porte aux ETF ». Alors que tout le secteur des cryptos jubilait de la victoire de Grayscale sur la SEC, Changpeng Zhao (CZ), le dirigeant de la première plateforme au monde, Binance, s'est montré peu loquace, alors qu'il est d'ordinaire très actif et prompt à commenter les news favorables sur Twitter. Les ETF référencés sur le cours à terme du bitcoin ont été autorisés par la SEC mais seulement près de 5 ans après la création des contrats à terme sur le bitcoin lancés par le Chicago Mercantile Exchange (CME) en 2017 . Un bon point qui a pesé dans la décision, le CME est régulé et surveillé par la Commodity Futures Trading Commission. La SEC estime donc que les manipulations de cours y ont bien moins de chance de se produire et sans être détectées et sanctionnées par la CFTC que sur les bourses des cryptos. La valeur d'un fonds qui suit le contrat à terme sur le bitcoin est ainsi moins manipulable selon le régulateur. Grayscale a convaincu la justice que ce n'était pas le cas. Au début de l'épopée du bitcoin (2013-2017), le marché au comptant du bitcoin était bien plus important que celui des produits dérivés. Mais ces derniers n'ont cessé d'augmenter leur poids et volumes à mesure que l'institutionnalisation du marché se développait.

By |2023-08-31T17:57:41+00:00August 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Gabon : « Ce n’est pas parce qu’un coup d’Etat annule un scrutin frauduleux qu’il débouche sur la démocratie »

Pourquoi une telle profusion de coups d'Etat en Afrique de l'Ouest et centrale ? On en est à sept réussis en trois ans… Evidemment, tout le monde observe ce qui se passe et si un coup d'Etat réussit dans un pays cela peut encourager des militaires dans un autre pays. Pour autant, il faut se méfier de la sainte théorie de la contagion, chaque pays a sa propre histoire, le Gabon n'est pas le Niger, qui lui-même n'est pas le Mali, chaque coup d'Etat y a eu des ressorts très différents. Au Gabon, est mis fin à une dynastie de 55 ans, au Niger des militaires mécontents de ce que préparait le pouvoir civil ont pris les devants, au Mali le premier coup d'Etat renversait le président IBK pris dans une impasse sociale, politique et sécuritaire avec une forte menace djihadiste. On peut toutefois constater un certain retour en arrière en Afrique de l'Ouest, du moins une fragilisation du processus démocratique, forcément balbutiant, initié dans les années 1990 et illustré par les textes de la Cedeao qui pose des principes démocratiques très clairs et sanctionne les régimes putschistes, alors qu'en Afrique centrale, avec le Tchad, la Guinée équatoriale, le Cameroun, la république démocratique du Congo, le Gabon, il n'y a quasiment jamais eu d'expérience véritablement démocratique.

By |2023-08-31T06:41:05+00:00August 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Gabon : le régime d’Ali Bongo renversé par des militaires

C'est apparemment la fin de la dynastie Bongo, au pouvoir depuis 55 ans au Gabon. Une douzaine de militaires ont annoncé, très tôt mercredi matin à la télévision, l'annulation de la réélection, proclamée moins d'une heure auparavant, d'Ali Bongo, qui avait succédé en 2009 à son père, Omar, au décès de ce dernier. Ils ont aussi annoncé l'annulation des élections présidentielle, législatives et municipales de samedi dernier, la dissolution de toutes les institutions, « le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle » et la fermeture des frontières. Situation calme à Libreville Ali Bongo a été placé en résidence surveillée, d'où il a pu toutefois faire diffuser une vidéo où on le voit, visiblement inquiet, appeler « ses amis » de la communauté internationale à « faire du bruit » . La junte affirme que l'ex-président est entouré de sa famille et de ses médecins (il a été frappé par un AVC en 2018 dont il est imparfaitement remis) et que l'un de ses fils a été arrêté pour corruption et haute trahison. Hormis de brefs tirs d'armes automatiques en matinée, la situation semblait sous le contrôle des militaires à Libreville, mercredi après-midi, où une foule en liesse saluait les véhicules des soldats. Internet a été rétabli quelques heures après le coup d'Etat militaire. La junte, qui s'est baptisée Comité de transition et de restauration des institutions, a déclaré avoir constaté « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos » , ajoutant avoir décidé de « défendre la paix en mettant fin au régime en place » .

By |2023-08-31T06:34:18+00:00August 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Biodiversité : le rapport alarmant de l’Unesco sur ses sites protégés

Dans le golfe de Californie, la pêche illégale du poisson totoaba, très prisé en Chine pour sa vessie natatoire à qui l'on prête des vertus aphrodisiaques, menace l'existence du vaquita. Ce dernier, le plus petit cétacé au monde pesant quelque 50 kg, est souvent pris dans les filets des pêcheurs braconniers. Tant et si bien qu'il n'en reste qu'une dizaine en vie dans l'aire protégée du golfe. C'est l'un des enseignements de la première cartographie de l'état de la biodiversité effectuée sur les quelques 260 sites naturels classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Le rapport, publié ce jeudi par l'organisation en collaboration avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), révèle que ces sites naturels, s'ils représentent moins de 1 % de la surface terrestre, abritent plus de 20 % des espèces cartographiées au niveau mondial, soit, au total, plus 75.000 espèces de plantes et plus de 30.000 espèces d'animaux. Aujourd'hui, les sites classés de l'Unesco sur une superficie de 3,5 millions de kilomètres carrés - l'équivalent du territoire de l'Inde - protègent plus de 20.000 espèces menacées à l'échelle mondiale. Comme l'a souligné lors d'une conférence de presse, mercredi au siège de l'organisation à Paris, le directeur du patrimoine mondial de l'Unesco, Lazare Eloundou Assomo, les sites « sont la dernière ligne de défense, le denier rempart contre l'extinction des espèces ». Le climat, priorité absolue Mais, ces premiers travaux historiques sur l'état de conservation de la biodiversité dans ces aires protégées montrent une nette dégradation de la situation. « Un tiers des sites naturels sont dans une situation critique et inquiétante. La menace liée au changement climatique a nettement augmenté depuis ces trois dernières années », avance Guy Debonnet, l'un des auteurs du rapport. Chaque augmentation de 1 degré de la température mondiale pourrait occasionner le doublement du nombre d'espèces menacées précise l'étude. Dans un scénario d'une hausse de la température de 4 degrés, plus de 60 % des espèces seraient exposées, sur terre ou dans les mers, à des conditions climatiques dangereuses. Le réchauffement climatique n'est pas seul en cause. Les pressions humaines telles que l'agriculture engendrant une déforestation, la construction d'infrastructures, le braconnage de certaines espèces, la surexploitation de certaines ressources, sans oublier les multiples conflits guerriers, menacent le fragile équilibre. Manque de financements Si l'on veut respecter les engagements de l'accord de Kunming-Montréal , signé en décembre 2022 à la COP15 sur la biodiversité, « il va falloir faire plus », tonne Lazare Eloundou Assomo. « D'ici à 2025, nous allons former les gestionnaires de sites à prendre des mesures relatives à l'adaptation et à l'atténuation au changement climatique », assure Lazare Eloundou Assomo. LIRE AUSSI : COP15 biodiversité : les 5 principaux points de l'accord La Grande Barrière de Corail risque d'être classée parmi les sites « en péril » du patrimoine mondial L'accord de la COP15 prévoit notamment de restaurer, d'ici à 2030, au moins 30 % des écosystèmes terrestres, côtiers et marins dégradés. Pour l'heure, « les sources de financement ne sont pas forcément disponibles pour les sites de l'Unesco », a regretté, lors de cette conférence de presse, Tim Badland, le directeur du programme patrimoine mondial de l'UICN. L'organisation milite donc pour une intégration du patrimoine mondial dans les stratégies et les politiques nationales dans le cadre de l'accord de décembre 2022. L'Unesco appelle donc à des efforts supplémentaires. Les enjeux sont considérables si l'on en croit une étude publiée en 2021 par la Banque mondiale . L'effondrement des principaux écosystèmes coûterait d'ici à 2030, 2.700 milliards de dollars chaque année à l'économie mondiale (2,3 % du PIB mondial).

By |2023-08-31T06:31:27+00:00August 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

« L’idée n’était pas de faire de l’hôtel pas cher mais un espace ouvert à tous », François Leclerc, directeur de la chaîne hôtelière JO&JOE

Créée en 2017, JO&JOE est la petite dernière et l’une des marques stratégiques de la division Lifestyle ENNISMORE du groupe Accor. Positionnée au départ sur le marché des « millennials » de l’auberge de jeunesse, elle mise sur une stratégie de diversification de sa clientèle et se développe rapidement à l’international. Elle annonce des ouvertures à Rome, en Nouvelle-Zélande et en Chine. Explications du directeur de la petite chaîne qui monte, François Leclerc nous avons réalisé que nous rations complètement une tranche de clientèle, plus jeune, entre 18 et 35 ans, d’où Jo&Joe INfluencia : comment est née l’enseigne JO&JOE ? François Leclerc :  le groupe Accor, depuis l’arrivée à sa tête de Sébastien Bazin, il y a une dizaine d’années, a beaucoup évolué, notamment en se lançant dans une stratégie plus internationale et une hôtellerie moins traditionnelle. La décision a été prise de regrouper les établissements de type lifestyle et boutique hôtel, dans une division baptisée Ennismore, où nous avons mis les marques que le groupe a rachetées petit à petit, comme Mama Shelter qui a été créée par la famille Trigano et dont nous détenons maintenant 100%, 25ème Heure, SBE, The Hoxton, TRIBE dont je m’occupe également, etc. JO&JOE, en revanche a été créé in-house par les équipes opérationnelles et le département « Innovation Lab &Design ». Ce département pense l’hébergement de demain, a réalisé que nous rations complètement une tranche de clientèle, plus jeune, entre 18 et 35 ans, qui zappe l’hôtel quand elle voyage, opte pour les auberges de jeunesse ou pour leurs nouveaux concurrents. Il y a certes une quarantaine de marques et 5500 hôtels dans 110 pays dans le groupe, mais pas de lieu différent pouvant répondre à cette attente. J’ai donc rejoint ce projet disrupteur et passionnant il y presque 6 ans. Pourtant, je ne viens pas de l’hôtellerie, j’ai travaillé 25 ans dans le retail – j’étais entre autres le directeur de la clientèle Internationale au Printemps – mais il y a des vraies similitudes entre un hôtel et un grand magasin : le client veut avant tout vivre une vraie expérience. C’est justement parce que je n’avais pas d’expérience dans l’hôtellerie, parce je devais être entrepreneur dans l’âme, et parce que nous allions casser les codes, que j’ai choisi de rejoindre cette aventure » il y a des vraies similitudes entre un hôtel et un grand magasin : le client veut avant tout vivre une vraie expérience. Nous sommes donc partis d’une page blanche et avons tout inventé avec l’agence W et un designer anglais qui lui aussi a travaillé sur son premier hôtel. Nous sommes allés à la pêche aux insights, nous avons impliqué des publics jeunes dans le processus d’idéation pour in fine imaginer non pas un lieu où l’on vient dormir mais où l’on se crée des souvenirs. C’est ainsi que l’on a créé, avec l’agence, des marqueurs d’expérience que l’on a voulu tester grandeur nature. Un demi-étage de la tour Accor était consacré au projet et nous avions recréé un hôtel type avec un dortoir et sa salle de bain, sa cuisine partagée, ses espaces communs, un vrai JO&JOE. Quand je suis arrivé j’ai proposé qu’on « habite » cet endroit : 400 mètres carrés pour une quinzaine de personnes ! C’était impossible mais on l’a fait et pendant 4 ans nous avons vécu dans ce premier JO&JOE !   chaque lieu garde une grande latitude pour personnaliser ses espaces, en fonction de la destination et de la typologie de l’établissement IN. : le design des hôtels est très important pour vous. Est-il le même partout ? F.L. : JO&JOE a une âme-, un ADN commun à chaque projet tout en gardant une vraie unicité. Aujourd’hui, les clients veulent retrouver des lieux personnalisés, dans lesquels ils retrouvent certes le même niveau de services, mais dans des univers différents. Nous avons mis en place un canevas, des guidelines et une charte très précise sur laquelle chaque designer de chaque JO&JOE s’appuie aujourd’hui. Mais chaque lieu garde une grande latitude pour personnaliser ses espaces, en fonction de la destination et de la typologie de l’établissement. Le Street Art a, par exemple, une très grande place et se traduit par l’intervention d’artistes locaux. A ce jour, nous avons dû faire travailler une trentaine d’artistes sur les 7 JO&JOE existants. A côté de cela, on retrouve les codes JO&JOE, avec son bar central, son sofa géant appelé « pizza bed », ses lits aux formes particulières, sa scène, etc. Mais avec une ambiance graphique complètement renouvelée.   JO&JOE n’existent pas. JO est plutôt calme quand JOE veut faire la fête. Ils sont différents selon leur humeur, comme nous tous IN. : Au fait, qui sont JO et JOE ? F.L. : JO et JOE n’existent pas. C’est vous et c’est moi. Il fallait un nom unisexe, à la fois féminin et masculin selon le pays, moderne, qui se prononce dans toutes les langues et parle à deux voix comme deux amis en road trip : JO&JOE est arrivé́ tout naturellement. Nous avons testé et crée ces « personae », JO est plutôt calme quand JOE veut faire la fête, tantôt solitaire, tantôt en groupe, ils sont comme nous, différents selon notre humeur !   Répondre aux besoins de personnes qui se détournaient de l’hôtellerie traditionnelle IN. : en quoi JO&JOE est-il un lieu différent ? F.L. : l’idée n’était pas de faire de l’hôtel pas cher mais un espace ouvert à tous, locaux et touristes, venant seuls, en couple, entre amis, collègues de bureau ou en famille tout simplement. Il fallait se demander comment nous allions répondre à des besoins de personnes qui se détournaient de l’hôtellerie traditionnelle et qui veulent plutôt un lieu de vie et de rencontre. Cela peut être des gens qui ont un panier moyen assez élevé, mais aussi des personnes qui cherchent une solution très économique. Donc, du coup tout est devenu sujet à innovation permanente et nous avons créé avec l’agence W ce concept totalement nouveau de A à Z. Cela fait presque 60 ans que le groupe Accor vend des chambres, mais nous, nous vendons des lits et des moments de convivialité.  Ainsi, nous avons aussi bien une population qui préfère des chambres privées avec le service qui va avec, qu’une clientèle qui choisit des dortoirs de 10 personnes et fait son lit.  Mais nous restons des hôteliers.  Notre rôle est de faire en sorte que nos clients aient accès à un vrai confort : nos lits mesurent deux mètres de long par un mètre de large, ce qui est beaucoup plus que les standards des auberges. Nous avons créé une « changing room », un peu comme une cabine d’essayage : un espace d’environ 1mètre carré avec un rideau où les gens peuvent se changer en toute intimité. Nous avons multiplié les douches dans les dortoirs et évité au maximum les douches communes, etc. IN. : JO&JOE n’est pas juste un hôtel… F.L. : Le concept de JO&JOE est de proposer un style de vie, une expérience, mélangeant l’hébergement, la restauration et un bar qui est le cœur battant de chaque établissement. Avec son mur de bière emblématique, qui fut une première chez Accor, c’est le lieu où se retrouver en journée ou le soir, avec une cuisine maison fraîche et simple, à base de produits locaux de qualité, toujours à prix modéré. C’est une maison ouverte sur l’extérieur imaginée pour faciliter les échanges et le bien vivre ensemble. Chez JO&JOE, tous les soirs il se passe toujours quelque chose- d’ailleurs il n’y a pas de télé dans les chambres – On y dort et on y vit, on y mange, on y fait de la musique, on assiste à un concert, on y boit un verre, on y refait le monde avec des jeunes et des moins jeunes du quartier et de tous les pays.   La partie « restauration » Food and Beverage représente entre 35 et 60% du CA IN. : vos prix sont moins chers qu’un Ibis. Quel est votre modèle économique ? F.L. : nous sommes dans le segment économique mais nous avons deux atouts : la partie « restauration » Food and Beverage représente entre 35 et 60% de notre chiffre d’affaires selon les établissements (là où dans l’hôtellerie traditionnelle on dépasse rarement les 5%). Nous avons remarqué que ce que la clientèle ne dépense pas en hébergement, elle le dépense pratiquement autant en nourriture et boisson. Cela nous permet de rajouter les marges d’un restaurant ou d’un bar à celle d’un hôtel ou d’une auberge… Sur la partie restauration, la clientèle locale peut représenter jusqu’à 50% du total, ce qui assure un chiffre d’affaires régulier et une ambiance assurée tous les jours. Preuve que nous avons réussi notre mission d’imaginer lieux de vie, de nuit et de rencontre entre locaux et touristes !   Des entreprises organisent leurs séminaires ou des séjours de team building.  IN. : votre concept a-t-il changé depuis la création de la marque ? F.L. : le concept même d’auberge de jeunesse a un peu évolué, en s’ouvrant à différents types de population et en gardant notre authenticité. A côté de nos grands dortoirs, comme je vous le disais, nous proposons de plus en plus de chambres privées ou familiales. Les attentes de la clientèle ont aussi changé : nous accueillons par exemple des entreprises qui organisent leurs séminaires ou des séjours de team building chez nous. Cela n’aurait certainement pas été le cas il y a dix ans.   INf. : avez-vous souffert du Covid ? F.L. : c’est vrai qu’avec le Covid qui arrivait alors que nous n’avions que deux ans d’existence, nous aurions pu avoir des doutes. On me disait : « mais Monsieur Leclerc, les endroits partagés comme ça, c’est fini. L’Auberge est morte », Je leur répondais : « Vous allez voir, cette génération de jeunes est bien plus résiliente que n’importe laquelle, elle va revenir ». Et quand on a réouvert au bout de quelques mois et qu’on a dit : « Welcome back », elle est en effet revenue.  Nous avions ouvert nos établissements à la clientèle extérieure et locale, ce qui explique aujourd’hui les bons résultats que nous enregistrons, même en l’absence d’une partie des touristes étrangers. Notre format « d’open house » nous permet d’accueillir tout type de clientèle. À Hossegor par exemple, notre chiffre d’affaires est réalisé à 60 % par le Food and Beverage, grâce à des clients locaux. À Gentilly en mai, notre établissement a affiché 85 % de taux d’occupation avec des clients venant de destinations plus proches qu’avant la crise sanitaire.   IN. : combien de JO&JOE y a-t-il actuellement et quels sont vos projets ? F.L. : pour l’instant, nous avons 7 hôtels. Le premier qui a été ouvert en 2017 en France, à Hossegor dans les Landes, nous a permis de valider le concept. Il a été suivi par deux autres implantations françaises d’abord à Gentilly (Val-de-Marne), puis une plus petite dans le 20eme arrondissement de Paris. Pour ouvrir un JO&JOE il faut une destination touristique, un nœud de transport parce que nos clients viennent plutôt en transport qu’en voiture, et une clientèle locale. Tous les hôtels sont différents mais avec un même ADN, que vous retrouvez partout. Nous nous sommes très vite attaqués à l’international et avons de nombreux projets.  Un premier JO&JOE a été ouvert en 2021 en Autriche, à Vienne, dans un bâtiment iconique de la ville au-dessus d’un magasin Ikea de centre-ville. Puis nous sommes arrivés en 2022 à Medellin en Colombie et au Brésil avec un ressort à Rio, au pied du Corcovado avec deux piscines et 350 lits, dans un bâtiment triplement classé monument historique par la ville et l’état de Rio. Et nous allons ouvrir à Rome à la rentrée dans un ancien couvent du 17è siècle. Le prochain sera à Auckland. En France, nous avons remporté un appel d’offres à Isola 2000 avec le groupe AMO, dans les Alpes, dans le cadre d’un programme immobilier lancé par la commune pour une ouverture à l’horizon 2025.   plus de 100 000 chambres d’ici 30 ans en Chine grâce à la master franchise avec Country Garden   Le groupe Accor a également signé une master franchise en Chine continentale avec le groupe Country Garden dont l’ambition est d’introduire la marque, avec l’ouverture de 1300 JO&JOE dans le pays, représentant plus de 100 000 chambres d’ici 30 ans. Les premières signatures ont commencé !

By |2023-08-28T06:44:41+00:00August 28th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Enquête sur une rentrée littéraire sous la menace de Vincent Bolloré

Fin juin, une onde d’inquiétude s’est propagée dans le milieu de l’édition, les portables ont crépité sans répit. Le sujet ? La nomination à la tête du « Journal du Dimanche » (« JDD ») de Geoffroy Lejeune, transfuge du titre d’extrême droite « Valeurs actuelles ». Hachette Livre, autrement dit Grasset, Fayard, Stock, etc., sera-t-il le prochain domino, la prochaine entreprise mise au pas par Vincent Bolloré, après Europe 1, « Paris Match » et maintenant « le JDD » ? Toutes appartenaient au groupe Lagardère mais en absorbant celui-ci, Vivendi donne à son actionnaire, Vincent Bolloré, l’accès direct au premier éditeur français et troisième mondial. Jusqu’alors prévalait le sentiment que « l’Ogre », ainsi désigné par Erik Orsenna dans un conte (« Histoire d’un ogre », Gallimard, février 2023), s’arrêterait aux portes du sanctuaire fondé en 1826 par Louis Hachette. Mais le voir imposer au « 

By |2023-08-27T18:55:54+00:00August 27th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Après l’admission de six nouveaux pays, le poids des BRICS en quatre graphiques

Se rassembler pour peser face au G7. Les dirigeants des BRICS - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud -, rassemblés à Johannesburg, ont annoncé l'extension de leur groupe à six nouveaux pays. A compter du 1er janvier 2024, Arabie saoudite, Argentine, Egypte, Ethiopie, Iran et Emirats arabes unis rejoindront le bloc. Des partenaires de poids pour les BRICS. L'Arabie saoudite - premier pays exportateur mondial de pétrole - et les Emirats arabes unis - cinquième - vont ainsi rejoindre la Russie, pays producteur important . L'Argentine est une grande puissance agricole et l'Egypte un pays influent dans le monde arabe, comme l'Arabie saoudite. De quoi les laisser espérer contrebalancer l'influence des grandes puissances . LIRE AUSSI : A Johannesbourg, les BRICS ouvrent la porte à six nouveaux pays CHRONIQUE - Pourquoi les BRICS ne nous aiment plus Feront-ils le poids face au G7 ? La réponse en quatre graphiques. · Population : les BRICS gagnent plus de 400 millions d'habitants Le bloc rassemblera plus de 45 % de la population mondiale , avec 3,7 milliards d'habitants. Les six nouveaux pays comptent quelque 400 millions d'habitants. Une paille comparée au 1,4 milliard de Chinois et au même nombre d'Indiens. Comparée à la population du G7, cette augmentation de la population est toutefois notable. En effet, Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni ne comptent que 775 millions d'habitants. Soit à peine 10 % de la population mondiale . · Production : un PIB qui frôle les 30.000 milliards de dollars A 11 pays, les BRICS ont produit en 2023 des biens et services pour une valeur de 29,4 milliards de dollars. En s'élargissant, le PIB du groupe des émergents ne progresse que de 3.000 milliards, ce qui laisse les BRICS nettement distancés par le G7. Le G7, qui rassemble les plus grandes puissances économiques du monde à l'exception de la Chine et de l'Inde, a produit pour plus de 43.000 milliards de dollars. Les sept pays détenaient à eux seuls quelque 43,5 % de la richesse mondiale. · Commerce : un niveau d'exportation qui se resserre S'il est un indicateur où l'arrivée de six nouveaux pays resserre le match entre le G7 et les BRICS, c'est le commerce international. Le bloc des 11 pays émergents pèse pour 6.260 milliards de dollars d'exportations, contre 5.040 milliards lorsqu'ils étaient 5. La moitié de ce bond est due aux Emirats arabes unis (600 milliards de dollars d'exportations en 2022), et un tiers à l'Arabie saoudite (400 milliards), deux géants des énergies fossiles . Le G7 fait à peine mieux que les BRICS à 11, avec un peu moins de 7.000 milliards de dollars d'exportations en 2020. Si on se concentre sur les exportations de haute technologie, les données de la Banque mondiale donnent l'avantage aux BRICS, avec plus de 990.000 milliards de dollars d'exportations pour les 11 émergents, contre 755.000 milliards pour le G7. · Environnement : le grand écart Lorsqu'il est question de démographie et d'économie, difficile aujourd'hui de ne pas regarder les émissions de gaz à effet de serre . Or, il apparaît clairement que le chemin est beaucoup plus long à parcourir pour les pays émergents que pour les pays développés. Les 11 BRICS ont ainsi émis plus de 22 millions de tonnes équivalent pétrole, contre quelque 9 millions de tonnes équivalent pétrole pour le G7.

By |2023-08-26T09:33:59+00:00August 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi Threads peine à faire le poids face à Twitter

Il devait être le « Twitter Killer » par excellence, sobriquet donné par les médias américains. Pourtant l'application Threads de Meta ne parvient toujours pas à enterrer définitivement son adversaire. Lors de son lancement, le 5 juillet dernier, le réseau social démarre en fanfare : en seulement une journée la plateforme gagne 30 millions d'utilisateurs et 100 millions en cinq jours devenant alors l'application la plus rapidement téléchargée de l'histoire, loin devant ChatGPT qui avait atteint un million de téléchargements en cinq jours. Un record qui a progressivement laissé place à une certaine indifférence de la part des utilisateurs, une fois passé les premières heures d'effervescence. Selon le cabinet Sensor Tower, le nombre d'usagers actifs de Threads aurait chuté de 82 % en moins d'un mois . Le taux d'engagement de l'application fait également état d'un sérieux revers : si aux Etats-Unis le temps d'utilisation de la plateforme avoisinait les 21 minutes selon l'outil d'analyse Similar Web, il n'était que de 6 minutes une semaine après. Fonctionnalités manquantes Malgré son potentiel, Threads souffre pour l'instant de sévères lacunes : impossibilité d'envoyer des messages privés à d'autres utilisateurs, de changer aisément de compte ou encore de trouver des messages par mots-clefs… Petit à petit, et pour remédier à un lancement précipité, Mark Zuckerberg multiplie les effets d'annonces et dévoile sa stratégie concernant le futur de son dernier bébé. Ainsi, il a dernièrement déclaré l'arrivée prochaine d'une version web de l'application ainsi que la très attendue fonction de recherche des messages. Ces nouvelles initiatives, qui rejoignent le fil d'actualité des personnes suivies ou encore la possibilité d'ajouter une description alternative aux images, pourraient permettre d'inverser la tendance. LIRE AUSSI : De Threads à Bluesky : que valent les alternatives à Twitter ? De son côté, Twitter, désormais baptisé X par Elon Musk , s'appauvrit de plus en plus des fonctions qui faisaient auparavant sa réussite. Après l'interface de programmation API et les tweets, c'est désormais l'outil de blocage qui est dans la ligne de mire du versatile patron. Utilisée pour limiter les incitations à la haine et notamment les cas de harcèlement en ligne, cette fonction est devenue essentielle à l'expérience de la communauté. Sa disparition pourrait néanmoins contrevenir les conditions d'utilisations de services comme Google Play ou encore l'Apple Store qui héberge actuellement le téléchargement de X. Pour les indécis, cela pourrait représenter le coup de grâce d'un réseau existant depuis 2006. Gourmand en données sensibles, le dernier né de Meta a rapidement inquiété les personnes vigilantes sur l'utilisation de leurs datas, ce qui explique, dans une certaine mesure, la réticence d'une partie des usagers de Twitter à rejoindre cette nouvelle application. On remarque notamment lors du téléchargement que cette dernière collecterait des informations médicales, bancaires, ou encore l'historique de navigation et de recherche de ses utilisateurs. Par ailleurs, la suppression d'un compte Threads est à ce jour impossible pour ceux ne désirant pas se débarrasser dans un même temps de leur compte Instagram. Seule l'est la désactivation du profil ou encore son passage d'un statut public à privé. Une sérieuse menace à la liberté et l'autonomie de la communauté. Le talon d'Achille européen Mais, plus que son interface sommaire et son avarice, Threads subit d'abord les conséquences de son déploiement partiel à l'international. Indisponible sur les catalogues d'applications d'Europe, le réseau n'est à ce jour pas conforme aux réglementations de l'Union Européenne en matière de sécurité numérique comme le Règlement général sur la protection des données. Si certains usagers européens avaient tenté de contourner l'interdiction de Meta en ayant recours à des VPN, depuis le 14 juillet le groupe a fermement bloqué l'accès au réseau social à cette partie du monde. Un handicap pour Meta amputé ainsi d'une importante partie de son public. En effet, près de 294 millions de personnes disposeraient en Europe d'un compte Instagram en 2023, soit autant d'usagers qui pourraient venir renforcer les rangs de Threads grâce au jumelage des deux applications. A l'heure où Elon Musk et Mark Zuckerberg cherchent à s'affronter dans un hypothétique combat de MMA , la véritable bataille se poursuit sur le terrain miné de l'internet où les deux réseaux sociaux multiplient les éclats. Rien ne permet de dire qui parviendra à prendre le dessus mais le chemin que les deux géants du web doivent emprunter est, quant à lui, évident : parvenir à séduire le monde entier. Difficile à faire quand l'un reste coupé d'une partie du monde et l'autre met sa communauté à l'épreuve.

By |2023-08-26T09:31:24+00:00August 26th, 2023|Scoop.it|0 Comments