HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Luxe : Save Your Wardrobe spécialisé dans l’entretien des produits Premium accélère

By |October 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Récompensée par le grand prix des startups de LVMH en juin dernier remis par Bernard Arnault, PDG du géant du luxe, la startup Save Your Wardrobe, une plateforme technologique d’après vente, d’entretien et de réparation de vêtements créée en 2017, voit l’avenir en grand. Une startup présente à Station F, Angleterre, Allemagne et New York Dans un agenda chargé, Mehdi Doghri, natif de Saint Jean de Luz, CTO et cofondateur de la startup Save Your Wardrobe est intervenu le 26 octobre lors de La Retail Tech, le rendez-vous régulier qui décrypte la transformation du retail créé et animé par Mike Hadjadj et Barbara Sarre-Deroubaix. En France, la startup est actuellement hébergée chez Station F à La Maison des Startups LVMH. La startup est également présente en Angleterre, en Allemagne et à New York. Save Your Wardrobe déploie sa plateforme de SAV chez des marques de LVMH et des marques premium françaises Save Your Wardrobe déploie actuellement sa plateforme de SAV chez des marques de LVMH et des marques premium françaises. La startup répond aux besoins d’entretien des produits Premium du monde de la mode, de la maroquinerie, de l’horlogerie et de la bijouterie. « On répond par exemple au besoin d’un client qui souhaite faire réparer une veste » présente-t-il. « Aujourd’hui en boutique, c’est un processus très papier et par téléphone » décrit-il. La startup intervient pour LVMH, Kering, Richemond, Hugo Boss et un retailer comme Zalando.  « Nous apportons dans les applications de nos clients, sur leurs sites e-commerce et en magasin, un suivi et une réservation de la réparation et de l’entretien, des outils pour les vendeurs et des outils pour les ateliers de réparation. Nous avons un réseau d’ateliers partenaires co-certifiés avec la marque pour de la réparation et du care » termine-t-il. Promis à un parcours exemplaire au sein du groupe LVMH Hasna Kourda, DG de Save Your Wardrobe a reçu le grand prix des startups de LVMH en juin 2023 « Save Your Garde-robe rejoint la prestigieuse liste des grands gagnants du LVMH Innovation Award » présentait Bernard Arnault, PDG de LVMH en juin dernier. « Ils ont tous vécu un parcours exemplaire au sein du groupe, contribuant à rendre nos Maisons toujours plus désirables et à proposer les expériences les plus marquantes » poursuivait-il. « Save Your Wardrobe illustre également parfaitement notre ambition en matière de circularité créative » La startup répond au besoin de durabilité des marques. « Save Your Wardrobe illustre également parfaitement notre ambition en matière de circularité créative, pilier de notre feuille de route environnementale, LIFE 360. Je suis convaincu que leur solution résonnera très vite avec les aspirations de nos Maisons et les attentes de nos clients » concluait-il. Save Your Wardrobe  était également lauréate de la catégorie « Omnicanal & Retail » lors des trophées de LVMH. Elle a développé une plateforme numérique d’entretien et de réparation ainsi que de gestion numérique de sa garde-robe. On peut suivre sur internet la progression de la réparation de son vêtement. Ses services augmentent la durée de vie des vêtements des clients. Une expérience post achat qui accompagne le client La plateforme vise à rationaliser l’expérience post-achat grâce à une réservation et une gestion transparentes des services de suivi. Il comprend une logistique automatisée intégrée, une gestion opérationnelle, une communication client fluide et un reporting de données en direct. Save Your Wardrobe peut être intégré en omni-canal, en magasin, en ligne ou avec le CRM existant des marques. La plate-forme peut intégrer tout prestataire de services interne ou de tirer parti d’un réseau de spécialistes agréés en matière d’entretien des vêtements dans le monde entier.

Elon Musk veut transformer X en super App, insiste sur les services financiers

By |October 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Elon Musk, le fantasque milliardaire aux commandes de Tesla, souhaite que sa plateforme X qui lui a coûté 44 milliards de dollars, devienne une super App capable de donner accès à une large gamme de services. Selon les informations de la presse américaine, Bloomberg et The Verge, Elon Musk veut que X se transforme d’abord en centre de la vie financière de ses utilisateurs. Des services financiers attendus avant fin 2024 Ces fonctions doivent être lancées avant la fin de 2024. Cette annonce a été faite lors d’un appel général aux employés de X le jeudi 26 octobre par Elon Musk et Linda Yaccarino, DG de X.  X doit remplacer le compte bancaire de l’utilisateur. D’autre part, Elon Musk veut développer des lignes de produits en streaming vidéo et en recrutement, ciblant ainsi Youtube et Linkedin. Elon Musk a même parlé de faire de X un site de rencontre et de créer un service de presse appelé XWire, qui rivaliserait avec PR Newswire de Cision. X a travaillé à obtenir des licences de transfert d’argent entre certains états aux Etats-Unis.  la plateforme offrirait des comptes du marché monétaire à haut rendement, des cartes de débit, des chèques et des services de prêt. L’exemple de Wechat en ligne de mire Elon Musk a en tête l’exemple de la super App WeChat en Chine qui donne accès aux paiements, aux transports, etc. Reste que les décisions récentes de Elon Musk concernant X sèment le doute sur sa capacité à délivrer des services de valeur au bon prix, le tout dans un climat de confiance.

Avec ses nouveaux MacBook, Apple tente de préserver son avance technologique

By |October 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

« Scary Fast » - si rapide que c'en est effrayant. Lors de son dernier événement, placé sous le signe d'Halloween, Apple a dévoilé une nouvelle gamme d'ordinateurs MacBook équipés de puces maison, ainsi qu'un nouvel iMac. Conçu pour des familles, ce dernier est disponible en sept couleurs et doté d'un large écran de 61 centimètres. Les MacBook Pro sont déclinés en deux tailles : 35 ou 40 cm de diamètre. Chacun de ces ordinateurs portables peut être équipé de trois puces dernières génération, baptisées M3, M3 Pro et M3 Max. Cette dernière catégorie est destinée aux utilisateurs qui ont besoin d'effectuer des tâches gourmandes en puissance de calcul, pour réaliser des animations 3D par exemple. L'événement, qui a duré moins d'une demi-heure, a été entièrement tourné sur iPhone et édité sur Mac, indique le groupe californien. Le siège d'Apple à Cupertino, qui bénéficie d'ordinaire du climat ensoleillé de la Silicon Valley, était plongé pour l'occasion dans un brouillard inquiétant, tout en effets spéciaux. Un marché en berne Ces derniers mois, c'était plutôt les ventes de Mac qui avaient de quoi effrayer les dirigeants d'Apple. A la fin de l'année dernière et au début de cette année, les ventes de PC, qui avaient décollé pendant la pandémie, se sont effondrées. Les Mac ont été particulièrement affectés. LIRE AUSSI : PC : Apple boit la tasse sur un marché toujours en recul Selon les estimations d'IDC, un cabinet d'analystes, les ventes d'ordinateurs Apple se sont contractées de 40,9 % sur un an au premier trimestre 2023. La marque à la pomme ne représente plus que 7,2 % des parts de ce marché, contre 8,6 % l'année dernière. Puces maison Il y a trois ans, Apple avait créé l'événement en dévoilant, pour la première fois, des Mac équipés de puces M1, conçues en interne. Jusqu'à cette date, ce sont des puces dessinées par Intel qui équipaient les ordinateurs de l'entreprise californienne. LIRE AUSSI : Casque Vision Pro d'Apple : pourquoi la demande viendra surtout des entreprises Apple : des nouveautés pour relancer les ventes Dans leur présentation, les dirigeants d'Apple ont systématiquement comparé les performances des puces M3 aux semi-conducteurs M1, la première génération dessinée par Apple. Ce qui permet de faire miroiter des progrès plus impressionnants. C'est aussi le signe que l'entreprise s'adresse avant tout aux utilisateurs n'ayant pas changé d'ordinateurs portables depuis quelques années. « Ce sont les ordinateurs portables les plus puissants que nous avons jamais créés », vante Kate Bergeron, la vice-présidente chargée du hardware chez Apple. « C'est une amélioration significative pour n'importe quel utilisateur. Mais pour ceux qui n'ont pas encore changé d'ordinateur depuis les puces Intel, le nouveau MacBook Pro changera la donne dans tous les domaines. »

A Stains, un cheval-éboueur pour sensibiliser au tri des déchets

By |October 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Au Clos Saint-Lazare, à Stains (Seine-Saint-Denis), Queteur, un éboueur pas comme les autres, fait partie du quartier. Le cheval collecte depuis trois ans les déchets alimentaires, une initiative pédagogique pour sensibiliser au tri des biodéchets, obligatoire à partir du 1er janvier 2024. Il ne passe pas inaperçu dans le paysage bitumeux: Queteur, 800 kilos, arpente avec son hippomobile, deux fois par semaine, les allées de la cité de 10.000 habitants pour ramasser la dizaine de bacs joliment colorés par les enfants. “On se croit au Moyen Âge ! C’est super, on joue le jeu“, s’exclame un voisin, qui dépose ses épluchures et restes de repas avant de filer au travail. En moyenne 700 kilos de déchets alimentaires sont collectés par jour, explique Alexandrine Martin, responsable du site et cochère. C’est elle qui dirige le cheval entre son enclos situé dans une ferme urbaine à Saint-Denis et les différents de points de collecte dont un groupe scolaire, un restaurant administratif et une boulangerie. “Patience, collecte en cours“, prévient la bâche qui entoure la charrette. Discipliné, Queteur s’arrête à chaque feu rouge. Surpris, les automobilistes clignent des yeux à sa vue puis dégainent aussitôt leurs téléphones et plus beaux sourires au point de créer des embouteillages. Le cheval reste imperturbable. Le canasson de 19 ans a une longue carrière derrière lui. Il travaillait dans les vignes dans le Jura, puis a participé à des spectacles équestres avant d’être racheté par Les Alchimistes, spécialistes du traitement des déchets organiques, qui pilotent l’expérimentation à Stains. “C’est un cheval de trait comtois qui est curieux. Il aime sortir, voir du monde, il a un caractère bienveillant“, décrit sa cavalière. Sans sourciller, Queteur se laisse caresser par les petits et grands à son passage. “On a voulu lui offrir une jolie retraite“, confie Mme Martin. La collecte à cheval “est un vecteur pédagogique efficace de sensibilisation. Elle renforce aussi le lien social dans le quartier“, assurent les Alchimistes. “Les gens sont un peu étonnés. Ils s’arrêtent et nous filment. Ici, on a l’habitude de voir les chevaux à la TV“, raconte Mamadou Diarra, Malien de 23 ans. Il est employé comme ripeur et se charge de remplacer les bacs dans l’hippomobile. “ÉNORMÉMENT DE GASPILLAGE” Lors de la collecte du jour, trente kilos de victuailles sont récupérés par borne et le triple pour les bacs de restauration scolaire. “On constate qu’il y a énormément de gaspillage alimentaire et c’est pour cela qu’on propose un moyen de valorisation“, explique Mme Martin. Les Alchimistes assurent aussi la transformation des déchets sur un micro-site industriel de production de compost à l’intérieur du quartier. Il est vendu en gros volume aux maraîchers d’Île-de-France pour être épandu sur leurs champs et en sac de 2 ou 20 litres dans les magasins de jardinage. Le compost est également redistribué gratuitement aux habitants de Stains. “Le tri des déchets alimentaires est un enjeu de taille quand on sait que 30% de la poubelle grise en est composé“, précise Corentin Duprey, président du Syctom, l’opérateur francilien du traitement des déchets, qui finance le projet. “Ce sont des déchets très humides avec un faible pouvoir calorifique. Mieux vaut produire du gaz et des fertilisants agricoles plutôt que de les incinérer“, estime l’élu de Saint-Denis, qui rappelle qu’à partir du 1er janvier 2024, les collectivités doivent proposer à leurs usagers une solution de valorisation des déchets alimentaires. Et depuis trois ans à Stains, “on a vu la différence“, témoigne Alexandrine Martin. “On a augmenté les tonnages par bac. On voit aussi que la qualité de tri dans un bac est meilleure. Les gens s’investissent vraiment“, se réjouit la cheffe de projet. Avant l’installation des bornes de déchets organiques, les équipes des Alchimistes ont effectué des interventions dans les écoles. “On leur a dit pourquoi c’était important de ne pas mettre les pots de yaourt dans les bacs, qu’il fallait faire attention au gâchis et comment les déchets allaient être valorisés“, détaille Mme Martin, pour qui “les enfants sont les plus important dans ce projet car ce sont les générations futures“.

Voiture électrique : Renault lance Ampere dans un paysage incertain

By |October 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Est-ce pour s'attirer les bonnes grâces d'où qu'elles viennent ? C'est ce mercredi 1er novembre, jour de tous les saints, que naît officiellement Ampere, la filiale spécialisée dans l'électrique du groupe Renault. Objectif affiché : lever des fonds pour financer l'électrification du constructeur et mieux valoriser cette activité, ainsi que le développement d'une nouvelle architecture logicielle centralisée dans les voitures. C'est la pièce centrale du projet de relance du constructeur au losange, Renaulution. Les partenaires japonais du français devraient participer à l'effort. Nissan devrait y investir jusqu'à 600 millions d'euros et Mitsubishi jusqu'à 200 millions . Les estimations de valorisation d'Ampere les plus généreuses se chiffraient au début de l'été sur une valorisation de la nouvelle entité de 10 milliards d'euros. Luca de Meo a évoqué début septembre une fourchette comprise entre 8 et 10 milliards. Soit, grosso modo, autant que la valorisation de Renault Group (entre 9 et 10 milliards d'euros). Certains sont moins optimistes. Voyant les nuages s'accumuler, UBS table sur une valorisation comprise entre 3 et 4 milliards d'euros. Le directeur général de Renault Group a effectivement pu rêver de meilleures conditions de lancement. Le contexte macroéconomique, avec un tassement de la croissance européenne et la hausse des taux d'intérêt, n'est pas des plus favorables. De plus, Tesla a porté la guerre des prix, qui sévit dans l'électrique en Chine, jusqu'en Europe. Interrogations sur les ventes d'électriques Ces derniers jours, les analystes automobiles s'interrogent plus spécifiquement sur l'avenir des ventes de voitures électriques. Les constructeurs américains GM et Ford ont déjà prévenu, sur fond de coûteuse grève pour les salaires, qu'ils revoyaient à la baisse leurs ambitions de ventes de voitures à batteries . LIRE AUSSI : Renault mise plus que jamais sur Ampere, sa future filiale électrique Pourquoi Renault joue très gros avec le nouveau Scénic Certes, les Etats-Unis n'ont pas les objectifs ambitieux de l'Europe en matière de ventes de voitures électriques, mais l'inquiétude gagne l'Europe. Les subventions à l'achat devraient baisser dans certains pays européens, relèvent les analystes d'UBS. « Nous nous attendons à une réduction significative, ou à un remodelage, des stratégies des constructeurs » en matière d'électrification, préviennent les analystes de Morgan Stanley dans une note publiée la semaine dernière. Même son de cloche chez UBS, qui table sur un net ralentissement de la croissance des ventes de voitures électriques en 2024, qui passerait de +25 % et +50 % cette année à +10 à +15 % l'année prochaine. De la concurrence sur l'entrée de gamme Le gâteau risque de grossir moins vite que prévu. Il faudra aussi le partager avec plus de concurrents. Les marques chinoises sont en train de débarquer sur le Vieux Continent avec des gammes dont la base de coût est 25 % inférieures aux marques européennes. La Mégane E-Tech, qui sera dans l'escarcelle d'Ampere, se fait déjà sévèrement concurrencer par la MG4 (la marque MG, d'origine britannique, appartient désormais au chinois SAIC). Toutefois, Ampere devrait lancer au troisième trimestre la nouvelle R5, modèle théoriquement à moins de 25.000 euros. De quoi faire entrer l'électrique dans le segment B abordable (l'e-208 se vend à environ 35.000 euros) et faire s'envoler les volumes. Sa commercialisation est prévue pour le troisième trimestre 2024. Las, Renault s'est laissé coiffer au poteau par Citroën, qui commercialisera sa nouvelle ë-C3 à 23.300 euros dès le second trimestre 2024. Le match s'annonce serré.

SVB, un « bank run » à 42 milliards et c’est reparti

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les gloires déchues de la finance ne veulent-elles plus mourir ? Après la plateforme d'échange de cryptos FTX, dont la question du retour - en plein procès ! - est sur la table, c'est au tour de la Silicon Valley Bank (SVB) d'envisager une relance. Le week-end dernier à Las Vegas, les cadres de l'institution ont martelé le message que « la banque est de retour » au salon Money20/20. Des participants de cet événement annuel sur les technologies financières et de paiement publient leur étonnement sur X (ex-Twitter) de voir cette banque s'afficher comme si de rien n'était. L'un d'eux se prend en selfie à côté d'un kakémono « SVB, Silicon Valley Bank, Division of First Citizens Bank » - la nouvelle maison mère de la banque déchue depuis mars. Un autre message montre un écran géant ironisant devant ceux qui n'en revenaient pas : « Yes, SVB. » « Regagner la confiance » SVB est devenue une division de First Citizens Bank , qui avait repris ses actifs. Mais la marque, elle, n'a pas disparu. Et désormais, elle se bat pour reconquérir ses clients et se réaffirmer en tant qu'entreprise, ainsi que le rapporte Bloomberg. « Nous n'avons pas peur de regagner cette confiance », a déclaré Christopher Hollins, directeur commercial de la banque (depuis 2021). LIRE AUSSI : PORTRAIT - Qui est SVB, cette banque qui fait trembler tout l'écosystème ? DECRYPTAGE - Comprendre la tempête provoquée par la chute de SVB en 7 points Les cadres de la banque présents à l'événement ont fait état de la difficulté de la tâche qui les attendait. SVB doit non seulement regagner la confiance après une mauvaise gestion du risque - elle dépendait trop du secteur technologique et des obligations américaines. Mais elle doit, de surcroît, composer avec une nouvelle concurrence venue combler le trou béant qu'elle a laissé. Parmi ses rivaux, JPMorgan Chase, qui essaie de séduire les start-up, ou Citizens Financial Group. Campagne nationale A en croire le directeur produit, Gagan Kanjlia - un autre cadre dirigeant qui a survécu à la tempête -, « beaucoup de clients sont revenus vers SVB car ils avaient leurs habitudes et veulent les conserver ». Un porte-parole a même dit à Bloomberg que peu de clients bancaires avaient mis fin à leur relation avec SVB. Un discours inattendu quand on se rappelle l'ampleur du « bank run » subi en mars : 42 milliards de dollars d'ordres de retraits avaient été passés en un jour.

Air France-KLM : le fonds Apollo va investir 1,5 milliard d’euros dans Flying Blue

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Apollo Global Managament devrait ainsi entrer au capital d’une filiale opérationnelle dédiée d’Air France-KLM, dont celle-ci détiendra la marque Flying Blue et la majorité des contrats partenaires. Elle deviendra l’unique émetteur de Miles pour les compagnies aériennes et les partenaires, précise le groupe. A travers un communiqué, il ajoute que la structure envisagée n’entraînerait aucun changement sur le fonctionnement du programme de fidélité pour les membres Flying Blue et aucun impact sur le plan social et les contrats des employés d’Air France, KLM et Air France-KLM. « Air France-KLM conserverait la gestion opérationnelle du programme de fidélité et Air France et KLM conserveraient la pleine propriété de la base de données Flying Blue ».

Meta fera payer 9,99 euros par mois pour accéder à Instagram et Facebook sans publicité

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Facebook et Instagram, « c'est gratuit et ça le restera toujours »… sauf pour les utilisateurs qui ne voudraient pas partager leurs données personnelles avec ces plateformes. Meta, la maison mère des deux principaux réseaux sociaux en France, a confirmé lundi 30 octobre son intention de proposer un abonnement payant aux internautes rétifs à la publicité ciblée. Quitte à démentir en partie le slogan affiché pendant presque quinze ans sur la page d'accueil de Facebook. Déjà éventé par le Wall Street Journal au début du mois, le tarif fixé par l'entreprise de Mark Zuckerberg ne sera proposé qu'aux utilisateurs situés dans l'espace économique européen, c'est-à-dire aux utilisateurs protégés par le règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) et celui sur les marchés numériques (DMA). Courant novembre, il leur en coûtera 9,99 euros par mois pour profiter d'Instagram et Facebook sans y voir une seule publicité. Ceux qui paieront depuis une application mobile s'acquitteront par ailleurs de 3 euros de frais mensuels supplémentaires. Donner le choix aux internautes Meta donne ainsi le choix aux internautes. Reste à savoir combien voudront à tel point protéger leurs données personnelles qu'ils seront prêt à mettre la main au portefeuille pour un service qui peut être gratuit. « Ils peuvent également continuer à utiliser ces services gratuitement tout en voyant des publicités qui les concernent », précise en tout cas le groupe dans un communiqué, loin de renier son modèle économique presque entièrement basé sur la publicité. Mais, après des années de plaidoirie devant les tribunaux européens, l'entreprise de Mark Zuckerberg en est venue à ouvrir d'autres options. LIRE AUSSI : Tech : les « Sept Magnifiques » règnent sans partage sur les Bourses mondiales DSA : les grandes plateformes numériques rentrent dans le dur de la régulation européenne De fait, de récentes décisions de justice ont poussé le groupe dans ses retranchements. En janvier, Bruxelles l'avait condamné à 390 millions d'euros d'amende pour avoir obtenu pendant des années l'aval des internautes au traitement de leurs données sans leur demander directement mais via l'acceptation des très denses conditions générales d'utilisation. Meta s'était ensuite appuyé sur le motif de l'intérêt légitime pour pouvoir continuer à collecter des données selon l'une des justifications prévues par le RGPD. Mais début juillet, la Cour de justice de l'Union Européenne a jugé que ce motif-là non plus n'était pas valable dans le cas de l'entreprise américaine. NOYB ne désarme pas Meta avait alors annoncé que serait bientôt demandé explicitement le consentement des utilisateurs à la collecte de leurs données. Mais cette manière de faire n'est pas sans risque, comme a déjà pu l'expérimenter le groupe lorsqu'Apple l'avait forcé à poser cette question aux utilisateurs de son application sur iPhone et iPad : moins capable de suivre la navigation de nombreux utilisateurs pour leur proposer des publicités pertinentes, Meta avait estimé sa perte à dix milliards de dollars de recette en 2022, soit 8 % de son chiffre d'affaires. Dans ce contexte, les nouveaux abonnements seront une manière pour le groupe de limiter les dégâts. Même si proposer cette option payante est jugé par certains comme une façon un peu trop facile pour Facebook de s'abstraire de ses devoirs de protection des données. « Les droits fondamentaux ne peuvent pas être vendus », rétorque l'ONG None Of Your Business du juriste autrichien Max Schrems. La messe n'est donc pas forcément dite.

Première mondiale : des chercheurs réussissent à rendre un œil humain transparent

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sept ans de travail pour une première mondiale : la transparisation (le fait de rendre transparent) d’un œil humain entier. Ce travail, tout juste publié dans la revue Communications Biology, est une collaboration franco-suisse entre, d'une part, Marie Darche, une ingénieure de recherche et membre de l’équipe du Pr Michel Paques à l'hôpital des Quinze-Vingts et à l’institut de la vision (Paris), et d'autre part ses collègues de l’institut Wyss (Genève). Rendre un organe transparent Si les seconds se sont eux occupé du versant imagerie du projet grâce à un dispositif optique particulier, un microscope à feuillet de lumière (MesoSPIM), la biologiste s’est, elle, attaquée au versant "clearing", c’est-à-dire les étapes de transparisation permettant de transformer un échantillon biologique initialement opaque en une structure transparente. Comment ? Par différentes manipulations reposant sur une succession de bains dans des solvants organiques associées au marquage par des anticorps fluorescents.  LIRE AUSSILES LUNETTES ANTI-REFLETS BLEUS NE SERVIRAIENT À RIEN, SELON LA PLUS LARGE ÉTUDE SUR LE SUJET Tout commence forcément avec des dons d’yeux, issus ici de donneurs américains morts, la législation française ne permettant pas ce type précis de dons (la banque française des yeux ne s’occupe que des cornées et pas d’œil entier). En pratique, toujours de petites sphères de six centimètres cube de volume, dont on ne soupçonne pas l’extraordinaire complexité ni l’hétérogénéité en lien avec les différentes couches de cellules, vaisseaux, nerfs, cellules immunitaires… PUBLICITÉ   "L’œil est l’organe le plus résistant du corps et c'est un véritable enfer à travailler !" "A la fois trop fragile, trop solide et trop pigmenté, l’œil est en fait l’organe le plus résistant du corps et c'est un véritable enfer à travailler !", s’exclame la chercheuse. Autant de caractéristiques à l’origine de différents types de résistances aux techniques de "clearing" utilisées qu'avec son équipe elle a dû apprendre à lever, grâce aux nombreux échanges entre biologistes, physiciens, informaticiens et ophtalmologistes pour parvenir enfin à la mise au point du protocole le mieux adapté. LIRE AUSSIUN NOUVEL EFFET INATTENDU DE LA POLLUTION DE L'AIR : LE VIEILLISSEMENT DES YEUX Car si d’autres équipes étaient parvenues par le passé à clarifier certains segments de l’œil, c’est bien ici la première fois qu’un œil entier est transparisé. "Au total, nous avons utilisé 25 yeux sains et allons prolonger nos travaux avec d’autres globes oculaires cette fois pathologiques et atteints de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge, ndlr), de glaucome et de myopie forte, le tout grâce au soutien d’associations de patients", précise la chercheuse, qui poursuit : "Nos travaux permettront une approche plus holistique des pathologies de l’œil tout comme un meilleur dialogue entre chercheurs et cliniciens pour mieux comprendre les maladies de l'œil et leurs mécanismes".  LIRE AUSSIPODCAST. SIXIÈME SCIENCE, ÉPISODE 108 : LA RÉTINE, MIROIR DE L’ÂME ET DU CORPS L’équipe a déjà prévu de partager ses images en open source avec l’ensemble de la communauté scientifique et envisage au sein de l’hôpital des Quinze-Vingts l’acquisition de son propre microscope à feuillet de lumière. Semblable à celui situé à Genève, il pourrait toutefois disposer de nouvelles possibilités (plus de zoom, plus de couleurs...), histoire de voir toujours plus loin.

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