HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

« Tout le monde veut des produits durables mais personne ne veut payer plus », reconnaît le patron de Nivea

By |March 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Dans notre industrie, le virage vert est réel car le consommateur ne nous laisse pas le choix. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire mais quelque chose que l'on doit faire. Ce n'est pas « nice to do » mais « need to do ». Ce n'est sans doute pas un hasard si parmi les 13 entreprises qui ont obtenu le AAA, trois sont issues de notre industrie des cosmétiques. Nos consommateurs attendent que nous leur fournissions des produits qui utilisent de moins en moins de plastique et qu'on mise de plus en plus sur les poches rechargeables, le recyclage… Nous avons aussi supprimé tous les microplastiques sur Nivea depuis 2021 et nous avons un calendrier pour éliminer progressivement toutes les substances qui sont controversées ; ce qui, sur le plan industriel comme des formulations de produits, n'est pas toujours facile. Cela reste un défi parce que tout le monde veut des produits durables mais personne ne veut payer plus. Comment relever ce défi ? Il faut faire attention car la crise du bio le prouve, le consommateur fait attention à son pouvoir d'achat. Il faut trouver des solutions pour garder ses coûts, et donc ses prix, sous contrôle, car le plastique recyclé, par exemple, coûte plus cher. Sur nos gels douches Nivea, nous sommes passés au plastique recyclé mais en parallèle nous avons réduit de 25 % notre consommation en utilisant des emballages plus fins. Nous avons également enlevé les emballages en carton autour des tubes ou des bouteilles, ce qui représente aussi une économie. Il y a des surcoûts mais que nous essayons de les compenser. N'est-ce pas encore plus difficile dans une période d'inflation ? Nous sommes quelque peu protégés par le fait que l'énergie ne pèse pas plus de quelques pourcents dans notre base de coûts. Mais 2022 n'a pas été une promenade de santé pour autant, car une partie de nos fournisseurs est effectivement très énergivore. Nos coûts ayant augmenté on a discuté avec nos distributeurs pour répercuter jusqu'à 70 % de cette inflation dans nos prix, et même si l'inflation se calme en 2023 nous devrons encore augmenter un peu nos tarifs. La sensibilité aux prix n'est pas un vrai problème pour des marques comme La Pairie ou même Eucerin. En revanche, une marque comme Nivea doit rester accessible. Nous avons quand même dû augmenter nos prix de 5 % à 9 % suivant les pays et les catégories de produits. On a travaillé sur les promotions mais aussi innové avec notre super-molécule sur l'hyperpigmentation, ce qui nous a permis de lancer pour la première fois un produit Nivea à près de 20 euros. Au final, nous sommes une des seules marques qui a progressé à la fois en valeur et en volume.

Carrefour donne un coup de booster à son catalogue Jardin en réalité augmentée

By |March 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

A l’heure où les prospectus papier ont mauvaise presse, Carrefour donne pour sa part un coup de booster à son catalogue Jardin de cette semaine avec la réalité augmentée. Il s’appuie sur la technologie de la startup nantaise Wonder Partner’s. Un catalogue papier enrichi par la réalité augmentée La solution est destinée à accompagner la transformation des catalogues papier et c’est ainsi que le projet avec Carrefour a émergé. Grâce à la réalité augmentée, il est possible d’enrichir le contenu en utilisant moins de papier, tout en proposant une expérience d’achat omni-canal et différenciante aux consommateurs. Le concept combine à la fois le « drive to store », le « web to store » et le « web to web ». Carrefour a passé commande à la start-up nantaise pour ses catalogues “Jardin” à paraître cette semaine. Tous les parcours utilisateurs ont été repensés. Cela concerne le parcours du « catalogue au magasin », du « web au magasin » et aussi les parcours 100% web avec la commande sur internet et la livraison à domicile.  Visualisation des possibilités de la gamme de produit La réalité augmentée sert à optimiser le contenu en permettant de visualiser les possibilités de la gamme de produits (les couleurs, les matériaux …). C’est intéressant pour les produits volumineux assez onéreux comme le mobilier et le but est de lever un frein à l’achat en permettant au client de se projeter avant d’acheter. En scannant le QR code du produit choisi dans le catalogue, le consommateur le voit apparaître chez lui en taille réelle avec la possibilité de consulter toutes les déclinaisons disponibles (couleurs, finition, taille …). Il peut visualiser le produit dans son environnement. 

Les Data Engineers, nouvelles stars des recrutements, devant les Data Scientists

By |March 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

En ce début d’année 2023 , dans la course à la transformation Data des entreprises, les Data Engineers sont particulièrement recherchés, et voient leurs salaires dépasser ceux des Data Scientists. C’est ce que montrent les chiffres compilés par la société Figures. Les chiffres ont été présentés par Virgile Raingeard, DG de Figures, le 23 mars à l’occasion de l’événement « Visite de Chantier » organisé par Petit Web. Retour vers plus de rationnel « Ce sont les salaires que l’on voit dans notre monde des entreprises en croissance de la tech et du digital » précise Virgile Raingeard. « Il y a une diminution des plans de recrutements alors que c’était la course aux recrutements à tout prix sur ces deux dernières années quelque soit le salaire. Cela a amené un marché un peu irraisonnable au point de vue des salaires. C’est fini, on revient vers plus de rationnel » prévient-il. « Les salaires des Data Engineers dépassent en moyenne ceux des Data Scientists » « Ce que l’on voit, malgré tout, en tech et en data, les salaires continuent d’augmenter légèrement » dit-il. « Ce que l’on voit ces derniers mois, c’est que dans les fonctions support, sales et marketing, les salaires baissent. Il n’y a que dans la tech où cela continue d’augmenter » poursuit-il. « Les salaires des Data Engineers dépassent en moyenne ceux des Data Scientists qui étaient les pépites de tous les recrutements il y a quelques années » pointe le DG. « On pense que cela va continuer à être le cas, car la construction des Data warehouses, le data engineering des ‘pipe lines’ devient tellement clé presque plus que l’exploitation de la donnée. Même avec l’explosion de l’intelligence artificielle et le métier de Data scientist qui va continuer d’être pénurique mais la demande en Data engineers explose et là il y a une vraie pénurie et les salaires continuent d’augmenter progressivement » ajoute-t-il. Les rémunérations des Data Engineers en tête devant les Data Scientists et les Data Analysts (Source Figures) Une connexion aux systèmes RH de 1200 entreprises Figures est une application lancée en 2020. Elle permet de connaitre en temps réel le montant des rémunérations dans les entreprises principalement de la Tech et du Digital en Europe. Pour cela, elle est connectée en temps réel aux logiciels de gestion RH de 1200 entreprises.

Casino renforce ses liens avec Smart Good Things, la start-up chère à Tony Parker

By |March 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

La société Distribution Casino France renforce son partenariat avec Smart Good Things, la start-up soutenue par l'ancien basketteur Tony Parker, qui se définit comme pionnière de l'« économie bienveillante ». Après 10 % du capital acquis il y a trois mois, le distributeur a augmenté sa participation dans la jeune entreprise, à l'origine de préparations en poudre pour boissons instantanées (café, thé…) à base d'arômes naturels. Depuis janvier, les boissons du groupe Smart Good Things sont vendues dans plus de 120 magasins Casino et 25 % du chiffre d'affaires est reversé en soutien à des causes et engagements solidaires pour la formation des jeunes, l'égalité femme-homme et le bien-être des aînés. Priorité à l'innovation Mercredi elle a signé un accord pour le rachat d'environ 5 % de parts supplémentaires, via une augmentation de capital, soit un investissement de 17,8 millions d'euros (après 23,5 millions en décembre). Il ne s'agit pas cette fois de référencer plus de boissons de la jeune pousse, mais de lui confier l'exploitation de parapharmacies et de « shops in shops » dans ses magasins. « L'idée est de promouvoir l'innovation, en proposant une sélection de produits de start-up, françaises ou étrangères, qui ne parviennent pas à se faire référencer, et à les confronter au public », explique aux « Echos » Serge Bueno, fondateur et PDG de Smart Good Things Holding. En contrepartie, ces dernières devront reverser une partie de leurs ventes au profit d'actions de générosité. LIRE AUSSI : Go Sport : comment l'anglais Frasers veut contrecarrer les plans d'Intersport Sur l'ensemble des parapharmacies déjà présentes chez Casino, Smart Good Things va en reprendre quarante, dans lesquelles il va tester son concept. À côté des marques connues de cosmétiques et autres (environ 60 %), on pourra trouver des nouveautés venues d'Asie, en matière de bien-être par exemple. En plus, la société de Tony Parker aura en charge, dans 260 hypers et supermarchés Casino, des espaces (« shops in shops ») dédiés 100 % à des entreprises innovantes. Sur 25 à 50 mètres carrés, les clients pourront découvrir tout type de produits : chocolats bons pour la santé, vêtements à partir de tissus recyclés, ou food-tech. Les premières implantations sont prévues dès le troisième trimestre.

Loyal, la start-up qui veut prolonger la vie

By |March 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sauver les chiens pour sauver l'humanité ? Le tee-shirt de Celine Halioua le proclame, en lettres blanches sur fond noir : « Save the dogs, save the world. » Tout un programme. « Il y a des gens dans la rue qui me demandent où ils peuvent l'acheter, raconte l'entrepreneuse en riant. Peut-être qu'un jour nous lancerons une ligne de merchandising et nous reverserons les profits à un refuge pour animaux. » En attendant, la dirigeante a d'autres ambitions. « Notre but est d'avoir le premier médicament approuvé par les autorités sanitaires pour l'extension de la vie en bonne santé des chiens, explique aux « Echos » la fondatrice de Loyal, une start-up située à San Francisco. Ce sera aussi la première fois que cela arrive pour quelque espèce que ce soit. » En s'attaquant aux causes du vieillissement chez le meilleur ami de l'homme, elle espère résoudre un problème millénaire : les canidés vivent une dizaine d'années, beaucoup moins que les humains, même si les espèces de plus petite taille, dont les chihuahuas, peuvent atteindre une vingtaine d'années. Mais elle ne compte pas s'arrêter là. « Une maladie du vieillissement accéléré » « L'autre raison pour laquelle nous travaillons sur le vieillissement des chiens est qu'ils sont le meilleur modèle de vieillissement humain, grâce à la relation unique de coévolution que nous avons développée avec eux pendant des dizaines de milliers d'années », explique-t-elle depuis son appartement de San Francisco. La fondatrice parle vite, avec force, ce qui la rend parfois difficile à suivre lorsqu'elle aborde des sujets techniques. LIRE AUSSI : REPORTAGE - David Sinclair, l'homme qui promet de rester jeune plus longtemps CRITIQUE - Non, vieillir n'est pas une fatalité ! Parce qu'ils vivent moins longtemps, les chiens permettent de voir les résultats de médicaments en quelques années, au lieu de plusieurs décennies pour les humains. La différence de durée de vie entre petits toutous et grands molosses pourrait se révéler riche d'enseignement. « Il semblerait que nous ayons donné aux plus grands chiens une sorte de maladie du vieillissement accéléré » à cause de la consanguinité, note la jeune femme. « D'un point de vue biologique, on peut voir comment ils vieillissent, ce qui cause leur vieillissement, ce qui est très précieux. » Depuis qu'elle a fondé Loyal en 2019, Celine Halioua a levé 58 millions de dollars pour développer et tester ses traitements. Elle s'est entourée d'une équipe d'une soixantaine de personnes, dont des conseillers scientifiques réputés. La start-up travaille à deux médicaments : Loy-001, qui vise à prolonger la durée de vie en bonne santé des plus grands chiens, des goldens retrievers aux bergers allemands, et Loy-002, qui s'adresse à toutes les races. Une grande partie des récits qui dominent le discours sur le vieillissement aujourd'hui sont scientifiquement trompeurs et gênent le développement de ce secteur. Celine Halioua La jeune pousse doit encore mener des études cliniques pour valider ces deux traitements, après une phase d'études pilotes prometteuse. Elle espère obtenir bientôt le feu vert de l'autorité de santé, la Food and Drugs Administration (FDA). La start-up vient en tout cas de franchir une étape décisive : le 10 mars, la FDA a approuvé sa méthode scientifique. « A notre connaissance, c'est la première fois qu'elle valide la méthodologie d'une étude clinique visant à prouver qu'un médicament allonge la durée de vie en bonne santé, au lieu de prouver son efficacité contre une maladie spécifique seulement » , précise l'entreprise dans un communiqué. De l'art à la neurologie  Celine Halioua a grandi à Austin, au Texas, dans une famille germano-marocaine. « Nous avions quinze chats, plusieurs chiens dont l'un nommé Autoroute parce que nous l'avons sauvé sur une autoroute », raconte-t-elle, hilare, au micro du présentateur de télévision Jon Stewart. Sa passion pour les animaux n'a pas faibli avec les années : la PDG de Loyal pratique le dressage et vient d'adopter Della, un rottweiler de dix ans, dans un refuge qui s'occupe de chiens âgés, à San Francisco. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Vieillir, est-ce encore une fatalité ? Ré​CIT - La reprogrammation cellulaire, première vraie cure de Jouvence ? Son intérêt pour le vieillissement, en revanche, est venu plus tard. Adolescente, elle se destinait à des études artistiques, lorsqu'un stage dans une clinique d'oncologie neurologique en Allemagne l'a convaincue de changer de voie : « J'ai rencontré plusieurs patients qui avaient été diagnostiqués avec différentes formes de cancer du cerveau, à des stades terminaux. A ce moment-là - j'avais 18 ans - j'avais cette impression que les docteurs ont des pouvoirs magiques, que quoiqu'il vous arrive, cela peut être réparé et vous pouvez être sauvé, et je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas. » De retour d'Allemagne, l'étudiante s'inscrit en cours de neurologie à l'université d'Austin. A la fin de sa deuxième année, elle se porte candidate à un stage dans un laboratoire spécialisé dans le vieillissement cellulaire en Californie, à La Jolla. Cette expérience de deux mois devient sa porte d'entrée vers une communauté un peu à part, celle des personnes persuadées qu'on peut repousser la mort. Un ver d'un millimètre  Cette théorie n'est pas dépourvue de fondements scientifiques , même si aucun traitement n'a encore fait ses preuves chez l'humain. D'abord restreinte à une poignée de passionnés, cette communauté a grandi au fil des années. Elle fait de plus en plus parler d'elle, grâce à quelques levées de fonds très médiatisées, dont celle d' Altos Labs , une start-up californienne qui a réuni plus de 3 milliards de dollars l'année dernière pour travailler à inverser le vieillissement cellulaire. LIRE AUSSI : RECIT - Qu'est-ce que vieillir ? Y a-t-il un remède au vieillissement ? Tout a commencé dans les années 1990. « A l'époque, la lutte contre le vieillissement n'était pas le domaine magnifique et étincelant qu'il est maintenant », se souvient avec humour Cynthia Kenyon lors d'une conférence à San Francisco en décembre. « C'était considéré comme un champ de recherches mineur », poursuit la biologiste, dont les recherches ont contribué à changer cet ordre des choses. En 1993, son équipe montre qu'il est possible de doubler la durée de vie d'un ver C. Elegans, en créant une lignée de vers porteurs de mutations dans un seul gène. En régulant la façon dont ces gènes s'expriment, il est possible d'envoyer des signaux aux cellules, ce qui permet, par exemple, de les mettre artificiellement en état de veille. Et donc de prolonger la vie de ces animaux minuscules. Par la suite, des expériences similaires ont montré qu'il était possible de traiter les signes du vieillissement chez des rongeurs, et non pas seulement sur un ver microscopique. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Quand l'espérance de vie dépend de nos amis… Finira-t-on un jour par tous mourir en bonne santé ? Le secteur reste néanmoins un peu marginal, connu seulement d'une partie de la communauté scientifique. C'est là qu'intervient une personnalité flamboyante, qui a contribué à diffuser ces sujets auprès du grand public. « Comme beaucoup d'autres personnes, je définis mon entrée dans la communauté par la date à laquelle j'ai rencontré Aubrey de Grey », affirme Paul Spiegel, un avocat qui a investi dans plusieurs start-up du secteur. Des faux airs de Raspoutine Avec sa longue barbe, ses cheveux noués en catogan et son regard habité, le scientifique britannique a de faux airs de Raspoutine. Ingénieur informatique de formation, il s'éduque tout seul en biologie. Ses efforts sont remarqués par l'université de Cambridge, qui lui accorde un doctorat. Plus il se plonge dans l'étude du vieillissement, plus il lui semble absurde que le sujet soit absent du discours public. En 2003, Aubrey de Grey célèbre la vie d'une souris, nommée GHR-KO 11C, morte à l'université de Southern Illinois une semaine avant d'atteindre l'âge de cinq ans, soit le double de la durée de vie normale de son espèce. Il décerne à l'équipe derrière cette avancée le premier « prix de la souris Mathusalem », créé pour encourager la recherche sur les rongeurs. Dans les locaux de Muttville, une association à San Francisco qui recueille des chiens âgés.Hortense Goulard Malgré l'agacement de certains scientifiques, qui trouvent ses visions exagérées et ses méthodes douteuses, sa personnalité atypique retient l'attention de milliardaires, dont le cofondateur de PayPal et Palantir Peter Thiel. Ce dernier lui donne plusieurs millions de dollars pour mener à bien ses recherches et diffuser ses idées auprès du grand public. Harcèlement Après un premier été à La Jolla, Celine Halioua fait la connaissance du scientifique lors d'une conférence à San Francisco. Un an plus tard, l'étudiante décroche une bourse de la fondation SENS, l'organisme fondé par le scientifique britannique, qui lui permet de continuer ses études au Royaume-Uni. Elle déménage à Oxford, où elle commence à écrire une thèse sur le financement de la lutte contre le vieillissement par les systèmes de santé. LIRE AUSSI : Pilules de longévité : le fantasme de Mathusalem Cellules sénescentes : la chasse aux « zombies » Mais sa relation avec Aubrey de Grey, qu'elle ne nomme pas mais qu'elle désigne comme son superviseur, se dégrade rapidement. « Entrer à Oxford était un rêve qui se réalisait, le couronnement d'années de dur labeur, écrit-elle dans un post de blog intitulé « The Gifts of my Harasser » (les cadeaux de mon harceleur). Malheureusement, au bout de quelques mois seulement j'ai commencé à être harcelée par un homme qui était dans une position de pouvoir, un homme à qui je ne pouvais échapper sans abandonner mon rêve. » Dans ce texte, écrit il y a deux ans, elle ajoute qu'elle « n'est plus brisée, mais qu'elle sent toujours les fissures » causées par cette expérience douloureuse. « Sans mon harceleur, je ne serai jamais arrivée dans la Silicon Valley », ajoute-t-elle. En 2018, pour échapper aux tentatives de contrôle de son supérieur hiérarchique, elle se tourne vers Laura Deming, une capital-risqueuse spécialiste du secteur. Un e-mail et un entretien plus tard, cette dernière lui offre un stage dans son fonds d'investissement. Celine Halioua est parvenue à lever 58 millions de dollars pour prolonger la vie des chiens.Carlos Chavarria/REDUX-REA Celine Halioua saisit cette chance de s'éloigner d'Oxford. Elle sait gagner la confiance de ses nouveaux supérieurs. Après deux semaines de stage, Laura Deming lui offre un travail. Pendant quelques mois, l'étudiante enchaîne les allers-retours entre Oxford et la Californie, avant de jeter l'éponge. Fin 2018, elle porte plainte contre Aubrey de Grey pour harcèlement et intimidation, auprès de l'université d'Oxford. Sexisme subtil En dénonçant publiquement l'un des gourous de la longévité, Celine Halioua savait qu'elle prenait un risque. Elle suscite d'ailleurs le rejet d'une partie de la communauté passionnée par la recherche sur le vieillissement. Lors d'une conférence à UCSF en décembre, un participant nous entend poser des questions sur l'entrepreneuse. Il s'empresse de nous donner son avis : « Elle ne dit pas ce qu'elle fait vraiment, c'est louche, il faudrait enquêter. » LIRE AUSSI : PORTRAIT - Mathilde Collin, la Française qui bouscule la Silicon Valley ENQUETE - Ressusciter le mammouth, le projet fou d'un généticien de Harvard Tout en l'accusant de dissimulation, cet homme, âgé d'une cinquantaine d'années, rabat sa veste sur sa poitrine pour nous empêcher de lire son nom, qui figure sur son badge. Ce reproche est d'autant plus étonnant que Calico et Altos Labs, les deux poids lourds du secteur, donnent eux aussi très peu d'indications sur leurs traitements, de peur de donner des idées à la concurrence. Rien à perdre Pendant notre interview, Celine Halioua dénonce les préjugés qui règnent dans le monde des start-up et du capital-risque. « Le sexisme le plus évident auquel j'ai dû faire face n'était pas dans la Silicon Valley, c'était à Oxford, confie-t-elle. Mais il y a beaucoup de biais implicites ici aussi. Et d'une certaine façon, c'est plus dangereux, parce qu'on ne peut pas le toucher du doigt, on ne peut pas le dénoncer. Cela fait une différence malgré tout. » Sur son blog, l'entrepreneuse s'alarme de la tendance à l'exagération d'une partie du secteur, qui pourrait nuire à la réalisation de ses objectifs. « Une grande partie des récits qui dominent le discours sur le vieillissement aujourd'hui - l'idée de vivre jusqu'à 1.000 ans, l'immortalité, une obsession pour quelques médicaments spécifiques - sont scientifiquement trompeurs et gênent le développement de ce secteur », s'indigne-t-elle. Comparé aux géants que sont Altos Labs et Calico, Loyal peut paraître insignifiante. Mais sa fondatrice ne considère pas sa petite taille comme un obstacle. « Si vous employez des personnes qui ont déjà eu du succès, ils ne sont pas aussi motivés pour prendre des risques, parce qu'ils ont quelque chose à perdre, argumente Celine Halioua. Je n'ai pas grand-chose à perdre. Loyal est déjà l'oeuvre de ma vie. Cela peut échouer, mais je vais me battre jusqu'au bout pour que cela marche. »

EXCLUSIF – Le plan du gouvernement pour réguler Sorare et les pionniers du Web3

By |March 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le flou réglementaire entourant Sorare est en passe de s'estomper. La licorne française, qui échappe actuellement à la contraignante réglementation des jeux d'argent grâce à un accord provisoire trouvé avec le régulateur et qui évolue de facto dans une sorte de « zone grise », pourrait bientôt bénéficier d'un cadre beaucoup plus souple pour exercer ses activités. C'est le sens du projet « Jone » (pour « Jeux à objets numériques échangeables »), que prépare le gouvernement. Missionnée par le ministère de la Transition numérique, l'Inspection générale des finances (IGF) planche sur le sujet depuis plusieurs semaines. Elle a remis son rapport à Bercy, qui doit encore effectuer quelques arbitrages avant de dévoiler un texte rapidement, sans doute sous la forme d'un projet de loi. Malgré tout, ses grandes lignes ont déjà été présentées aux professionnels, notamment les opérateurs de jeux d'argent et de hasard. Pas d'agrément nécessaire Concrètement, le gouvernement va proposer la création d'un nouveau régime, proche de celui des jeux d'argent. A quelques différences près : pour les joueurs, le processus d'identification devrait être allégé, tout comme les contraintes liées à la domiciliation des opérateurs de jeux d'argent. Ces derniers n'ont pas le droit d'avoir leur siège social, une filiale ou un équipement quelconque dans un territoire dit « non coopératif » en matière de transparence fiscale. Leur support matériel d'archivage (SMA), sorte de coffre-fort numérique auquel seule l'Autorité nationale des jeux (ANJ) a accès doit en outre rester sur le territoire français. Pour les éditeurs de « Jone », il ne sera pas nécessaire d'obtenir un agrément auprès de l'ANJ, et une simple déclaration préalable pourrait suffire. LIRE AUSSI : Sorare lance un jeu consacré à la NBA Du côté de la fiscalité, les ventes d'objets numériques devraient bien être soumises à la TVA (20 %) et les éditeurs à l'impôt sur les sociétés. Alors que les opérateurs de jeux d'argent sont soumis à de lourdes taxes sur le produit brut des jeux, cela ne s'appliquerait pas aux éditeurs de « Jone ». Enfin, l'ANJ occupera bien la fonction de régulateur, et devrait disposer de pouvoirs de sanction qui restent à définir. Accueil contrasté La filière des jeux d'argent et de hasard a quant à elle été invitée à formuler des propositions aux autorités. Sans surprise, les positions ne sont pas les mêmes en fonction des intérêts de chacun. La Française des Jeux, qui souhaiterait une réglementation similaire à celle des jeux d'argent, n'y serait pas favorable en l'état. Tout comme les casinotiers, qui réclament de longue date la création d'une offre légale de jeu en ligne, et qui pourraient moyennement goûter l'empressement du gouvernement à résoudre le problème de la licorne française. Le PMU, qui vient de lancer son projet Stables, un jeu virtuel basé sur des NFT à l'effigie de chevaux de course, verrait en revanche l'initiative d'un bon oeil. Quant aux opérateurs de paris sportifs, certains y sont plutôt défavorables, quand d'autres étudient la possibilité de s'engouffrer dans la brèche. LIRE AUSSI : Le PMU se lance dans la course aux NFT Dans l'écosystème du Web3, le projet semble être accueilli favorablement. « Alors que plusieurs pays européens préparent la régulation de nos activités, nous nous réjouissons que la France se saisisse du sujet avec un texte que de nombreux acteurs attendent », indique une entreprise concernée. « Loi Sorare » L'Autorité nationale des jeux, elle, appelle à la vigilance. « Nous ne sommes pas opposés à un projet de texte sur le Web3, mais le cadre juridique actuel ne doit pas être déstabilisé. Le danger, c'est de faire une « loi Sorare », qui répondrait à la problématique d'une seule entreprise alors qu'il existe plus de 2.000 offres », selon sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin. « Il faudra être attentif à la définition du périmètre. D'un côté, il ne faudrait pas permettre à des acteurs de proposer des jeux d'argent et de hasard sans être soumis aux règles propres à ce secteur très régulé. De l'autre, il s'agit de ne pas « suradministrer » le Web3, qui est finalement très peu concerné par les jeux de hasard ».

Rénover 20 % des logements permettrait de réduire les émissions de CO2 de 50 %

By |March 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Rénover 20 % de logements énergivores ciblés en France permettrait de réaliser 50 % d'économies sur les émissions de carbone dont l'habitat est responsable. C'est à cette conclusion qu'est arrivé le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Ceci grâce à l'analyse de sa base de données nationale du bâtiment (BDNB), qui établit une fiche d'identité de chacun des quelque 35,7 millions de logements du territoire. Grâce à cet outil encore tout jeune, « nous sommes capables aujourd'hui de dire : j'ai un peu plus de 7 millions de logements dont voici les adresses qui, s'ils sont rénovés, vont permettre de réduire de moitié les émissions de CO2 », précise Julien Hans, directeur opérationnel énergie-environnement du CSTB.

Norse Atlantic sur les pas de Norwegian, mais pas trop non plus…

By |March 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Hier, à travers un communiqué, Norse Atlantic annonçait qu’elle venait d’opérer son tout premier vol entre Paris et New York à bord d’un Dreamliner bi-cabine. Créée en mars 2021, la low cost norvégienne souhaite se développer sur le marché des vols directs long-courriers transatlantique entre l’Europe et l’Amérique du Nord. « Nous sommes ensemble convaincus que notre offre vient compléter celle existante entre la France et les Etats-Unis avec un nouveau concept low-cost qui séduit déjà plusieurs segments de voyageurs.. », a déclaré Bjorn Tore Larsen, PDG de Norse Atlantic Airways. Un « nouveau concept low cost » pas si nouveau puisque son homologue Norwegian était l’une des premières, il y a quelques années, a tenté de s’imposer sur ce marché. Mêmes routes, même positionnement, mêmes avions…Avec des tarifs à partir de 488 euros pour un aller-retour entre Paris et New York, Norse souhaite s’imposer face à une concurrence déjà très forte (Air France, Delta, American Airlines, United, French bee…). A lire aussi : De Norwegian à Norse Atlantic, tour de passe-passe à la norvégienne Un copier/coller du modèle Norwegian ? Mais le développement de son activité risque de faire grincer des dents certains…Alors que la liquidation de Norwegian a été annoncée début 2021 après de nombreux déboires financiers, la création de la nouvelle low cost avait lieu seulement quelques semaines après. « Comment accepter qu’une compagnie nouvelle apparaisse, d’un coup de baguette magique, sur les cendres encore chaudes de Norwegian France, reprenant ses acquis et potentiels, alors que les salariés français et l’État français se retrouvent seuls face à la liquidation de Norwegian France », avaient publié les pilotes du SNPL à travers un communiqué. Cerise sur le gâteau, l’un des principaux investisseurs de Norse Atlantic Airways (15% du capital), n’est autre que Bjorn Kjos, ex-CEO de Norwegian. Les fondateurs de la compagnies ne s’étaient pas ailleurs pas cachés de reprendre le modèle économique de la low cost ayant fait faillite. A lire aussi : Scoot, JetBlue, Norse Atlantic, Play: le low-cost long-courrier reprend des couleurs Allant jusqu’à récupérer les appareils de Norwegian, Norse Atlantic recopie en effet « presque tout » de son ancienne homologue. Mais relever le pari des vols bon marché entre l’Europe et les Etats-Unis ne semble pas chose facile…Entre la hausse des prix du carburant, l’inflation et une concurrence où plusieurs low cost tentent elles aussi de se positionner (JetBlue, French bee…), Norse devra faire preuve d’innovation stratégique pour ne pas répéter les mêmes erreurs que Norwegian, ce sans quoi son destin pourrait y être tristement relié.    

FTX : la fraude tentaculaire de Sam Bankman-Fried atteint la Chine

By |March 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sam Bankman-Fried (SBF), qui risque déjà 115 années de prison, a vu un nouveau chef d'accusation lui être notifié par la justice américaine. Elle l'accuse de corruption en violation du Foreign Corrupt Practices Act, une loi fédérale de 1977 qui lutte contre la corruption d'agents publics à l'étranger. L'ancien dirigeant de la plateforme de cryptos FTX ​est accusé d'avoir transféré 40 millions de dollars en cryptos à un ou plusieurs officiels chinois en 2021. SBF voulait en échange accéder aux comptes de sa firme de trading Alameda Research​. Ils avaient été gelés sur certaines des plus grandes plateformes chinoises, dont à l'époque Huobi ​était la leader. La firme de SBF avait traité avec une société sur laquelle les autorités enquêtaient et en conséquence ses comptes comme ceux des autres contreparties étaient bloqués. Alameda Research , connue pour son style de trading agressif et décomplexé, a-t-elle commis des fautes sur les plateformes comme des manipulations de cours ? Pékin avait débuté une nouvelle approche bien plus répressive sur les cryptos et les acteurs du secteur. Un milliard de dollars en cryptos était déposé sur les comptes bloqués d'Alameda et SBF était donc prêt à payer 4 % de « frais » pour récupérer son argent. Il avait tout tenté pendant des mois : lobbying, avocats, tentatives frauduleuses de siphonner les fonds. Sa firme de trading avait un besoin urgent de cet argent. Elle commençait en effet à avoir des soucis : pertes, endettement trop élevé… Grâce au dessous-de-table, elle a pu remettre la main sur les cryptos bloquées en Chine. S'il est reconnu coupable de corruption d'un officiel étranger, SBF encourt 5 années de prison supplémentaires. Les traders d'Alameda avaient débuté en 2017 en Californie puis déménagé à Hong Kong fin 2018 où sera créé ensuite FTX. Ils se sont finalement tous établis aux Bahamas en 2021. A l'époque, SBF avait déclaré que le départ de Hong Kong n'avait aucun lien avec le durcissement de la Chine sur les cryptos et ses ennuis avec l'argent bloqué de sa firme de trading. Comme tout le secteur, il redoutait pourtant que l'île s'engage sur la même voie que la Chine. LIRE AUSSI : FTX : la caisse noire de Sam Bankman-Fried La nouvelle vie de Sam Bankman-Fried Quand il avait quitté Hong Kong en 2021, il était le résident le plus riche, par sa fortune estimée à 22,5 milliards de dollars selon Forbes. « L'argent reste secondaire », avait-il assuré au journal Nikkei Asia, « le plus important ce sont les partenariats que nous allons nouer ». Il déclarait alors que plus de la moitié des volumes de sa plateforme provenaient de firmes de trading, fonds institutionnels et particuliers fortunés. Les particuliers n'étaient pas sa cible de clientèle prioritaire. Sa plateforme FTX avait été « créée par des traders pour des traders », selon son slogan. Parmi la myriade de sociétés non cotées (tech, crypto, NFT, Web3…) dans lesquelles Alameda Research avait investi, figuraient des entreprises chinoises et notamment des médias spécialisés sur les cryptos ou les jetons non fongibles (NFT).

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