HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

La méthode Elon Musk n’effarouche pas l’élite de la Silicon Valley

By |December 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Invité de la conférence DealBook organisée par le « New York Times » mercredi 30 novembre, Mark Zuckerberg lui-même a apporté son message d'encouragement à Elon Musk. « Vous pouvez être d'accord ou pas d'accord avec ce que fait Elon, ou comment il le fait, mais je pense que ça va être très intéressant de voir comment ça se passe », a répondu le fondateur de Facebook (devenu Meta). LIRE AUSSI : CHRONIQUE - L'impossible liberté des réseaux sociaux Egalement aux prises avec des questions de modération des messages et de liberté d'expression sur ses plates-formes, dont Instagram, Mark Zuckerberg sera directement concerné par les travaux d'Elon Musk sur ces sujets. « Je suppose que tout ne fonctionnera pas, mais je pense que certaines choses pourraient fonctionner », a-t-il ajouté. Cessez-le-feu avec Apple Moins concerné par cette facette du débat mais tout aussi entrepreneur qu'Elon Musk, le fondateur de Netflix s'est posé, à cette même conférence, en défenseur de son homologue. « Je suis étonné que les gens soient si tatillons [avec lui] », s'est appesanti Reed Hastings après avoir présenté le milliardaire comme « l'homme le plus courageux et le plus créatif de la planète », puis loué ses efforts pour « aider le monde » dans cette affaire. Chez Apple aussi, la guerre qui menaçait il y a quelques jours encore entre Elon Musk et la première capitalisation boursière a finalement été évitée. Convié à Cupertino pour une rencontre avec Tim Cook, Elon Musk a indiqué dans un tweet avoir reçu l'assurance du patron de la marque à la pomme qu'il n'avait jamais été question de retirer l'application Twitter de l'App Store. LIRE AUSSI : Elon Musk ravive la bataille contre les magasins d'applications Avant ce cessez-le-feu, les vives critiques d'Elon Musk contre le modèle d'Apple - qui lui ponctionnera une partie des revenus dont Twitter a tant besoin - ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Egalement en conflit ouvert contre les frais du magasin d'applications pour iPhone , qu'ils ont baptisés la « taxe Apple », les patrons de Spotify et d'Epic Games (« Fortnite ») ont fort opportunément relayé les messages du nouveau patron de Twitter. Culture d'ingénieur Ces marques de soutien s'ajoutent à celles déjà révélées quand la justice américaine avait publié des SMS et des messages privés entre le patron et ses correspondants du gotha. Ainsi, le cofondateur même de Twitter, Jack Dorsey, s'est avéré pour Elon Musk d'une aide précieuse pour s'introduire dans la gouvernance du réseau social et finalement proposer de le racheter. Quand il a fallu financer l'opération à 44 milliards de dollars, le patron a pu obtenir un milliard auprès de Larry Ellison, le créateur emblématique de l'éditeur de logiciels Oracle.

L’assistant vocal Alexa d’Amazon est un « échec colossal », selon les employés

By |December 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Une perte de 5 milliards de dollars par an Selon le « Wall Street Journal », la division « terminaux et services » (qui inclut Alexa et ses dérivés autour de la maison connectée, du contrôle de la télévision FireTV aux tablettes Fire) a perdu jusqu'à 5 milliards de dollars par an ces dernières années. Pour sa part, Business Insider avance le chiffre de 3 milliards de dollars de perte au cours du premier trimestre de cette année, dont « la grande majorité » serait imputable à Alexa. C'est apparemment le double des pertes de toute autre division. Ce n'est pas que l'enceinte connectée ne soit pas un succès de vente. Alexa fait partie des « articles les plus vendus sur Amazon » et, avec 71,6 millions d'utilisateurs, fait bonne figure face à ses rivaux Google Assistant (81,5 millions d'utilisateurs) et Siri d'Apple (77,6 millions), selon les chiffres de Business Insider. Le hic, c'est le modèle commercial choisi par Amazon. « La plupart des appareils sont vendus au prix coûtant », indique un rapport interne consulté par le site d'actualité américain. Le géant du e-commerce espérait « gagner de l'argent quand les gens utilisent l'appareil, pas seulement quand ils l'achètent ». Or, contrairement à la liseuse Kindle avec laquelle les utilisateurs achètent des e-books, l'enceinte Alexa n'a pas entraîné suffisamment d'interactions monétisables, comme l'achat d'articles sur Amazon. Et pour cause, la majorité des millions de commandes adressées à l'assistant vocal « consistent à jouer de la musique ou questionner sur la météo ». « Une division en crise » Au sein du département chargé de développer Alexa, c'est l'abattement. Alors que l'enceinte high-tech était le « projet chouchou » de l'ancien PDG Jeff Bezos, un gel des embauches est décidé fin 2019 et le PDG commence à se désintéresser du projet vers 2020. LIRE AUSSI : Amazon étend l'empire d'Alexa avec une avalanche de nouveaux produits Facebook travaille à un assistant vocal pour évoluer dans le métavers Business Insider s'est entretenu avec une douzaine d'employés ou anciens employés, qui parlent d'une « division en crise ». Face à la stratégie déroutante de la compagnie américaine dans la commercialisation de son appareil, un des employés regrette « un échec d'imagination colossal » et « une occasion gâchée ». Le temps est-il compté pour les assistants vocaux des GAFAM ? Comme le note ArsTechnica, Google a exprimé le mois dernier des problèmes identiques à Amazon avec le modèle commercial de son « Google Assistant ».

L’impact climatique du Bitcoin est bien plus grave qu’anticipé

By |December 2nd, 2022|Categories: Scoop.it|

Le bitcoin et la viande rouge, même combat. Kamoulox. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique, la célèbre crypto-monnaie aurait un impact climatique supérieur à celui de l’extraction de l’or et du même niveau que celui de l’extraction du gaz naturel ou de l’élevage du bétail destiné à l’alimentation. Pour obtenir ces résultats surprenants, mais que nous allons vous détailler, les universitaires ont synthétisé le coût climatique de divers secteurs professionnels en tant que partie de leur capitalisation boursière globale. Certaines industries, comme le charbon, causent presque autant de dommages que la valeur totale du marché qu’elles soutiennent, soit un ratio de 95 %. D’autres, comme la production porcine, génèrent, certes, des impacts climatiques énormes mais qu’il est important de nuancer par leur taille massive. Le bitcoin, quant à lui, se situe entre les deux. Selon les économistes, l’impact climatique de sa production a représenté en moyenne 35 % de sa valeur marchande au cours des cinq dernières années, pour atteindre 82 % en 2020. Ce chiffre est comparable à celui de l’élevage bovin, qui représente 33 % de son marché, ou à celui du gaz naturel, qui atteint 46 %. C’est même bien plus que l’or, dont l’influence sur le climat ne représente que 4 % de sa valeur marchande grâce à son énorme valeur boursière qui éclipse l’impact environnemental de son extraction.   Un marché énergivore L’impact environnemental énorme du bitcoin provient en réalité de sa dépendance à l’égard d’un processus informatique de vérification des transactions qui nécessite d’énormes dépenses énergétiques. Sur la période observée par les chercheurs pour établir leurs résultats, les dommages causés par les acquéreurs de bitcoins ont dépassé la valeur des pièces produites un jour sur vingt, en grande partie à cause de cette consommation d’électricité. Ses plus ardents défenseurs font valoir qu’un usage plus important des énergies renouvelables dans ses process pourraient couvrir ce coût. Pourtant les auteurs stipulent que les dommages climatiques causés par chaque bitcoin créé sont supérieurs pour le bitcoin que pour la production d’énergie éolienne et solaire. Pas de quoi lui coller l’étiquette de « secteur durable ».     Une autre étude publiée récemment sur la même thématique a révélé que la proportion de production fossile utilisée dans les process d’échange de bitcoin était bien plus élevée qu’anticipé. L’indice de consommation électrique de bitcoin de l’université de Cambridge suit depuis longtemps l’estimation de la consommation électrique du réseau. Depuis un mois, ses têtes pensantes ont dévoilé une carte interactive permettant de comprendre la répartition géographique des « mineurs » de bitcoins. En combinant ces données avec des études antérieures sur les différences régionales dans la production d’électricité, les chercheurs ont pu estimer la part totale du marché réellement renouvelable.   Un fact checking nécessaire Comme le détaille Alexander Neumueller, chercheur à l’Université de Cambridge : « Les résultats obtenus montrent que les combustibles fossiles représentent près des deux tiers du mix électrique total – 62,4 % – et les sources d’énergie durables seulement 37,6 %, dont 26,3 % d’énergies renouvelables et 11,3 % de nucléaire. Les résultats s’écartent donc sensiblement de ceux de l’industrie qui estime à 59,5 % la part des sources d’énergie durables dans le mix électrique de Bitcoin ». Cependant, même si le mix énergétique est toujours à forte intensité de carbone, les émissions globales de Bitcoin ont diminué au cours des 12 derniers mois en raison de la forte baisse de la valeur de la crypto-monnaie. Ses échanges ont ainsi chuté de deux tiers, plongeant certains mineurs dans la faillite et conduisant d’autres à réduire leurs activités. Résultat : les émissions totales ont baissé d’environ 14 % par rapport à 2021. Pas de quoi sabrer le champagne pour autant : elles restent comparables à celles d’un pays comme le Népal. La vigilance reste d’ordre.

Amazon, Charlotte Tilbury, L’Oréal et l’échec du miroir numérique, étude.

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

« Les miroirs de maquillage numériques n’élargissent pas la perception que l’on a de soi, au contraire, ils créent un sentiment de manque d’authenticité qui provoque de l’embarras. Et ce, malgré les recherches qui promettent que la réalité augmentée va révolutionner l’expérience d’achat », souligne Khaled El-Shamandi Ahmed, de la Bayes Business School et co-auteur d’une étude sur cette expérience promue par Charlotte Tilbury, L’Oréal et Amazon entre autres. Pour ce spécialiste, « les consommatrices de produits de maquillage sont réticentes à utiliser ces miroirs, car elles craignent qu’ils ne déforment la perception qu’elles ont d’elles-mêmes ». Ces recherches menées entre 2018 et 2022, explorent les facteurs psychologiques et sociologiques qui sous-tendent l’expérience des consommatrices face aux technologies de réalité augmentée (RA) appliquées au maquillage. Plus précisément, l’étude porte sur la manière dont les miroirs numériques influencent l’imagination et la perception de soi-même. Essayer de se maquiller dans un magasin procure un sentiment de plaisir, tandis que se regarder dans un miroir numérique provoque une sensation de forte gêne. Si essayer de se maquiller dans un magasin procure un sentiment de plaisir, que se maquiller est une expérience émotionnelle,  qu’acheter en magasin est perçu comme une sorte de parcours de réflexion sur soi, fait dire à Khaled El-Shamandi Ahmed, que pour apprécier l’expérience d’achat, les applications de maquillage en réalité augmentée auraient mieux à faire, comme par exemple, inviter les consommateurs à se rendre dans les magasins pour vivre une véritable expérience d’achat !

EDITO sur Jean-Marc Jancovici : 4 vols dans toute sa vie, sérieusement ?

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Jean-Marc Jancovici défend l'idée de quota de vols à la naissance, pour chaque Français. © Adobe Stock Chaque individu aurait droit, dans sa vision, à 3 ou 4 vols dans toute sa vie. Histoire de limiter son empreinte carbone face au réchauffement climatique. Droit dans ses bottes, provocateur, l’ingénieur prône un tel quota pour tous les Français sans évoquer la moindre exception. Les voyageurs d’affaires ou les quelque 3 millions d’expatriés français ont dû s’étrangler en l’écoutant. « L’idée, c’est de gérer par les quantités plutôt que par les prix », précise Jean-Marc Jancovici. Sérieusement ? Avec quatre vols par an, quid du métier de pilote de ligne, comme le fait remarquer un lecteur de L’Echo touristique avec humour ? Et que feraient les nombreux Marocains, Tunisiens ou Algériens installés en France pour revoir leur famille ? Malgré des milliers de kilomètres à avaler, certains prendraient la voiture. Et elle ne serait sans doute pas électrique ! Donc, en termes de gaz à effet de serre, la barque serait lourdement lestée. Avec sa proposition de quota, Jean-Marc Jancovici joue aussi le rôle d’agitateur, poussant tout le monde dans ses retranchements. L’Echo touristique a questionné Edouard Philippe, au sujet de cette idée de quota chère au patron du Shift Project, et critiquable à bien des égards. C’était à l’occasion du récent congrès du réseau Selectour à Athènes. Pour l’ancien Premier ministre, « les propositions de Jean-Marc Jancovici » – qu’il apprécie – « sont souvent au moins autant faites pour susciter la réflexion ou provoquer la réaction chez des interlocuteurs hésitants sur ce qu’il faut faire, que des propositions auxquelles il croit complétement ». Et de fait, n’en déplaise à la plupart des pros du voyage, le brillant ingénieur a une véritable influence, bien au-delà des sphères politiques et médiatiques. A l’image du sociologue Rodolphe Christin, il joue aussi le rôle d’agitateur, poussant tout le monde dans ses retranchements. En face, les pros du voyage ont tout intérêt à muscler leur lobbying pour défendre les vertus du tourisme international : emploi, ouverture sur le monde, paix…  Le flygskam et le tourisme bashing sont florissants. Et le train qu’il faut encourager ne peut pas tout résoudre. Surtout quand il faut traverser mers et océans. Quant à l’aérien, il doit poursuivre et accélérer sa décarbonation face au dérèglement climatique – comme tous les secteurs d’activité.

Quel est l’impact de Netflix sur les pratiques touristiques ?

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Au début de l’étude, l’UNWTO et Netflix rappelle que le ciné-tourisme s’est réellement développé dans les années 90. Aujourd’hui, il est un puissant levier pour les destinations qui souhaitent se mettre en valeur et développer le tourisme domestique et international. Les plateformes de vidéo à la demande, telles que Netflix, ont permis de positionner le contenu vidéo d’une manière plus abordable, accessible et globale que jamais auparavant et ont ainsi participé au développement du ciné-tourisme. La trilogie du Seigneur des Anneaux, par exemple, a entraîné une augmentation de 40 % des visites annuelles en Nouvelle-Zélande entre 2000 et 2006. En 2012, le tourisme était reconnu comme le deuxième secteur le plus important du pays, grâce à des visiteurs internationaux se rendant sur les sites des films. Le Royaume-Uni a également connu un boom du ciné-tourisme après la sortie des films Harry Potter. De 2011 à 2013, la série de films a entraîné une augmentation de 230 % du nombre de visiteurs sur les sites des tournages, ce qui a permis d’injecter 9 millions de livres sterling (9,96 millions d’euros) supplémentaires dans l’économie du Northumberland. L’analyse des habitudes de voyage montre que le nombre de voyageurs inspirés par des films et des séries a doublé au cours des cinq dernières années, pour atteindre près de 80 millions en 2019. A Dubrovnik, en Croatie, destination popularisée par la ville fictive de King’s Landing dans la série Game of Thrones de HBO, le tourisme a augmenté de 7 % sur une période de quatre ans. Une croissance intéressante d’un point de vue économique, mais qui peut avoir des répercussions négatives sur l’environnement. Ce phénomène a eu lieu à Maya Bay, la célèbre baie du film « La plage » en Thaïlande où l’écosystème et le patrimoine local de la région ont été mis en péril. Des effets également observés à Dubrovnik. Maya Bay en Thailande@Humphrey Muleba Le ciné-tourisme, puissant outil de soft-power Bien que de nombreuses recherches aient été menées sur l’impact du ciné-tourisme et sa valeur pour le secteur du tourisme, peu d’études ont été réalisées sur l’affinité culturelle induite par les films et les séries selon l’étude. Lorsque l’on regarde un film ou une série télévisée, l’affinité culturelle, c’est-à-dire l’affection et l’attirance que l’on peut porter pour une culture ou un pays donné peuvent avoir des répercussions plus importantes que la simple incitation au voyage ou le désir de voyager lui-même. Selon l’OMT, les produits audiovisuels peuvent servir de miroir de la culture et des valeurs d’une communauté donnée. Les contenus qui favorisent les affinités culturelles peuvent faciliter un lien fondé sur des valeurs entre le spectateur et la destination représentée, suscitant un intérêt particulier au-delà du simple lieu. Cela peut contribuer au tourisme durable, notamment en réduisant la saisonnalité, en promouvant de nouvelles destinations et/ou en augmentant la diversification des sujets traités par les destinations, ce qui favorise une approche durable du tourisme telle que définie par l’OMT. Les contenus peuvent aussi éveiller l’intérêt pour des cuisines spécifiques, la musique ou la littérature. En élargissant la valeur au-delà du voyage, il est possible de promouvoir les produits locaux pour stimuler les résultats économiques, sociaux et environnementaux, explique l’étude. Enfin, le ciné-tourisme renforce les liens et l’empathie pour les communautés, les personnes et les traditions locales, en créant une relation positive entre le spectateur et le pays ou la culture en question, que le voyage ait lieu ou non. Cette approche peut contribuer à répandre la tolérance et la compréhension entre des personnes d’origines culturelles diverses. L’étude affirme que la tendance au tourisme culturel devrait se développer davantage au cours des cinq prochaines années. L’intérêt et la demande pour la culture immatérielle (telle que l’histoire locale d’un pays, son style de vie, sa gastronomie, sa musique, ses sports, sa religion, etc.) encouragent les touristes à voyager et apportent des bénéfices touristiques à l’économie. L’impact de Netflix sur les pratiques touristiques  Dans la peau du loup Grâce aux résultats de plusieurs enquêtes*, Netflix a pu comprendre quel était l’impact de ses programmes sur les envies de voyage et l’intérêt culturel de ses téléspectateurs. Trois conclusions ont pu être tirées : Les spectateurs qui regardent du contenu provenant d’autres pays ou cultures sont plus susceptibles de voyager vers les destinations présentées. Au-delà du voyage, il existe une plus grande attraction pour les biens culturels, tels que les sites célèbres d’un pays, la gastronomie, l’histoire locale, les produits culturels, la langue et les gens. Netflix facilite la découverte de ce type de contenu. Des conclusions illustrées par des chiffres parlants : Les utilisateurs allemands de Netflix qui regardent des contenus japonais sont deux fois plus susceptibles de dire que le Japon est leur première destination de voyage dans leur liste d’envies. À l’échelle mondiale, ceux qui regardent des contenus canadiens sont 2,1 fois plus susceptibles de dire qu’il s’agit de leur choix numéro un que les non-téléspectateurs. 3 téléspectateurs sur 5 qui regardent des films Netflix comme Solo, Dans la peau du loup et 4L développent un intérêt spécifique pour la nature et la faune espagnoles. Les documentaires Netflix, tels que Trois repas autour du monde et Les tribulations culinaires de Phil, ont suscité un intérêt de 78 % pour la culture des aliments et des boissons du Canada dans les marchés non anglophones, en particulier en France. Les personnes exposées à des contenus en japonais sont six fois plus susceptibles d’exprimer leur intérêt pour l’apprentissage de la langue. L’étude explique que compte tenu de l’impact négatif de la pandémie de COVID-19, l’industrie cinématographique et télévisuelle, ainsi que le secteur du tourisme, jouent un rôle important dans la reconstruction des liens sociaux et culturels par le biais de collaborations multipartites afin de relancer l’activité économique. Ces différents secteurs ont donc tout intérêt à collaborer : « Les services de divertissement à la demande et les gouvernements, ainsi que les établissements d’enseignement et les autres parties prenantes impliquées et intéressées, devraient travailler ensemble pour soutenir des recherches plus approfondies sur le phénomène de l’affinité culturelle et du ciné-tourisme, y compris l’analyse économique, ce qui serait utile pour informer les stratégies locales visant à relier les secteurs de la création et du tourisme. », conclut l’étude. *Enquêtes menées de 2020 à 2021 pour étudier l’impact et les réactions des téléspectateurs après avoir été exposés à des contenus provenant de cinq pays, dont le Canada, le Japon, l’Afrique du Sud, l’Espagne et la Turquie. Les enquêtes ont été réalisées en dehors du pays d’origine et ont inclus 2 250 répondants par marché sur cinq marchés, à l’exception des enquêtes sur le contenu turc, qui ont totalisé 8 274 répondants sur huit marchés.

FTX : Sam Bankman-Fried organise sa défense

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Un Sam Bankman-Fried repentant, mais surtout avide de se disculper. Mercredi soir, le patron déchu de FTX a répondu en direct aux questions du journaliste du New York Times Andrew Ross Sorkin, lors d'une conférence organisée par le groupe de presse. L'ancien prodige des cryptos est apparu en visioconférence depuis son repaire des Bahamas, vêtu de son éternel T-shirt noir, le bras droit agité d'un tic nerveux. Il a été accueilli par des applaudissements polis, ce qui a choqué certains investisseurs et clients, menacés de ruine. « J'ai fait beaucoup d'erreurs », « je n'ai jamais essayé de frauder », « j'ai été choqué » par l'étendue du désastre, a concédé le trentenaire, en réaction au courrier d'un lecteur affirmant avoir perdu deux millions de dollars, les économies d'une vie, dans le naufrage de l'empire FTX. Le fondateur a regretté d'avoir attendu le 6 novembre pour demander un tableau de bord précis des finances de la société. « J'ai commencé à penser à une banqueroute », a-t-il raconté - elle est intervenue le 11 novembre. Il s'est accusé d'avoir « failli dans la supervision » de son business, d'avoir « sous-estimé l'étendue du krach du marché ». A ses yeux, le vrai problème, c'est d'avoir pris des positions « trop grosses » à ce moment, mais pas d'avoir emprunté l'argent des clients de la plateforme FTX pour offrir de la liquidité à la société de trading Alameda. Sa méconnaissance des risques pris par son empire s'explique aussi par sa « peur des conflits d'intérêts », assure-t-il. Livre d'histoire « Vous pouvez penser que je suis fou mais je pense que Sam Bankman-Fried dit la vérité », a commenté sur Twitter l'activiste Bill Ackman, qui fut remercié de son soutien par l'intéressé. L'intervention du patron de FTX semble en revanche avoir été sans effet sur le marché. La capitalisation mondiale des cryptos et du bitcoin (16.400 euros) est demeurée stable à 860 milliards de dollars. « L'effondrement de FTX est un crime, pas un accident, et son auteur est un fraudeur qui mérite d'entrer dans les livres d'histoire », a de son côté écrit David Morris, un des éditorialistes de Coindesk, le média qui avait précipité la chute de Sam Bankman-Fried. Risques Dans l'émission « Bonjour l'Amérique » sur la chaîne ABC, l'ancien trader a déclaré jeudi qu'il n'avait consacré « ni le temps ni les efforts nécessaires à essayer de gérer les risques chez FTX » et que c'était « évidemment une erreur ». « Si j'avais passé ne serait-ce qu'une heure par jour à réfléchir à la gestion des risques, je ne pense pas que serait arrivé. Et je ne me sens coupable à ce sujet ». Trous de mémoire En « tournée de la rédemption », l'ex-patron de FTX n'avait pas attendu mercredi pour distiller sa version de la plus retentissante faillite de la sphère des cryptos. La journaliste indépendante Tiffany Fong a publié l'enregistrement d'une interview avec lui datant du 16 novembre. Il dévoile, à l'occasion de cette opération de communication, des aspects inédits de la chute de son empire… en s'exonérant de toute faute et en ayant apparemment des trous de mémoire. Il ne sait ainsi plus ce qu'il a fait de sa participation de 100 millions de dollars dans Twitter, laquelle figurait bien dans les actifs de FTX, juste avant la faillite, mais à hauteur de 43 millions de dollars . « Mes avocats m'ont conseillé d'arrêter de m'excuser, je leur ai dit d'aller au diable », dit-il. Dans l'hypothèse d'un procès, ils n'ont pas fini d'avoir des sueurs froides. Il dément d'abord avoir été l'instigateur des transferts d'argent entre sa plateforme FTX et sa firme de trading Alameda Research . Selon la presse américaine, qui se fonde sur des témoignages d'anciens de FTX, c'est pourtant Sam Bankman-Fried en personne qui décidait des montants et des transferts des dépôts des clients vers son hedge fund afin d'en combler les pertes ou de lui apporter des liquidités pour spéculer davantage. « C'est catégoriquement faux », s'en défend-il. En revanche, il concède qu'il a encouragé des personnes et sociétés à transférer de l'argent dans les comptes bancaires d'Alameda s'ils voulaient devenir client de FTX. La plupart des banques ne voulaient pas traiter avec FTX (une plateforme offshore) et lui envoyer de l'argent, à la différence d'Alameda qui avait sa banque partenaire Silvergate. Des clients qui voulaient déposer de l'argent sur la plateforme FTX l'ont donc transféré de leur banque vers Alameda, qui a joué le rôle d'intermédiaire et a ensuite reversé les fonds à FTX… Ce tour de passe-passe a peu de chance d'être du goût de la justice américaine. 100 % solvable Dans le pire des cas, Sam Bankman-Fried estime que les clients de FTX (une plateforme enregistrée à Antigua-et-Barbuda et dont le siège social est aux Bahamas) perdront 75 % de leurs dépôts. Il est en revanche formel pour la filiale américaine de FTX (FTX US) régulée par la Commodity Futures Trading Commission : ils récupéreront l'intégralité de leur argent chez cette filiale « 100 % solvable ». En théorie, les résidents américains ne pouvaient utiliser que FTX US, pas FTX. LTCM des cryptos « 8 minutes après que j'ai décidé de placer mon groupe en faillite, j'ai récupéré 4 milliards de liquidités », peste-t-il. Il laisse entendre que l'effondrement de son empire aurait pu être évité. « Avec mon background (NDLR : une allusion à son début de carrière de trader), j'aurais dû anticiper ces mouvements extrêmes sur les marchés et la forte corrélation entre toutes les cryptos. Cela rappelle LTCM (NDLR : le hedge fund des anciens traders de Salomon Brothers qui fit faillite lors de la crise russe de 1998) ».

Pourquoi de plus en plus d’Etats décident de créer leur propre cryptomonnaie ?

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Pour beaucoup de spécialistes, les CBDC ont l’avantage d’élargir l’accès aux réserves des banques centrales au grand public et non plus seulement aux banques commerciales. Mais comme l’expliquait récemment l’économiste Tobias Adrian, une figure importante du FMI, de nombreuses questions subsistent quant à la route à suivre pour les rendre pérennes. « Doit-on les rendre accessibles sur un compte en banque « classique » ou sous forme de jetons numériques ? Devraient-elles être contraintes de payer des taux d’intérêt comme n’importe quel dépôt bancaire « lambda » ? ». Heureusement – pour elles –, les CBDC présentent déjà plusieurs avantages majeurs : « Elles ont le potentiel de rendre les systèmes de paiement plus rentables et plus compétitifs, ou encore de réduire le coût de gestion des liquidités physiques d’un Etat qui s’avère parfois considérable. Elles pourraient également contribuer à améliorer les paiements transfrontaliers, dont les procédures actuelles sont interminables et souvent difficiles à suivre », et plus globalement « bétonner » les systèmes de paiement en les rendant moins perméables aux cyberattaques, tempère Tobias Adrian. Elles pourraient également faire des miracles dans les pays dont une partie de la population ne possède aucun compte bancaire. Mais tout n’est pas rose. L’un des risques les plus importants serait que tous les usagers décident de retirer soudainement leur argent des banques en faveur de leur portefeuille de CBDC. Les banques devraient alors augmenter les taux d’intérêt sur les dépôts pour conserver leurs clients, ou appliquer des taux d’intérêt plus élevés sur les prêts, « de quoi ralentir l’économie d’un pays tout entier », rappelle l’économiste. Par ailleurs, si les CBDC réduisent les coûts de transaction en devises étrangères, les pays dotés d’institutions faibles, d’une inflation élevée, de taux de change volatiles… ou de tout cela à la fois, pourraient voir les consommateurs et les entreprises abandonner leur monnaie nationale. Pour contourner ces problèmes, Tobias Adrian – toujours lui – propose aux banques centrales « d’offrir des taux d’intérêt plus faibles sur les avoirs en CBDC, ou de ne les distribuer que par l’intermédiaire des institutions financières existantes ». Vous l’aurez compris, ce ne sont pas les solutions qui manquent. Quoique nos institutions bancaires décident, de toute manière, les marchés financiers semblent prêts à s’adapter technologiquement aux enjeux de leur temps.

Neuralink espère tester ses implants dans des cerveaux humains « dans les six mois »

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

En pratique, il s'agit d'un petit boîtier, légèrement plus large qu'une pièce de monnaie, doté de longs fils garnis d'électrodes. Pour l'insérer dans le cerveau des patients, il est nécessaire d'ouvrir leur crâne et d'y découper un trou de la taille de l'implant. Afin de faciliter cette opération, Neuralink a développé un robot chirurgical capable de fixer les fils à certaines parties du cerveau, en évitant les vaisseaux sanguins. Vision et mobilité Elon Musk a par ailleurs annoncé que la start-up avait commencé à travailler à deux autres produits. L'un permettrait à des personnes paralysées d'activer leurs muscles, grâce à des puces dans la colonne vertébrale. Et un deuxième, implanté dans l'oeil, permettrait de simuler la vision, « y compris pour des personnes qui sont nées aveugles. » LIRE AUSSI : ENQUETE - Voyage au coeur de la galaxie Elon Musk « Cela a l'air d'un miracle, mais nous sommes sûrs qu'il sera possible de restaurer le fonctionnement intégral du corps de quelqu'un dont la moelle épinière a été sectionnée », a affirmé le fondateur de Neuralink. Des ingénieurs de l'entreprise ont montré une vidéo d'un cochon qui pliait ou étendait la patte, apparemment à cause d'électrodes implantées dans sa cuisse. Pas si révolutionnaire Les progrès réalisés par Neuralink ne sont pas aussi révolutionnaires qu'ils ne le paraissent. Des expériences de ce type ont été réalisées dans des laboratoires depuis plusieurs dizaines d'années, rappelle l'agence Bloomberg. L'arrivée d'Elon Musk, auréolé de sa réputation d'entrepreneur de génie, a néanmoins convaincu davantage de fonds d'investir dans ce domaine.

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