HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Electricité : délestages tournants, trains et métros annulés, écoles fermées… le gouvernement demande aux préfets d’anticiper d’éventuelles coupures

By |December 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Les consommateurs prévenus la veille à 17 heures Dans tous les cas, les coupures auraient lieu aux moments des pics de consommation, entre 8 heures et 13 heures, et entre 18 heures et 20 heures. Avec comme inconvénient pour les écoles susceptibles d’être délestées qu’elles n’ouvrent pas le matin pour éviter d’être sans lumière, ni chauffage ni alarme. Pour les voyageurs, certains trains ou métros pourraient être annulés pour éviter d’avoir des passagers bloqués en pleine voie : « Soit ça roule de bout en bout, soit on préférera interrompre deux heures, car être coincé dans le métro deux heures n’est pas une option. » Un signal EcoWatt rouge serait émis trois jours à l’avance, permettant de connaître un jour avant quels départements seraient concernés, puis de savoir, en bout de chaîne, la veille à 17 heures qui est précisément touché par les coupures en renseignant son adresse sur un site Internet d’Enedis et de Réseau de transport d’électricité (RTE), qui gèrent le réseau français de distribution et de transport de l’électricité. Cours : AutoCAD 2022 – Fondamentaux Sponsorisé par Digicomp Academy Suisse... Grâce à notre formation, familiarisez-vous avec le logiciel AutoCAD, la référence en matière de dessin assisté par ordinateur, et créez vos premiers dessins techniques et modèles 2D et 3D. Passez ainsi à la vitesse supérieure pour créer vos plans d’architecture en 2D et 3D sur ordinateur. Notre... Voir Plus Selon une autre source proche du dossier, il est demandé aux préfets de présenter des schémas de délestage permettant de réduire à 38 % la consommation dans les zones concernées. La cellule interministérielle de crise travaille sur l’hypothèse que six à dix délestages seront nécessaires sur la période, et des délestages de deux heures touchant six millions de personnes en même temps. La cellule interministérielle de crise travaille aussi à un scénario de black-out mais sans y croire.

Comment Apple a réussi à s’imposer dans la finance

By |November 19th, 2022|Categories: Scoop.it|

Dans les prochains mois, le groupe dirigé par Tim Cook proposera des comptes d'épargne rémunérés à ses clients. (Nic Coury/Bloomberg) Par Hortense Goulard Publié le 18 nov. 2022 à 15:00Mis à jour le 18 nov. 2022 à 15:47 Plusieurs grandes entreprises de la tech ont essayé de se lancer dans la finance, et la plupart s'y sont cassé les dents. Facebook a tenté de lancer sa propre monnaie numérique, baptisée Libra, puis Diem, avant d'y renoncer face à l'hostilité des régulateurs. L'année dernière, Google a de son côté mis fin à son projet Google Plex , qui permettait à ses clients d'ouvrir un compte d'épargne auprès de banques partenaires. Pendant ce temps, Apple accélère. Mi-octobre, l'entreprise dirigée par Tim Cook a annoncé un nouveau partenariat avec Goldman Sachs. Dans « les prochains mois », le groupe californien proposera des comptes d'épargne rémunérés à ses clients et à ceux de la banque américaine. Ce service permettra aux utilisateurs d'Apple Card « d'accumuler, au fil du temps, des récompenses quotidiennes en espèces, tout en économisant pour le futur », a commenté Jennifer Bailey, qui dirige les services Apple Pay et Apple Wallet. Un succès progressif Les efforts d'Apple pour percer dans la finance ont commencé il y a huit ans, avec le lancement discret d'Apple Pay. Les experts se montraient alors plutôt sceptiques, mais le service de paiement sans contact d'Apple s'est imposé au fil du temps. Aujourd'hui, les trois quarts des utilisateurs d'iPhone aux Etats-Unis l'utilisent, selon les estimations de Loup Venture. LIRE AUSSI : RECIT - Facebook et les cryptos : histoire d'un fiasco Le groupe californien s'est appuyé sur ce premier succès pour commercialiser d'autres produits. Depuis août 2019, il dispose de sa carte bancaire, l' Apple Card , proposée en partenariat avec Goldman Sachs. En juin dernier, il a décidé de se passer de partenaire pour lancer Apple Pay Later, qui permet aux utilisateurs de régler leurs achats en quatre fois sans frais. Une alliance gagnante Alyson Clarke, analyste chez Forrester, est convaincue que la stratégie d'Apple s'avérera payante. « Vous ne pouvez pas évaluer leurs produits de la même façon que des produits bancaires classiques, explique-t-elle. Apple veut que davantage de personnes entrent dans son écosystème, achètent plus de produits et profitent des services Apple. Ils n'ont pas besoin de faire de l'argent sur la carte de crédit ou sur un compte de dépôts. » LIRE AUSSI : Aux Etats-Unis, le paiement fractionné sous l'oeil des régulateurs L'alliance avec Goldman Sachs leur permet par ailleurs d'éviter des complications légales. Le groupe californien n'a pas besoin d'obtenir une licence bancaire, par exemple. Les régulateurs méfiants Mais les régulateurs ne sont pas dupes. En France, l'Autorité de la concurrence a alerté l'an dernier sur la menace que représentent les Gafa pour la finance. Au Royaume-Uni, l'autorité financière, la Financial Conduct Authority (FCA), a ouvert une enquête le 24 octobre pour passer en revue les investissements des grandes entreprises de la tech dans la finance. LIRE AUSSI : Quand Apple se passe des banques pour faire du crédit Dans un premier temps, les consommateurs pourraient bénéficier des nouveaux produits et services offerts par les Gafa, reconnaît le régulateur britannique. Mais, à terme, cela pourrait leur permettre « d'exploiter leurs écosystèmes » et d'y « enfermer » les consommateurs, s'alarme la FCA. Ce qui nuirait à la concurrence. De tous les Gafa, Apple semble le mieux positionné pour percer dans la finance. « Apple se présente comme un champion de la confiance, du respect des données des utilisateurs et de la sécurité, explique Alyson Clarke. Avec l'Apple Card, Apple ne récupère pas de données. Ils n'essaient pas de vous vendre des produits grâce à vos données ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Crise dans la tech : pourquoi Apple s'en tire beaucoup mieux que tous les autres La « banque sur mesure » d'Amazon Les autres grands groupes de la tech pourraient encore investir pour rattraper leur retard. Amazon est sans doute le plus avancé. Mais le groupe fondé par Jeff Bezos « ne construit pas une banque traditionnelle, note le cabinet de conseil CB Insights dans un rapport. Amazon a pris des éléments clés de l'expérience bancaire moderne et il les a transformés en fonction des besoins de ses clients ». LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Amazon : quand le rapport de force s'inverse L'entreprise de Seattle propose surtout des services de paiements en ligne, adaptés à son site d'e-commerce, ainsi que des produits bancaires classiques (carte de crédit, compte de dépôt et compte d'épargne) grâce à une alliance avec Chase. Sans se montrer aussi ambitieux qu'Apple pour l'instant. A l'avenir, le groupe dirigé par Andy Jassy « pourrait faire plus s'il le voulait, estime Alyson Clarke. Mais je ne sais pas s'ils ont l'appétit en ce moment. » Quant à Google, son projet de compte bancaire a surtout été arrêté à cause de problèmes d'organisation interne. Il pourrait y avoir une opportunité pour le groupe de relancer un produit similaire, note l'analyste.

La crise énergétique porte les dividendes mondiaux à un niveau record

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les actionnaires peuvent remercier les compagnies pétrolières et les prix élevés du baril d'or noir. Sur le seul troisième trimestre 2022, ces dernières ont distribué 46,4 milliards de dollars de dividendes, soit 75 % de plus qu'en 2021. Un montant record. Cette hausse a porté les dividendes mondiaux à 415,9 milliards de dollars , de juillet à fin septembre, en hausse de 10 % par rapport à la même période l'an dernier (après prise en compte de l'appréciation du dollar américain), selon la dernière étude du gérant britannique Janus Henderson. Le total mondial des versements aux actionnaires serait resté stable sans l'augmentation des dividendes pétroliers. Ces derniers ont largement compensé la baisse des dividendes miniers (en repli d'un tiers). D'un point de vue géographique, Taïwan, les Etats-Unis, Hong Kong et le Canada sont les pays qui ont le plus contribué à la croissance de ces versements. Les sociétés taïwanaises ont distribué des dividendes record de 29,6 milliards de dollars sur le troisième trimestre, presque le double de l'an dernier. Le groupe de transport maritime Evergreen Marine a contribué pour plus d'un quart à cette croissance. Il a profité de la perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales. Ensemble, sur l'année 2022, les entreprises taïwanaises devraient pour la première fois verser un montant de dividendes quasi identique à celui versé par les entreprises espagnoles et suédoises réunies.

Estée Lauder met la main sur Tom Ford pour 2,3 milliards de dollars

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Estée Lauder s'empare de Tom Ford. Le groupe américain de cosmétique a annoncé, mardi, son intention de débourser 2,3 milliards de dollars pour racheter l'entreprise du designer texan . Tom Ford, 61 ans, restera jusqu'à fin 2023 le créateur attitré de son entreprise, précise dans un communiqué Estée Lauder, qui espère clore l'opération au premier semestre 2023. Le couturier, né à Austin, a fondé sa griffe en 2005, après avoir été directeur artistique chez Gucci et Yves Saint Laurent. Au-delà de ses collections de prêt-à-porter de luxe, il a aussi apporté son nom à des lignes de produits de beauté, d'accessoires et de lunettes. Plus de royalties Tom Ford et Estée Lauder ont déjà une histoire commune. Les parfums et produits de maquillages de Tom Ford Beauty faisaient en effet l'objet, depuis le lancement de la ligne en 2006, d'un accord sous licence avec Estée Lauder, qui détient aussi les cosmétiques MAC, les soins du visage Clinique et La Mer ou les produits Aveda. En mettant la main sur Tom Ford, Estée Lauder acquiert les droits de propriété intellectuelle sur toutes ses lignes. L'entreprise n'aura ainsi plus à débourser de royalties pour Tom Ford Beauty qui, selon ses prévisions, devrait vendre pour un milliard de dollars de produits par an d'ici deux ans grâce au succès de ses parfums de luxe aux Etats-Unis et en Chine. Estée Lauder pourra par ailleurs profiter de nouvelles sources de revenus en accordant elle-même des licences.

Carrefour acte le déclassement de la société française

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Alexandre Bompard a créé la surprise lors de l'annonce de son plan 2026 avec le lancement de l'enseigne Atacadao en France. Le PDG de Carrefour ouvrira à l'automne 2023 aux Franciliens ce format de cash and carry qu'il exploite avec succès au Brésil. Retour en arrière : en 1975, les Fournier et Defforey, fondateurs du géant de la distribution, ouvraient un hypermarché à Pinheiros, dans la banlieue de Sao Paulo. Les perspectives s'inversent et en disent long sur l'évolution de la société française. Il y a cinquante ans, les Français offraient aux Brésiliens les joies de la consommation de masse, l'hyper choix de grandes marques internationales et de produits non alimentaires, postes de télévision, cafetières, machines à laver, etc. A l'époque, l'hypermarché était synonyme de plaisir, de découvertes, d'accès à une alimentation de qualité et au confort ménager. Les clients faisaient la queue sur les ronds-points d'accès de ces usines à vendre plantées au milieu des champs. Gros conditionnements et palettes Aujourd'hui, les hypers Carrefour du Brésil n'attirent encore que la classe moyenne du pays. Les plus pauvres vont chez Atacadao qui propose des gros conditionnements (des paquets de riz de 5 kg par exemple), moins de choix (9.000 références contre 40.000 dans un hyper) mais des prix plus bas de 10 % à 15 %. Atacadao représente 70 % des ventes de Carrefour au Brésil, un pays dont le PIB par habitant (7.500 dollars) est six fois inférieur à celui de la France (43.000 dollars) selon la Banque mondiale. En France, près de la moitié des courses du quotidien s'effectuent encore dans les hypermarchés. Cette part décline. La survie des très grandes surfaces passe par un changement de modèle. Le PDG de Carrefour a annoncé la réduction de 20 % des assortiments alimentaires (après une première diminution de 20 % de 2018 à aujourd'hui) et de 40 % dans le non-alimentaire. Il veut que les marques de distributeur réalisent désormais la moitié des ventes dans l'alimentation. Les gros conditionnements arrivent, les palettes trôneront bientôt au milieu des gondoles. L'hyper à la Bompard tend vers le cash and carry et s'« atacadaoise » sans attendre l'arrivée du modèle sud-américain. LIRE AUSSI : Les secrets de la réussite d'Atacadao, le rouleau compresseur de Carrefour au Brésil INTERVIEW « Les distributeurs doivent acter la fin de la classe moyenne pour sortir de la crise » Ce faisant, Carrefour acte le déclassement de la société française, la fin de la classe moyenne, la division de la population en deux camps - les aisés et les défavorisés - sur la matrice des pays en voie de développement. L'hypermarché des années 1970 et 1980 rassemblait l'ouvrier, l'employé, le cadre et le patron. Tous achetaient du Coca-Cola, des yaourts Danone et du shampoing L'Oréal. Les plus riches mettaient plus de viande et de meilleurs vins dans leur chariot. Les plus modestes côtoyaient les plus favorisés dans les allées et n'avaient pas le sentiment du déclassement. Ils rêvaient même d'ascension sociale. L'heure a sonné de la fin du « tout le monde sous le même toit », selon l'expression de l'expert Philippe Goetzmann. La France du coeur des grandes villes, celle des cadres et CSP +, se fournira dans les supermarchés de proximité, les magasins bios, se fera livrer, parfois en 15 minutes grâce aux acteurs du « quick commerce », celle de la périphérie, des classes modestes, des habitants de la grande banlieue, des populations issues de l'immigration, celle des zones rurales désindustrialisées ira chez Atacadao comme elle se rend aujourd'hui chez les hard-discounters allemands Lidl et Aldi. Bien sûr, la réalité est plus complexe. Certains cadres vont chez Lidl, pour économiser de quoi payer leurs vacances d'été en Grèce. Au Brésil, Atacadao fonctionne aussi bien dans les quartiers classés B qu'au bord des favelas. Le symbole demeure. Economie du « low cost » Alexandre Bompard prépare son groupe aux deux batailles du moment : l'inflation et la lutte contre le réchauffement climatique. Il présente Atacadao comme « la meilleure solution anti-crise ». A sa manière, il confirme « la fin de l'abondance » annoncée par Emmanuel Macron. Mais la guerre en Ukraine n'est, comme la plupart des crises, qu'un accélérateur. Cela fait vingt ans déjà que l'on propose aux jeunes d'opter pour l'auto-stop payant (BlaBlaCar) ou bien de prendre un bus qui met cinq heures (les bus Macron) car ils ne peuvent plus se payer un billet de TGV ; aux propriétaires de louer (avec Airbnb) leur résidence principale lorsqu'ils sont en vacances afin de financer leur propre départ, aux étudiants de se nourrir avec les paniers antigaspis d'invendus de Too Good To Go. Atacadao n'est d'une facette de plus du monde du « low cost » qui nous entoure, de l'univers de la sobriété et de la décroissance que beaucoup appellent de leurs voeux. Il marque ainsi une forme de paupérisation.

Autonomie énergétique : ces villes qui y sont presque

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

On accède au Mené, commune de 6.400 habitants au coeur des Côtes-d'Armor, par des routes sinueuses de campagne, entre arbres et champs. Au loin, on aperçoit des éoliennes. Sur quelques toits, des panneaux solaires. De simples installations qui permettront de produire autant d'électricité et de chaleur que n'en consomme ce territoire rural. « Le Mené est engagé sur les questions énergétiques depuis les années 1990. C'est une démarche des élus et surtout de la société civile », expose Marion Delaporte, du service développement durable de la ville. Le premier projet voit le jour en 1998 : trente éleveurs porcins décident de mettre en place un méthaniseur, une cuve qui transforme les effluents et les résidus de l'abattoir en électricité et chaleur.  Ils se rendent au Luxembourg et au Danemark pour s'inspirer de leurs méthodes, puis reviennent réaliser des études, monter le financement, et le méthaniseur devient actif en 2011… jusqu'à son incendie en 2019. Il est aujourd'hui en réparation. Le réseau pas l'autoconsommation Créer ses ressources en énergie - expérimenter, tâtonner, se tromper - prend du temps. L'idée de produire totalement sur place sa propre chaleur, par exemple, a fait long feu : les chaudières bois tombaient régulièrement en panne, car le bois local était trop filandreux. La commune s'approvisionne désormais en Normandie. Un succès : les sept éoliennes qui permettent de délivrer 14.000 mWh (mégawattheure) par an, de quoi couvrir la consommation de 5.200 habitants. Le tiers de leur capital est détenu par plus d'une centaine d'habitants. Un deuxième parc éolien participatif est en cours de construction avec la commune voisine. « Avec celui-là, on aura atteint l'autonomie énergétique. On produira autant que l'on consomme. » LIRE AUSSI : Eolien, solaire : vers un jackpot d'au moins 8,6 milliards d'euros pour l'Etat Le paysage très déséquilibré de l'énergie éolienne en France Mais pas d'autoconsommation : toute l'électricité produite par le méthaniseur, les éoliennes et les panneaux solaires municipaux est vendue sur le réseau, pour des questions de gestion : la salle des fêtes produit plus d'électricité qu'elle n'en consomme. Idem pour l'école qui est fermée l'été, au moment où les panneaux solaires sont les plus performants. Le reste de l'année, elle a besoin d'un apport extérieur de chaleur, comme les logements de la commune équipés de panneaux solaires thermiques insuffisants pour l'hiver. La solution trouvée pour une autonomie complète : rénover les bâtiments pour qu'ils ne laissent s'échapper la chaleur. « L'énergie la plus propre est celle qu'on ne consomme pas », devise Marion Delaporte. Efficacité énergétique et surtout sobriété La commune de Malaunay (6.000 habitants), dans la métropole de Rouen (Seine-Maritime), a chiffré que la rénovation de son gymnase a généré 60 % d'économie d'énergie sur ce bâtiment. Elle a également baissé la surface de bâtiment de ses services municipaux, en optimisant leur occupation. Elle peut alors se flatter d'être passée de 275.000 € de facture énergétique (carburant, gaz et électricité) en 2006 à 237.000 € en 2019, alors qu'elle aurait dû s'élever à 517 000 €, en tenant compte des augmentations du coût des différentes énergies, selon ses calculs. Pour réduire la facture des foyers, elle a monté un service d'accompagnement à la maîtrise de l'énergie : « On informe les habitants sur les travaux qu'ils peuvent réaliser, on cherche des artisans, on suit les travaux », schématise Guillaume Coutey, maire de la commune depuis 2012. LIRE AUSSI : Angers mobilise 15,3 millions d'euros pour sa chaufferie biomasse La biomasse, première source d'énergie renouvelable en Ile-de-France Et Malaunay produit sa propre énergie. Trois chaufferies en biomasse (alimentées par des matières végétales) couvrent 65 % des besoins de la municipalité en chaleur et alimentent notamment la piscine. Certains bâtiments municipaux récupèrent l'eau de pluie, et tous sont couverts de panneaux solaires, 1.600 m2 au total. Le premier a été posé en 2017 sur l'église. « Des panneaux photovoltaïques sur une église, ça interpelle les gens », commente le maire, qui a ensuite proposé aux Malaunaysiens de financer une partie des panneaux solaires de l'école. « On a choisi l'école pour que ça puisse parler aux habitants, puis on a rémunéré les investisseurs mieux que le livret A de l'époque. Ça a coûté plus cher à la ville qu'un emprunt bancaire, mais cela a permis de sensibiliser les citoyens aux enjeux environnementaux. » Pour atteindre l'autosuffisance électrique, il est maintenant question d'ajouter 25.000 m2 de panneaux solaires sur le terrain de deux entreprises privées. « Si, demain, les entreprises sont concernées par des coupures de courant, elles ont leur propre électricité. Et le surplus d'électricité produite serait revendu à la ville par exemple », se projette le maire, lancé dans une belle dynamique. « Avec le temps, on a réussi à mobiliser des bailleurs, des entreprises, pour avancer sur l'efficacité et la sobriété énergétique, se félicite-t-il. Je reçois des visites d'élus d'autres villes, des étudiants en architecture qui s'inspirent de nos méthodes. » Le péage qui hérisse Reste à interpeller l'Etat pour faire évoluer certaines réglementations, comme cette obligation de payer Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d'électricité, lorsque la commune transfère de l'électricité d'un bâtiment équipé de panneaux solaires à un autre. « La ville produit son électricité, elle passe par un réseau qui lui appartient, mais elle doit passer par un péage ! », proteste Guillaume Coutey. LIRE AUSSI : Energies renouvelables : une loi pour accélérer solaire et éolien « Les contraintes réglementaires nous empêchent d'acheter l'électricité produite localement », rejoint Patrick Sabin, maire d'Escource (Landes), qui souhaiterait créer une économie circulaire et ne pas être tributaire du marché de l'électricité. Pour s'extraire de celui du gaz et du fioul, la commune chauffe ses bâtiments publics avec le bois de forêt qu'elle gère elle-même. « On a quasiment divisé par quatre notre facture de chauffage », indique l'édile. Presque 300 lampadaires fonctionnent grâce à leur propre capteur solaire.  Et le vice-président chargé de la transition écologique dans sa communauté de communes « Coeur Haute Lande » travaille actuellement à recenser les foyers intéressés par l'installation de panneaux solaires sur le toit. « On va lancer des marchés groupés pour avoir des prix intéressants, repérer les entreprises fiables, suivre les travaux, voire aider au financement », décline-t-il. Rénovation thermique Pour les aider à faire baisser leur facture de chauffage, la communauté de communes a monté, avec ses voisines, un service gratuit d'accompagnement des ménages à la rénovation thermique de leur logement. « En quatre ans ont été réalisés 2,5 millions d'euros de travaux, dont 1,5 million de subventions, qui ont permis de diminuer en moyenne la facture d'énergie des habitants concernés de 800 euros. » LIRE AUSSI : Immobilier : les Français accélèrent sur la rénovation énergétique A Montdidier, commune de 6.000 habitants dans la Somme, les habitants se voient directement reverser les bénéfices du parc éolien public par chèques de 75 euros, à dépenser dans les commerces locaux, sauf en grande distribution. Les atouts du territoire : de l'espace et du vent pour ces éoliennes, une entreprise locale de redistribution de l'électricité, un réseau de chaleur par bois… Après l'installation de panneaux solaires thermiques, la maire, Catherine Quignon, table sur une indépendance énergétique en 2026. Elle avait fixé cet objectif à 2020 lors de son premier mandat, mais il a été retardé par sa défaite lors des municipales en 2014, explique-t-elle. Les habitants à la manoeuvre Pour ne pas dépendre des politiques, des habitants prennent aussi l'initiative de leur souveraineté énergétique. C'est le cas à Béganne (Morbihan), qui a vu naître, en 2014, le premier parc éolien français financé à l'initiative de citoyens. Ces 700 actionnaires ont chacun dégagé entre 500 euros et 50.000 euros pour rassembler 2,4 millions, complétés par 500.000 euros du fonds national citoyens Energie partagée. Les conseils départemental et régional et la Banque publique d'investissement (BPI) apportent leur pierre à l'édifice. LIRE AUSSI : Maisons-Alfort crée une ferme solaire urbaine géante sur ses toits Essonne : une ferme photovoltaïque au Plessis-Pâté Les motivations sont tant écologiques qu'économiques : chaque année, les actionnaires perçoivent, en moyenne, 4 % du capital investi en dividendes. Et une personne qui produit son énergie est plus sensible à son gaspillage, estime Loïc Jouët, membre du bureau de l'association Energies citoyennes en Pays de Vilaine. « Un citoyen qui a mis des panneaux solaires sur sa maison fait souvent plus attention à sa consommation. Il faut essayer de connecter au maximum l'habitant avec la production collective locale pour qu'il adapte sa consommation. » Les quatre éoliennes produisent autour de 18.500 mWh/an, ce qui permet de couvrir la consommation de 6.000 habitants. Beganne en compte… 1.400 et préfère vendre cette électricité sur le marché plutôt que de fonctionner en circuit fermé, comme l'explique Loïc Jouët, qui a été président de ce parc éolien. « Ce n'est pas confortable de faire des microcoopératives sur de petites agglomérations, précise-t-il, car l'énergie éolienne ou solaire est trop fluctuante, on a besoin du réseau d'électricité national. On ne vise pas l'autarcie. » Une éolienne ne tourne en moyenne qu'à 25 % de sa capacité maximale de production. Un chantier plus complexe pour les grandes villes Pour bien fonctionner, un territoire reste dépendant de ressources extérieures. « C'est surtout le cas des grandes villes. L'autonomie énergétique est beaucoup plus difficile à atteindre à l'échelle d'une métropole, qui a intérêt à faire des échanges avec des territoires plus ruraux comme Le Mené, où il y a du foncier disponible pour avoir de l'éolien », observe Auréline Doreau, responsable de projets Energie et Territoires au Cler, une association qui promeut la transition énergétique. LIRE AUSSI : Energie : le solaire français encore loin de ses objectifs Elle souligne l'atout des petites villes à bien connaître les différents acteurs de leur territoire, ce qui permet de monter des projets plus rapidement. Et l'importance d'avoir une vision systémique : favoriser le réemploi des matériaux, restructurer la filière alimentaire, favoriser les transports cyclables, développer des programmes massifs de rénovation des bâtiments… Rouen lance, par exemple, une rénovation globale - qui ne consiste pas seulement à changer un toit ou une pompe à chaleur - de 25.100 logements privés d'ici 2030 et de 419 bâtiments tertiaires publics. Un millefeuille de subventions Aides du département, de la région, de l'Etat, de l'Europe… « Il y a plein d'appels à projet pour mettre en oeuvre des politiques publiques d'efficacité énergétique », s'enthousiasme Auréline Doreau. Problème : « Les candidatures demandent du temps. Ce sont les villes déjà avancées sur le sujet qui repèrent les manifestations d'intérêt et les labellisations. Ces aides publiques gagneraient à être plus visibles et à voir leur accès simplifié », souligne-t-elle. Et de réclamer plus de moyens : « Des projets offrent des subventions pour recruter un chargé d'énergie sur trois ans, mais il faut au moins dix ans pour stabiliser une politique et la mettre en oeuvre ! » Pour faire des économies, il faut encore dépenser pas mal d'énergies.

Luxe : les 3 jours où LVMH monte en puissance dans l’usage de la Data

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

La donnée bouleverse tous les univers. Du 14 au 16 novembre, LVMH, leader du luxe mondial organise 3 journées en présentiel lors de son « LVMH Data Summit » destiné à accélérer le bon usage de la donnée par ses équipes dans ses 75 Maisons – les différentes marques du groupe connues internationalement comme Louis Vuitton, Sephora, Bulgari, Christian Dior, Givenchy, Tiffany ou Celine – et chez ses 175 000 collaborateurs. Une dynamique collaborative mise en place L’événement permettra de partager les bonnes pratiques identifiées par les Maisons et de mettre en place la bonne dynamique collaborative après la crise Covid dans un domaine où le groupe de luxe investit depuis 3 ans. C’est un événement de grande ampleur qui mobilise à la fois les experts en Data de LVMH ainsi que les responsables business de ses Maisons et les partenaires. Le premier jour, un hackathon est organisé avec Kaggle, une communauté de Data Scientists et de Data Engineers La démarche est à la fois pédagogique et active. Le premier jour, un hackathon  – une forme de concours – est organisé avec Kaggle, une communauté de Data Scientists et de Data Engineers qui peuvent appartenir à d’autres entreprises que LVMH. Ils seront associés aux spécialistes internes du groupe et à certains spécialistes venant de partenaires. Ce hackathon réalisera une compétition autour de deux enjeux clés du géant du luxe. Cette journée réunira 200 personnes. L’événement mêle à la fois des experts internes et externes associés en équipes dès le matin jusqu’au soir en matière d’apprentissage automatique, de Machine Learning. Deux thèmes seront traités lors de ce hackathon d’une journée. Il s’agit d’une part de l’amplification de la personnalisation de l’expérience client grâce à la Data, et d’autre part du besoin d’enrichir et de rendre plus performant les moteurs de recherche, les algorithmes de search, sur les sites du groupe, dont la recherche visuelle. En effet, LVHM recherche l’algorithme de Search le plus disruptif sur ses plateformes e-commerce. Le hackathon est organisé avec la communauté Kaggle de Data Scientists et Data Engineers Une deuxième journée destinée aux responsables exécutifs La deuxième journée vise à accélérer les Maisons du groupe sur l’usage et la transformation Data et sur l’intelligence artificielle. Cette journée permettra le partage des cas d’usages de la Data et de l’intelligence artificielle et les avancées des Maisons qui travaillent sur ces sujets. Il y aura des conférences, des talks inspirationnels et du partage. Il y aura 200 personnes de niveau exécutif qui seront réunies. Lors de la deuxième journée, les participants sont des patrons e-commerce, digital, CIO, technologies, supply chain et des présidents de Maison Lors de cette deuxième journée, les profils des participants seront ceux des patrons e-commerce, digital, des CIO, des patrons des technologies, de supply chain et des présidents de Maison. Ils vont partager sur les sujets d’accélération Data. Quant au 3ème jour, il réunira des experts afin d’approfondir les algorithmes et les architectures de données qui sont les plus percutants et comment traiter le marché chinois. L’événement se déroule pour la 1ère journée chez Google et le deuxième jour chez LVMH. S’il y a deux ans, 2 à 3 Maisons du groupe étaient en pointe sur la data, LVMH dénombre une douzaine de Maisons qui atteignent des niveaux intéressants et qui accélèrent sur ce sujet. Certaines sont plus en pointe sur les aspects de la relation client et la personnalisation, et d’autres sur l’usage de la donnée sur la Supply Chain et les opérations logistiques et d’autres sur le manufacturing. Luxe et data : LVMH propose 300 postes en Europe Continuer la lecture Devenir une « Maison data centric » chez LVMH LVMH fait en sorte que toutes les Maisons n’investissent pas sur les mêmes thématiques au même moment. Il s’agit de les réunir pour qu’elles partagent sur les bonnes pratiques et la création de valeur.  L’objectif est aussi de voir comment on devient une « Maison data centric » chez LVMH. Cela consiste à répondre aux bonnes pratiques d’organisation, de la manière de faire monter le concept de Chief Data Officer transverse, comment s’organiser entre les métiers et la technologie et passer à l’échelle. Ces trois jours serviront à rapprocher les équipes métiers et celles de Data Tech. Une douzaine de marques emblématiques interviendront afin de réaliser un partage des bonnes pratiques entre les maisons. Côté personnalisation de la relation client, il s’agit notamment de Fendi, Celine et Bulgari ainsi naturellement que Sephora et Louis Vuitton, qui sont en pointe sur ces aspects. Côté gestion de la supply chain et opérations logistiques, ce sont Louis Vuitton les Parfums Christian Dior qui prendront la parole. Et pour le manufacturing et la performance dans le monde industriel, le bon usage de la Data sera présenté par les Maisons des Vins et Spiritueux et Loro Piana, fabricant italien de tissus et de maroquinerie. Un patchwork de Maisons prendront ainsi la parole lors de cet événement stratégique.

L’Oréal lance des looks virtuels interopérables pour le métavers

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

L’Oréal, leader mondial des cosmétiques, lance ses premiers looks virtuels avec la plateforme Ready Player Me. L’Oréal noue un partenariat beauté multimarques avec cette plateforme d’avatars pour le métavers. A travers les avatars, L’Oréal veut promouvoir l’authenticité, l’inclusivité et la créativité de l’expression de soi dans le métavers. Une beauté à la fois physique et virtuelle « Nous pensons que le futur de la beauté sera physique, digital et virtuel » annonce Asmita Dubey, Directrice Générale Digital et Marketing du Groupe L’Oréal. « Nous sommes très enthousiastes de poser les bases de la beauté du futur dans l’écosystème du Web3 et du métavers » poursuit-elle.   Ready Player Me est une plateforme d’avatars interopérables pour le métavers Ready Player Me est une plateforme d’avatars interopérables pour le métavers. Maybelline New York et L’Oréal Professionnel, deux marques phares de L’Oréal présentent sur Ready Player Me des looks maquillages et coiffures exclusifs pour la création d’avatars et à utiliser sur plus de 4 000 plateformes et applications dans le monde. Les deux marques proposent une sélection de looks conçus avec l’artiste Evan Rochette, expert en design et développement 3D en collaboration avec des maquilleurs, des coiffeurs et des artistes 3D de renom. Maybelline New York, marque de maquillage, propose cinq looks de maquillage dans le métavers, afin de donner à chacun la possibilité d’exprimer son style de manière créative dans un contexte virtuel. Ready Player Me crée des avatars portables entre différents jeux L’opération repousse les frontières de la créativité Quant à L’Oréal Professionnel, partenaire des coiffeurs, il propose cinq looks de coiffure inspirants et tendances. L’opération repousse les frontières de la créativité pour une expression capillaire sans limites grâce au monde virtuel. Tous ces looks sont disponibles sur Ready Player Me. L’Oréal explore le métavers afin de se rapprocher des consommateurs Cette initiative vient souligner l’exploration du métavers par L’Oréal afin de se rapprocher des consommateurs en leur proposant de nouveaux produits et services. « Nos marques créent de nouvelles expériences immersives en utilisant des espaces virtuels, des expériences in-game personnalisées, de la publicité dans le monde virtuel et des ambassadeurs et influenceurs virtuels » détaille Asmita Dubey. L’arrivée de L’Oréal sur Ready Player Me permet d’accroître ses options de personnalisation d’avatars de la plateforme, ainsi que toutes les applications et tous les jeux compatibles avec Ready Player Me, dont Spatial, HiberWorld et VRChat. L’Oréal veut comprendre l’appétence des clientes pour la beauté virtuelle L’opération est également pédagogique pour L’Oréal. « Ce partenariat nous permet de mieux comprendre l’appétence des consommateurs pour la beauté virtuelle et d’enrichir leurs expériences beauté » explique Camille Kroely, Directrice Générale Metaverse du groupe L’Oréal. « Il y a 3 milliards de gamers dans le monde. Notre approche consiste à explorer de nouveaux codes de beauté, tout en rendant l’expérience plus accessible et plus inclusive » ajoute-t-elle. « Grâce à la créativité, à la technologie et à l’expertise beauté de L’Oréal, notre objectif est d’offrir un espace d’expression personnelle qui reflète la diversité de notre monde, au-delà du ’physique’ » conlcut-elle.

L’Oréal, Malakoff Humanis et Orange lancent un label d’intelligence artificielle responsable

By |November 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le leader mondial des cosmétiques L’Oréal, l’assureur Malakoff Humanis, l’opérateur télécoms Orange France et la société de conseil et de services aux entreprises BCG (Boston Consulting Group) GAMMA annoncent le lancement du label Positive AI afin de rendre plus concrète et accessible l’éthique dans l’intelligence artificielle pour toutes les entreprises à l’heure où les textes européens tentent d’encadrer la création d’intelligence artificielle. Une association dirigée par une vice présidente d’Orange France Positive AI a le statut d’association de loi 1901 et a été créée en juin 2022. Elle est présidée par Laetitia Orsini Sharps, qui est vice présidente exécutive d’Orange France depuis octobre 2022, en charge de l’activité grand public et qui rapporte directement à la DG d’Orange France. Elle était auparavant directrice marketing France pour le grand public. Il est trop difficile pour les entreprises de rendre opérationnelles les recommandations sur l’intelligence artificielle responsable Les entreprises ont un rôle majeur à jouer pour que l’intelligence artificielle associe le potentiel d’innovation et le respect des droits humains, considèrent les 4 sociétés à l’initiative de Positive AI. Ces 4 sociétés déclarent qu’il est difficile pour les entreprises de rendre opérationnelles les recommandations sur l’intelligence artificielle responsable. Dès lors, elles tentent d’apporter leur pierre à l’édifice en développant un référentiel intégrant les principes clés de l’IA Responsable définis par la Commission Européenne. Ce référentiel plus concret met l’accent sur trois dimensions prioritaires. Tout d’abord, la justice et l’équité  afin de prévenir les biais de discrimination et d’iniquité de traitement pouvant exister aussi bien dans les données que dans les algorithmes. Deuxième point, il concerne la transparence et l’explicabilité afin de faire en sorte que les données et les algorithmes soient accessibles, compréhensibles, explicables ou a minima interprétables et reproductibles. Intervention de Gaëlle Le Vu, directrice communication d’Orange France L’intelligence artificielle et l’humain doivent collaborer Enfin, concernant la préservation de l’intervention humaine, il s’agit de s’assurer de la capacité des organisations à superviser et corriger les décisions automatisées afin que les systèmes d’intelligence artificielle soient conçus pour une collaboration homme-machine au service de l’humain. À compter de 2023, ce référentiel sera la base servant à l’obtention du label Positive AI, attribuable à l’issue d’un audit indépendant. Le label Positive AI a pour ambition de s’ouvrir à toute entreprise qui gère ou développe des systèmes d’intelligence artificielle Sur la base de ce premier travail collectif, le label Positive AI a pour ambition de s’ouvrir à toute entreprise qui gère ou développe des systèmes d’intelligence artificielle. Positive AI se veut à la fois une base de ressources et une communauté d’experts pour faire avancer l’éthique dans l’intelligence artificielle, partager des expériences et rendre l’IA Responsable accessible à tous les dirigeants et aux data experts quelle que soit leur maturité, leur industrie ou leur métier. Positive AI souhaite s’ouvrir à la société civile autant que renforcer son expertise. L’association s’est dotée d’un comité d’experts en intelligence artificielle et en éthique qui doit apporter son éclairage afin que le référentiel et les méthodes d’évaluation puissent être enrichis. Trois universitaires au comité d’experts de l’association Ce comité d’experts est composé de 3 personnalités. Il s’agit de Raja Chatila, professeur émérite de robotique, d’IA et d’éthique à Sorbonne Université ; Caroline Lequesne Roth, Maître de conférences en droit public, et Responsable du Master 2 Droit algorithmique et gouvernance des données à l’Université Côte d’Azur ; Bertrand Braunschweig, coordonnateur scientifique du programme Confiance.ai. 84% des entreprises affirment que l’intelligence artificielle responsable devrait être une priorité, seules 16% d’entre elles ont développé un programme mature Selon une étude récente du cabinet conseil BCG (Boston Consulting group), si 84% des entreprises affirment que l’intelligence artificielle responsable devrait être une priorité, seules 16% d’entre elles ont développé un programme mature, notamment par manque de solutions opérationnelles et d’outils pour l’appliquer. « Positive AI ambitionne de créer un espace d’échange, de travail, et des outils concrets et partagés, dédiés aux entreprises qui souhaitent déployer une IA Responsable » présente Laetitia Orsini Sharps. L’objectif est à long terme. « Cette démarche opérationnelle s’inscrit dans les propositions des pouvoirs publics. À terme, notre ambition est que ce label devienne une référence, en France et en Europe pour tous ceux qui souhaitent développer une Intelligence Artificielle éthique et respectueuse de la société » poursuit-elle. Positive AI est destiné à accueillir d’autres entreprises de toutes tailles qui souhaiteraient s’engager dans cette démarche vers une intelligence artificielle responsable et une vision positive de son usage dans les entreprises.

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