HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Kim Kardashian et d’autres célébrités poursuivies pour arnaque à la crypto-monnaie

By |January 23rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Kim Kardashian, star de la télé-réalité devenue récemment milliardaire grâce à sa marque de cosmétique, est dans de beaux draps après avoir fait la promotion d’une crypto-monnaie douteuse l’été dernier. À ses côtés, sur le banc des accusés, nous retrouvons le boxeur Floyd Mayweather et la star du basket-ball, Paul Pierce, tous poursuivis pour avoir fait la promotion de l’EthereumMax. Leur prise de parole aurait permis aux créateurs de la crypto, d’engranger d’importantes sommes d’argent. L’EthereumMax a connu une hausse fulgurante au début de l’année 2021, soutenue en grande partie par les approbations de Kardashian, Mayweather et Pierce, qui ont tous été payés pour le promouvoir. Mais sa valeur s’est rapidement effondrée et vous pouvez facilement deviner la suite : un grand nombre d’investisseurs – moins informés qu’eux – se sont ainsi retrouvés sans un sou. Un recours collectif déposé vendredi 14 janvier dernier affirme que cette activité faisait partie d’un stratagème de pump and dump – un stratagème vieux comme le monde grâce auquel les créateurs d’un produit augmentent artificiellement sa valeur avant de vendre secrètement leurs propres actions et de gagner une tonne d’argent dans le processus, après quoi la valeur du produit s’effondre –. La plainte cite les célébrités mentionnées et les créateurs de la monnaie comme défenseurs et désigne comme plaignants toute personne ayant investi entre le 14 mai 2021 et le 27 juin 2021 et ayant été « lésée par sa trajectoire ».   L’usage des réseaux sociaux comme arme financière Selon l’instruction, après que Mayweather et Pierce ont fait la promotion de l’EthereumMax tout au long du mois de mai dernier, sa valeur aurait augmenté de près de 632%. Et puis Kim Kardashian s’est joint à la fête en juin, un jour seulement avant que la monnaie ne s’effondre. Le 14 juin, Kim K – de son sobriquet – était donc en train de la promouvoir activement sur son compte Instagram, qui compte quelques 251 millions de followers, en ces termes : « VOUS ÊTES DANS LA CRYPTOMONNAIE ? ? ??? CECI N’EST PAS UN CONSEIL FINANCIER, JE PARTAGE JUSTE CE QUE MES AMIS VIENNENT DE M’APPRENDRE SUR L’ETHEREUM ! ». Trop aimable.     Kim Kardashian a ajouté un petit avertissement indiquant que son post était en fait une publicité payée. L’action en justice cite également une enquête de Morning Consult qui montre que son message a eu un impact significatif sur le nombre de personnes qui ont entendu parler d’EMAX, alléguant qu’environ 1 propriétaire de crypto-monnaie sur 3 était tombé sur sa petite publicité. Un jour seulement après la publication du message, le 15 juin, la valeur d’EMAX a chuté de 98 %, pour atteindre son plus bas niveau depuis sa création, soit 0,000000017 $ par unité. Avant cette chute vertigineuse, les créateurs de la crypto ont vendu leurs actions, ce qui était observable publiquement car ils n’avaient pas « verrouillé » les adresses de leurs portefeuilles.

La fintech Spendesk devient la 26e licorne française

By |January 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

La fintech française, qui a conçu une plateforme de gestion des dépenses d'entreprises, a bouclé une levée de 100 millions d'euros, six mois après un tour de table du même montant. Le fonds américain Tiger Global mène cette opération qui valorise la start-up à plus d'un milliard de dollars. Lire plus tard Deals Partager Commenter Spendesk prévoit de recruter 300 personnes en 2022. (Spendesk) Par Charlie Perreau Publié le 18 janv. 2022 à 7:00Mis à jour le 18 janv. 2022 à 10:47 Lever tous les six ou huit mois pourrait bien devenir la norme pour les grosses start-up françaises. Back Market vient d'annoncer un tour de table de 450 millions d'euros alors que son précédent, de 276 millions d'euros, remontait à mai 2021. Même situation du côté de la fintech Spendesk, qui a bouclé une nouvelle levée de 100 millions d'euros, moins de six mois après avoir levé le même montant . Cette opération, qui la valorise plus d'un milliard de dollars (le montant exact n'est pas communiqué), avait été dévoilée en décembre dernier par « Les Echos » . Le hedge fund américain Tiger Global, entré récemment au capital de la néobanque pour PME Qonto, mène ce tour aux côtés des investisseurs existants General Atlantic, Eight Roads Ventures, Index Ventures et eFounders. « Cette levée est assez opportuniste. Plusieurs investisseurs avaient voulu participer à notre précédent tour mais n'ont pas pu. Nous avons donc décidé de faire une extension de la dernière levée », explique Rodolphe Ardant, patron de Spendesk, plateforme de gestion des dépenses d'entreprises. Un succès rare à l'international La concurrence est rude du côté des investisseurs, ce qui augmente les prix pour entrer au capital des scale-up, en particulier dans certains secteurs. « Les hedge funds achètent de la croissance et la thématique fintech, qui a le vent en poupe. A cela s'ajoute un marché adressable énorme », analyse Marc Ménasé, fondateur de Founders Future. Spendesk cherche à équiper les entreprises européennes entre 50 et 1.000 salariés. Environ 50 % de ses 3.500 clients sont situés en dehors de la France (30 % en Allemagne et 20 % au Royaume-Uni). 5 choses à savoir sur Rodolphe Ardant, CEO de Spendesk Une belle percée alors que la majorité des fintech françaises éprouvent des difficultés à s'internationaliser . « Lors de notre création en 2016 nous nous sommes demandé quelles sont les spécificités locales et culturelles au Royaume-Uni et en Allemagne, indique Rodolphe Ardant, et nous avons construit des équipes internationales dès le début. Notre 15e salarié était d'ailleurs américain. »

Les NFT, nouvel eldorado des marques de luxe

By |January 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Après Guerlain, Gucci, Vuitton ou Balenciaga, c’est la maison de cognac Hennessy, du groupe de luxe LVMH, qui se lance sur le marché des NFT. Hennessy a mis en vente deux authentiques flacons de cognac « Hennessy 8 » et leurs doubles numériques. L’ensemble a été commercialisé en une seule offre. Pour l’équivalent d’environ 200 000 € payables en crypto actif, un acheteur a acquis les deux flacons et les deux NFT numérotés 1/250 et 250/250. Produits à 250 exemplaires, les flacons de cognac « Hennessy 8 » sont commercialisés à 35 000 € l’unité. L’opération apparaît donc comme une affaire rentable pour la maison Hennessy qui modernise du même coup son image. On ne compte plus les marques de luxe séduites par les NFT, Non-Fungible Tokens. Un NFT, ou jeton non fongible en français, est un objet numérique unique identifié via une blockchain qui garantit l’authenticité et l’unicité du fichier numérique qui le constitue. La crypto-monnaie comme unique moyen d’acquisition Pour acquérir une image, une photo, une vidéo, un titre musical ou un texte, chacun garanti comme unique, l’acheteur devra d’abord convertir ses liquidités en crypto-monnaie basée sur la blockchain Ethereum. Ce protocole blockchain domine très largement le secteur des NFT. L’Ethereum porte aussi l’Ether -ou ETH- sa propre crypto-monnaie. On évalue sa part à 18% dans le marché mondial des crypto-monnaies. Si la maison de cognac Hennessy a choisi  de commercialiser des produits réels et de les doubler de leurs jumeaux numériques, certaines marques de luxe produisent des œuvres purement numériques en s’associant parfois avec des artistes. Par exemple, le parfumeur Guerlain, filiale de LVMH, a très récemment commandé 4 œuvres arts numériques à des jeunes artistes afin de les proposer aux enchères en NFT. La maison de mode Gucci, filiale du groupe de luxe Kering, a vendu pour sa part un sac virtuel  4 115 dollars alors que le modèle réel se commercialise 3 400 dollars.  Les NFT servent également de se connecter à l’univers des jeux vidéo, à l’instar de la maison Louis Vuitton qui propose le jeu sur mobile « Louis the game » à l’occasion des deux cents ans de la naissance de son fondateur où l’on peut récupérer des NFT. Un flou juridique sur le statut des NFT Avec les NFT, les marques de luxe peuvent créer des produits uniques et donc rares, ce qui est en adéquation avec  l’une des définitions du luxe. Les marques disposent dans le même temps d’un levier  de communication et marketing avant-gardiste, et peuvent séduire de nouveaux publics, plus jeunes et connectés. A ce stade, surfer sur la vague des NFT apparaît une belle opportunité tant pour les marques que pour les acheteurs, d’autant plus que l’avènement des métavers devrait dynamiser ce marché.  Reste que ce type d’investissement demeure extrêmement volatile et soumis à des régulations propres à chaque pays. En France, la question juridique du NFT se pose. Les maisons françaises de ventes aux enchères n’ont pas le droit d’en vendre sauf s’ils sont associés à une œuvre matérielle. D’autres questions se posent comme la difficulté d’établir une cotation, la mesure réelle de la valeur d’un fichier numérique et la propriété intellectuelle associée. En conclusion, les règles du jeu du domaine des NFT sont encore en cours d’élaboration.

1 petite entreprise sur 4 s’apprête à accepter les paiements par crypto monnaie

By |January 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le digital progresse dans les paiements, et cela va jusqu’à l’usage des crypto monnaies. Une écrasante proportion (82%) des petites entreprises interrogées par la société de services de paiement Visa prévoient d’accepter une forme de paiement numérique en 2022. Ces petites entreprises sont mêmes près de 1 sur 4 (24%) à déclarer qu’elles prévoient d’accepter des devises numériques telles que la crypto-monnaie Bitcoin. On observe un basculement vers le tout digital. Près de 2 petites entreprises sur 3 (59%) interrogées ont déclaré qu’elles utilisaient uniquement ou prévoyaient d’utiliser uniquement des paiements numériques au cours des deux prochaines années, en phase avec 41 % des consommateurs interrogés qui ont dit la même chose. L’étude a été réalisée par Wakefield Research en décembre 2021 pour le compte de Visa. Le sondage a interrogé 2250 propriétaires de petites entreprises comptant moins de 100 employés au Brésil, au Canada, en Allemagne, à Hong Kong, en Irlande, en Russie, à Singapour, aux Émirats Unis et aux États-Unis. 

Carlos Tavares : avec la voiture électrique, « la brutalité du changement crée un risque social »

By |January 18th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le grand sujet, c'est une approche globale avec la qualité environnementale de l'électricité consommée et je constate que cela remet de fait l'énergie nucléaire à l'ordre du jour par les écologistes. Il faut aussi parler de l'empreinte carbone de la batterie. Avec le mix énergétique européen, un véhicule électrique doit rouler 70.000 km pour compenser la mauvaise empreinte carbone de fabrication de la batterie et commencer à creuser l'écart avec un véhicule hybride léger. On sait aussi qu'un véhicule hybride léger coûte moitié moins qu'un véhicule électrique. Au total, vaut-il mieux accepter de faire rouler des voitures hybrides thermiques très performantes pour qu'elles restent abordables et apportent un bénéfice carbone immédiat, ou faut-il des véhicules 100 % électriques que les classes moyennes ne pourront pas se payer, tout en demandant aux Etats de continuer à creuser le déficit budgétaire pour les subventionner ? C'est un débat de société que je rêverais d'avoir, mais pour l'instant je ne le vois pas.

« L’accélération de l’innovation va toucher tous les métiers » estime le PDG de Casino

By |January 17th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le prix est toujours un élément clé mais il existe plusieurs types de consommateurs. Certains sont prêts à payer un peu plus cher pour avoir du choix et de la qualité. D'autres acceptent des prix un peu plus élevés pour obtenir un service comme la livraison ou pour bénéficier d'une distribution de proximité. D'autres, enfin, ont des budgets serrés et recherchent d'abord le prix. Ceux-ci se tourneront vers les discounters. Si nous avons cédé Leader Price en 2020, c'est que nous avons estimé que certains discounters sont devenus imbattables sur ce segment. Quand on réalise 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires avec 2.000 à 3.000 références, on bénéficie sur chaque article d'une puissance d'achat impossible à égaler pour un distributeur français proposant souvent plus de 15.000 articles. Nous nous sommes concentrés sur la proximité et le premium. Souvenons-nous que, si la quote-part des hypermarchés dans la consommation des français baisse régulièrement tous les ans depuis maintenant assez longtemps, le segment de la proximité monte régulièrement. Nous avons donc encore de vrais relais de croissance, dans la distribution physique aussi. Nous avons ouvert plus de 800 nouveaux petits magasins l'an dernier et nous assurons déjà un tiers du marché de la livraison à domicile en Ile-de-France. La population décline à Paris mais elle progresse sensiblement dans une région de plus de 8 millions d'habitants.

Robotique : Exotec devient la 25e licorne de la French Tech

By |January 17th, 2022|Categories: Scoop.it|

Exotec est aussi la première licorne française issue de l'industrie, un secteur qui a plus de mal à se faire financer que la fintech, le « SaaS » (les logiciels sous abonnement) ou encore l'e-commerce. « C'est le parent pauvre en termes de volumes. Les investisseurs ne se battent pas pour faire partie des tours de table », confirme François Breniaux, directeur d'investissement chez Supernova Invest, société de gestion spécialisée dans la deeptech, c'est-à-dire les technologies de rupture. « France 2030 » : 5 milliards d'euros pour faire émerger des start-up industrielles Exotec, chef de file français d'un marché de l'automatisation des entrepôts en plein essor Exotec fait donc figure d'exception dans l'écosystème, notamment grâce à de bons résultats financiers. La start-up double son chiffre d'affaires tous les ans. En 2018, elle générait 7,4 millions de revenus, contre 19,9 millions en 2019 et 42,9 millions en 2020. « Nous avons fait 105 millions de chiffre d'affaires l'an dernier et nous allons faire 200 millions sur l'année à venir », anticipe Romain Moulin. La licorne doit son succès aux Skypods, des petits robots qui préparent les commandes dans des entrepôts logistiques et sont livrés avec des racks qui permettent de stocker des produits en hauteur. Elle a aussi mis au point le Skypicker, un bras robotisé capable d'attraper des produits dans les bacs de stockage, puis de les déposer dans les bacs de préparation de commandes. A ses débuts, Exotec avait frappé un grand coup en équipant Cdiscount. Elle a ensuite su convaincre des acteurs comme Decathlon, Uniqlo (Japon) ou encore Gap (Etats-Unis) d'utiliser ses robots intelligents. « Ils développent des beaux projets, ont gagné des gros contrats et peuvent vraiment devenir une entreprise à succès », observe Rueben Scriven, un spécialiste du marché de l'automatisation des entrepôts. L'opportunité américaine Exotec veut continuer à grandir vite, alors que le boom spectaculaire du e-commerce lui ouvre un boulevard. La licorne espère ainsi recruter 500 personnes en R&D dans les années à venir. « C'est l'une des choses sur lesquelles il faut mettre le plus l'énergie pour que cela ne soit pas un facteur limitant pour le développement de notre entreprise », insiste Romain Moulin. Exotec a des atouts à faire valoir pour attirer des jolis CV. « Nous mélangeons du hardware et du logiciel, ce qui est très orignal sur le marché. Cela nous donne du sex appeal ! », sourit le patron. La licorne nordiste cherche aussi à se renforcer à l'international - elle réalise déjà 40 % de son activité hors d'Europe -, et notamment aux Etats-Unis. La société y a ouvert un bureau à Atlanta (Géorgie) et mise sur Goldman Sachs pour séduire des nouveaux clients. « C'est un grand nom et cela va nous ouvrir des portes », est convaincu le patron. « Contrairement à ce qu'on peut penser, le marché américain n'est pas beaucoup automatisé. Il y a peu de concurrence et c'est donc une belle opportunité », décrypte François Breniaux. Augmenter la production Pour répondre à la demande, Exotec va devoir augmenter ses capacités industrielles. « Nos chaînes de montage sont facilement réplicables. A partir du moment où nous avons six mois de visibilité, nous pouvons trouver les mètres carrés nécessaires et mettre en place des nouveaux postes », souligne Romain Moulin.

Major Unilever investor says business has ‘lost the plot’ with brand purpose focus

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

“Unilever seems to be labouring under the weight of a management which is obsessed with publicly displaying sustainability credentials at the expense of focusing on the fundamentals of the business,” he wrote. “The most obvious manifestation of this is the public spat it has become embroiled in over the refusal to supply Ben & Jerry’s ice cream in the West Bank. However, we think there are far more ludicrous examples which illustrate the problem. “A company which feels it has to define the purpose of Hellmann’s mayonnaise has in our view clearly lost the plot. The Hellmann’s brand has existed since 1913, so we would guess that by now consumers have figured out its purpose (spoiler alert — salads and sandwiches).” However, Smith concluded that the fund would continue to hold its shares in the business because it believes its “strong brands” and distribution will “triumph in the end”. Fundsmith is reported to be Unilever’s ninth biggest shareholder, having held a 0.8% stake in the business since 2011.

If you’ve never heard of ‘anthimeria’, Google it before you end up like Kärcher

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

“Je vais ressortir le Kärcher de la cave,” Pécresse announced during her 6 January tour. “Cela fait dix ans qu’il y est et il est temps de l’utiliser.” A simple translation of Pécresse’s words would record her remembering that she had been storing a Kärcher pressurised water hose in her cellar for 10 years and how she now felt that this was a good time to get it out and use it. Pécresse, of course, was not speaking literally about DIY or the general dirtiness of the streets of Marseille. Instead, she was clearly signalling her own credentials as a right-wing politician with little tolerance for multiculturalism.  PUBLICITÉ Does Facebook’s corporate rebrand to ‘Meta’ prove the future is ‘beyond’ it? The use of the Kärcher brand was not incidental. Some 15 years earlier another right-wing presidential hopeful by the name of Nicolas Sarkozy made similar comments while touring the rougher sections of Paris. A young boy had lost his life and Sarkozy had told his grief-stricken parents that he would “nettoyer au Kärcher” (clean with a Kärcher) the whole area to root out the culprits.   So last week’s sudden brand exposure for Kärcher was nothing new for the executives at its Winnenden HQ. Ever since Sarkozy metaphorically applied the brand to the cultural tensions of France, the cleaning company has been applying pressure to French politicians in a largely futile attempt to remove the Kärcher brand from the fraught discourse surrounding immigration and civil unrest. During the 2007 French elections the company went as far as sending all the presidential candidates a letter pleading with them to refrain from using its brand name in any way in the debates ahead. This week, in response to Pécresse’s comments, the Kärcher Group was once again forced to respond. In a terse statement the company asked both politicians and the media to immediately stop “any use of its name in the sphere of policy which damages its brand and the values of the company”. That last part is contentious. Modern brand theory would suggest that despite the PR headaches that Kärcher has endured this week, the initial reference to its brand and the fevered discussions across France that followed have been incredibly positive for the company in terms of immediate salience and eventual sales. And while many will wince at the metaphorical use of a high-pressured hose to “clean” the streets of France of its undesirable elements, there can be little doubt that, on top of all that awareness, Kärcher’s functional benefits have been significantly reinforced too.

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