HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Les crypto actifs, laboratoire digital risqué de l’économie en 2022

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

Il existe toujours plus de crypto monnaies dans le monde. Ces valeurs électroniques privées ne sont ni des pièces ni des billets, ni des paiements par chèque ou par carte bancaire. Elles n’ont aucun cours légal, ni de régulation étatique. On relève uniquement le Salvador, petit pays d’Amérique Centrale de 7 millions d’habitants, qui a adopté le Bitcoin comme une monnaie officielle aux côtés du dollar en septembre 2021. Les actifs numériques servent cependant à réaliser des transactions sécurisées et enregistrées de manière publique grâce à la technologie blockchain. En novembre 2021, la capitalisation boursière  des crypto monnaies a dépassé 3 000 milliards de dollars au niveau mondial contre 500 milliards en 2020. La croissance de ce marché devrait se poursuivre en 2022 selon les experts.   Les entreprises françaises expérimentent les crypto actifs avec prudence Côté entreprises, la crypto monnaie peut constituer une opportunité d’investissement ou un  moyen  de se protéger de l’inflation des monnaies fiduciaires, comme le dollar ou l’euro. C’est aussi un mode de paiement rapide, anonyme, dans une seule devise, sans frais bancaire ou très peu. L’usage d’outils crypto-actifs est autorisé en France. L’appellation crypto monnaie n’est pas légale dans l’hexagone toutefois car les crypto-actifs ne présentent pas les caractéristiques d’une monnaie. Certaines obligations de transparence sont imposées aux entreprises notamment dans le cadre de la lutte contre  le blanchiment d’argent. Des organismes, des entreprises et des magasins acceptent aujourd’hui les paiements en crypto monnaie en France. Mais cela demeure très limité et expérimental alors qu’aux Etats-Unis, l’usage est vraiment en développement.

Les skis pliables d’Elan, l’innovation qui pourrait révolutionner les sports d’hiver

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

Un prototype conçu pour l'armée Comme un clin d'oeil à cet héritage, c'est avec les forces armées slovènes il y a dix ans que sont nés l'idée du ski pliant et son premier prototype. « Le constat initial est parti de l'observation des troupes, qui avaient des difficultés à se mouvoir avec des skis traditionnels, mais je ne saurais pas vous dire à qui en revient exactement la paternité », avoue Leon Korošec qui revendique six brevets déposés pour cette innovation. Il faudra quatre années de travail de conception avant d'aboutir à l'Ibex Tactix, un modèle de ski de randonnée qui équipe les troupes d'élite montagnardes. Petit à petit, le concept attire l'intérêt de puissances étrangères, dont les Etats-Unis et l'Allemagne qui sont toujours en train de le tester. L'armée italienne, elle, a déjà franchi le pas et l'a certifié comme apte à être utilisé par ses troupes. A gauche : sortie en ski de randonnée. A droite : Victor Lourdel en freeride à Avoriaz.© Felix Ledru pour « Les Echos Week-End » Mais l'Ibex Tactix est un peu lourd et inadapté à la pratique de loisir. Il faudra cinq années supplémentaires à Elan pour transposer la nouvelle technique à son modèle de ski de piste Amphibio et ouvrir ainsi un tout nouveau segment de marché. « C'est un produit de bouche-à-oreille, et nous visons 500 paires vendues en 2022, détaille Johann Personnaz, PDG de Sunset Sport, le distributeur d'Elan en France. L'utilisateur typique est une personne qui est amatrice de ski et devenue loueuse pour des raisons logistiques, faute, notamment de posséder une résidence secondaire. » Un fort pouvoir d'achat est aussi une condition sine qua non. La paire de skis pliants tutoie les 1.300 euros, contre 700 pour son équivalent « rigide ».

Éco-conception, efficacité énergétique, protection des ressources… des sujets qui gagnent en visibilité au CES de Las Vegas

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

Dans un contexte de flambée mondiale des prix de l’énergie, la catégorie “Sustainability, Eco-Design & Smart Energy” des Innovation Awards 2022 fait la part belle aux innovations économes en énergie. C’est le cas par exemple de la solution de gestion automatisée des espaces de bureaux conçue par l’entreprise Xandar Kardian : grâce à ses radars, elle permet aux entreprises de savoir en temps réel combien d’employés sont présents dans les bureaux, pour adapter le chauffage et la climatisation en conséquence. Le tableau électrique intelligent “Wiser Energy” du français Schneider Electric a lui aussi été distingué : il permet de collecter et analyser les données de consommation électrique du foyer pour mieux la piloter et l’optimiser. Plusieurs innovations dans le stockage de l’énergie figurent également au palmarès 2022 : les piles au graphène de Nanotech Energy promettent “une sécurité et des performances infiniment meilleures que les batteries lithium-ion classiques”, tandis que la technologie Wattup d’Energous permet une recharge sans fil des appareils électroniques. Prometteurs, les capteurs Powerfoyle, conçus en Suède par Exeger, peuvent s’intégrer à différents appareils et accessoires (casques de vélo, casques audio…) pour produire de l’énergie grâce à la lumière ambiante, en extérieur comme en intérieur. Eco-conception et préservation des ressources Du côté des appareils électroniques grand public – le créneau sur lequel est positionné le CES historiquement – citons le thermomètre connecté Bcool, conçu par l’entreprise française Baracoda, qui fonctionne sans pile ni batterie ou encore ou l’Aguardio G2, une invention danoise. Il s’agit d’un accessoire à installer dans sa salle de bain, pour réduire le temps passé sous la douche et donc la consommation d’eau et d’énergie, “grâce à la combinaison de capteurs et du big data”. Quant au sèche-cheveu sans fil “Halo” de la startup Zuvi, il promet une consommation d’électricité cinq fois plus faible que les appareils traditionnels, au travers de sa technologie “qui s’inspire du soleil et du vent pour proposer un processus de séchage plus efficace et naturel”. Plusieurs produits éco-conçus de Schneider Electric ont aussi été récompensés : la gamme d’interrupteurs et de prises Odace, en plastique 100% recyclé et la gamme Merten Ocean Plastic, fabriquée à partir de filets de pêche recyclés. Autre grand groupe français présent au CES, l’Oréal a, lui, été distingué pour son innovation “Water Saver”, un nouveau système de soins capillaires pour les salons de coiffure, reposant sur une technologie de micronisation de l’eau qui permet une réduction de 80 % de l’eau utilisée. L’hydrogène, un sujet porteur Toujours dans le domaine de l’énergie, le palmarès fait cette année la part belle à l’hydrogène, un secteur en plein développement dans le monde entier. Le procédé industriel développé en Corée du Sud par le conglomérat Doosan permet par exemple de produire de l’hydrogène grâce à la pyrolyse du plastique et du vinyl. Aussi développé par Doosan, Tri-Gen est une solution qui permet de produire à la fois de l’électricité, de l’hydrogène et de la chaleur. Une troisième innovation du groupe coréen figure au palmarès : des drones fonctionnant grâce à des piles à hydrogène. Une technologie sur laquelle s’appuie aussi le marseillais Nepco pour concevoir ses navettes fluviales Nep Shuttle, dont les premiers prototypes, capables de transporter 150 passagers, devraient circuler à l’horizon 2023.Enfin, dernière thématique à l’honneur cette année : l’agriculture, avec des innovations comme le “Cube” du coréen N.Thing, une “solution agricole décentralisée” permettant d’optimiser tous les aspects de la culture sous serre ou encore Pira, un piège connecté apportant une solution innovante de biocontrôle pour protéger les oliviers des ravageurs, développée par la startup française Cearitis.

Block, la fintech de Jack Dorsey, veut décentraliser la création de bitcoin

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

L'objectif de ce nouveau projet : permettre à n'importe qui de miner du bitcoin depuis chez soi. « Nous voulons rendre le processus de création mieux réparti et plus efficace, de l'achat à l'installation et à la maintenance, en passant par la création de cryptomonnaie », a détaillé dans une série de tweets Thomas Templeton, le directeur des équipements de Block. « Cela nous intéresse parce que miner va bien au-delà de la création de nouveaux bitcoins. Nous voyons ça comme un besoin sur le long terme pour bâtir un futur qui soit complètement décentralisé », a-t-il continué. En théorie, n'importe qui peut déjà « miner », c'est-à-dire utiliser la puissance d'un ordinateur pour valider les transactions sur une « blockchain », un registre décentralisé, et prouver sa participation en cherchant le résultat d'une équation de plus en plus complexe. DECRYPTAGE - Les cryptos et bitcoin à la peine malgré l'inflation Mais avec la flambée de la cryptomonnaie, le nombre de « mineurs » s'est accru, l'industrie s'est professionnalisée et la probabilité d'être récompensé en bitcoin s'est réduite. Pour espérer rentabiliser son activité, il faut désormais du matériel de pointe et un accès à une source d'électricité à bas coût. Thomas Templeton a précisé que son équipe tentait de résoudre le manque de disponibilité et de fiabilité des équipements actuels et cherchait à recruter des ingénieurs spécialisés. « Plus le réseau du bitcoin sera décentralisé, plus il deviendra résistant » Block, qui s'appelait Square jusqu'en décembre, est un spécialiste des solutions de paiement pour les vendeurs en ligne. L'entreprise gère aussi d'autres activités comme l'application de transfert d'argent Cash, sur laquelle les utilisateurs peuvent acheter et vendre du bitcoin. Elle travaille également sur une plateforme permettant aux développeurs de créer des projets de finance décentralisée (DeFi) autour du bitcoin, actuellement nommée TBD5456697. « Plus le réseau du bitcoin sera décentralisé, plus il deviendra résistant », avait déjà tweeté Jack Dorsey en octobre dernier. « Miner du bitcoin devrait être aussi facile que de brancher un appareil », avait ajouté le fondateur de Twitter, passionné des cryptomonnaies et de la technologie de « blockchain ». Le bitcoin, première cryptomonnaie décentralisée, a vu son prix dopé par l'appétit de la finance traditionnelle pour ce nouveau type d'investissement. Très volatil, il a connu l'année dernière des envolées à plus de 60.000 dollars et des plongeons à moins de 20.000 dollars.

La fracture sociale se fait de plus en plus sentir dans la grande consommation

By |January 14th, 2022|Categories: Scoop.it|

Certains théorisent la fracture sociale. D'autres constatent déjà une fracture dans le bloc des consommateurs français. En décembre, ce sont les enseignes les moins chères , Lidl, Aldi et Leclerc qui ont gagné le plus de clients, malgré l'insouciance des fêtes. Les deux réseaux d'origine allemande totaliseront bientôt 10 % du marché de la grande distribution alimentaire, soit autant que le pionnier Auchan. Avec le breton Leclerc qui domine le secteur, c'est un tiers des ventes de produits du quotidien qui sont désormais réalisés par des adeptes des prix les plus bas. Et c'est sans compter des concepts nouveaux, comme celui du hollandais Action, qui remportent un franc succès, à l'instar de l'irlandais Primark dans l'univers de la mode. Les tendances entrevues avant la crise sanitaire se confirment. Le Covid a joué les accélérateurs de particules commerciales. Le flot des consommateurs se divise en deux. D'un côté, ceux qui n'ont pas vraiment de problème de pouvoir d'achat et qui continuent à avancer vers une consommation plus responsable. Ce sont les acheteurs de bio, ceux qui « premiumisent » leur panier, comme disent les panélistes, en achetant un peu moins et un peu plus cher. Soft discounters De l'autre côté, se rassemblent les Français qui sont à dix euros près lorsqu'ils poussent leur chariot. Des années 1970 aux années 2000, ils côtoyaient les plus aisés dans les rayons des grands hypermarchés qui offraient toute la gamme des tarifs : des premiers prix aux marques nationales en passant par les marques de distributeurs. Les Carrefour, Leclerc, Auchan et autres avaient réussi à les détourner des hard-discounters allemands Aldi et Lidl qui déboulaient dans nos campagnes et dans nos villes. Les plus modestes n'étaient pas attirés par des magasins austères qui les renvoyaient à leur condition.

Back Market devient la start-up la mieux valorisée de la French Tech

By |January 11th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les arbres ne poussent pas jusqu'au ciel… sauf pour les start-up apparemment. Six mois à peine après avoir bouclé un tour de financement la faisant entrer dans le cercle des licornes françaises, Back Market conclut une nouvelle levée de fonds. Cette fois, l'opération cumule à 450 millions d'euros et permet à la place de marché de vente de produits électroniques reconditionnés de devenir la pépite française la mieux valorisée avec 5,1 milliards d'euros. A la manette, Sprints Capital, un fonds britannique qui a déjà soutenu des jeunes pousses de l'économie circulaire comme Vinted et s'est taillé une solide réputation sur le modèle marketplace. « Très franchement, nous n'avions pas prévu de lever aussi vite, lâche Thibaud Hug de Larauze, PDG et cofondateur de Back Market. L'opération précédente s'était bouclée très rapidement et certains fonds voulaient encore entrer à notre capital. Nous sommes restés en contact et Sprints nous a fait une proposition qu'il fallait étudier. Dans leur équipe, il y a des personnes expertes sur nos sujets et cela apporte une vraie valeur pour nous aider à croître. » Parmi eux, il y a notamment le français Pierre Siri, un ex-Leboncoin. Faire grandir le marché du reconditionné Cette levée propulse donc Back Market en tête du troupeau des licornes tricolores , mais cela ne change rien à son principal défi : faire grossir la part de marché de la vente de produits électroniques reconditionnés. A ce stade, elle s'élève en deçà des 10 % à l'échelle mondiale, et l'entrepreneur affiche une ambition très forte : « Sur le marché de la voiture, ce sont 70 % des véhicules qui sont vendus d'occasion. Et les pièces détachées sont facilement disponibles pour les réparer, tout ça est très bien organisé contrairement aux produits électroniques. » Qui sont les premiers business angels à avoir cru en Back Market ? Back Market, le supermarché du reconditionné qui voit les choses en grand Réparer son smartphone relève effectivement encore du chemin de croix. Et pour accélérer l'adoption de cette pratique, la société parisienne investit dans la filière des pièces détachées, raconte Thibaud Hug de Larauze : « Pour faire grandir ce marché, il faut s'assurer de la qualité des produits que l'on propose. Nous avons monté une plateforme d'approvisionnement de pièces détachées pour nos reconditionneurs partenaires car les constructeurs ne les vendent pas. C'est un immense travail de sourcing et il reste encore beaucoup à faire. » Autre service fraîchement lancé, celui de reprise des produits.

CES 2022 : ce que P&G et L’Oréal ont présenté !

By |January 11th, 2022|Categories: Scoop.it|

Au fil des années, le CES a élargi son périmètre : d’abord centré sur l’électronique grand public (téléviseur, smartphones, robots et autres appareils connectés), il a progressivement commencé à intéresser les constructeurs automobiles et les acteurs de la mobilité au sens large, ainsi que les startups. Dans leur foulée, les grands groupes – parfois très éloignés de ces sujets – ont cherché à se connecter à cet écosystème dans le cadre de leur transformation digitale. Objectifs ? Se rapprocher des startups et des acteurs de la tech, acculturer les équipes, recruter, mais aussi profiter de la caisse de résonance que représente le salon en termes de communication. Quitte pour cela à multiplier les annonces qui peuvent prêter à sourire. Partenariat avec la Nasa et « metaverse » pour P&G Bien qu’absent physiquement du salon, Procter (Gillette, Oral-B, Ariel…) a multiplié les initiatives et les annonces en ligne. Les participants au CES pouvaient par exemple visiter le « Life Lab » et la « Beautysphere », deux expériences immersives en 3D à la découverte des innovations du groupe. Ces deux dispositifs ont été présentés comme les premières incursions du groupe dans le domaine du « métavers ». « Beautysphere est un métavers immersif, un espace où les visiteurs peuvent explorer, apprendre,  interagir et même s’amuser. Il va au-delà des interfaces des sites internet classiques pour offrir une expérience de marque totalement immersive, » s’enthousiasmait ainsi Alexandra Keith, la CEO de P&G Beauty. Parmi les innovations présentées par le géant américain, des rasoirs (chauffants ou exfoliants), des brosses à dents (connectées, en plastique recyclé ou à têtes interchangeables) ou la gamme E30, composée de produits solides pour l’hygiène et l’entretien, plus respectueux de l’environnement. Plus étonnant, un partenariat entre la Nasa et la marque de lessive Tide a été annoncé, afin de « développer des solutions et des technologies de lavage pour une utilisation dans l’espace. » Le communiqué de presse de la marque de lessive poursuit : « par le biais de tests et d’études, la NASA aidera Tide à découvrir des moyens de nettoyer puissamment le linge dans des environnements où les ressources sont limitées, notamment à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et dans l’espace lointain, afin de mettre au point des produits permettant de relever les défis liés aux ressources et à l’environnement ici sur Terre. » Chez L’Oréal, des solutions de coloration innovantes Du côté de L’Oréal, les innovations sont moins nombreuses, mais deux produits du groupe ont été récompensés lors des « Innovation Awards » du salon : Colorsonic et Coloright. Le premier est « un appareil portable et léger qui utilise un processus innovant et sûr pour mixer la coloration et l’appliquer uniformément, offrant ainsi aux consommateurs des résultats de coloration homogènes à domicile », quand le second s’adresse aux salons de coiffure, avec « un système de coloration connecté à l’intelligence artificielle qui s’appuie sur l’essayage virtuel pour projeter les nuances souhaitées et un algorithme permettant d’obtenir une couleur de cheveux personnalisée à la demande ». Ces innovations, réunies sous le terme de « Beauty Tech », visent notamment à « repousser les limites de la technologie augmentée par la science pour des percées dans des expériences de beauté plus personnalisées, inclusives et durables », comme l’explique Barbara Lavernos, Directrice Générale Adjointe en charge de la Recherche, de l’Innovation et de la Technologie du groupe L’Oréal. Celle-ci se montre aussi fière de voir que « [l’]expérience solide et [le] leadership centenaires [de l’Oréal] en matière de coloration capillaire ont permis aux chercheurs, data scientists et ingénieurs Tech [du groupe] de revisiter et réinventer complètement l’expérience de la coloration capillaire. » Au-delà du buzz, l’incarnation d’un changement d’approche ? Si ces innovations peuvent sembler parfois anecdotiques, elles illustrent le changement d’approche de ces grands groupes industriels, dont l’innovation est restée pendant longtemps centrée sur l’innovation incrémentale des produits, mise en scène par les départements marketing, à partir de la R&D menée par les laboratoires en interne. « Trouver de nouveaux partenaires pour nous aider à proposer de meilleures expériences » figure ainsi parmi les objectifs de P&G au CES listés par Marc Pritchard, le Chief Brand Officer du groupe. En investissant le CES, celui-ci entend montrer sa détermination à adopter une vision plus ouverte de l’innovation, qui englobe toute l’expérience vécue par le client, et pas uniquement les produits. L’approche est similaire chez L’Oréal, dont les deux innovations mises en avant en matière de coloration reposent sur la personnalisation et une approche davantage « servicielle » de la beauté.

Les fonds de cryptomonnaies prennent leur envol

By |January 11th, 2022|Categories: Scoop.it|

Pour autant, les fonds dits de « cryptos » pèsent encore très peu à l'échelle des 100.000 milliards de dollars d'encours de la gestion d'actifs mondiale (à fin 2020). Et la majorité des grandes maisons hésitent encore, ou refusent, de s'aventurer dans des actifs qu'elles jugent trop spéculatifs ou peu sûrs. Elles ont laissé les boutiques indépendantes et les fintechs essuyer les plâtres. ETF : bientôt 10.000 milliards de dollars de fonds indiciels Les cryptos et bitcoin à la peine malgré l'inflation Le plus grand véhicule d'investissement dans le bitcoin est un fonds classique de 30 milliards de dollars d'actifs. Son promoteur, l'américain Grayscale , souhaite le convertir en format ETF pour le rendre plus compétitif, alors que la plupart de ses concurrents optent désormais pour ce type de support low-cost, en forte croissance . 75 nouveaux ETF et ETP liés aux cryptos ont été lancés au cours de la seule année 2021, selon TrackInsight. Fin 2020, seuls 18 véhicules d'investissement existaient, tous cotés en Europe, où la Bourse suédoise a été pionnière, suivie de la Suisse et de l'Allemagne. Ces places ont ouvert leurs portes à CoinShares (coté sur le Nasdaq suédois), à la fintech suisse 21Shares ou au gérant indépendant américain VanEck. Plusieurs ont pris pied sur Euronext Paris l'an dernier. Risque d'amalgame L'Asie (avec 2 ETF australiens) et surtout l'Amérique du Nord se sont également ouvertes en 2021. TrackInsight a recensé 40 produits cotés outre-Atlantique, principalement au Canada, et la région a attiré 80 % des flux mondiaux annuels. Avec un bémol: « aux Etats-Unis, les seuls supports disponibles sont investis indirectement en cryptomonnaie, via des actions d'entreprises fortement impliquées dans cet univers [ mineurs , plateformes d'échange…, NDLR] », relève Thomas Paratore. Face aux réticences de la SEC, le géant américain Fidelity a récemment décidé de coter son premier ETF bitcoin au Canada et son compatriote Invesco a choisi la Bourse de Francfort. Derrière leurs appellations renvoyant au « bitcoin », à « ethereum » ou aux « cryptocurrencies », de nombreuses stratégies offrent seulement une exposition indirecte aux cryptomonnaies, et leur valeur est plus ou moins corrélée à celle des devises numériques. Quant aux fonds dédiés aux cryptos elles-mêmes, ils peuvent y investir directement en achetant du bitcoin ou une autre devise (réplication physique), ou indirectement en copiant la valeur de ces monnaies via des produits dérivés (réplication synthétique). Trois agréments en France En France, seules trois sociétés de gestion (dont Napoleon AM et Tobam) prévoient l'utilisation de cryptomonnaies dans leur programme d'activité, validé par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Plusieurs autres demandes sont en cours, selon nos informations. C'est encore très peu sachant que la Place de Paris compte plus de 650 sociétés de gestion et que la loi Pacte a rendu les cryptos éligibles à certains fonds de placement dès 2019. Cette année-là, Napoleon AM (racheté en décembre par CoinShares) a lancé le premier fonds dérivé du bitcoin agréé par l'AMF. Tout récemment, Melanion Capital a créé un fonds d'actions de l'univers crypto et Tobam en a lancé un composé à 90 % d'actions (MicroStrategy, Galaxy Digital…) et à 10 % maximum d'un fonds maison investi directement dans le bitcoin, créé en 2017 et non-régulé. « Nous discutons avec beaucoup d'assureurs pour faire référencer notre fonds dans leurs contrats d'assurance-vie. Certains sont très conservateurs mais nous avons bon espoir », explique Yves Choueifaty. Pour le moment, Tobam a collecté quelques millions d'euros auprès de particuliers fortunés avec son dernier placement.

Pourquoi les marques s’emparent déjà du métavers et des NFT

By |January 11th, 2022|Categories: Scoop.it|

Recherche experts en blockchain Les initiatives ne vont pas moins continuer à déferler. Car si les marques avaient déjà commencé à explorer le sujet dans les années 2000 avec Second Life, la donne est aujourd'hui bien différente. Le terrain de jeu a pris une toute nouvelle ampleur, de la multitude des plateformes à la disposition des consommateurs potentiels aux casques de réalité virtuelle où, après Oculus de Meta, Apple est attendu avec son propre appareil pour la fin de l'année ou pour 2023. De quoi élargir le recrutement des adeptes. Dyson ouvre une boutique en réalité virtuelle Apple vs Facebook : un duel de titans à 4.000 milliards de dollars dans le métavers Les entreprises vont devoir affiner leurs priorités. « Elles voient arriver un tsunami et ont peur de rater l'opportunité. Mais une grosse phase d'acculturation est nécessaire. Le métavers et son environnement virtuel d'expérience mettront du temps à s'installer alors que les NFT, les bons usages de la blockchain, c'est déjà aujourd'hui », avertit Jodouin Mitrani, consultant média & technologie chez onepoint . Il estime qu'après une phase très médiatisée poussant à miser sur l'image, les enjeux technologiques vont revenir au premier plan. Avec, à la clé, la recherche de nouveaux talents. Les experts de la blockchain vont être très recherchés dans les prochains mois partout dans le monde.

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