Les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel… sauf pour les start-up apparemment. Six mois à peine après avoir bouclé un tour de financement la faisant entrer dans le cercle des licornes françaises, Back Market conclut une nouvelle levée de fonds. Cette fois, l’opération cumule à 450 millions d’euros et permet à la place de marché de vente de produits électroniques reconditionnés de devenir la pépite française la mieux valorisée avec 5,1 milliards d’euros. A la manette, Sprints Capital, un fonds britannique qui a déjà soutenu des jeunes pousses de l’économie circulaire comme Vinted et s’est taillé une solide réputation sur le modèle marketplace.

« Très franchement, nous n’avions pas prévu de lever aussi vite, lâche Thibaud Hug de Larauze, PDG et cofondateur de Back Market. L’opération précédente s’était bouclée très rapidement et certains fonds voulaient encore entrer à notre capital. Nous sommes restés en contact et Sprints nous a fait une proposition qu’il fallait étudier. Dans leur équipe, il y a des personnes expertes sur nos sujets et cela apporte une vraie valeur pour nous aider à croître. » Parmi eux, il y a notamment le français Pierre Siri, un ex-Leboncoin.

Faire grandir le marché du reconditionné

Cette levée propulse donc Back Market en tête du troupeau des licornes tricolores , mais cela ne change rien à son principal défi : faire grossir la part de marché de la vente de produits électroniques reconditionnés. A ce stade, elle s’élève en deçà des 10 % à l’échelle mondiale, et l’entrepreneur affiche une ambition très forte : « Sur le marché de la voiture, ce sont 70 % des véhicules qui sont vendus d’occasion. Et les pièces détachées sont facilement disponibles pour les réparer, tout ça est très bien organisé contrairement aux produits électroniques. »

Réparer son smartphone relève effectivement encore du chemin de croix. Et pour accélérer l’adoption de cette pratique, la société parisienne investit dans la filière des pièces détachées, raconte Thibaud Hug de Larauze : « Pour faire grandir ce marché, il faut s’assurer de la qualité des produits que l’on propose. Nous avons monté une plateforme d’approvisionnement de pièces détachées pour nos reconditionneurs partenaires car les constructeurs ne les vendent pas. C’est un immense travail de sourcing et il reste encore beaucoup à faire. » Autre service fraîchement lancé, celui de reprise des produits.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr