HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Le Conseil d’Etat donne neuf mois à Macron pour agir pour le climat, un ultimatum inédit

By |July 2nd, 2021|Categories: Scoop.it|

Cette décision intervient juste après un rapport du Haut Conseil pour le Climat, selon qui « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs ». La France s’est engagée à baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Je m'abonne 3 mois pour 1€ | Sans engagement Par L'Obs avec AFP Publié le 01 juillet 2021 à 11h27 Mis à jour le 01 juillet 2021 à 12h04 Temps de lecture 2 min Il sera difficile pour la France de baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. (Manuel Cohen/Manuel Cohen via AFP) Favoris Commenter Nous suivre C’est une décision sans précédent. Ce jeudi 1er juillet, le Conseil d’Etat a donné neuf mois à l’Etat pour prendre des mesures supplémentaires afin d’atteindre l’objectif de baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Nicolas Hulot : « Il faut que la conscience s’éveille en aval de la science » La plus haute juridiction administrative française, saisie par la commune de Grande-Synthe (Nord), qui s’estime menacée par la montée du niveau de la mer, a relevé que les trajectoires actuelles de la France ne lui permettent pas de respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris. Elle ordonne donc « au Premier ministre de prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre […] afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » de la France d’ici au 31 mars, délai qui expirera donc en pleine campagne pour la présidentielle. Baisse exceptionnelle en 2020 Il reviendra ensuite aux magistrats de « décider si tout va bien ou s’il convient de poursuivre » : « si les mesures sont toujours insuffisantes », le Conseil aura la possibilité de prononcer une astreinte financière. Un processus assez long qui n’aboutira toutefois pas avant le scrutin présidentiel, mais devrait alimenter le débat sur le bilan contesté d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Cette décision, inédite en France, intervient juste après que le Haut Conseil pour le Climat (HCC) a estimé une nouvelle fois mardi dans son rapport annuel que « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs » de la France. Malgré une baisse des émissions de 1,9 % en 2019 et de 9,2 % estimée pour 2020, chiffre exceptionnel dû à la mise à l’arrêt de l’économie par la pandémie de Covid-19. « Les deux tiers des Français sont déjà fortement exposés au risque climatique » La trajectoire sera d’autant plus difficile à respecter que l’Union européenne s’apprête à revoir à la hausse ses objectifs avec des répercussions attendues pour la France, souligne le HCC, organisme indépendant créé par Emmanuel Macron pour évaluer la politique climatique du pays. Un « constat pas vraiment contesté par le gouvernement lui-même », relève-t-on au Conseil d’Etat. L’exécutif travaille « pour muscler les objectifs français » Matignon et le ministère de la Transition écologique avaient d’ailleurs indiqué en début de semaine lors de la publication du rapport du HCC que le gouvernement travaillait « pour muscler les objectifs français », envisageant l’annonce après l’été d’éventuelles « mesures complémentaires de façon à tenir nos ambitions ». En novembre, dans une précédente étape du procès, le Conseil d’Etat avait donné trois mois au gouvernement pour justifier de ses actions. « Le réchauffement climatique va beaucoup trop vite, toutes les espèces ne pourront pas s’adapter » La réponse s’appuyait notamment sur les effets attendus de la loi « climat et résilience » actuellement en discussion au Parlement et sur une étude commandée au cabinet Boston Consulting Group (BCG), qui jugeait en février « globalement à la hauteur » des objectifs les mesures engagées depuis le début du quinquennat. Les contentieux juridiques sur le climat se multiplient « Nous serons au rendez-vous pour veiller à ce que la décision soit effectivement appliquée », avait prévenu de son côté Guillaume Hannotin, avocat des quatre ONG de « l’Affaire du siècle », autre procédure contre l’Etat, qui s’étaient jointes au dossier Grande-Synthe. Nouvelle stratégie des militants écologistes, les contentieux juridiques sur le climat se sont multipliés ces dernières années et les premières décisions en la matière tombent depuis quelques mois, au détriment de l’Etat. Même mouvement à l’étranger, où les justices néerlandaise et allemande ont elles aussi récemment ordonné un relèvement des ambitions climatiques de leur Etat respectif.

Consommer local ? Les start-ups veillent sur cette tendance remise au…

By |July 2nd, 2021|Categories: Scoop.it|

La pandémie a renforcé notre envie de faire nos courses dans les boutiques de quartier. Et d'après le baromètre Contributing de W la tendance n'est pas près de s'arrêter bien au contraire. Une fièvre acheteuse locale que les start-ups du web ne veulent ni ne doivent négliger...   Félix Potin, Shopi, Champion et Codec tiennent leur revanche. Ces enseignes de superettes aujourd’hui disparues ont succombé aux assauts des hypermarchés mais les commerçants de proximité n’ont pas dit leur dernier mot.     4 Français sur 10 déclarent préférer leurs courses près de chez eux   Depuis l’arrivée de la pandémie, 4 consommateurs sur 10 affirment faire davantage leurs courses dans des magasins proches de leur domicile, selon une étude du leader européen du marketing digital Sendinblue. 57% des shoppers veulent soutenir l’économie locale, 52% se sentent plus en phase avec les commerces de taille plus modeste et 58% souhaitent continuer à faire leurs achats près de chez eux après le confinement. Plus d’un tiers des sondés (36%) sont même prêts à y aller plus souvent.     Dis-moi où tu vis, je te dirai où shopper   Cette appétence pour le commerce de proximité a été renforcée par la crise sanitaire. « En achetant local, les Français témoignent de leur attachement aux petits producteurs, aux artisans et à tous ces commerces du quotidien (épiceries, maraîchers, boulangeries...) qui créent du lien social et dynamisent les centres-villes, les bourgs et les villages », indique l'application Next4Me Marke . Cette dernière permet de trouver en quelques clics des produits artisanaux et fermiers en vente près de chez soi. Son fonctionnement est très simple. L’agriculteur ou le commerçant ouvre un compte gratuitement sur l’app et met ses références en ligne. Le client doit, pour sa part, définir sa localisation ou activer la géolocalisation avant de pouvoir sélectionner les boutiques les plus proches, passer commande et retirer ses articles sur place. Une fois ses achats retirés, le paiement est libéré en faveur du vendeur et le client peut évaluer son expérience. Cette application n’est pas la seule à profiter de notre amour retrouvé pour nos commerçants de quartier.     Le collaboratif se développe   Lancée officiellement en France en mai 2020, FlipNpik est un écosystème collaboratif qui vise à aider les distributeurs et les producteurs locaux à renforcer leur présence sur la Toile. Cette start-up canadienne aide ses clients à digitaliser leur commerce, à booster leur visibilité, à acquérir et à fidéliser leur clientèle. Pour la « modique » somme de 365 euros par an, le petit commerçant peut disposer d’une application et d’un site vendeur personnalisé. Le lancement de ce forfait n’est toutefois pas prévu avant le mois de septembre. La pandémie a en effet ralenti les projets d’expansion de la jeune pousse. « Nous avons décidé de ne pas facturer les commerçants jusqu’à la rentrée afin de leur donner le temps de travailler dans des conditions plus normales », explique Jessica Nguyen, la directrice Europe de FlipNpik.     Publier les photos des magasins et les produits sur les réseaux sociaux   Cet imprévu n’a pas stoppé net les activités de la start-up. Bien au contraire. Son application propose ainsi aux consommateurs de prendre en photo les magasins et les produits de leurs boutiques de quartier afin de les publier sur les réseaux sociaux. Pour chaque cliché retenu par FlipNpik qui dispose à Londres d’une équipe de modérateurs chargée de filtrer les images malveillantes ou de mauvaise qualité, les internautes se voient attribuer des points, baptisés « Flip Social » qui leur permettront de profiter de cadeaux ou de bons de réduction dans leur boutique de proximité. Plus de 12.000 commerçants sont déjà impliqués dans cette initiative originale. « La pandémie a catapulté notre volonté de consommer local », se félicite Jessica Nguyen.     Des données qui rapportent   Kwalead cherche, lui aussi, à surfer sur cette vague. Ce réseau social français permet aux distributeurs de poster leurs offres et leurs bons plans gratuitement à sa communauté qui comprend plus de 300.000 clients potentiels. Les particuliers reçoivent des suggestions qui correspondent à leur profil et à leurs centres d'intérêt. La grande originalité de Kwalead repose sur le fait que la moitié des revenus publicitaires générés par l'utilisation des données personnelles est reversée aux internautes. Après s’être inscrit, le membre participe à des sondages, à des tests ou à des enquêtes. Après avoir sélectionné le partenaire en fonction de la rémunération qui lui sera proposée, l’internaute accepte de partager ses données personnelles et sa rémunération qui varie de 1 à 70 euros lui sera versée dans sa cagnotte personnelle.   L'Arbre, le maire et la médiathèque...   Longtemps laissés pour compte et abandonnés à leur propre sort, les petits commerçants sont aujourd’hui appréciés par les consommateurs et choyés par les start-ups de la Toile. Les crises, parfois, ont du bon. Et de revoir sans tarder L'Arbre, le maire et la médiathèque sans tarder. Film d'Eric Rohmer follement d'actualité, sorti en salles en... 1993. Frédéric Therin

Madagascar : des dizaines de produits de la Grande île interdits en France

By |June 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Décidément, les relations diplomatiques entre Madagascar et la France se compliquent. Cette semaine, les industriels de la Grande île apprennent que leurs exportations vers ce pays ont été unilatéralement interrompues. Une décision inattendue de la part d'un pays qui a présidé à la destinée de la colonie de 1897 à 1946. Un île qui a été pendant des sècles une base arrière de la Royale et des pirates français. La nouvelle est tombée comme "un véritable coup de massue", écrit L'Express de Madagascar. Sont exclus du jour au lendemain, les marques Homéopharma, Vanalia, Masy, Ratsimamanga et tous les produits naturels qui permettent de lutter contre le tabagisme, l'alcoolisme et la consommation de drogue. Sont également concernés, les boîtes de conserves qui n'ont jamais soulevé le moindre problème.  Des tensions politiques concernant les îles Eparses   Ces restrictions commerciales sont, pour les industriels malgaches, une réponse politique à l'opposition de la Grande île de faire des Glorieuses une réserve naturelle pour l'Hexagone. Ces mesures sont également liées à l'indignation officielle de l'Etat après la décision de l'Europe d'exclure du pass sanitaire, qui entre en vigueur le 1er juillet 2021, les voyageurs étrangers ayant été vaccinés avec le Covishield Indien offert par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).  Ce dernier point provoque des situations ubuesques à Mada comme dans d'autres pays pauvres. Des touristes européens ont été vaccinés avec le Covishield, seul vaccin disponible à l'époque, comme le relève Midi-Madagaskara. Aujourd'hui, ils ne savent plus comment vont-ils faire pour rentrer chez eux? Peuvent-ils être vaccinés avec un autre produit ? Une "sur vaccination" est-elle dangereuse ? Un test PCR, suffira-t-il ? Doivent-ils renoncer à prendre l'avion et combien de temps ?

La fintech Lyf lance son offre publicitaire à destination des marques…

By |June 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

En septembre 2020, la marque Lyf s’est offert un relooking. “Nous l’avions identifiée comme trop orientée produit, fonctionnelle. Nous avons donc cherché à la faire évoluer vers une marque plus émotionnelle, reliée à une communauté, reflétant nos valeurs et notre positionnement de ‘caregiver’”, explique Frédéric Leclef, le Directeur Général Délégué de Lyf. Depuis, Lyf s’affiche dans les transports, multiplie les innovations (partenariat avec Skyrock, dématérialisation des pourboires...) et engrange 1 500 nouveaux comptes par jour.       Le couteau suisse de tous les achats   Véritable couteau-suisse, l’application facilite les remboursements entre amis, permet d’organiser des cagnottes, de payer en magasin via QR code ou en ligne, de pratiquer le “scan-&-go” chez Total (paiement des achats en point de vente directement dans l’application après scan du produit) ou le paiement à table dans la restauration…     2 millions de membres actifs   Derrière cette fintech française se cachent le Crédit Mutuel-CIC et BNP Paribas, actionnaires majoritaires de l’entreprise, suite à la fusion en 2017 de deux projets concurrents que chaque banque développait en parallèle. Auchan, Mastercard, Oney et le groupe Casino sont également impliqués dans le tour de table de Lyf. Carrefour, un temps impliqué dans le projet, a, lui, préféré faire cavalier seul sur le sujet du paiement mobile, avec Carrefour Pay.     Ne pas céder de terrain aux GAFA...   Pour tous ces acteurs de la distribution et de la banque, Lyf incarne une ambition : ne pas laisser le terrain du paiement mobile aux GAFA (Google Pay et Apple Pay tout particulièrement) ou à de nouveaux venus comme la super-app Lydia. Cette dernière, qui compte le chinois Tencent, propriétaire de l’application WeChat, parmi ses actionnaires, revendique déjà 4 millions d’utilisateurs en France.   Face à ces concurrents de poids, Frédéric Leclef met l’accent sur l’engagement de ses membres : “nous nous appuyons sur une communauté très engagée, avec 2,2 sessions en moyenne par semaine par utilisateur, ce qui est assez soutenu. Tout cela est le fruit de la diversité des usages que nous offrons à nos utilisateurs”, précise-t-il.     Une suite de solutions publicitaires à destination des annonceurs   En complément de ses solutions de paiement à destination des particuliers, des commerçants et des professionnels, Lyf propose désormais également une série d’offres à destination du marché publicitaire, afin de capitaliser sur son audience, donc les caractéristiques socio-démographiques et les comportements d’achats sont connus. Des atouts non négligeables dans un monde post-cookie.     “Lyf Deal” permet par exemple aux marques de relayer de façon ciblée leurs temps forts commerciaux auprès des utilisateurs de l’application, tandis que "Lyf Stim’” facilite l'enrôlement dans les programmes de fidélité des marques et enseignes en deux clics. 850 000 cartes de fidélité sont d’ores et déjà enregistrées dans l’application par les utilisateurs.     Accompagner l’écosystème média vers un modèle transactionnel   Enfin, “Lyf Boost” permet d’organiser des ventes événementielles et des concours autour de produits exclusifs. Une pratique déjà expérimentée avec succès auprès de la communauté des auditeurs de Skyrock, qui accèdent à des achats groupés dans leur application. Ces bonnes affaires sont relayées par les animateurs à l’antenne. “Une de nos convictions est que nous pouvons accompagner l’écosystème média vers un modèle transactionnel. Les annonceurs recherchent de moins en moins la notoriété et attendent des visites en magasin et des ventes”, estime Frédéric Leclef, qui compte bien démontrer qu’il est possible de rapprocher le monde de la publicité de celui du paiement.

Usbek & Rica – Comment la France se convertit, lentement mais sûrement, au Slow Flower

By |June 28th, 2021|Categories: Scoop.it|

Ce dimanche 27 juin, c’est la Journée de la fleur française, organisée par le Collectif de la fleur française. Cet événement, qui vise à sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux de la filière florale nationale, s’inscrit dans le mouvement Slow Flower, défendu par de plus en plus de fleuristes en France. À l’heure où 85 % des fleurs vendues en France viennent des Pays-Bas, nous sommes partis à la rencontre de ces fleuristes qui se mobilisent pour promouvoir une production locale et plus respectueuse de l’environnement. Emilie Echaroux - 26 juin 2021 Rungis, jeudi 24 juin, 5h24. Le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez derrière les entrepôts gigantesques qu’Audrey s’active déjà. Cette ancienne acheteuse de fromage pour la restauration, reconvertie dans la fleuristerie en 2017, a de quoi faire en cette fraîche matinée d’été. Pivoines, roses, lavande et fleurettes l’attendent à l’intérieur d’un hall immense regroupant les producteurs et grossistes de fleurs venues de France et d’ailleurs. Chariot à deux étages au bout d’une main, téléphone dans l’autre, c’est d’un pas décidé qu’elle passe les portiques du grand hangar où sont exposées les fleurs depuis 3 heures du matin. « Là, c’est vraiment une des meilleures saisons », s’enthousiasme-t-elle. « Il y a énormément de fleurs différentes et des nouveautés presque toutes les semaines ». La difficulté n’est pas de choisir les fleurs qu’elle souhaite vendre dans sa boutique, mais plutôt de ne pas en prendre trop. « C’est difficile de ne pas craquer quand on adore les fleurs », rigole-t-elle. Audrey parle avec un producteur, à Rungis © Emilie Echaroux Tous les mardis ou jeudis, Audrey vient s’approvisionner à Rungis, alternant d’une semaine à l’autre avec sa collègue, Mathilde, avec qui elle a ouvert deux boutiques de fleurs, nommées Désirée, dans le 11e et le 19earrondissements de Paris. Trois fois par semaine, c’est directement à la boutique qu’elles se font livrer. Mais pour Audrey, c’est bien à Rungis que tout se joue. C’est ici qu’elle a tissé des liens avec les producteurs de fleurs françaises, et particulièrement d’Île-de-France. Ici aussi qu’elle a rencontré Boucreux, « le plus grand rosiériste de France », Delétoille, avec son « exploitation incroyable », ou encore la famille Brossard et ses « merveilleux pois de senteur ». Les bouquets qu’elle propose passent d’abord entre les mains d’un horticulteur, puis de grossistes, avant de finir entre celles des fleuristes. Un protocole qu’elle regrette de ne pas voir généralisé. « Aujourd’hui, plein de fleuristes ne fonctionnent que par livraison, en commandant derrière leur ordinateur », explique-t-elle. Et pour cause : « 60 % des sociétés de fleuristes sont unipersonnelles », rappelle Audrey. Autrement dit, ces boutiques sont tenues par une seule personne, qui ne peut pas à la fois se rendre à Rungis, réceptionner les commandes et accueillir les clients.  À cette perte de lien avec les producteurs s’ajoute la baisse flagrante de la production de fleurs à l’échelle nationale. Aujourd’hui, environ 85 % des fleurs coupées achetées en France sont importées. Une réalité qui s’incarne dans les couloirs de Rungis : « Toutes les fleurs présentées dans des bacs beiges sont hollandaises. Toutes celles qui sont dans des bacs noirs sont françaises. On se rend assez vite compte de la proportion 85 % – 15 % », observe Audrey. Vente de fleurs étrangères, reconnaissables aux bacs beiges dans lesquelles elles sont présentées © Emilie Echaroux Dans l’entrepôt rempli de fleurs aux mille couleurs, seule une allée est encore occupée par des producteurs français. Une allée de plus en plus rongée, comme le reste du hangar, par des boutiques intérieures qu’Audrey juge contraires à l’âme du commerce entre horticulteurs et fleuristes. « C’est une question de sous : les patrons de Rungis ne veulent plus avoir à tout climatiser et font payer les producteurs en les mettant dans ces boutiques », s’indigne-t-elle. Un coût qui s’ajoute à celui de l’emplacement, déjà onéreux. Pour Audrey, la filière de la fleur française est menacée par cette recherche constante de rentabilité et par la performance logistique des Hollandais, qui surpasse celle des Français, mais dont l’impact écologique est important. La jeune femme prône une consommation plus réfléchie des fleurs en France, en accord avec la saisonnalité et la localité, et une sensibilisation aux enjeux écologiques auxquels est confrontée la filière. Une conception qui s’inscrit dans le mouvement Slow Flower, apparu officiellement en France en 2017 avec la création du Collectif de la fleur française et la société Fleurs d’Ici.  « 50 % des producteurs de fleurs françaises ont disparu ces dix dernières années » Audrey, gérante de la boutique Désirée Partager sur Twitter Partager sur Facebook

Usbek & Rica – « À Hong Kong, on ne lutte plus pour la démocratie, on s’accroche pour ralentir notre mort »

By |June 28th, 2021|Categories: Scoop.it|

Avec 66 articles abscons, couvrant quatre catégories de crimes tous passibles de la prison à vie – « sécession », « subversion », « terrorisme » et « collusion » -, la loi a déjà été officiellement invoquée à de nombreuses reprises depuis un an. Des candidats du camp pro-démocratie ont reçu l’interdiction formelle de concourir aux élections, des slogans comme « Glory to Hong Kong » ont été bannis des écoles, et des vagues de dizaines d’arrestations ont eu lieu à plusieurs reprises, notamment en juillet, décembre et janvier derniers. À la clé, peu de libérations sous caution mais beaucoup de détentions « provisoires », dans l’attente de futurs procès. D’autres jugements qui ne concernent pas directement la nouvelle loi, comme ceux du magnat de la presse Jimmy Lai et du jeune militant Joshua Wong, ont d’ailleurs déjà eu lieu. Tous deux purgent actuellement des peines de plus d’un an de prison pour leurs rôles respectifs dans l’organisation des manifestations de 2019, au plus fort de la mobilisation contre le gouvernement pro-Beijing de Carrie Lam. En attendant, sauf miracle, des sentences encore plus lourdes pour violation de la nouvelle sécurité nationale. Manifestation à Hong Kong, en 2019 © Katherine Cheng / Flickr (CC BY-ND 2.0) Plus récent : le 4 juin dernier, le rassemblement annuel de commémoration du massacre de Tian’anmen a été formellement interdit, la police hongkongaise citant à la fois « le contexte sanitaire » et la loi sur la sécurité nationale pour justifier sa décision, rappelant au passage que toute participation à un rassemblement non-autorisé était passible de cinq ans de prison. Figure de proue de ceux qui participent à la traditionnelle veillée aux bougies à cette date, l’avocate Chow Hang-tung a été arrêtée dès l’aube à son domicile. Des centaines de policiers ont bouclé les accès au parc Victoria, resté vide pour la première fois en trente-deux ans. « L’année dernière, dans mon quartier, nous étions environ 500 personnes à participer au rassemblement, cette année nous étions 35, constate Leslie Cheung, une activiste présente sur place *. C’est toute la stratégie de la nouvelle loi : moins il y a de gens qui participent aux manifestations, plus les militants sont facilement ciblés et harcelés. » Face à l’impossibilité de se rassembler, certains ont tout de même trouvé d’autres moyens de commémorer cet anniversaire. Des magasins ont soudainement mis à disposition des lots de bougies présentées comme « purement festives » ; des habitants ont allumé des petites lumières à leurs fenêtres ; d’autres, croyants ou non, ont participé à des services religieux dédiés dans des églises ouvertes pour l’occasion.  Les images de Tian’anmen, justement, Lok Kan les avait découvertes en direct, en 1989, en compagnie de ses deux parents dans le salon familial, depuis Hong Kong. « Je n’avais que 7 ans à l’époque, mais je me souviens encore des larmes qui coulaient sur le visage de mon père. Il murmurait tout bas : “Ils sont en train de les tuer…” », se remémore cette comédienne et militante de 39 ans, toujours dans l’attente de la validation de la demande d’asile politique en France qu’elle a effectué il y a 6 mois. Quelques heures après le massacre, toute sa famille était descendue dans la rue, comme beaucoup d’autres, en mémoire des victimes. « Tout le monde était là, même mes oncles et mon père qui sont pro-communistes. » Une situation impossible à imaginer aujourd’hui : « Désormais, mon père est persuadé qu’il n’y a eu aucun mort sur place, que tout n’était que “mise en scène” ou “complot”. Il ne récite pas la propagande du Parti communiste, il en est sincèrement convaincu. On a déjà eu cette conversation plusieurs fois, y compris alcoolisés : on voit dans ses yeux qu’il croit sincèrement dire la vérité. WeChat et les réseaux sociaux chinois lui ont complètement retourné le cerveau. » Désormais, si Lok Kan a décidé de ne plus rentrer dans sa ville natale jusqu’à nouvel ordre, c’est d’ailleurs par crainte que sa propre famille, côté paternel, la dénonce auprès de la police. Et pour cause : outre son lobbying actuel, elle a vécu au plus près les secousses politiques qui ont traversé Hong Kong ces dernières années. Mouvement des parapluies en 2014, occupation temporaire du Conseil législatif en 2019, manifestation géante le 1er janvier 2020… À chaque événement de grande ampleur, elle était là aux premières loges, pour soigner les blessés ou « faire nombre ». Aujourd’hui, elle reste surtout en contact avec sa mère, une « pro-démocrate convaincue » dont elle rêve ou (cauchemarde) souvent la nuit. Au téléphone (dans la vraie vie, cette fois), cette dernière ne cesse de lui répéter : « On se reverra un jour, à Taïwan ou ailleurs, quand Hong Kong sera libre. »

Vivarte vend Minelli et annonce sa liquidation

By |June 28th, 2021|Categories: Scoop.it|

L'ex-groupe André appartient désormais à l'histoire du commerce. Vivarte - son nom depuis 2001 - annonce lundi la cession des chaussures Minelli à Stéphane Collaert, « serial entrepreneur » spécialiste du retournement d'entreprise longtemps associé à Thierry Le Guénic, parti chez Habitat. Cet ancien de chez Arthur Andersen a déjà repris au conglomérat Chevignon, Cosmoparis et San Marina. Il agit un peu comme la structure de défaisance de Vivarte, mais constitue en réalité un groupe de marques de mode iconiques, comme la maison Lejaby. Le montant de la transaction n'est pas indiqué. Pour le cas de Minelli, il agit avec Laurent Portella déjà son associé chez San Marina. Minelli est présent dans 14 pays avec 260 magasins et 700 salariés. La chaîne a réalisé un chiffre d'affaires de 93 millions d'euros en 2020. Ebitda en chute libre L'opération scelle la fin de Vivarte qui ne détiendra - si l'Autorité de la concurrence donne son accord - plus aucune enseigne. La société en comptait encore 16 en 2016 lorsque sa direction a été confiée au manager de crise Patrick Puy. Ces deniers mois, la Halle et Caroll, deux autres piliers du groupe, ont été cédés au breton Beaumanoir. « Vivarte n'aura plus d'activité. Un plan de sauvegarde de l'emploi, qui s'achèvera en décembre, est en cours pour les 34 collaborateurs du siège. La société sera ensuite liquidée », explique Patrick Puy.

Le plan de Renault pour reprendre son leadership dans l’électrique – L’Express L’Expansion

By |June 28th, 2021|Categories: Scoop.it|

uoi de mieux pour repartir du bon pied, après un sévère revers électoral, que de pouvoir annoncer la création de 4500 emplois dans l'industrie automobile d'ici 2030 ? Emmanuel Macron était ce lundi matin dans l'usine Renault de Douai (Nord) en compagnie de Luca de Meo, le patron du constructeur au losange, et de Lei Zhang, le PDG du groupe Envision, géant chinois des énergies renouvelables, pour annoncer un accord d'envergure entre les deux firmes. L'entreprise sino-japonaise AESC, ex-filiale de Nissan rachetée en 2018 par Envision, va en effet investir 2 milliards d'euros pour construire, à partir de 2022, un site de production de cellules de batterie.   PUBLICITÉ LIRE AUSSI >> Renault, l'espoir d'un rebond malgré des pertes historiques. Celui-ci sera situé sur un terrain jouxtant l'usine Renault et sera chargé de l'alimenter en continu. A la clé, la création de 2500 emplois d'ici 2030. Renault a profité de l'occasion pour dévoiler un deuxième partenariat d'envergure, avec la start up française Verkor dont il va acquérir 20% du capital, et à qui il confiera la production de ses batteries haute performance. Un rapprochement qui pourrait engendrer 2000 emplois en 2030.  Pourquoi ces partenariats pourraient être décisifs pour Renault ? Bien avant que l'électrique ne s'impose comme le nouveau phare de l'industrie automobile, le Renault de l'ère Ghosn avait deviné le potentiel gigantesque de cette technologie, et misé plusieurs milliards d'euros dessus. Ce qui avait permis à l'ancienne régie de lancer dès 2013 l'un des tout premiers véhicules entièrement électriques de grande série, la Zoé. Une petite citadine qui continue de faire les beaux jours des concessionnaires au losange. Mais le groupe de Boulogne Billancourt a malheureusement dilapidé en grande partie cette belle avance. "Les investissements se sont taris dans les dernières années du règne de l'ancien PDG Carlos Ghosn, alors même que nos concurrents se sont mis à dépenser sans compter, et nous avons peut-être aussi cessé de croire que Renault pouvait être le leader de l'électrique", explique un haut cadre.   La Loupe, le podcast Nouveau ! Ecoutez l'info de plus près Le matin, dès 6h Je découvre gratuitement LIRE AUSSI >> Sites français de Renault menacés : l'héritage des années Ghosn Les 2 milliards d'euros que prévoit d'investir Envision pour construire une "gigafactory" dotée d'une capacité de 24 GWh, à horizon 2030, devraient donc permettre au groupe au losange de reprendre sa marche en avant dans l'électrique. A terme, cette usine de batterie permettra d'équiper entre 400 000 et 500 000 voitures par an. Les premiers coups de pelle sont attendus pour 2022, pour une première phase de 9 GWh qui entrera en production dès 2024. A cette date, l'usine emploiera 1.000 personnes. "Renault Group signe un partenariat stratégique (...) afin de produire des batteries de dernière technologie, bas carbone, compétitives en termes de coûts, et rendre ainsi la mobilité électrique plus accessible en Europe", a souligné par voie de communiqué le patron de la firme au losange, Luca de Meo. L'autre partenariat, avec la start up française Verkor, permettra à Renault de co-développer des batteries haute performance. Ces dernières équiperont les véhicules haut de gamme du constructeur, qui souhaite faire de la jeune pousse un fournisseur de premier plan. Si elle ne possède aujourd'hui aucun site de production, la start up a annoncé vouloir construire un centre d'innovation en Auvergne-Rhône-Alpes en 2023, puis une "gigafactory" d'une capacité de 16 GWh -opérationnelle dès 2026- dont 10 réservés à Renault. Le lieu n'a pas encore été dévoilé.  Les Hauts-de-France, futur grand pôle électrique tricolore ? C'est bien ce qui se dessine en tout cas. La région, qui voit ses usines fermer les unes après les autres depuis des décennies, semble tenir là un vrai motif d'espoir pour endiguer la terrible spirale de la désindustrialisation. Selon l'Insee, l'industrie locale a en effet perdu plus d'un quart de ses effectifs sur les seules dix dernières années. La future usine d'Envision sera le deuxième projet majeur de batteries dans la région après celui d'Automotive Cells Company (ACC), coentreprise entre Total-Saft et Stellantis (ex PSA et Fiat Chrysler). Surtout, le groupe au losange a décidé d'implanter dans la région un pôle dédié à l'assemblage de véhicules électriques, qui pourrait employer à terme jusqu'à 8500 salariés. Il souhaite notamment y produire des citadines électriques d'entrée de gamme, facturées moins de 20.000 euros. Reste que la France est loin d'être la locomotive européenne en matière de batteries électriques. Sur la trentaine de projets de gigafactories lancés en Europe, seuls trois seront édifiés dans l'hexagone, alors qu'une dizaine devraient essaimés en Allemagne.   Cette double annonce sonne-t-elle le glas de l'alliance européenne des batteries électriques ? LIRE AUSSI >> Renault : Jean-Dominique Senard, une année au purgatoire Pour ceux qui n'auraient pas encore saisi le peu d'intérêt que porte l'ancienne régie au fameux projet d'Airbus de la batterie, il suffit de lire le communiqué de presse annonçant les partenariats avec Envision et Verkor. Une seule petite ligne, quasiment à la fin du communiqué, vient évoquer l'Alliance. "Parallèlement, les discussions se poursuivent avec ACC (Automotive Cells Compagny) pour éventuellement compléter cet écosystème à partir de 2027". Tout est dans le "éventuellement". Car le constructeur au losange ne s'en cache guère, ce nouvel Airbus initié par Total-Saft et Stellantis ne le fait pas vibrer.  Sur le même sujet Blockchain : les constructeurs auto veulent passer la seconde Alpine, le pari survolté de Renault Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros... Depuis le début il rechigne. Si, en mai 2020, il finit par accepter de rejoindre le consortium, "c'est contraint et forcé par le gouvernement (avec 15% du capital, l'Etat est toujours le premier actionnaire du groupe)", souligne un proche de l'entreprise. Depuis, le patron de Renault fait traîner les choses et négocie pied à pied son ralliement... sans exclure un non définitif. Non seulement, cette fameuse alliance européenne est depuis le début très franco-française, mais même dans ses propres frontières elle n'arrive pas à faire l'unanimité. Pas gagné. 

Did Ronaldo damage Coke’s brand? It depends where you were standing

By |June 28th, 2021|Categories: Scoop.it|

Each corner of marketing saw something different in Ronaldo’s moment of Coke madness. And each immediately explained the incident in direct contrast to the other sides of the discipline. From where I was watching, almost everyone had a point. Yes, the situation would have cost Coke a couple of points of brand equity through damage to its image, but this was probably more than restored thanks to global salience from the coverage. But neither impact would have been particularly telling in the long run. Similarly, sports sponsorships and influencer marketing can have a role to play in brand building but neither of them were anything other than tangentially involved in last week’s saga. This wasn’t a strategic move by anyone nor was it an exemplar of a particularly impressive channel execution. It was just a sports star, a father, reacting in his own impromptu manner. The lack of strategic motive or direction in all of this seriously undermines the enduring value of any media or marketing lesson from the saga. Shit happens. Coca-Cola’s share price was certainly not impacted by the move either, but the general acceptance that it might have been does offer a telling insight into just how moronic a significant proportion of marketers really are. That does not mean that Coca-Cola should not be worried about such things, however. The Coca-Cola company owns more than 400 brands and yet its biggest asset – the Coke brand – is now worth almost exactly a third of the total value of the whole company. That might have been reassuring back in 1995. But Coke now sits, in almost every major distribution channel, on constant price promotion with usually 30%, 40% even 50% off its RRP. No brand, even Coke, can survive that forever. Perhaps Ronaldo’s actions last week should be seen as a symptom, rather than the cause, of Coke’s misfortune. But what we really learned last week is what a total fucking zoo the marketing world has become. Black battles with white. Upside can also be downside. Cold can run with hot. Just like that old, arcane Japanese movie, everybody has a take these days and it tells you more about them than the thing they are talking about.

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