Scoop.it

Les cryptos en mode reconquête

Sur les décombres de FTX, l'opéra baroque de Sam Bankman-Fried, les acteurs des cryptos et du bitcoin redoutent de vivre un « crypto maccarthysme » aux Etats-Unis et par contagion sur toute la planète. Cette chasse aux sorcières est d'autant plus injuste que de nombreux hommes politiques américains ont bénéficié de l'argent du secteur pour leurs élections. Incapables d'avoir prévu l'effondrement du groupe de Sam Bankman-Fried, le « Lehman Brothers des cryptos », les Etats-Unis veulent se racheter et ne laissent plus rien passer. La volumineuse et contraignante réglementation bancaire Dodd-Frank est née de la crise de 2008 et des dérives spéculatives de la finance. Six mois après la débâcle de FTX, les régulateurs ont étrillé à peu près tous les acteurs de la cryptosphère sans distinction de secteur, de notoriété et de taille. Binance, la plateforme leader mondiale, l'a appris à ses dépens. Coinbase redoute d'être épinglé à son tour par le régulateur des marchés américains, la Securities and Exchange Commission (SEC). Elle estime que la plupart des cryptos, à l'exception du bitcoin et de l'ethereum, sont des actifs financiers, qui entrent dans son champ de surveillance. Les cryptobourses qui s'adressent à des Américains et proposent des cryptos autres que le bitcoin (25.700 euros) et l'ethereum (1.700 euros) doivent s'enregistrer auprès de la SEC sous peine de sanctions. Ne proposer que les deux principales cryptos n'est pas rentable compte tenu de la féroce compétition qui fait plonger les commissions vers zéro pour le bitcoin et l'ethereum. Elles sont devenues des produits d'appel vers des produits plus rémunérateurs. A la différence des bourses traditionnelles, les grandes plateformes de cryptos assurent toute une série de fonctions pour leurs clients (conservation des actifs, prêts, fourniture de liquidité par leurs propres firmes de trading…). Ce modèle du « tout-en-un » a permis la démocratisation des cryptos auprès d'un plus large public, la hausse du nombre d'utilisateurs et donc des cours et des profits. Mais il s'avère risqué, comme la faillite de FTX l'a exposé. Les cryptobourses pourraient être contraintes de céder certaines de leurs activités jugées non compatibles du fait de conflits d'intérêts ou trop risquées. Trop concentrée, centralisée et imbriquée, la finance 2.0 pourrait évoluer vers plus de décentralisation. LIRE AUSSI : ANALYSE - L'effondrement de FTX sonne la fin du Woodstock des cryptos ANALYSE - 2022 ou le retour du spectre de Lehman Brothers sur les cryptos Pour les autorités américaines, le bitcoin n'est plus une « nouvelle frontière » à conquérir dans l'innovation mais un mirage, une impasse monétaire et énergétique. Sonnées par le durcissement, un nombre croissant de sociétés et plateformes d'échanges de cryptos américaines envisagent de partir pour s'installer ailleurs, notamment en Europe, où le cadre réglementaire (Mica) vient d'être établi. Il est loin de satisfaire les intéressés sur tous les points, mais il a au moins le mérite d'être arrêté et de supprimer les incertitudes juridiques. Changpeng Zhao CZ, le dirigeant de Binance, s'est félicité que « l'un des plus grands marchés du monde introduit des réglementations sur mesure afin de protéger les utilisateurs et de soutenir l'innovation. Il existe désormais des règles du jeu claires pour que les plateformes fonctionnent dans l'Union européenne. Nous sommes prêts à apporter des ajustements à notre entreprise au cours des 12 à 18 prochains mois pour être en pleine conformité ». Crise bancaire L'avant-garde des cryptos tourne désormais le dos à la mère patrie, qu'elles croyaient être une terre promise, celle des libertés et de la prise de risque qui ont fait la notoriété de la Silicon Valley. Face à la tyrannie supposée de l'Etat fédéral et de sa banque centrale, la Réserve fédérale, les cryptos étaient perçues outre-Atlantique comme un des rares espaces de liberté et d'expérimentation vers l'autosuffisance et l'indépendance monétaires. Les craintes sur les banques traditionnelles ont offert une campagne de publicité gratuite, mondiale et inespérée pour le secteur des cryptos. Ses défenseurs ne cessent de répéter que l'argent n'est jamais en sécurité dans une banque. Les citoyens doivent reprendre en main leurs finances. La chute de SVB et les déboires de Credit Suisse ont certes entraîné quelques transferts d'argent vers les cryptos, mais pour le moment, ce sont surtout les banques perçues comme les plus solides qui ont profité des déboires de leurs concurrentes. Les coulisses de l'effondrement de FTX La route est encore longue pour éponger le passif de 2022 (dettes, faillites, restructurations, procès). Le marché a regagné 50 % par rapport à son niveau atteint après l'onde de choc de FTX, mais il devra regagner 200 % pour revenir à son record historique atteint en novembre 2021. Le bitcoin et l'ethereum, les deux leaders, ont regagné des parts de marché, témoignant de la phase de convalescence du secteur. La prise de risque sur des cryptos de plus en plus petites, qui avait précipité le chaos un an plus tard, est bien moins débridée. LIRE AUSSI : Les particuliers entrevoient la fin de l'hiver du bitcoin et cryptos DECRYPTAGE - Les traders spéculent sur la résurrection du bitcoin et des cryptos Comme les marchés traditionnels, les cryptos avaient sous-estimé l'ampleur et la vitesse des resserrements monétaires des banques centrales de 2022. Une erreur : elles s'estimaient immunisées en partie contre l'envolée des taux d'intérêt. Elle a mis fin aux liquidités bon marché qui avaient alimenté la bulle spéculative de tous les actifs risqués (tech, cryptos, capital-investissement…). Avec l'échec des cryptobanques, le secteur reste confronté à des problèmes de liquidité et de financements. Les prêteurs vont être bien plus sélectifs sur les projets. Bitcoin à 100.000 dollars En tant qu'actifs financiers, les cryptos se sont banalisées et intégrées progressivement aux marchés depuis cinq ans. Le bitcoin et l'ethereum réagissent aux politiques monétaires et aux statistiques très suivies par les investisseurs, comme l'inflation. Mais les liens entre les marchés financiers traditionnels et les mouvements des cryptos ne sont pas stables. Parfois le bitcoin évolue dans le même sens que les actions, alors qu'actuellement c'est plutôt l'inverse. De manière plus rare, il suit les cours de l'or. Sur le long terme, le bitcoin n'est ainsi ni un actif refuge ni un instrument de protection contre l'inflation. C'est un pari sur la digitalisation de l'économie et de la finance. La leader des cryptos n'est pas une rivale de la leader des monnaies, le dollar. La dedollarisation (moindre dépendance du commerce et de la finance mondiale à l'égard du dollar), va surtout profiter aux grandes monnaies comme le yuan grâce à ses 1,4 milliard d'utilisateurs. La Chine n'a pas fermé définitivement les portes aux cryptos mais Pékin ne souhaite aucune concurrence de près ou de loin avec la version numérique de sa monnaie. Son e-yuan se veut un anti bitcoin au service du pouvoir. Cryptos et bitcoin : la première alerte Les firmes de trading, les institutionnels et les fonds déjà engagés sur les cryptos maintiennent globalement leur confiance dans le potentiel de long terme de cette classe d'actifs alternative apparue il y a une quinzaine d'années. Ceux qui hésitaient vont opter pour l'attentisme. La faillite de FTX n'a pas fondamentalement remis en cause la tendance à l'institutionnalisation. Pour le meilleur ou le pire, selon le point de vue, c'est aussi le cas d'Elon Musk. Il a ouvert Twitter aux quatre vents des cryptos en nouant un partenariat avec le courtier en ligne Etoro. Les banques sont bien plus réticentes et restent pour le moment en retrait des cryptos. Durant la phase euphorique, elles avaient multiplié les comités de réflexion sur la blockchain, tout comme les groupes de nombreux secteurs. Peu de projets concrets ont abouti. Cela n'empêche pas la finance traditionnelle de se montrer enthousiaste sur les perspectives purement financières des cryptos. Un analyste de la banque Standard Chartered estime que le bitcoin pourrait gagner plus de 200 % par rapport au cours actuel et atteindre en 2024 le niveau de 100.000 dollars. Cette somme était ce qui restait de sa fortune de 30 milliards de dollars, selon les déclarations de Sam Bankman-Fried, quelques jours avant son arrestation pour fraude.

By |2023-04-29T21:00:30+00:00April 29th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La France pourrait tester à son tour l’« autoroute électrique » pour camions

Après la Suède et l'Allemagne, qui ont chacune initié des projets pilotes sur le sujet depuis quelques années, la France pourrait bientôt lancer à son tour des expérimentations d'« autoroutes électriques », réservées aux poids lourds. Un consortium public-privé est en train de se mettre en place, selon nos informations, pour tester la solution considérée comme la plus mature par les experts : une alimentation électrique de camions de marchandises par des caténaires et pantographes, à la manière des tramways en ville ou des trains électriques. La suite d'un précédent appel à projet du ministère des Transports, effectué dans le cadre du quatrième volet du PIA (programme d'investissements d'avenir), poussant les acteurs intéressés à former des consortiums ad hoc. Projet dans le sud de l'Alsace Selon ce plan, un réseau de caténaires de deux kilomètres verrait le jour sur un grand axe routier du sud de l'Alsace (Haut-Rhin), peut-être dès la fin 2025. Le grand argentier serait Bpifrance, qui financerait en partie cette expérimentation. La banque pourrait aussi soutenir le test de technologies concurrentes avec alimentation par le sol. LIRE AUSSI : Camions : un trio CMA CGM-Engie-Sanef pour préparer l'après-diesel Autoroutes : le débat se crispe autour du chantier de l'A69 Castres-Toulouse Sur le plan industriel, le constructeur suédois de poids lourds Scania (détenu par le groupe Volkswagen), qui teste déjà en Allemagne une flotte de 22 camions équipés pour les routes électriques, pourrait ensuite mettre à disposition un ou deux véhicules en test côté français. La dimension européenne des autoroutes électriques est déjà considérée pour essentielle à terme, en raison des longues distances couvertes par les poids lourds. Second acteur intéressé à ce projet : Equans, filiale du groupe Bouygues, qui travaille sur l'électrification des infrastructures routières, en faveur d'une mobilité décarbonée. Par ailleurs, l'allemand Siemens pousse les watts sur cette option de caténaires, avec sa solution eHighway développée en interne depuis près de dix ans. Concurrent des bornes de recharge Pourquoi vouloir ajouter de coûteuses caténaires sur les autoroutes pour alimenter quelques camions, alors que l'on cherche par ailleurs à déployer des bornes de recharge « terrestres », pour tous les véhicules à batterie ? Car cette alimentation « au fil de l'eau » est beaucoup plus régulière. « Si l'on veut charger des camions en 45 minutes à raison de 640 kilowatts-heure, cela suppose une installation énorme de 800 kWh à un mégawatt », explique Gilles Baustert, directeur marketing, communication et affaires publiques de Scania France. En juillet 2021, divers industriels (Renault Trucks, Scania , Vinci, Michelin, le Cerama, etc.) avaient remis un rapport sur le sujet à l'ex-ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Double conclusion : « Si l'on électrifie seulement 3 % du réseau routier le plus emprunté par les camions, on le décarbone à hauteur de 60 %. Pas la peine d'électrifier tout le réseau », poursuit le responsable de Scania, sachant que « seulement » 9.000 km représenteraient la bagatelle de 35 milliards d'euros. Baisser le pantographe Le maillage est donc important . L'idée des chercheurs est de baisser le pantographe, une fois la sortie d'autoroute en vue, et de finir le parcours autrement, soit en thermique, soit sur une motorisation à batteries. Mais Bpifrance souhaiterait aussi tester, de la même manière, les deux autres technologies en présence, préconisées par d'autres industriels : la conduction de l'électricité par rail dans le sol, une méthode poussée par Alstom (à la manière des actuels tramways de Bordeaux, Angers et Tours). Ou encore plus novateur, le système « sans contact » par induction, où une bobine réceptrice sous le camion communique avec une boucle intégrée à la chaussée. Des filiales de Vinci ont mené de telles expérimentations en Allemagne, à Karlsruhe et Cologne. A l'automne 2021, l'appel à projets du gouvernement PIA4 « Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone », était doté d'un total de 200 millions d'euros, permettant entre autres de financer des démonstrateurs de routes électriques (ERS).

By |2023-04-29T20:58:46+00:00April 29th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Cabine d’essayage virtuelle chez Zalando

Le e-commerçant Zalando propose une cabine d’essayage virtuelle à des millions de clients. Grâce à un avatar virtuel, les clients peuvent voir comment un jean leur va. Ce projet propose la cabine d’essayage virtuelle aux clients des 25 marchés de Zalando. Les clients créent un avatar 3D Trente mille clients de Zalando ont déjà essayé cette technologie lors de précédents projets pilotes lancés durant plusieurs semaines en collaboration avec Puma et la marque Anna Field de Zalando. Les clients peuvent créer un avatar 3D en saisissant leur taille, leur poids et leur sexe.  Les clients peuvent voir comment différentes tailles de différentes marques de jeans leur conviendraient Pour une gamme sélectionnée de jeans (22 articles), les clients peuvent voir comment différentes tailles de différentes marques leur conviendraient, avec une carte thermique indiquant où l’élément est serré ou lâche sur l’avatar qu’ils ont créé. Zalando souligne que le jean est l’une des catégories les plus difficiles en termes de recherche de la bonne taille en raison de l’absence de normes de taille. « Notre objectif avec ces campagnes pilotes est d’apprendre et de comprendre comment les clients interagissent avec cette nouvelle technologie afin que nous puissions développer une solution capable de monter en charge sans friction pour l’avenir » annonce Stacia Carr, vice-présidente en charge de la taille et de la coupe chez Zalando. L’essayage virtuel en 3D permet de visualiser les zones trop serrées L’engagement des clients augmente « L’engagement des clients avec ces campagnes [NDLR : d’essayage virtuel] augmente. Environ la moitié des clients essaient plus d’une taille sur l’avatar » poursuit-elle. La responsable souhaite suivre l’évolution de l’industrie de la mode qui adopte des processus de conception numérique en 3D afin de fabriquer les vêtements. « Ces processus génèrent des actifs numériques nécessaires pour développer des essais virtuels de vêtements » ajoute-t-elle. Une équipe interne utilise différentes technologies afin de prédire si les articles tailleront grands ou petits Zalando revendique être la seule plateforme européenne de vente de mode à disposer d’une équipe interne dédiée à la taille et à la coupe des vêtements, « size and fit ». Cette équipe utilise une combinaison de modèles d’ajustement, d’apprentissage automatique (Machine Learning), de vision par ordinateur et d’autres technologies pour prédire si les articles tailleront grands ou petits.  Cette équipe a également créé des recommandations de taille personnalisées à partir de l’historique des achats et des retours des clients, ainsi que des articles de référence que les clients peuvent ajouter à leur profil de taille. Pour les articles pour lesquels Zalando fournit des conseils de taille, les retours liés à la taille ont diminué de 10 % par rapport aux articles similaires pour lesquels aucun conseil de taille n’est fourni. Stacia Carr, Vice présidente en charge de la taille et de la coupe chez Zalendo Une mesure des mensurations réelles prochainement L’équipe « Size and Fit » de Zalando travaille également sur une fonction de mesure du corps, qui devra permettre aux clients de recevoir des conseils personnalisés en fonction de leurs mensurations réelles. Cette fonction sera déployée dans les mois à venir.

By |2023-04-29T20:57:11+00:00April 29th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Amazon rassure… un peu

Amazon a affiché de meilleures performances que prévu au premier trimestre. Le géant de la distribution a annoncé une hausse de son chiffre d'affaires de 9 % par rapport au premier trimestre l'an dernier, à 127,3 milliards de dollars (115,4 milliards d'euros), selon les résultats trimestriels publiés jeudi. Surtout, Amazon a dégagé 3,2 milliards de dollars de résultat net, après un résultat dans l'épaisseur du trait au dernier trimestre 2022 et une perte nette de 3,8 milliards au premier trimestre l'an dernier - elle était liée à une lourde perte sur son investissement dans le constructeur automobile Rivian . Des résultats meilleurs qu'attendus par les analystes. « Amazon a fait ce qu'il fallait au premier trimestre en inversant, ou du moins en freinant, ses tendances les plus inquiétantes », juge Andrew Lipsman, d'Insider Intelligence. « Les performances supérieures aux attentes d'Amazon pour ses principaux centres de profit, AWS et la publicité, indiquent que les secteurs de l'entreprise et de la publicité numérique sont peut-être en train de se redresser. » Les entreprises prudentes dans le cloud Pour améliorer ses comptes, Amazon, qui avait doublé ses effectifs dans ses entrepôts pendant la pandémie, a donné un sévère tour de vis sur ses coûts. Le directeur général Andy Jassy a expliqué avoir réorganisé son réseau de distribution, avec une approche plus régionalisée. Et le groupe a annoncé la suppression de 27.000 postes dans ses fonctions support depuis la fin de l'an dernier . Longtemps vache à lait du groupe, l'activité d'AWS, qui vend des services d'hébergement dans le cloud aux entreprises, a fait mieux qu'attendu, mais sa croissance continue à ralentir. Le chiffre d'affaires de la division a ainsi progressé de 16 % au premier trimestre sur un an, mais son profit opérationnel a cédé 21 %, à 5,1 milliards de dollars. « Le pipeline de nouveaux clients est bon », mais « les entreprises continuent d'être prudentes » dans leurs dépenses de cloud, a noté Andy Jassy. Alors que le cours d'Amazon jeudi dans les échanges électroniques après-Bourse était orienté à la hausse, il est redescendu après les commentaires des dirigeants, lors de la conférence de résultats, indiquant que le rythme de croissance d'AWS avait pour l'instant ralenti au mois d'avril. Les investissements dans le « machine learning » sont déjà « profondément enracinés » dans les différents services de l'entreprise, a jugé Andy Jassy, qui continue aussi à défendre son assistant vocal Alexa malgré les pertes. L'international plus poussif L'activité à l'international reste plus poussive, avec un chiffre d'affaires de 29,1 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de seulement 1 % sur un an, et une perte opérationnelle de 1,2 milliard. LIRE AUSSI : ENQUETE - L'incroyable renaissance du libraire américain Barnes & Noble « Les récentes mesures de réduction des coûts semblent apporter des améliorations significatives au résultat net, ce qui donne à l'entreprise des perspectives beaucoup plus saines pour le reste de l'année, alors que l'économie de consommation continue de se remettre des pressions de la récession », estime Andrew Lipsman. Les pressions inflationnistes vont toutefois continuer à peser sur l'activité cette année, estime le directeur financier. Alors qu'Amazon réalise 60 % de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, l'économie américaine est entrée dans une phase de net ralentissement .

By |2023-04-29T20:35:27+00:00April 29th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les Etats-Unis font tomber un baron de la cryptosphère

Le nettoyage de printemps poursuit son cours dans la sphère crypto aux Etats-Unis. Jeudi, la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), a condamné le patron sud-africain de Mirror Trading International (MTI) à une amende de 3,4 milliards de dollars. Cornelius Johannes Steynberg est accusé d'une fraude impliquant des échanges en bitcoins. Placée en liquidation judiciaire en juillet 2021, MTI promettait aux investisseurs des rendements potentiels de plus de 100 % par an grâce à un algorithme qui devait effectuer des transactions sur le marché des changes, lequel s'est révélé être imaginaire. Une condamnation record Selon la CFTC, MTI et son patron auraient accepté plus de 1,7 milliard de dollars de dépôts sous forme de bitcoins, dont une partie provenait de quelque 23.000 résidents américains. Un juge d'une cour fédérale de l'ouest du Texas a imposé au dirigeant de rembourser tous les déposants à hauteur de 1,7 milliard, et de reverser une somme équivalente à la CFTC. LIRE AUSSI : ANALYSE - Les cryptos en mode reconquête RECIT - Un ancien de FTX fait son retour dans l'arène des cryptos L'agence affirme dans un communiqué qu'« il s'agit de la plus importante condamnation financière au civil dans un cas présenté par la CFTC ». Et elle ajoute que cette « action en justice concernait également le cas le plus important de fraude impliquant du bitcoin ». Près de 300.000 utilisateurs MTI comptait près de 300.000 utilisateurs lors de sa suspension, en décembre 2020. La société fait l'objet de plusieurs enquêtes et un mandat d'arrêt international a été émis par Interpol contre Cornelius Johannes Steynberg, qui a été interpellé au Brésil, à la fin 2021. Il est actuellement en détention, dans l'attente d'une décision concernant une demande d'extradition présentée par les autorités sud-africaines. L'homme est aussi visé par des procédures civiles en Afrique du Sud à l'initiative des utilisateurs de la plateforme. Cette affaire ne va pas manquer de mettre de l'huile sur le feu, alors que le secteur se remet à peine de l'effondrement de FTX. Elle donnera encore des raisons de sévir à Gary Gensler , le patron de la Securities and Exchange Commission (SEC), qui s'est récemment agacé de ne jamais avoir « vu de secteur aussi peu respectueux des lois » que celui des cryptos.

By |2023-04-28T21:46:18+00:00April 28th, 2023|Scoop.it|0 Comments

JPMorgan lance la bataille de l’intelligence artificielle sur les marchés

Décoder rapidement les intentions de la Fed, de la Banque centrale européenne ou de la Banque d'Angleterre peut donner un avantage énorme sur les marchés. Il n'est donc pas surprenant que la première application de l'intelligence artificielle sur les marchés financiers soit consacrée à ce thème. La banque américaine JPMorgan est la première à sortir du bois. « Bien que de nombreux autres produits aient des chances de voir le jour dans les prochains mois, nous devrions garder une longueur d'avance », souligne-t-elle dans une note de présentation de son outil. La promesse est simple : « Dans la mesure où être le premier sur le marché est important pour un trader ou un algorithme, [ce produit] se révélera d'une valeur considérable », assure la banque de Wall Street. Plus de 25 ans d'archives La vitesse à laquelle l'intelligence artificielle générative, appuyée par le traitement automatisé du langage naturel (NLP), est passée de la démonstration à la commercialisation est impressionnante. Ce n'est que début avril que deux chercheuses de la Fed de Richmond montraient pour la première fois l'intérêt des modèles du type ChatGPT pour aider à décoder les politiques monétaires. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Bourse : ChatGPT est déjà un as de la finance Bloomberg met au point le ChatGPT de la finance Il faut dire que le sujet s'y prête particulièrement bien. Non seulement les enjeux financiers sont immenses, ce qui incite les professionnels à investir, mais les données nécessaires à l'entraînement des modèles sont faciles d'accès. Les discours des banquiers centraux sont disponibles sur Internet, avec des archives remontant à la fin des années 1990 aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Europe. Rien que pour la BCE, 2.757 discours sont disponibles, les plus anciens datant de 1997. Alimenter les algorithmes Les équipes de JPMorgan ont passé au crible plusieurs centaines de discours pour isoler des phrases pertinentes et y associer un qualificatif (plutôt accommodant ou « colombe », ou plutôt restrictif ou « faucon »). Entre 3.000 et 4.000 phrases manuellement étiquetées sont nécessaires pour entraîner le modèle, selon JPMorgan. Les applications sont déjà nombreuses.

By |2023-04-28T21:45:21+00:00April 28th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi la Chine lance-t-elle sa propre monnaie virtuelle ? –

Pourquoi sa mise en place a-t-elle été accélérée ? Pour deux raisons, l’une politique, l’autre stratégique. Le ton a monté ces derniers temps entre les Etats-Unis et la Chine. Les deux premières puissances mondiales se livrent une guerre économique et technologique. Les Etats-Unis ont laissé la Chine prospéré sans craindre d’être détrônés en tant que leader mondial. Le gouvernement chinois ne souhaite pas être dépendant de l’économie américaine. Aujourd’hui, le dollar américain est la référence pour les échanges économiques internationaux. De par son caractère virtuel, le e-yuan pourra être plus facilement implémenté dans des pays sanctionnés par les Etats-Unis et qui menacent d’utiliser la devise chinoise pour réaliser leurs échanges économiques. C’est le cas en Europe et en Afrique notamment, où certains pays sont membres de la nouvelle route de la soie (stratégie de développement pour promouvoir la coopération entre les pays et renforcer la position de la Chine sur le plan mondial, ndlr). L’autre raison est propre à la Chine. Dans le pays, tous les mouvements des citoyens sont surveillés par le gouvernement central. Le contrôle sur Internet est le plus avancé au monde. Cette monnaie virtuelle permettre d’avoir en plus un contrôle sur les transactions. Cela permettra de lutter contre le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la corruption et le financement du terrorisme. Qui teste cette monnaie virtuelle et comment cela fonctionne ? L’implémentation est testée depuis avril dans des villes choisies par le gouvernement. Les fonctionnaires sont les premiers à la tester. Vingt grandes sociétés proposent quant à elles ce nouveau moyen de paiement. Tout se passe sur mobile grâce à la technologie NFC (sans contact, ndlr). Les banques proposent cette fonctionnalité via leur application. Cela fonctionne de la même manière que WeChat Pay et Alipay. Avec cette nouvelle monnaie virtuelle, le gouvernement fait donc de la concurrence à WeChat Pay et Alipay ? Tout à fait. Ces deux entreprises sont indépendantes et cotées en Bourse. Mais la vocation du gouvernement chinois est de faire croître l’économie nationale. Contrairement à WeChat Pay et Alipay, les commerçants seront obligés de proposer ce moyen de paiement. Il aura donc un avantage considérable. Pensez-vous qu’une telle monnaie virtuelle pourrait voir le jour en Europe ? C’est déjà le cas. La banque centrale européenne a lancé des études pour faire des recommandations au pays membres. Les pays nordiques sont très en avance sur ces sujets notamment. Les espèces ont presque disparues au profit de la carte bancaire. La Suède teste l’e-krona par exemple. Une monnaie virtuelle pourrait arriver en France également, surtout dans le contexte de crise sanitaire actuelle. Si l’on doit vivre avec le virus, c’est sans doute une bonne chose de ne plus manipuler de l’argent physique. Les commerçants français devront-ils proposer cette monnaie virtuelle pour leur clientèle chinoise ? Si les commerçants sont déjà équipés de la technologie qui permet de payer grâce à Alipay et WeChat Pay, ils n’auront rien à faire car le système est le même. Je pense notamment à des établissements comme les Galeries Lafayette. Il faut voir comment la monnaie est acceptée en Chine pour ensuite envisager de la proposer en France. Mais dans tous les cas, c’est un projet à suivre avec beaucoup d’attention.

By |2023-04-25T21:24:23+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Allez, au turbin !

Le jardin secret de Carrefour   Ça y est ! Le leader français de la grande distribution se met au vert. En mode jardinage détox, armé de gants en cuir et bottes en plastique, le groupe Carrefour lance une nouvelle enseigne d’épicier-primeur où les cagettes du marché (mais bien lavées, faut pas déconner) sont légion : Potager City. Trois enseignes ont ouvert à Paris depuis le début de l’année, et une quinzaine de plus sont attendues d’ici fin octobre 2023.   Finies les viandes issues de la déforestation au Brésil, finis les procès en intention sur l’honnêteté écologique du groupe, finies les mises en demeure de lutter contre la pollution plastique. Et n’allez pas croire que ce changement de modèle est purement égoïste. Si Carrefour met les mains dans la terre, c’est pour « accompagner les attentes des consommateurs en matière d’alimentation saine ». Allez, tout le monde plante un rang de carottes pour fêter ça !   Mais est-ce que Carrefour ne nous jouerait pas du pipeau dans des patates douces ? Le mastodonte de la grande distribution (14 000 magasins dans 40 pays) a en fait racheté Potager City en 2020, quand elle n’était encore qu’une start-up lyonnaise spécialisée dans la livraison de paniers de fruits et légumes. En y regardant de plus près, les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires de ce nouveau joujou tout vert ne pèsent pas bien lourd sur les 90 MILLIARDS d'euros de chiffre d’affaires du groupe en 2022. En plus, les produits de Potager City seront locaux et « durables », mais pas bio pour autant (faut pas déconner), histoire de surfer sur la tendance de consommation actuelle (pas folle la guêpe), et d’amasser toujours plus de moula en allant chercher des consommateurs urbains avides de produits en circuits courts. La belle plante Potager City ne freinera d’ailleurs pas l’implantation en France de l’enseigne brésilienne discount Atacadao par Carrefour – à moins que ?   Alors, est-ce un énième cas de greenwashing ? Pas vraiment. Dans les magasins Potager City, Carrefour bichonne fruits et légumes comme la prunelle de ses yeux (5 ou 6 rempotages par jour, brumisateurs et tables réfrigérées à 7°) tout en prenant soin de s’effacer. Rien ne dépasse, comme si la marque était indépendante. Et ça s’appelle le «​ brand-hiding » (on y consacre un article entier dans le dernier fanzine). Carrefour, ne nous prends pas pour des fraises (même si c’est de saison).

By |2023-04-25T21:16:29+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’Oréal Paris progresse sur ses engagements

La marque phare du groupe L’Oréal dévoile son Progress Report 2022, soit un état des lieux de sa stratégie d’amélioration d’impact. Cette dernière s’est concrétisée à travers le programme L’Oréal for the future et vise, entre autres, des objectifs de réduction des plastiques et de neutralité carbone. ((The Good a pris connaissance des résultats en avant-première)). Le secteur des cosmétiques serait responsable de 0,5 à 1,5 % des émissions de GES de la planète, selon une étude commanditée par plusieurs industriels du secteur en 2020. Même s’il ne s’agit pas d’une des industries les plus polluantes, face à l’urgence climatique, aucun indicateur ne doit être laissé pour compte. C’est pourquoi L’Oréal Paris, marque qui réalise 30 % du chiffre d’affaires du groupe L’Oréal, veut donner l’exemple. Comment ? Grâce à sa feuille de route L’Oréal for the future. Cette dernière est la digne successeuse du programme Sharing beauty with all, prémices de la démarche de développement durable du groupe en 2008. Avec L’Oréal for the future lancé en 2020, L’Oréal Paris s’est fixé un certain nombre d’objectifs, quantifiés et rendus publiques chaque année dans son Progress Report. « Ce sont des transformations ultra profondes de la façon de fabriquer, c’est un bouleversement de notre métier qui remet en cause tous nos fournisseurs de plastiques, notre façon de concevoir les bouteilles de shampoing, de dessiner les packagings, de choisir les matériaux, de penser les formules, etc. commente Delphine Viguier Hovasse, directrice générale international de L’Oréal Paris. Or, c’est notre rôle de donner l’exemple et de fixer le standard du développement durable dans le cosmétique. De par l’accessibilité de notre marque, nous réalisons de gros volumes. Et forcément, quand nous nous améliorons, notre impact est important. » DES PRATIQUES REPRODUITES MONDIALEMENT Quel est cet impact justement ? Les chiffres avancés dans le dernier Progress Report* se veulent plutôt confiants. Si l’objectif est de 50 % d’emballages plastiques recyclés ou biosourcés en 2025, L’Oréal Paris affiche, fin 2022, une progression de 36 %. De même, d’ici 2025, 100% des emballages devront être recyclables, réutilisables, rechargeables, compostables : la marque en est à 47 %. En ce qui concerne les usines, 65 % fonctionnent intégralement grâce aux énergies renouvelables et sont neutres en carbone (pour un objectif de 100 % à horizon 2025). Pour correspondre aux préconisations du Giec, la totalité des usines doivent aussi se transformer pour devenir « waterloop ». Fin 2022, seulement 22 % des usines sont ainsi améliorées. Delphine Viguier Hovasse insiste : « Les objectifs sont les mêmes pour toutes nos usines à travers le monde. » Pour homogénéiser les bonnes pratiques, généralement, la production européenne fait office de pilote. « C’est le cas pour notre marque phare, Elsève, cite pour exemple la directrice générale. Il y a deux ans, nous avons choisi de n’utiliser que des flacons en plastique recyclé/recyclable. Cela signifie qu’il a fallu mettre en place les achats dans une filière de plastique recyclé de bonne qualité, recaler les couleurs, revoir toutes les compatibilités de formules, vérifier que la qualité cosmétique soit bonne, etc. Nous avons commencé à l’implémenter dans l’usine européenne, car c’est en Europe que se trouvent le meilleur savoir-faire et les filières les plus développées de plastique recyclé, avant de l’étendre à nos usines américaines, puis mexicaines et enfin asiatiques. » BIENTÔT, DE NOUVEAUX OBJECTIFS ? Par ailleurs, L’Oréal Paris envisage de réduire de 20 % supplémentaires le volume de ses emballages. Là encore, Elsève (ou « Elvive » pour les pays anglosaxons) fait figure de proue avec une nouvelle bouteille, aux dimensions réduites, annoncée pour 2024. « Elsève, c’est plus de 50 % d’impact dans la marque L’Oréal Paris. C’est une priorité, nous accélérons », assure Delphine Viguier Hovasse. Autre accélération au programme : la biodégradabilité des formules, qui concerne 83 % des produits L’Oréal Paris pour un objectif de 100 % à 2025. 

By |2023-04-25T21:14:20+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Intermarché, nouveau joker industriel du projet de Casino et Teract

Ce sont deux projets bien différents que Casino a dévoilés ce lundi, l'un est financier, l'autre très industriel. Le premier consiste en une offre non sollicitée d'augmentation de capital de 1,1 milliard d'euros émanant du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et de Fimalac, respectivement actionnaires à hauteur de 10 % et 2,6 %. Si elle aboutissait, la proposition conduirait à la perte de contrôle du PDG Jean-Charles Naouri qui détient 51 % de Casino via son holding Rallye. L'autre projet est un approfondissement de l'opération Teract qui vise à la réunion de Casino France (tous les magasins français, Géant, Supermarché Casino, Franprix, Monoprix, Naturalia et les magasins de proximité) avec la société créée par la coopérative InVivo, Moez-Alexandre Zouari, Xavier Niel et Matthieu Pigasse. Intermarché entrerait dans la partie, à plusieurs niveaux. Viande et poisson Intermarché Les Mousquetaires de la distribution resserreraient leurs partenariats existant sur les achats. Le projet prévoit que les trois centrales Auxo (alimentaire, non alimentaire et achats non marchands) déjà en place soient reconduites jusqu'à 2028. Elles travailleraient pour la nouvelle structure. Une quatrième cellule d'achat dédiée aux marques de distributeurs s'ajouterait au dispositif. Casino et Intermarché lanceraient leurs appels d'offres en commun via cette nouvelle centrale. Casino et Teract s'approvisionneraient aussi auprès de l'armement de pêche et des abattoirs d' Intermarché qui possède 56 usines agroalimentaires. A l'inverse, Intermarché bénéficierait de l'expertise en produits frais et locaux de Teract Ferme France, la centrale d'achat que va lancer Teract avec InVivo. « Avec Casino et Intermarché, d'un côté, et Teract, de l'autre, nous allons pouvoir intégrer verticalement la chaîne de l'alimentation […] et donner une nouvelle dimension à la distribution française », explique Moez-Alexandre Zouari. Le gros franchisé Casino qui détient aussi 49 % de Picard défend une intégration, un renforcement du contrôle de la qualité au-delà des antagonismes traditionnels entre agriculteurs distributeurs et industriels de l'agroalimentaire. En mettant l'accent sur les produits frais et la boulangerie, le nouvel ensemble pourrait en théorie mieux rivaliser avec Grand Frais, l'un des formats qui monte dans la grande distribution. LIRE AUSSI : Les quatre clés du projet Casino-Teract Dans le schéma annoncé ce lundi, les Mousquetaires disposeront aussi de trois ans pour racheter une centaine d'hypers Géant et des supermarchés. Selon nos informations, la liste est dressée et l'opération pourrait être rapide. Toutes les enseignes Casino sont concernées à l'exception de Monoprix et Naturalia. Il y aura donc des Franprix. Casino préservera ses positions de force en région parisienne (Intermarché récupérera tout de même quelques points de vente), dans le couloir rhodanien et dans le Sud-Est. Casino sortira en revanche de Bretagne. L'opération pourrait rapporter plusieurs centaines de millions à Casino, selon un expert (30 % du chiffre d'affaires). D'ores et déjà, Intermarché s'est engagé à verser un acompte de 200 millions indique un proche du dossier. Argent frais Le communiqué publié ce lundi matin, indique que le parc qui serait cédé réalise 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires. C'est pour garantir à l'ensemble Casino France-Teract que ce volume d'affaires en moins n'affectera pas ses conditions d'achat qu'Intermarché a accepté la prolongation des alliances à l'achat. LIRE AUSSI : Alimentation : où sont les « profiteurs d'inflation Dans le même ordre d'idée, les Mousquetaires deviendraient actionnaire du nouvel ensemble. Le communiqué chiffre un apport de 300 millions d'argent frais de la part d'InVivo et d'Intermarché. Selon nos informations, la part d'Intermarché sera minime. Casino rappelle par ailleurs que de nouveaux investisseurs sont attendus à proportion de 200 millions supplémentaires. « Le Monde » évoque un engagement supplémentaire de 100 millions de la part du trio Zouari, Niel et Pigasse. Bpifrance pourrait apporter le solde. Contrats de concession L'apport en capital de 500 millions plus la vente de magasins à Intermarché doterait l'ensemble Casino France - Teract d'une solide structure financière. L'approvisionnement en produits frais, fruits et légumes en direct auprès des coopérateurs d'InVivo et d'autres producteurs locaux, ainsi qu'auprès d'Agromousquetaires, le pôle industriel d'Intermarché, ferait gagner 4 % à 5 % points de marge prélevés aujourd'hui par des intermédiaires. La nouvelle société générerait alors suffisamment de résultats pour reprendre à son compte une partie de la dette du groupe Casino. Un analyste a évoqué le montant de 2 milliards sur un total de 6 milliards. L'accord des créanciers de Casino reste nécessaire. Le groupe envisage une procédure de conciliation. En parallèle, le projet industriel avec Teract et Intermarché se mettra en place, s'il perdure, avec le temps qu'il faut pour les fins réglages qu'exige magasin par magasin, la signature des contrats de concession nécessaire à l'installation de boulangeries Louise (la marque de Teract et InVivo) et d'espaces de fruits et légumes.

By |2023-04-25T21:13:12+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments