Monthly Archives: November 2017

Le règlement ePrivacy, une menace pour le pluralisme de l’information

Le règlement ePrivacy réduirait le marché publicitaire aux seuls acteurs du Web qui collectent des données sans passer par les cookies. Un coup dur pour les médias dont le modèle économique repose en partie sur la publicité ciblée. « Il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas. » Cette formule de l'économiste français Frédéric Bastiat illustre parfaitement la polémique autour du projet de règlement européen ePrivacy. Prévu pour entrer en application en mai 2018, le texte est actuellement en discussion entre la Commission, le Conseil et le Parlement européens. « Ce qui se voit », ce sont les motivations tout à fait respectables du projet, qui vise à mieux protéger les données relatives à la navigation des internautes. Actuellement, les internautes donnent leur consentement pour les cookies (ces petits bouts de code spécialisés dans l'enregistrement des données de navigation) sur chaque site consulté. Le projet de règlement prévoit de demander l'accord des internautes une seule fois, lors de leur première connexion à leur navigateur. C'est beaucoup trop simple. L'option sélectionnée par défaut étant le refus, il y a fort à parier que peu d'internautes feront le choix contraire. Le règlement ePrivacy, s'il était voté en l'état, acterait donc la quasi-disparition des cookies en Europe. Tout pour les Gafa « Ce qui ne se voit pas », ce sont les conséquences sur l'économie d'Internet et le pluralisme de l'information. En effet, la mise en oeuvre de cette directive impliquerait un avantage inédit et décisif en matière de collecte de données personnelles offert aux fameux Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), mais aussi un coup (fatal ?) porté au pluralisme de l'information. Car priver les médias des cookies et donc des publicités ciblées, ce serait saborder leur modèle économique.

By |2017-11-30T18:14:39+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Amazon, le Seigneur de l’univers ?

E-commerce, food, vêtements, logistique, cloud, aujourd’hui séries télé et bientôt droits de retransmission de la Premier League anglais... rien ne semble pouvoir arrêter Amazon dans sa course. Le groupe de Jeff Bezoz a décroché le gros lot. Amazon vient en effet de coiffer au poteau HBO et Netflix et de s’offrir les droits d’adaptation du « Seigneur des Anneaux » pour plus de 200 millions de dollars. Une bagatelle… Le géant de l’e-commerce prévoit de dépenser quelque 4,5 milliards de dollars cette année dans le cinéma et les séries et s’intéresserait aussi –tout comme Facebook, Google et Netflix- aux droits de retransmission pour 2019-2022 du principal championnat de football au monde. Après le rachat cet été de la chaîne de produits bio Whole Foods pour 13,2 milliards de dollars, l’appétit de la firme de Seattle semble n’avoir aucune limite. « Oubliez les autres géants, Amazon est prêt à les battre » titrait le Wall Street Journal il y a quelques mois. Amazon et ses 542 000 employés, le roi du monde ?

By |2017-11-30T18:13:25+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Des chercheurs ont augmenté la mémoire humaine grâce à un implant

Pour la première fois, un implant cérébral pour booster la mémoire a été conçu et testé avec succès par des chercheurs de l'universté de Californie du Sud. Les performances de la mémoire humaine à court terme et de mémoire du travail auraient été significavitement augmentées. Une piste technologique pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. C'est une première mondiale, que relaye un article du New Scientist. Un implant cérébral aurait permis d'augmenter les capacités de mémorisation des volontaires jusqu'à 30 %, selon le journal américain. Le dispositif a été présenté par des scientifiques de l’Université de Californie du Sud lors de la réunion annuelle de la « Society for Neuroscience », qui s'est tenue à Washington D.C. du 11 au 15 novembre 2017. Cet implant stimule la mémoire humaine en imitant la façon dont nous apprenons. Composé d’électrodes implantées dans le cerveau, il envoie des petits chocs électriques à l’hippocampe, une région du cerveau vitale pour l’apprentissage et la mémoire. D’après le professeur Dong Song de l’université de Caroline du Sud qui a piloté ces recherches, la mémoire à court terme a ainsi pu être améliorée à 15 % et la mémoire de travail - essentielle pour réaliser les tâches cognitives - de 25 %.

By |2017-11-30T17:42:18+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Google vs Uber : les dessous d’une affaire à rebondissements

Le procès très attendu de Waymo, la filiale de voitures autonomes de Google, contre Uber et sa filiale Otto vient d'être à nouveau reporté. Retour sur un litige qui secoue depuis des mois la Silicon Valley. 13 décembre 2016 à San Francisco l'équipe de communication d'Uber a donné rendez-vous à quelques journalistes au 737 Harrison Street, un ancien garage à Corvette dans Soma, un quartier de la ville pris d'assaut par les start-up. C'est derrière cette devanture rouillée que se cache l'une des technologies les plus en pointe de la Silicon Valley des voitures autonomes capables de conduire sans intervention humaine dans certaines situations. Celles-ci se préparent à renifler le bitume des rues de San Francisco avec des passagers à bord, après avoir foulé les routes de Pittsburgh. Pour l'occasion, Anthony Levandowski, le patron de la division de voitures autonomes du géant des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), fraîchement nommé à ce poste, a fait le déplacement. Même si le plafond est haut, impossible de ne pas remarquer sa taille de géant, qui le ferait presque tutoyer la cabine des camions stationnés dans l'entrée. Ceux-ci ont été construits par l'équipe d'Otto, la start-up de poids lourds autonomes qu'il a créée en janvier 2016 et qu'Uber a rachetée huit mois plus tard pour 680 millions de dollars. Avant que les journalistes embarquent dans des Volvo XC90 bardées de capteurs , Anthony Levandowski fait un petit discours pour se féliciter de la coopération avec le fabricant automobile suédois.

By |2017-11-30T17:30:03+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Bitcoin, la vraie raison du succès

La flambée de la cryptomonnaie peut seulement s'expliquer par la découverte d'un gisement de richesses incroyablement prometteur. Ou par la formation d'une bulle. Le bitcoin vaut désormais plus de 10.000 dollars . Dix fois plus qu'au début de l'année ! Une telle flambée peut seulement s'expliquer par la découverte d'un gisement de richesses incroyablement prometteur. Ou par la formation d'une bulle, façon oignons de tulipes au XVIe siècle, actions de la compagnie du Mississipi au XVIIIe siècle ou emballement sur tout ce qui touchait à Internet fin du XXe siècle. Le premier motif est a priori exclu. Le bitcoin, cette monnaie électronique décentralisée qui circule sur les réseaux informatiques, existe depuis près d'une décennie. Aucune percée majeure cette année ne saurait justifier une telle poussée des cours. Le second motif devrait être le bon : le bitcoin est une formidable bulle, qui va éclater un jour ou l'autre comme toutes les bulles. Cinq raisons Il y a pourtant au moins cinq raisons à cette flambée. La première est l'attrait de la nouveauté. Pas celui qui apparaît à la naissance d'un produit, mais celui qui se développe après plusieurs années de diffusion, dans ce qui ressemble à une première maturité. On avait vu pareil délai avec les valeurs Internet dans les années 1990, ou avec les actions des compagnies ferroviaires au XIXe siècle. La deuxième raison est l'appât du gain. Sur des marchés financiers où les obligations ne rapportent pratiquement rien et où les actions semblent déjà chères, beaucoup d'investisseurs et d'épargnants ont logiquement envie de placer une petite partie de leur argent sur des placements qui les font rêver. La troisième raison, qui est apparue cette année, est le succès des « ICO », ces levées de capitaux où des actions d'un nouveau genre, les jetons numériques, sont vendues en cryptomonnaies comme le bitcoin ou l'éther. D'où la quatrième raison : une demande très forte sur une offre à base étroite large, de moins de 200 milliards de dollars - moins du quart de valeur d'Apple, ou la masse monétaire d'un petit pays. La cinquième raison, elle, est d'une autre nature et ne peut pas se mesurer : c'est le recours intensif au bitcoin pour faire des opérations de fraude ou de blanchiment. Emergence d'un nouvel ordre monétaire Mais derrière ces raisons, il y en a peut-être une sixième, plus profonde. C'est l'émergence d'un nouvel ordre monétaire, radicalement différent de celui qui s'est instauré depuis des millénaires. La frappe de la monnaie a toujours été une marque de pouvoir. Ces trois derniers siècles, ce pouvoir a été centralisé par les Etats, qui l'ont délégué récemment aux banques centrales. Mais la société numérique qui s'amorce est organisée très différemment. Même si leur rôle est indispensable, les Etats auront du mal à y résister - on le voit déjà avec la levée de l'impôt, auquel les géants du numérique échappent un peu trop facilement. Des monnaies numériques, en concurrence, avec des usages très différenciés, constituent sans doute un composant logique de ce nouveau monde. Les banques centrales pourront bien sûr émettre leurs propres monnaies électroniques. Mais elles ont perdu de leur crédit ces dernières années, avec des politiques « non conventionnelles », en créant des immenses masses d'argent pour lutter contre les dégâts de la crise financière. Le succès du bitcoin traduit peut-être, comme la poussée des prix de l'immobilier, une fuite devant la monnaie version XXIe siècle.

By |2017-11-30T17:24:15+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Bitcoin : un record et de nombreuses questions

2. Le bitcoin est-il encadré ? Contrairement aux monnaies traditionnelles (euro et dollar), le bitcoin ne dépend d'aucune institution, comme une banque centrale ou même une entreprise. Il est totalement décentralisé et ne repose que sur un programme informatique, sécurisé par une blockchain, et codé par une communauté de 10.000 développeurs. Mais la croissance exponentielle du bitcoin, qui est devenue la 30e monnaie mondiale (180 milliards de dollars), commence à susciter l'intérêt des régulateurs nationaux et des banques centrales. Ceux-ci s'inquiètent notamment des questions de droit soulevées par l'usage d'une telle monnaie. La Fed, tout comme la Banque d'Angleterre, ont ainsi pointé les enjeux de sécurité posés par une éventuelle reconnaissance officielle du bitcoin. De son côté, la Banque de France a soulevé le « risque » de la généralisation de son usage, expliquant qu'aucun système n'était prévu en cas d'effondrement. 3. Qui sont les utilisateurs du bitcoin ? A un bout de la chaîne, il y a les particuliers. Dans leur majorité, ces dizaines de millions d'utilisateurs achètent des bitcoins pour investir et profiter d'un « nouveau moyen de paiement ». Ces achats se font sur Internet et dans des boutiques spécialisées en direct, contre des commissions, qui oscillent entre 5 % et 10 % du montant de la transaction. Il existe des dizaines de sites qui vendent des cryptomonnaies, notamment contre des euros et des dollars. A l'autre bout de la chaîne, il y a les acteurs financiers, comme les banques d'affaires, les opérateurs boursiers, et les fonds d'investissement. Ceux-ci veulent avant tout se positionner sur un nouvel actif financier. Le marché n'est pas encore stabilisé pour ces acteurs, mais plusieurs initiatives sont déjà en cours. La Bourse de Chicago doit lancer en décembre un contrat à terme sur le bitcoin , tandis que le fonds français Tobam a déjà décidé de proposer à ses clients d'investir dans la cryptomonnaie. 4. Que peut-on payer avec ? Actuellement, environ 100.000 sites Internet, comme l'agence de voyages en ligne Expedia ou le site de ventes évenementielles Showroomprivé, acceptent les monnaies virtuelles. De nombreuses entreprises à l'instar de Microsoft acceptent également les paiements en monnaie virtuelle. Le géant américain propose notamment l'achat de jeux, de films et d'applications via ses comptes utilisateurs. Globalement, le bitcoin est accepté beaucoup plus régulièrement que les autres monnaies virtuelles, même si le montant global des achats en cryptomonnaies ne dépasse pas, selon les estimations, une centaine de millions de dollars par jour. 5. Quelles sont les autres monnaies virtuelles ? Le bitcoin est un peu l'arbre qui cache la forêt des monnaies virtuelles. Au total, le secteur compte environ 1.300 monnaies virtuelles, même si le bitcoin représente plus de 50 % de la capitalisation globale, évaluée aux alentours de 320 milliards de dollars.

By |2017-11-30T17:21:17+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Google accusé d’avoir espionné les iPhone des Britanniques

Une « class action » a été lancée contre le géant américain. Plus de 5 millions de Britanniques pourraient être éligibles à des dommages et intérêts. C'est l'un des premiers cas d'actions collectives de cette ampleur au Royaume-Uni. Un groupe de consommateurs a déposé plainte contre Google, auquel il réclame des dommages et intérêts pour avoir espionné leurs iPhone à des fins commerciales. Cette nouvelle « class action », lancée par l'ex-directeur de l'association de consommateurs Which, Richard Llyod, pourrait coûter plusieurs centaines de millions au géant américain. Dans le détail, Google est accusé d'avoir posé des « cookies », ces fichiers informatiques permettant de récolter à leur insu des données sur les habitudes de navigations des internautes, chez ceux utilisant, pour surfer sur leur iPhone, le navigateur Safari d'Apple. Ce faisant, il a contourné les paramètres du navigateur, qui prévoient par défaut de bloquer ce type de fichier. Le groupe a ensuite réutilisé les données collectées sur son service de régie publicitaire DoubleClick, afin de permettre aux annonceurs de cibler plus finement les internautes en fonction de leurs goûts.

By |2017-11-30T17:02:14+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

La Finance se rebiffe, mais ne se remet pas en question : Pour Jean Tirole, « le bitcoin n’a aucune valeur intrinsèque ». 

Pour Jean Tirole, « le bitcoin n'a aucune valeur intrinsèque » Pour le chercheur, qui rappelle que le bitcoin a vu sa valeur être multipliée par 30.000 depuis 2011, la monnaie virtuelle est une bulle financière - SIPA/ROMUALD MEIGNEUX +VIDEO. Dans une tribune au « Financial Times », l'économiste français, prix Nobel en 2014, s'inquiète de la montée en puissance de la cryptomonnaie. Ses interventions sont très rares. Mais face à l'actualité, alors que le bitcoin vient d'exploser le plafond des 10.000 dollars, le prix Nobel d'Economie Jean Tirole a décidé de prendre la plume et d'exposer ses craintes sur un phénomène qu'il qualifie de « pure bulle » financière. Dans une tribune publiée jeudi par le « Financial Times », l'économiste français s'inquiète ainsi de la frénésie qui s'est emparée des particuliers et des acteurs financiers. Et pose une série de questions sur la soutenabilité et l'intérêt économique du bitcoin et des cryptomonnaies. Un actif « sans valeur intrinsèque » Pour le chercheur, qui rappelle que le bitcoin a vu sa valeur être multipliée par 30.000 depuis 2011, la monnaie virtuelle est une bulle financière. C'est un « actif sans valeur intrinsèque », rappelle-t-il, soulignant l'absence de réalité économique derrière la cryptomonnaie lancée en 2009.

By |2017-11-30T17:01:34+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

GDPR likely to affect internal processes heavily, warns lawyer

“This is the view of the UK’s information commissioner Elizabeth Denham, and it’s true because the impact that the GDPR will have on businesses is so deep and will affect internal processes to comply with some of the requirements,” he told Consumer Identity World Europe 2017 in Paris. The GDPR will also potentially affect the internal structures of businesses and the way responsibilities relating to data protection are allocated, such as the need for some organisations to appoint a data protection officer (DPO). Although German companies have been required to have data protection officers since 1988, Maiorino said appointing a DPO will be entirely new for many companies outside Germany. It will be interesting to see how companies will handle this new role and adapt their processes, he said, because under the GDPR, DPOs are required to be free in executing this role. “DPOs are not allowed to take any directions from company management and they cannot be fired for doing their jobs, which is completely different from the usual situation where employees are required to follow the directions of their managers and do not typically take their employers to task.” The GDPR principle of privacy by design is another area where the regulation is likely to have a deep impact on internal business processes, according to Maiorino. “Under the GDPR, products and services will be required to have basic data protection principles such as data minimisation implemented into their structure and into their design, unlike in the past, when the priorities have typically been scalability, user experience and profitability,” he said. “Data protection was considered and the legal department consulted usually only at the end of the development process, and then legal was often overruled if any obstacles were raised, but this approach will not work under the GDPR.”

By |2017-11-30T16:22:13+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Le robot saoudien Sophia veut avoir des enfants

Le 25 octobre dernier, Sophia, un robot humanoïde doté d'une intelligence artificielle, s'est vu accorder la nationalité saoudienne. Aujourd'hui, on apprend via son interview pour le Khaleej Times, qu'elle souhaite passer une nouvelle étape - et ressembler davantage à un humain ? - en devenant mère. « Nous allons bientôt voir des familles de robots (…) Cela semble important pour eux d'être entourés », a-t-elle déclaré. Même s'ils sont incapables d'avoir les mêmes gènes : « Je pense que c'est formidable de pouvoir retrouver les mêmes émotions et relations sans forcément avoir le même ADN ». Le robot saoudien a ensuite affirmé vouloir des enfants et qu'elle appellerait l'un d'entre eux « Sophia », comme elle. Après l'attaque de robots il faudra donc s'attendre à une attaque de clones.

By |2017-11-30T11:10:54+00:00November 30th, 2017|Scoop.it|0 Comments