« Je suis personnellement très préoccupé par le réchauffement climatique et la planète que nous allons laisser à nos enfants et à nos petits-enfants », a souligné ce matin Jean-Pierre Mas, lors d’une conférence de presse. « Nos clients sont également plus sensibilisés à ce sujet que je l’imaginais », selon un récent sondage réalisé par BVA. « Les acteurs du transport aérien ont la tête dans le sable, les compagnies aériennes campent sur (leurs positions avec) la Convention de Chicago de 1944, qui interdit mondialement la taxation du kérosène. Or en 1944, le réchauffement climatique n’était pas du tout d’actualité. »

Pour le patron des EdV, ll est urgent d’agir, en France pour commencer, soit sur l’ensemble des vols qui décollent ou atterrissent dans notre pays, mais au niveau européen ensuite. « Il ne faut pas de taxer le transport aérien ni le rendre inaccessible ! Il faut que les compagnies aériennes absorbent le CO2 qu’elles produisent », martèle-t-il, « en fonction du type d’avion et de la durée du vol ».

Monter un fonds dédié à la compensation
Son idée, c’est donc la création d’un fonds alimenté par les compagnies, dont l’objectif serait strictement de compenser la production de CO2. « Le transport doit dire, je contribue au réchauffement climatique, et donc je compense. » L’incidence sur le prix serait plus élevée que si l’on mettait en place une taxe sur le kérosène, assure Jean-Pierre Mas. Le patron du syndicat est donc sur la même longueur d’ondes que Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, lui aussi opposé à une « taxe », fiscale, qui alimenterait le budget de l’Etat. « Ce que je défends, c’est davantage une contribution ‘Planète’, de l’ordre de 10 euros par tonne, pour absorber totalement le carbone, qui serait un élément du prix de revient », nous avait indiqué Jean-François Rial.  » Les sommes collectées ne seraient pas gérées par un fonds qui dépend de l’Etat, mais par des pros, qui ont des projets absorbant le carbone. »

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