La part du transport aérien est modeste si on la rapporte à l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Huit : 3,9 %.  Et si l’on regarde le secteur des transports – le cinquième des émissions brutes1 de l’UE – les avions ont émis 174 millions de tonnes de CO2 en 2018 contre 896 millions pour les transports routiers (dont 543 millions pour les voitures). Mais ces chiffres de doivent pas exonérer les Européens de leurs responsabilités. Un vol Paris-Madrid aller-retour, c’est environ 250 kg de CO2 émis. Si un Français ne devait pas émettre plus de gaz à effet de serre que son pays ne capture de CO2 aujourd’hui (36 millions de tonnes, via les sols et les forêts), il aurait droit à 1 860 kg de CO2 par an, un volume correspondant aux émissions associées à l’alimentation d’un Français moyen.

Il est d’autant plus urgent de s’attaquer aux émissions des transports, dont l’avion, que ce secteur dérape complètement. Alors que l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de l’UE a reculé d’un peu plus de 22 % depuis 1990, le secteur des transports a vu les siennes bondir de 20 %. Pour le sous-secteur de l’aviation internationale (intra et extra UE), les émissions ont explosé : + 214 %. Et rien ne vient aujourd’hui réellement freiner cette croissance folle de l’aérien.

Sourced through Scoop.it from: lavion-une-drogue-dure-europeens-raffolent