LVMH (propriétaire des « Echos ») renonce à installer son centre de recherche en bordure de l’école Polytechnique, mais pas à son projet avec l’école. « Ce choix ne remet pas en cause le partenariat de recherche » avec le numéro un du luxe, souligne l’X, dans une déclaration commune avec l’Institut polytechnique de Paris. Les travaux de recherche portant sur les matériaux durables « seront mis en oeuvre », insiste l’école, et les échanges sur les autres thématiques de recherche – data, intelligence artificielle et sciences du vivant – « vont également se poursuivre ».

Le partenariat de recherche est évalué à 2 millions d’euros par an pendant cinq ans. Dans une déclaration à l’AFP, LVMH a annoncé qu’il s’installerait sur un terrain « en dehors du plateau de Saclay ». Le conseil d’administration de Polytechnique avait donné, en novembre, son feu vert à l’implantation du groupe en bordure du campus, situé dans l’Essonne. Mais des élèves et anciens élèves s’y opposaient.

Un projet « transposable par hélicoptère »
Ce projet est « complètement transposable » , confiait alors Jean-Baptiste Voisin, directeur de la stratégie du groupe de luxe et secrétaire général de l’Association des anciens élèves de l’X – « vous le prenez par hélicoptère, vous le déposez où vous voulez ».
Le projet du numéro un mondial du luxe, baptisé LVMH Gaia, devait regrouper 300 chercheurs sur une surface de 22.500 m². Il avait été annoncé officiellement en juillet.
Dans un communiqué, les opposants réunis dans le collectif « Polytechnique n’est pas à vendre ! » et La Sphinx, association d’élèves et anciens de Polytechnique, se sont félicités de la décision, un an après le renoncement de Total .
L’Ecole polytechnique et l’Institut Polytechnique de Paris vont désormais partir à la recherche d’autres acteurs pour « développer le parc d’innovation » en bordure de l’X. « Le développement [de ce parc] fait partie des objectifs fixés par l’Etat pour les cinq ans à venir. Il nous faut des partenariats avec des entreprises », affirmait Eric Labaye, dans une interview aux « Echos », en novembre. Le président de l’X et d’IP Paris déclarait alors « discuter avec au moins la moitié du CAC 40 ».

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