Monthly Archives: February 2023

Cryptos : quand c’est la crise, « les gros investisseurs mangent les petits »

En trading, les petits investisseurs ont souvent un train de retard sur les gros, et ils le paient cash quand le marché se retourne. Dans les cryptos, les faillites de Terra, en mai 2022, et de FTX, en novembre de la même année, confirment, d'après une nouvelle étude de la Banque des règlements internationaux (BRI), que « lorsque la mer est agitée, les baleines mangent le krill ». Quand les gros acteurs vendent, les petits achètent et pour la BRI, c'est à leur détriment. L'institution avait déjà expliqué dans une vaste étude en novembre qu'en matière de crypto-investissement - surtout le bitcoin -, les particuliers (le « krill » dans le jargon) s'étaient lancés tardivement sur le marché comparé aux grands investisseurs (les « whales » ou baleines), entre 2020 et 2022. Ils avaient donc eu, selon la Banque, moins de chances de réaliser des profits. Les particuliers ont fait les soldes Cette tendance historique a connu un point d'inflexion en 2022, où les deux gros crashs ont à chaque fois généré une recrudescence du volume de trading… mais dans des sens opposés. Les détenteurs de gros portefeuilles (plus de 1.000 bitcoins) ont vendu après le crash de Terra , et encore plus après la faillite de FTX , quand les particuliers (détenant moins de 1 bitcoin), ont voulu faire une bonne affaire en achetant à prix réduit après un crash, surtout celui de FTX. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Le trading sur smartphone intensifie les bulles et krachs du bitcoin DECRYPTAGE - Dans la crypto, les « arnaques à la bouilloire » se portent bien Sur ce point, l'étude est incomplète et ne dit pas à quel niveau ces investisseurs ont acquis du bitcoin. Surtout, la Banque n'a aucune idée de leur comportement d'investissement : garderont-ils leur position en attendant des jours meilleurs ? Après le crash de FTX en novembre, le bitcoin a chuté à près de 16.000 dollars, mais il est remonté, et le revoilà proche des 25.000 dollars.

By |2023-02-25T12:43:07+00:00February 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Climat : le gouvernement veut préparer la France à + 4 °C

Concrètement, le comité installé jeudi va maintenant, avec les ministères concernés, décliner les conséquences des deux scénarios envisagés, de sorte à définir une nouvelle stratégie d'adaptation au réchauffement. « A 4 °C, les deux tiers des stations de ski manqueront de neige dans les Alpes. A 4 °C, on aura cinq fois plus de sécheresse et des jours de canicule beaucoup plus intenses. C'est aussi 1m20 d'augmentation de montée des eaux dans la deuxième moitié du siècle », a insisté le ministre mercredi sur France Info, évoquant la nécessité d'évaluer les conséquences « sur les investissements, les normes, les sols ou encore sur l'eau ».

By |2023-02-25T11:17:40+00:00February 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Transports : Borne valide le « plan ferroviaire » à 100 milliards d’ici 2040

Que recouvre concrètement le gros focus sur le ferroviaire, « colonne vertébrale » du plan Borne ? L'exécutif a déjà son idée : au cours du quinquennat, la SNCF pourra en principe investir un milliard par an supplémentaire dans la régénération du réseau national, en plus des 2,8 milliards par an actuels. Plus 500 millions annuels afin de financer sa modernisation, avec des postes d'aiguillages digitalisés et de nouveaux systèmes européens de signalisation (ERTMS). Des demandes récurrentes de l'état-major du groupe. Par ailleurs, les projets de plusieurs « RER métropolitains », chers au président de la République , seront accélérés et de nouveaux financements recherchés, malgré les difficultés au démarrage de celui du grand Strasbourg . L'Etat va confier le pilotage de ce dossier à la Société du Grand Paris (SGP), l'établissement public dont les missions seront ainsi étendues. A raison d'un milliard par agglomération, Jean-Pierre Farandou a évalué l'enveloppe à mobiliser à quelque 13 milliards. Reste la question des divers grands projets déjà lancés, comme les lignes nouvelles de TGV Bordeaux-Toulouse ou Montpellier-Béziers, ou encore le tunnel Lyon-Turin. Dans sa logique, le scénario médian du COI donne la priorité aux « mobilités du quotidien », et plaide pour des reports de quelques années des LGV, au nom de la priorisation budgétaire. Dit plus diplomatiquement : « ne pas accélérer les projets de lignes à grande vitesse ferroviaire », comme l'avait pourtant décidé l'ex-premier ministre Jean Castex. Le scénario médian endossé par Elisabeth Borne « se situe en crédits de paiement environ 50 % au-dessus du cadrage indiqué au COI pour ce quinquennat, et augmente encore significativement au-delà », annonce le rapport. L'idée est donc de trouver des financements supplémentaires et de nouvelles taxes, locales ou non, sur les secteurs «gros émetteurs de gaz à effet de serre » comme l'aviation ou dégageant d'imposants profits comme les sociétés d'autoroutes, prévient-on à Matignon.

By |2023-02-25T11:16:22+00:00February 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment les jeunes font imploser le tabou des salaires

« Pour moi, demander à quelqu'un combien il gagne, c'est presque aussi annexe que de lui demander sa pointure de chaussure », lance Fares Khaldi, 23 ans, commercial chez Aello Piscines, une société qui pratique la transparence totale des salaires. Mais le jeune homme a bien conscience que tout le monde n'aborde pas le sujet avant autant de facilité : « avec des personnes externes à l'entreprise, c'est plus compliqué, voire quasiment impossible », lâche-t-il. « Mes beaux-parents, je n'ai jamais su combien ils gagnaient quand ils étaient en emploi, ils n'ont jamais osé donner un montant », confirme sa collègue, Magnolia Vallon. A 28 ans, cette employée administrative assure n'avoir « aucun tabou là-dessus ». « J'en parle facilement avec ma famille et mes amis, mais les personnes plus âgées ont plus de mal avec ça, ils ne sont pas habitués. Pour eux, cela ne regarde qu'eux », poursuit-elle. Comme Magnolia et Fares, plusieurs observateurs constatent une évolution des mentalités sur ce sujet. Selon une étude réalisée par le site de recherche d'emploi Monster France en septembre 2022, 62 % des 18 - 34 ans se disent « à l'aise » pour parler de leur salaire avec leurs proches, contre 42 % des plus de 50 ans. Parler de ses revenus a longtemps été considéré comme tabou en France. « C'est une espèce de conditionnement qui remonte à assez loin », recontextualise Janine Mossuz-Lavau, sociologue, auteure de « L'argent et nous ». « A quelques générations près, nous venons presque tous du monde paysan. A cette époque, on gardait l'argent à la maison donc il ne fallait pas en parler, cela pouvait susciter des jalousies et, surtout, on pouvait venir vous voler », raconte-t-elle. « Il y a aussi le poids de la culture catholique : si on avait de l'argent il fallait aider les pauvres donc il valait mieux ne pas le dire. Et puis, pour une partie de la population, il y a eu aussi les idées marxistes : les gens n'ont retenu qu'une seule chose, le profit c'est mal », poursuit la chercheuse. Une valeur moins liée au salaire Aujourd'hui, cet héritage commence à disparaître. « Ça s'estompe avec le temps et c'est un petit peu moins prégnant chez les jeunes », analyse Janine Mossuz-Lavau. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. « On est passés d'une génération qui était prête à tout sacrifier au travail à une génération qui estime que son travail a une valeur, et que ce n'est pas discutable », observe Guillaume Robin, le PDG du groupe Thermador. Les moins de 35 ans sont aussi plus nombreux à rechercher du sens dans leur travail. « Leur valeur n'est donc pas liée à ce qu'ils gagnent mais à l'intérêt de ce qu'ils créent, à ce qu'ils sont comme personne et pas à ce qu'il y a sur leur compte en banque », explique Janine Mossuz-Lavau. A l'inverse, les plus âgés ont davantage tendance à se définir par rapport à leur travail. Admettre qu'on touche une rémunération faible, « cela peut être dévalorisant », analyse la sociologue. Ils n'ont aucun tabou sur la rémunération, ils sont cash Guillaume robin PDG de Thermador

By |2023-02-25T10:52:26+00:00February 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Encore une affaire d’accord anticoncurrentiels entre Apple et Google – MacBidouille.com

The Register rapporte qu'Apple et Google font face à de nouvelles procédures pour ententes anticoncurrentielles entre elles. Comme vous le savez, Google paye très cher pour être le moteur de recherche par défaut sous iOS. On parle maintenant de 15 milliards de dollars par an. Pour Google un tel paiement serait vital étant donné que la moitié de toutes les requêtes émaneraient d'iOS On apprend maintenant que cet accord aurait des parties cachées. Ainsi, même dans Chrome sous iOS, Google reverserait une partie de ses revenus. La société y serait presque forcée de crainte qu'Apple ne développe son propre moteur de recherche internet ce qui pourrait lui faire perdre la moitié de ses revenus publicitaire. En interne Google aurait même un code pour une telle éventualité, le "code rouge". Rien ne serait trop coûteux pour éviter une telle chose. D'un autre côté, Apple aurait freiné ses innovations de Safari pour ne pas aller concurrencer Chrome. Bref, chaque société ferait des concessions pour que l'autre ne vienne pas empiéter sur ses platebandes ce qui de fait est une entrave à l'innovation et à la concurrence. La justice américaine va chercher à en savoir plus sur ces accords qui semblent tellement secrets que seules quelques personnes en seraient pleinement informées.

By |2023-02-25T10:40:33+00:00February 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Netflix lance ses expériences “live” à Paris

Cela fait déjà plusieurs années que Netflix explore le champ de l’événementiel grand public, avec des escape games autour de La Casa de Papel, des bals Bridgerton ou un cinéma “drive-in” à Los Angeles pour la série Stranger Things. L’après-pandémie vient conforter cette stratégie. “Le point commun de ces expériences est qu’elles sont toutes différentes ! Mais elles sont toutes développées en ayant l’utilisateur en tête” expliquait Greg Lombardo, le Vice-Président en charge des expériences “live” chez Netflix, lors de la conférence Remix London 2022.  “Dans le cas de la Casa de Papel, par exemple, nous savions que tout le monde voulait enfiler la combinaison rouge, cambrioler la banque et repartir avec l’or. On a donc créé un concept d’escape room très simple, où tous ces moments clés sont présents”, explique-t-il. En France, le concept a été installé à la Monnaie de Paris pour quelques mois en 2021.  C’est le même parti pris qui a donné naissance aux “Queen’s Balls” de la série Bridgerton, qui ont fait le tour de l’Amérique du Nord. Là, il s’agissait d’immerger les fans de la série dans l’ambiance d’un bal de l’époque de la Régence britannique, avec la possibilité de se présenter à la reine, comme dans la série.  Des expériences immersives, et non passives “Nous sommes là pour raconter des histoires, et avec le ‘live’, nous voulons imaginer des expériences vraiment immersives et non passives”, précise Greg Lombardo. C’est ainsi que l’expérience Stranger Things qui fait escale à Paris permet aux fans de se plonger dans la série, à travers une exploration de plusieurs lieux emblématiques de la série et une immersion dans les années 80. Le tout en participant à une intrigue exclusive développée par les créateurs de la série.  Si Netflix s’est appuyé sur la technologie de la startup Liminal Space, qui propose une solution 3D “passive” haute résolution, permettant des interactions avec les acteurs de Stranger Things, l’immersion passe essentiellement par les décors, les musiques ou les acteurs, et assez peu par la technologie. “Je considère qu’une partie de mon travail consiste à créer une raison vraiment convaincante pour que les gens lâchent leurs téléphones et fassent l’expérience de la vie qui les entoure. Mais cela dit, je pense que la technologie peut renforcer le voyage lorsqu’elle est utilisée dans un but narratif spécifique,” justifie le VP de Netflix. L’expérience autour du film “Army of the Dead” fait donc figure d’exception : elle tourne entièrement autour de la réalité virtuelle. Un camion, qui apparaît seulement quelques secondes dans ce film d’horreur, sert de décor pour l’expérience : une fois installés dedans, les participants vivent une expérience statique derrière leurs casques, mais ils ont l’impression de bouger grâce aux mouvements du véhicule. Des concepts qui ont de nombreux mérites Pour Netflix, de telles expériences “live” et immersives, facilement duplicables dans plusieurs villes à travers le monde, présentent de nombreux mérites : elles entretiennent l’appétit des fans pour les programmes originaux entre deux saisons et génèrent des conversations, tout en créant de nouvelles sources de revenus grâce à la billetterie et aux produits dérivés vendus sur place.  Mais toutes les séries originales de Netflix ne se prêtent pas pour autant à l’exercice : la plateforme se concentre sur les “titres qui touchent une audience mondiale, et qui captent un public qui n’est pas suffisamment servi en matière d’expériences.” C’était notamment le cas des femmes entre 18 et 45 ans, qui représentent 87% du public des Chroniques de Bridgerton : “les créateurs d’expériences ne pensent généralement pas à ce public, alors qu’il y a une vraie attente de leur part pour des soirées entre amies.”

By |2023-02-22T17:40:02+00:00February 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

« La beauty tech devrait nous permettre d’incroyables innovations »

N : l’année 2022 se caractérise par une double rupture : une montée de l’inflation généralisée et une urgence climatique qui impose une sobriété nouvelle. Comment gérez-vous ces freins à la consommation ? HN : nous avons toujours été très attentifs au pouvoir d’achat de nos consommateurs. La force de L’Oréal réside dans un portefeuille de marques très large de produits allant des plus accessibles aux plus premium. Nous avons donc la possibilité, grâce à la diversité de notre offre, de répondre à la problématique de l’inflation. IN : constatez-vous des comportements d’arbitrage ? HN : franchement non, je ne vois pas de changements notables qui soient liés à la hausse des prix. Les marques alimentaires ont enregistré une forte hausse des prix, mais ce n’est pas le cas dans le secteur de l’hygiène-beauté. Sur le premier semestre, la division des produits grand public, qui regroupe la grande majorité des acheteurs, fait objectivement une très belle année. Nous avions déjà constaté des réactions identiques pendant des crises majeures comme celles de 2000 et de 2008.    IN : comment expliquez-vous cette résistance des produits hygiène-beauté ? HN : de manière générale, la cosmétique et l’hygiène-beauté sont un secteur qui est très prisé par les consommateurs. La beauté est un métier beaucoup plus utile et essentiel que ce que l’on croit. On ne vend pas du rêve mais l’opportunité pour chacun de se faire du bien, de soigner son estime de soi, et ces choses-là importent, en particulier en période de crise.  IN : comment agissez-vous dans ce contexte d’urgence climatique et d’injonction de sobriété ?   HN : nous vivons dans un monde incertain. Comme tous les acteurs, nous avons peu de visibilité – même si pas mal de signaux nous laissent penser que nous allons entrer dans une période de récession en 2023. Mais je ne constate aucune déconsommation pour l’instant. Notre sujet est d’abord d’agir sur nos activités de façon responsable. Nous sommes l’une des rares entreprises françaises à être aussi avancée sur le sujet du développement durable, en ayant accéléré sur les trois quatre dernières années. Nous avons par exemple onze grandes usines en France : 93% de l’énergie que l’on utilise dans ces usines est déjà de l’énergie renouvelable. En second lieu, dix usines sur les onze que nous avons en France contribuent à la « neutralité carbone » Ce n’est pas rien ! C’est surtout source de grande fierté pour les collaborateurs qui sont à la manœuvre et qui se sont appropriés ce sujet de la transformation durable de l’entreprise.   IN : jusqu’où êtes-vous prêts à aller ?  HN : nous voulions parvenir à décorréler la croissance et la consommation des émissions carbone et c’est chose faite. Depuis 2005, L’Oréal a fait baisser de 87% ses émissions carbone alors que notre production a crû de 40%. Mais nous devons aller beaucoup plus loin. Notre responsabilité est de créer des produits dont l’impact énergétique aura beaucoup baissé : qui nécessiteront moins d’eau ou de plastique, ou seront plus facilement rechargeables. L’Oréal vient ainsi de lancer un masque capillaire qui s’emploie sans eau et des shampoings solides. Des propositions qui ont récolté des taux de satisfaction très encourageants. Dans la même logique, les derniers parfums que nous avons lancés (My Way Armani, Paradoxe de Prada et La vie est belle de Lancôme) sont commercialisés dans des formats désormais rechargeables.   IN : demeure la question sensible des conditionnements, souvent en plastique…  HN : sur le sujet des conditionnements, nous avons une politique très claire qui tient en trois points. Réduire la proportion de plastique au maximum. Recycler et développer l’économique circulaire chaque fois que possible. Actuellement, plus de la moitié de nos emballages en plastique PET sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. D’ici à 2030, 100% du plastique utilisé dans nos emballages proviendra de sources recyclées ou biosourcées. Nous sommes aussi en train de tester des packagings en carton. Et, troisième point, réemployer : comme je vous le disais précédemment, nous généralisons la commercialisation de nos parfums en formats rechargeables, qui permettent d’être remplis à l’infini.     Que la Génération Z ait des attentes nouvelles est parfaitement exact et nous avons les moyens d’y répondre.    IN : quel coût représente le virage de votre modèle, qui suppose de revoir le mode de fabrication des produits, leur transport, réviser toutes les formules, les packagings… ? HN : je ne parlerai pas de coût mais d’investissement. Nous l’assumons. Et puis nous avons un devoir d’exemplarité, nous sommes leader dans le domaine de la beauté… Mais ces sujets de développement durable font aussi partie de la culture de L’Oréal. Je suis arrivé dans l’entreprise il y a trente ans et il y avait déjà un Monsieur Environnement ! Des ambassadeurs de la sobriété existent depuis 2005. Les groupes qui n’empruntent pas cette voie auront demain de gros problèmes.   IN : la Génération Z se méfierait des grandes marques et se tournerait plus volontiers vers des marques de niche garantissant la naturalité des produits…   HN : je suis navré de vous contredire sur l’attraction qu’exercent les marques de niche sur la Génération Z… En France, L’Oréal gagne des parts de marché sur quasiment sur toutes les catégories et toutes les cibles d’âge. Les jeunes ne se détournent pas des grandes marques ! Mais le fait que la Génération Z ait des attentes nouvelles est parfaitement exact et nous avons les moyens d’y répondre.  Beaucoup de nouvelles marques font en effet leur apparition… avec des succès divers : des marques de niche, des marques bio, véganes, certaines tournées vers le maquillage, d’autres vers le soin… Nous-mêmes avons lancé, il y a quatre ans, La Provençale Bio, une gamme de soins travaillée pour répondre aux attentes de naturalité et atteindre une cible différente de celle de L’Oréal. Mais globalement, nous restons dans un marché très actif sur un plan concurrentiel et cette concurrence nous encourage à travailler encore davantage sur la qualité, qui sera le gage de la pérennité des toutes nouvelles marques. Et sur les nouveaux segments, nous sommes bel et bien présents, au travers notamment de nouvelles acquisitions : dans le domaine de la santé, de CeraVe, qui est assez différente de La Roche Posay, plus accessible en prix, plus jeune et qui remporte d’ailleurs un succès incroyable. Dans le segment luxe, nous avons racheté en décembre 2021, l’américaine Youth to the People. C’est une petite marque de niche, avec des ingrédients exclusivement véganes que nous avons l’intention de doper.   IN : vous avez annoncé vouloir accélérer dans la beauty tech avec la signature d’un partenariat exclusif, pour les cosmétiques, avec Verily, filiale d’Alphabet (la maison-mère de Google, ndlr).   HN : le partenariat que nous avons noué avec Verily devrait nous aider sur la partie technologie à affiner notre avoir scientifique sur la peau. De façon plus large, avec la beauty tech, nous allons faire converger deux domaines d’expertises : la science d’une part, et de l’autre les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle. L’Oréal expérimente actuellement un nouvel appareil que nous appelons le « Rouge Sur Mesure » de Saint Laurent. Vous le connectez à votre iPhone, dans lequel vous aurez téléchargé votre photo, la météo à venir, les couleurs que vous préférez, et sur cette base, cet outil sera en mesure de vous offrir une proposition de couleurs dans votre salle de bains. À partir de là, on peut réfléchir aussi à des soins de la peau, des soins capillaires à domicile personnalisés… Cette association de la beauté et de la tech devrait nous permettre d’incroyables innovations de produits et de services.  IN : vous menez plusieurs initiatives dans l’intelligence artificielle. Comment abordez-vous le métavers ?   HN : nous l’expérimentons à travers certaines marques, dont NYX Professional Makeup Yves Saint Laurent et Urban Decay. C’est typiquement le genre de sujets que nous regardons avec attention car nous voyons bien que quelque chose s’amorce. Mais nous n’en sommes qu’au début de ce voyage passionnant. Et nous ne mènerons des démarches que si elles apportent un vrai plus en termes d’expériences, de services et d’efficacité.  

By |2023-02-22T17:35:21+00:00February 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

Ingenico et Binance s’allient pour tester le paiement en cryptos en magasin

Le paiement en cryptos va-t-il remplacer le paiement par carte bancaire à la caisse des magasins ? Ce n'est pour l'instant qu'un test, mais à partir de ce mercredi, Binance, le géant des cryptoactifs , et Ingenico, le spécialiste des terminaux de paiement, s'allient pour fournir une solution de paiement en cryptos dans deux lieux à Paris. Il s'agit d'un bar à cocktails (Le Carlie) et d'un magasin de vêtements (Miss Opéra). Concrètement, le consommateur et le commerçant devront tous les deux disposer d'un portefeuille électronique (« wallet ») Binance. Le professionnel devra ensuite déterminer s'il souhaite être payé en Tether (USDT) ou en Binance USD, qui sont des stablecoins (cryptos stables) adossés au dollar. Le commerçant pourra alors générer un QR code avec son terminal de paiement AXIUM (une gamme de terminaux Android), que le consommateur pourra lire. Accroître l'usage des cryptos L'acheteur pourra ensuite choisir avec quelle crypto il souhaite payer parmi les plus de 50 possibles, et Binance opérera la conversion ainsi que la transaction en cryptos sur le wallet Binance du commerçant. Si l'expérience est concluante, Ingenico et Binance pourraient développer cette solution dans d'autres pays. Les deux groupes testeront également au deuxième trimestre une solution qui permette aux commerçants d'être payés en devise comme l'euro ou le dollar.

By |2023-02-22T17:27:37+00:00February 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’américaine Lemonade, boostée à l’IA arrive en France avec BNP Paribas Cardif

“Oubliez tout ce que vous pensez savoir sur les assurances” clame la licorne Lemonade sur son site, avant de proposer un parcours de souscription fluide, dans lequel une jeune femme blonde nommée “Maya” prend le client par la main avec une série de questions destinées à affiner le devis. C’est avec ce type d’expérience client 100% numérique que Lemonade s’est démarqué sur le marché encore très traditionnel des assurances.  Le chatbot Jim traite 98% des demandes Mais là où Lemonade a vraiment marqué des points, c’est dans la gestion des indemnisations : ici encore, une expérience de type “chatbot” – cette fois-ci avec “Jim” – permet de déclarer un sinistre en quelques clics, puis, si toutes les conditions sont remplies, de recevoir l’indemnisation correspondante dans la foulée. “98% des demandes d’indemnisation sont traitées par un chatbot. Et dans presque la moitié des cas, celui-ci gère tout, du début à la fin, sans intervention humaine” expliquait Daniel Schreiber, le CEO de l’entreprise à ses investisseurs en novembre 2022. La rapidité, le coeur de la promesse marketing de l’entreprise Cette rapidité de traitement est devenue le cœur de la promesse marketing de l’entreprise : “Jim traite de nombreuses demandes en seulement une seconde”, affirme ainsi Lemonade. 30% des demandes sont traitées immédiatement : rien à voir avec les délais traditionnels des assureurs.  un outil nommé “Watchtower” utilise les données de la NASA pour détecter les catastrophes naturelles et stopper immédiatement les campagnes marketing dans la zone concernée, tout en instaurant un délai de carence pour les nouveaux clients Photos aériennes et données de la NASA Pour le client, l’expérience est plus proche du chatbot traditionnel avec des scénarios pré-programmés que de ChatGPT, mais elle fonctionne de façon fluide. C’est en coulisse que les algorithmes de Lemonade se montrent les plus sophistiqués, du marketing jusqu’à la prévention de la fraude en passant par la fixation des prix. Par exemple, lors l’édition d’un devis d’assurance habitation, des photos aériennes analysées automatiquement par l’intelligence artificielle sont utilisées pour évaluer les risques et déterminer un tarif personnalisé.  Autre exemple : un outil nommé “Watchtower” utilise les données de la NASA pour détecter les catastrophes naturelles et stopper immédiatement les campagnes marketing dans la zone concernée, tout en instaurant un délai de carence pour les nouveaux clients. “31% des prospects signent quand même. Du coup, nous profitons du fait que les catastrophes rappellent aux gens qu’ils doivent s’assurer, sans avoir à supporter le risque associé à l’événement” explique le CEO. aux Etats-Unis, la startup est présente également dans l’assurance automobile et la prévoyance, mais aussi sur le marché de l’assurance des animaux domestiques. En France, un partenariat avec BNP Paribas Cardif En France, l’assureur s’est lancé en 2020 de façon discrète avec une première offre d’assurance habitation. Trois ans plus tard, c’est désormais via un partenariat avec BNP Paribas Cardif que Lemonade espère s’imposer : ensemble, les deux assureurs lancent une offre commune d’assurance habitation à destination des locataires, avec une souscription 100% en ligne. Une première étape avant le lancement d’autres produits : aux Etats-Unis, la startup est présente également dans l’assurance automobile et la prévoyance, mais aussi sur le marché de l’assurance des animaux domestiques.

By |2023-02-22T17:12:38+00:00February 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment la réalité virtuelle et l’IA peuvent-elles aider à améliorer la sécurité dans les aéroports ? –

Next Vision est un projet de recherche sélectionné par l’aviation civile. Il consiste à utiliser de nouvelles technologies de réalité virtuelle dans l’amélioration de détections de menaces dans les bagages. Nous souhaitons réussir à améliorer l’expérience des passagers et réduire les risques pour le personnel et les voyageurs liés aux bagages potentiellement dangereux. Aujourd’hui, les scanners utilisés dans les aéroports fonctionnent avec des rayons X et proposent une vision « aplatie » en 2 D. Avec la nouvelle version de scanners, les tomographes, la reconstruction 3D du bagage est possible. On peut alors visualiser le bagage en volume. Grâce à ce système, les voyageurs n’auront plus à sortir leurs produits. De leur côté, les agents de sûreté équipés de casque VR n’auront plus besoin d’avoir d’interaction directe avec l’élément suspect. Cela permettra également d’avoir plus de précision sur la nature du produit dangereux car il n’y a pas que les bombes mais aussi les objets tranchants, les médicaments, etc. En résumé, ce projet propose d’améliorer la sécurité aux aéroports avec des outils permettant de détecter les menaces connues et inconnues en équipant les agents d’outils plus flexibles et efficaces. Ces nouvelles données permettront, à terme, de créer de nouveaux algorithmes d’IA afin d’être capable de détecter les objets dangereux mais surtout d’expliquer pourquoi ils le sont.

By |2023-02-22T17:10:25+00:00February 22nd, 2023|Scoop.it|0 Comments