Que coûterait l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne, combien rapporterait-elle en retour ? Ces questions ne sont pas encore abordées en détail par les Vingt-Sept, tant l’adhésion à l’UE du pays en guerre est lointaine . Certains think tanks pro-européens ont toutefois commencé à faire tourner les calculettes, et les résultats sont souvent rassurants.

Dernier en date, l’institut Bruegel chiffre à 19 milliards d’euros par an l’impact net sur le budget européen qu’aurait l’adhésion à l’Ukraine si elle avait lieu aujourd’hui. A rapporter à un budget actuel d’environ 175 milliards. Cela représenterait 0,13 % du PIB de l’Union. En décembre dernier, l’institut Jacques-Delors était arrivé à une contribution nette encore plus faible, de 11,4 milliards par an.
« Ce n’est pas négligeable mais c’est tout à fait gérable », estime Zsolt Darvas, économiste associé à Bruegel. Précision importante, ces calculs sont fondés sur l’hypothèse que l’Ukraine récupérerait l’intégralité de son territoire et de sa population d’avant-guerre. Si ce n’était pas le cas, le coût annuel baisserait à 16 milliards, selon Bruegel.

Un cinquième des terres agricoles de l’UE
L’Ukraine représenterait un changement majeur pour le budget de l’UE pour deux raisons principales. Premièrement, parce qu’il s’agit d’une grande puissance agricole, elle recevrait donc des subventions massives de la Politique agricole commune (PAC).
En faisant l’hypothèse que Kiev récupérerait toutes les terres occupées par la Russie et que ces dernières soient déminées, l’Ukraine représenterait « un cinquième des terres agricoles de l’UE », note Bruegel. Kiev obtiendrait 85 milliards au titre de la PAC sur une période de sept ans (le budget pour 2021-2027 a été pris pour référence).

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