Quels sont alors les scénarios de sortie de guerre, si tant est qu’existe une issue ? L’Institut Montaigne évoque trois scénarios favorables à la Russie.

Le premier évoque un effondrement de la ligne de défense ukrainienne faute de munitions.

Le deuxième envisage un « protectorat » russe sur l’Ukraine, parrainé par Donald Trump peu après sa réélection.

Le troisième prévoit un partage de l’Ukraine de type RFA-RDA, où la partie occidentale bénéficierait de soi-disant garanties de sécurité, tandis que l’orientale passerait sous la coupe du Kremlin.

Aucun de ces scénarios n’assurerait la stabilité, ou la sécurité de l’Europe, souligne la note, entre une Ukraine amère et vassalisée et un Kremlin encouragé, si Trump revient au pouvoir, à tester la solidité de l’article 5 de la charte de l’Alliance atlantique par une incursion armée dans un pays balte. Vladimir Poutine et ses proches issus des services de sécurité, FSB ou GRU, sont habités par une hostilité obsessionnelle envers l’Occident et perçoivent toute émancipation d’un peuple slave voisin « comme une menace géopolitique et le symbole du rétrécissement stratégique de la Grande Russie », explique-t-il. Les structures euroatlantiques sortiraient affaiblies et discréditées de tous ces scénarios, avec des Européens « réduits au rôle de comparses ou de monnaie d’échange » entre Moscou et Washington.

Reste un dernier scénario. Cette fois défavorable à la Russie.

Il résulterait d’un changement du rapport de force sur le front grâce à un apport providentiel de munitions occidentales obligeant le Kremlin à négocier en position de faiblesse.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr