Vingt-trois ans après les premiers coups de marteaux-piqueurs dans le sud de Paris, le tramway parisien de nouvelle génération n’est toujours pas parvenu à « boucler la boucle ». Mais il s’en rapproche de plus. C’est-à-dire faire le tour de la capitale, le long du tracé de 32 km desservi par l’ancien chemin de fer de Petite Ceinture, inauguré par tranches jusqu’en 1869 et abandonné depuis bien longtemps.

Vendredi, élus de tous bords, le ministre des transports Patrice Vergriete et le patron de la RATP Jean Castex ont inauguré une extension supplémentaire de cette ligne de surface dans le nord-ouest de la capitale , entre les portes d’Asnières et Dauphine, soit sept stations et 3,2 km supplémentaires.

75 % du tour de Paris en tramway
Ce qui permet de desservir 75 % du tour de Paris avec ce mode silencieux et tout électrique, remplaçant les bus diesels de l’ancienne ligne PC, créée en 1934. Et au passage, de continuer à limiter sérieusement la place de la voiture sur les boulevards des Maréchaux.
Un chantier de 200 millions d’euros, sans compter la facture de 9 nouvelles rames Alstom et de 50 embauches de conducteurs. La Mairie de Paris en a financé 60 %, la région 28 % et l’Etat le solde, grâce à un chèque de 28 millions d’euros issu d’un plan de relance européen.
D’ores et déjà, chacun songe à la prochaine étape logique : les 4,5 km de lignes toujours manquants, entre la Porte Dauphine et le Pont du Garigliano, qui enjambe la Seine jusqu’au point de départ de l’actuelle ligne T3a. La plus ancienne, qui attend déjà ses nouvelles rames.

Prochain schéma directeur
A écouter les élus, tout le monde y est favorable à présent, même si rien n’est encore acté. « Ce projet est inscrit dans le nouveau schéma directeur d’aménagement de l’Ile-de-France, qui sera adopté en juin prochain », a indiqué Valérie Pécresse, la présidente de l’Ile-de-France. C’est après cette étape que la concertation locale pourra commencer, dans un XVIe arrondissement jusqu’alors plutôt réticent à l’idée de partager le bitume des Maréchaux.

« Aujourd’hui, le tram est plébiscité : c’est le plus efficient de nos modes de transport, avec un taux de régularité proche de 100 %. Avec quelque 55.000 passagers supplémentaires quotidiens sur la nouvelle extension, la totalité de la ligne T3 va bientôt franchir le cap des 300.000 passagers par jour », détaille Jean Castex.

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