Selon Accenture, cité dans le rapport de Microsoft et du World Travel & Tourism Council (WTTC), la transformation des entreprises avec l’IA se produit de manière plus rapide que la transition numérique. Un constat qui souligne l’importance pour les acteurs du Tourisme de s’approprier cette expertise pour ne pas rester à la traîne et risquer de voir des concurrents ou de nouveaux entrants se montrer plus compétitifs. Si les expérimentations vont bon train dans l’industrie du Tourisme, Accenture constate toutefois son retard par rapport à d’autres secteurs d’activité. 

Le Tourisme doit faire de l’IA une priorité stratégique

Cela est principalement dû à un manque de main d’œuvre qualifiée, une infrastructure informatique non adaptée ou encore un positionnement réactif plutôt que proactif sur ce marché. Le rapport suggère ainsi de faire de l’IA une priorité stratégique pour l’ensemble de l’organisation, de recruter des talents qui ont une expertise dans le domaine, de réfléchir à une manière responsable de concevoir l’IA et de mener des développements en collaboration avec les parties prenantes de la chaîne de valeur du voyage. Les acteurs de l’aérien ouvrent la voie à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur, comme l’illustrent les nombreux prototypes et cas d’usages qui voient le jour.

Optimiser les opérations aéroportuaires des compagnies aériennes

Pour optimiser ses capacités opérationnelles, American Airlines veut s’appuyer sur les performances de l’IA. En collaboration avec Microsoft Azure, le transporteur souhaite exploiter l’intelligence artificielle pour optimiser tous les aspects de ses activités, du tracking de bagages à la simulation des opérations aéroportuaires. A l’aéroport de Dallas, le programme de contrôle d’American Airlines construit sur le cloud Microsoft Azure fournit une analyse en temps réel des points de données, y compris les itinéraires et les horaires de vol.
Auparavant, les décisions concernant les 136 portes d’embarquement d’American Airlines dans ce hub devaient être prises manuellement par les planificateurs des portes. L’utilisation de l’IA permet désormais au transporteur d’économiser une minute de roulage par vol, ce qui représente un gain de temps de plus de 10 heures par jour tout en permettant de réduire la consommation de kérosène. Il s’agit là d’un exemple de l’IA mise au service de l’efficacité opérationnelle des compagnies aériennes.

Du service client au parcours voyageur

De son côté, Lufthansa a d’abord choisi IBM pour intégrer l’intelligence artificielle à son service client ce qui a permis au transporteur de simplifier le traitement de plus de 100 000 requêtes client par an. Des résultats qui ont poussé Lufthansa à aller plus loin dans le domaine de l’intelligence artificielle en choisissant le cloud d’IBM pour moderniser sa plateforme de traitement des données.
Une évolution qui permet au transporteur de prototyper de nouvelles solutions pour éviter les retards de vol, mieux prédire les heures d’embarquement et réduire les files d’attente à l’enregistrement. La flexibilité de son infrastructure Cloud permet à Lufthansa de mettre à l’échelle rapidement les expérimentations qui s’avèrent prometteuses au stade de prototype.
Si l’intelligence artificielle est capable de diriger plus efficacement les avions sur le tarmac des aéroports, elle est aussi susceptible d’identifier de nouvelles routes aériennes pour réduire l’empreinte environnementale de l’aérien. Le GIEC estime que les traînées de condensation, ces lignes blanches qui se forment parfois dans le ciel lors du passage d’un avion, sont responsables d’environ 35% des émissions de gaz à effet de serre de l’aviation.

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