HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Coinbase, Binance : les différentes stratégies des traders du bitcoin

By |October 25th, 2022|Categories: Scoop.it|

L'extinction actuelle de la volatilité sur le bitcoin rappelle le troisième trimestre de 2018. Le calme plat avait régné après l'éclatement de la bulle de 2017 , comme c'est le cas aujourd'hui. La première des cryptos valait à l'époque trois fois moins, autour de 6.000 euros, contre 19.600 euros. Les particuliers et les gourous des cryptos attendent un redressement qui se fait désirer après douze mois de correction. Les traders de court terme ont accumulé leurs bitcoins dans la zone de 18.000 à 20.000 dollars selon Glassnode. Elle met en garde sur un trou d'air entre 18.000 dollars et 12.000 dollars. Les investisseurs de long terme, qui ont les plus gros portefeuilles, ne vendent pas ou peu pour le moment, ce qui limite les reculs du bitcoin. Ils ont du temps devant eux et peuvent supporter des moins-values qu'ils jugent provisoires. Lors de la chute lundi des marchés chinois et de Hong Kong, les investisseurs asiatiques ont vendu des bitcoins alors que les Américains étaient acheteurs, selon Exante Data. Les traders amateurs et professionnels de la plus grande plateforme américaine, Coinbase, en majorité américains, ont ces 5 dernières années suivi une stratégie simple. Ils ont parié sur la résilience et la capacité du bitcoin à rebondir après les corrections qu'il a traversé, révèle une étude (1). Elle a analysé le trading des clients de « Coinbase Pro » entre juin 2016 et septembre 2021. Cette application lancée en 2018 permet aux traders plus actifs que le grand public d'échanger des cryptos. Elle réalise la grande majorité, autour de 80 %, des volumes sur le bitcoin de Coinbase. Les traders de Coinbase achètent le bitcoin dans ses phases de repli et attendent pour le vendre qu'il atteigne un certain niveau. Exemple de ce type de seuil, quand le bitcoin dépasse sa moyenne des 200 dernières séances, ils estiment que la hausse a été trop rapide et ils le vendent. Ils l'achètent quand il passe en dessous. Cette moyenne joue un rôle de plancher psychologique faute de consensus sur la valeur intrinsèque du bitcoin.

La première exposition d’œuvres NFT dans un musée français aura lieu en janvier

By |October 25th, 2022|Categories: Scoop.it|

Propulsé par la Fondation Malek Chebel, le congrès Métaculture se tiendra du 7 au 10 janvier 2023 à l’Institut du Monde Arabe à Paris sous la direction académique de la chaire UNESCO Innovation Transmission et Edition Numériques (ITEN), de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et de l’Université Paris 8. L’évènement, gratuit, proposera des rencontres, débats, expériences de réalité virtuelle, ateliers découvertes, échanges avec des artistes et marquera le coup d’envoi de la première exposition d’œuvres NFT dans un musée français. Le crypto-art marque-t-il un tournant majeur dans l’histoire de l’art ?  Quelle place possède l’art digital dans le monde arabe ? Quels sont les enjeux derrière les crypto-monnaies et les crypto-actifs ? Faut-il s’intéresser au métavers ? Toutes ces problématiques seront au cœur de l’évènement qui s’adresse à la fois aux professionnels de la culture et au grand public. « Nous avons fait le choix d’avoir une approche pédagogique adaptée à un public non averti. L’évènement s’adresse à la fois au grand public et aux institutions culturelles. Tous attendent de voir cette première occurrence », précise Mikaïl Chebel, Fondateur de Métaculture. Une exposition NFT qui se renouvèlera régulièrement L’exposition d’œuvres NFT mettra à l’honneur plus de 100 artistes issus du monde arabe, du Maroc jusqu’à la frontière de l’Irak. « Cela englobe la péninsule arabique qui se tient à l’avant-garde de l’art digital », complète Mikaïl Chebel. Dans la salle au 120 colonnes de l’Institut du Monde Arabe seront disposés 50 écrans, diffusant les œuvres numériques. L’exposition changera régulièrement pour donner envie au public de revenir. Plusieurs courants artistiques seront présentés : le crypto-art, le glitch-art (œuvres reposant sur l’esthétisation d’erreurs analogiques ou numériques), le trash-art (les déchets deviennent œuvres d’art). Les artistes sont sélectionnés selon la qualité de production et leur pedigree. Ils doivent être nés dans le monde arabe ou y vivre. Remettre l’artiste au centre du commerce de ses œuvres Une partie des œuvres exposées sera proposée à la vente. Pour le fondateur de Métaculture, les NFT permettent de remettre l’artiste au centre de la création et du commerce de ses œuvres : « Les NFT lui donne accès à un second marché. Jusqu’ici, il était dépossédé de son œuvre une fois vendue. Grâce la blockchain, il peut savoir qui l’achète et profite d’une commission de 10% sur chaque revente ». Cela est dû au caractère public de la blockchain. Dès qu’une transaction est effectuée, l’identité de l’acheteur est connue de tous et inscrite dans le fichier NFT. Un smart contract peut lui-même être adossé au fichier NFT. C’est ce protocole informatique qui déclenchera l’éventuelle commission à chaque revente. Un lien évident le réel et le virtuel « La beauté de cette aventure est de démocratiser l’art contemporain en le faisant découvrir à un public nouveau qui ne se trouve pas encore dans le métavers mais bien dans le monde réel », ajoute Mikaïl Chebel. Selon lui, on peut comparer le mouvement au street art qui a mis 20 ans à s’institutionnaliser :  « C’était interdit, c’était borderline. Pourtant, le œuvres sont désormais vendues dans les plus grandes maisons d’art et ont obtenu une reconnaissance dans notre société. Il n’a fallu que 4-5 ans au crypto-art pour s’imposer. C’est impressionnant ». La pandémie a poussé les institutions culturelles à réfléchir autour du virtuel. Cela a permis d’éveiller la curiosité d’un public qui se désintéressait de la culture. Si les musées sont encore assez hermétiques aux innovations technologiques, c’est pourtant l’occasion de faire venir des jeunes gens fascinés par la pop-culture selon le fondateur de Métaculture.

La dette d’acquisition de Twitter, plus grosse « colle » des banques de tous les temps

By |October 24th, 2022|Categories: Scoop.it|

La coupe est pleine pour les banques d'Elon Musk . Morgan Stanley, Bank of America, Barclays et les prêteurs de l'imprévisible milliardaire, dont BNP Paribas et Société Générale, frôlent l'indigestion avec le projet de rachat à 44 milliards de dollars de Twitter. Non seulement les banques ne savent toujours pas si l'homme d'affaires ira bien au bout de l'opération, mais elles craignent aussi les conditions de marché actuelles, peu favorables à la cession de dette. Selon le « Wall Street Journal », elles envisagent de renoncer à revendre dans le marché - à syndiquer en jargon de banquiers - les 13 milliards de dollars de dette nécessaires à l'acquisition, dont 1,35 milliard pour les banques françaises. Cette dette qui leur reste sur les bras constituerait, la plus grosse « colle » de tous les temps, d'après le quotidien américain, grande crise financière de 2008 comprise. Eviter une nouvelle ardoise Alors qu'elles accumulent déjà les pertes sur d'autres syndications en raison de la remontée des taux et du coût du risque, elles veulent éviter une nouvelle ardoise estimée à plus de 500 millions de dollars. Elles ont déjà perdu 600 millions, voire plus d'un milliard de dollars selon une source, sur le deal Citrix, et plus de 500 millions d'euros sur Morrison. « En Europe, la facture est déjà à plus de 2 milliards d'euros », avance un banquier du secteur. LIRE AUSSI : Elon Musk voudrait licencier les trois quarts des salariés de Twitter En cas de risque de perte, certaines banques européennes, comme BNP Paribas, ou japonaise, préfèrent conserver le crédit à leur bilan - ce qui leur attire de nombreuses critiques des autres banques d'ailleurs. Mais celles de Wall Street ont toujours privilégié une gestion dynamique quitte à payer une ardoise. « En prenant en compte une provision dès le départ sur le crédit, et en revendant même à perte, cela permet de libérer du bilan dès que le marché repart, c'est bien plus sain, justifie un banquier anglo-saxon. Sinon vous restez collés des années avec des créances douteuses et cela est lourd en charges de capital ». Et les banques préfèrent passer les stress tests imposés par les régulateurs en étant peu chargées en créances douteuses.

Zones commerciales géantes : la France « moche » dans le viseur du gouvernement

By |October 24th, 2022|Categories: Scoop.it|

Apparues durant les Trente Glorieuses, les zones commerciales périphériques furent d’abord le symbole de l’accès des classes moyennes à la consommation de masse. Cinquante ans plus tard, les voilà l’emblème de l’étalement urbain le plus spectaculaire d’Europe. En 1982, les lois de décentralisation confient aux communes le soin d’élaborer leurs plans d’aménagement. « Chacune se lance alors dans la création d’une Zac (zone d’aménagement concertée) sans forcément de projet, pensant que ça va apporter de l’emploi et de la fiscalité », retrace Christophe Demazière, professeur en urbanisme à l’université de Tours. « Chaque maire veut son Decathlon » Contre toute attente, le phénomène s’accélère dans les années 2000, alors que la consommation stagne et qu’internet grignote des parts de marché. « La France a vu autant de surfaces commerciales émerger ces vingt dernières années que lors des quarante précédentes », souligne Pascal Madry, directeur de l’Institut pour la ville et le commerce (IVC), qui en recense 1 500. En cause selon lui, la compétition entre collectivités, « chaque maire voulant son Decathlon », et la « fuite en avant des enseignes qui ont accéléré leurs ouvertures pour compenser leurs pertes grâce à des économies d’échelle ». Si le commerce de périphérie concentre toujours 70 % des dépenses des Français, la vacance augmente pour atteindre 15 millions de m², selon l’IVC, avec un risque « d’enfrichement ». Conscients de la situation, les promoteurs sont aujourd’hui plus enclins à réaménager ces zones par ailleurs rattrapées par l’enjeu climatique. L’objectif du « zéro artificialisation nette » en 2050, qui rend désormais impossible l’extension incontrôlée, en fait aussi des réserves foncières stratégiques. « Ces espaces qui génèrent des déséquilibres environnementaux importants et une concurrence avec les commerces de centre-ville doivent aujourd’hui être réintégrés à la ville », plaide Nicolas Gillio, chargé de mission au Cerema, un établissement public dédié aux politiques d’aménagement et de transport. « Recyclage possible » « Nous voulons démontrer que le recyclage des entrées de villes est possible. Il y a les zones commerciales mais aussi les friches, les casses, le pavillonnaire diffus. On a beaucoup mis la ville à la campagne et aujourd’hui il faut faire l’inverse », insiste Rollon Mouchel-Blaisot, préfet directeur d’ACV. À Montigny-les-Cormeilles (Val-d’Oise), 21 000 habitants, l’enfilade de surfaces commerciales de la « route du meuble » fait ainsi peau neuve. « Le boulevard déshumanisait la ville et la coupait en deux, avec beaucoup d’embouteillages et un taux de vacance énorme », raconte le maire Jean-Noël Carpentier (MDP). Cette portion de 1,5 km doit accueillir un millier de logements, avec des commerces, une école, un cabinet médical et des bureaux. Les foncières changent aussi leur fusil d’épaule. « On travaille au réenchantement des zones commerciales là où la ville les rattrape, en installant des crèches, des services, dans un esprit de quartier plus urbain », assure Eric Grimonpon, directeur général de la foncière Etixia.

Bagages : les AirTags d’Apple sont-ils autorisés à bord des avions ?

By |October 21st, 2022|Categories: Scoop.it|

Après deux ans de pandémie, les voyageurs étaient nombreux cet été dans les aéroports, bien décidés à voir du pays à nouveau. Une affluence qui a causé de nombreux dysfonctionnements, en raison du manque de personnel. Bagages perdus, oubliés, arrivés dans la mauvaise destination… Certaines personnes ont vécu des péripéties pour tenter de récupérer leurs effets personnels, parfois en vain. Un AirTag d’Apple Dans ce contexte chaotique, Apple a vu la popularité de ses AirTags s’envoler. Lancés en 2021, l’AirTag est une petite balise de tracking qui permet de localiser un objet à distance grâce à la fonction « Localiser » des appareils de la marque à la pomme. Placée dans une valise, elle permet donc de suivre les déplacements de son maillot de bain et de sa serviette de plage en temps réel. Un petit appareil pratique, mais qui n’a pas été au goût de toutes les compagnies aériennes. Dans un tweet datant du 9 octobre, Lufthansa annonçait qu’elle n’autoriserait plus les balises d’Apple dans ses appareils, car jugés trop dangereuses en raison des ondes émises. Une décision annulée quelques jours plus tard : « Les autorités aéronautiques allemandes (Luftfahrtbundesamt) ont confirmé aujourd’hui qu’elles partageaient notre évaluation des risques, à savoir que les dispositifs de localisation dotés d’une batterie et d’une puissance de transmission très faibles dans les bagages enregistrés ne présentent pas de risque pour la sécurité. Ces dispositifs sont donc autorisés sur les vols Lufthansa. », a déclaré la compagnie aérienne. Peut-on continuer à utiliser les AirTags pour géolocaliser ses bagages ? Pour émettre cette interdiction, Lufthansa s’est basé sur la réglementation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO). Elle interdit de laisser un appareil électronique équipé d’une batterie au lithium-ion allumé dans un bagage situé en soute. Sauf que les balises d’Apple n’en sont pas dépourvues. Elles sont équipées de piles CR2032, qui ne sont pas considérées comme dangereuses. Les voyageurs peuvent donc continuer à les utiliser, à moins qu’une compagnie aérienne fasse une exception. D’autres airlines, telle qu’Air France, autorisent l’utilisation des AirTags. Pour le moment. Cet été, plusieurs voyageurs auraient refusé de rester dans l’avion voyant que leur bagage n’était pas à bord. Avec ce genre de technologie, les passagers peuvent avoir plus d’informations que la compagnie aérienne elle-même, ce qui peut créer des tensions. Ce flottement dans les règles ne durera peut-être plus longtemps.

Dans la finance, l’offensive lente et méthodique des Gafa

By |October 21st, 2022|Categories: Scoop.it|

Lentement mais sûrement, les Gafa avancent leurs pions. L'initiative d'Amazon dans l'assurance au Royaume-Uni illustre la poursuite de l'offensive des « Big Tech » dans la finance, malgré un contexte économique qui se tend. Après avoir investi en priorité le domaine des paiements, ils continuent de diversifier leurs offres en profitant de la numérisation des services financiers, n'hésitant plus à marcher sur les plates-bandes des banquiers et des assureurs, au grand dam du monde de la finance traditionnelle. Le géant de l'e-commerce propose désormais à ses clients britanniques de souscrire à des offres d'assurance en ligne (habitation, biens) fournies par des assureurs tiers. Cette incursion dans le monde de l'assurance, qu'Amazon avait déjà tentée en 2018 aux Etats-Unis en s'associant - en vain - à JP Morgan et Berkshire Hathaway, pourrait s'élargir à d'autres catégories, a prévenu le groupe. Les comptes épargne d'Apple L'annonce d'Amazon intervient quelques jours après celle d'un autre géant de la côte ouest : Apple. L'inventeur de l'iPhone va bientôt offrir à ses clients détenteurs de l'Apple Card la possibilité d'ouvrir des comptes épargne. La firme à la pomme promet « une rémunération élevée » et la possibilité de déposer de l'argent quotidiennement et automatiquement « sans frais, sans dépôt minimum et sans exigence de solde minimum » via son système de cashback maison (récompense lors d'un achat en ligne). LIRE AUSSI : Comment MasterCard veut convertir les comptes bancaires aux cryptos Projet européen d'euro numérique : les banques sur le qui-vive Les Gafa avancent ainsi méthodiquement, pas à pas, au risque d'une concurrence de plus en plus frontale avec les acteurs historiques. Sans se frotter pour l'instant au coeur du métier de banquier, le crédit, évitant ainsi d'être soumis à une régulation plus stricte. Des géants de la finance qui coincent En juin, Apple avait officialisé son incursion sur le marché du paiement fractionné avec une solution maison : Apple Pay Later. Pour mettre sur pied cette offre, qui s'apparente à du « crédit conso » et reste à ce jour peu régulée, le groupe de Cupertino s'était passé de partenaire bancaire, s'appuyant sur une nouvelle filiale interne dédiée. Un pas de plus sur le terrain de jeu des banques, déjà largement concurrencées par les fintechs dans ce domaine. L'offensive des Gafa contraste avec les difficultés de certains géants de la finance à percer dans le monde digital. Goldman Sachs, le partenaire bancaire d'Apple, semble avoir acté mardi son échec dans la banque de détail, avec le repositionnement de sa filiale en ligne Marcus . Son rival américain JP Morgan a déployé l'an dernier son offre de banque digitale au Royaume-Uni, mais l'aventure promet d'être très coûteuse , alors que l'environnement économique s'est détérioré depuis. Les régulateurs sur le qui-vive Face à la menace des Gafa, les Européens ont également raté le coche dans les paiements. Le projet EPI , qui visait initialement à contrer le duopole Visa-MasterCard mais aussi d'autres géants américains comme PayPal ou Apple Pay, a été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. LIRE AUSSI : Goldman Sachs réorganise ses activités et affiche sa prudence La situation est scrutée de près par les autorités financières. La Banque de France appelle ainsi de ses voeux une régulation plus juste des Gafa , pour éviter toute forme de marginalisation des acteurs traditionnels. Mais elle plaide aussi pour une plus grande coopération entre nouveaux et anciens acteurs de la finance. « La révolution numérique engendre une large recomposition du paysage financier […]. Si acteurs existants et fintechs ne savaient pas chacun innover, et souvent innover ensemble, ce seraient les Big Tech qui in fine ramasseraient la mise », a prévenu mercredi son gouverneur, François Villeroy de Galhau, à l'occasion d'une conférence sur les fintechs.

Les NFT de Klimt ne valent presque plus rien

By |October 21st, 2022|Categories: Scoop.it|

Une jolie cagnotte de 4,4 M€ L’initiative avait fait les gros titres de la presse l’hiver dernier. Le Musée du Belvédère de Vienne avait choisi de mettre en vente la version NFT de la plus célèbre œuvre de sa collection : « Le Baiser » de Gustav Klimt. Cette peinture à l’huile réalisée en 1908 et 1909 et recouverte de feuille d’or avait été divisée en une grille de 100 x 100, afin de proposer aux collectionneurs sous la forme de jetons non fongibles 10.000 portions numériques, individuelles et inimitables. Ces fragments digitaux ont permis de lever 4,4 millions d’euros lors de la vente organisée le jour de la Saint-Valentin. Chaque amateur a dû débourser la rondelette somme de 1850 euros pour s’offrir son NFT. « L’intérêt généralisé manifesté par les médias, les multiplicateurs et les collectionneurs du monde entier confirme notre décision de nous concentrer sur les NFTs au bon moment et avec le bon projet, se félicitait Wolfgang Bergmann, le directeur financier du musée du Belvédère, lors de la vente. Alors un succès cette opération ? Un marché en pleine croissance Comme souvent dans les médias, une nouvelle chasse l’autre. Le boom des jetons non fongibles semble être une cause acquise lorsqu’on lit les résultats des ventes de ces œuvres numériques. « Les NFT ont créé un marché de l’art numérique », s’emballait, dans nos colonnes, Frederico Benincasa, le CEO de Wall Burners. Le patron de cette start-up française qui commercialise des versions numériques officielles d’œuvres réelles, certifiées par les artistes eux-mêmes, lors de « drops », est-il toutefois le plus à même de faire un tel jugement ? La digitalisation du marché de l’art a fait souffler indéniablement un vent nouveau dans un secteur qui s’ankylosait depuis quelques années. « Les NFT jouent un rôle important pour faire entrer sur le marché de l’art une clientèle totalement différente de celle avec laquelle nous avions l’habitude de travailler », expliquait cet été dans les colonnes d’INfluencia, Julien Pradel, le directeur général de Christie’s France. Ce marché n’est plus anecdotique. Adjugé, vendu… L’année dernière, Christie’s a vendu des NFT pour un montant total de 140 millions de dollars, dont 69 millions pour l’œuvre Everydays: the First 5000 Days de Beeple. Des sociétés spécialisées dans cette niche commencent à se multiplier depuis quelques mois. Art Can Die, qui s’est donnée pour mission de connecter des artistes, des collectionneurs et des passionnés autour de projets artistiques grâce à la blockchain et aux NFT, a inauguré le1er septembre à… Bangkok sa première exposition, The New Ark Exhibition, afin de présenter pendant six semaines les œuvres de treize artistes internationaux. « C’est la première fois qu’une exposition artistique de cette ampleur est financée exclusivement par la vente d’un token et nous avons reçu les patronages officiels des ambassades de France et de Belgique à Bangkok, ainsi que celui du Ministère de la Culture de Thaïlande », se réjouissait sur notre site, l’avocat international Jean-Marc Goossens, qui a co-fondé et préside Art Can Die. Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes sur le marché de l’art non « fongible » (ce terme, nous rappelle le Larousse, se « dit de choses qui se consomment par l’usage et qui peuvent être remplacées par des choses de même nature, de même qualité et de même quantité »). Sauf que… Une valorisation en chute libre Il est parfois bon de laisser le temps au temps pour mieux apprécier une situation. Si la vente des NFT du Baiser de Gustav Klimt a été un indéniable succès, les personnes qui ont acheté des jetons par pure spéculation doivent aujourd’hui se mordre les doigts. Le cours du « Kiss » a en effet atteint 0,08 Ether à son plus bas, soit à peine plus de 135 dollars, d’après le site Etherscan. Sa valeur est depuis un peu remonté. La plateforme Opensea propose actuellement 32 jetons du Baiser. Si le vendeur le plus optimiste espère trouver un acquéreur pour la somme astronomique de 1908 Ether (2,57 millions d’euros), un autre accepte de s’en séparer pour à peine 0,38 Ether, soit moins de 515 euros. Catherine Ringer et Fred Chichin avaient tellement raison…

Intermodalité « train + avion » : un obstacle de moins sur le parcours du combattant

By |October 21st, 2022|Categories: Scoop.it|

Alléluia ! Vingt-huit ans après l'inauguration de la gare TGV de Roissy-CDG et le lancement de l'offre combiné « train + avion » d'Air France et de la SNCF, les forçats de l'intermodalité - ces millions de provinciaux qui doivent prendre le train pour prendre un vol à Roissy-CDG et Orly - verront bientôt leur peine allégée. A compter du 1er novembre, les clients du produit « train + air » d'Air France pourront enfin s'enregistrer en ligne pour la totalité de leur trajet et n'auront plus besoin d'aller récupérer un billet SNCF en gare. Jusqu'à présent, les détenteurs d'un billet « train + avion » doivent en effet passer au guichet de la gare pour récupérer un billet cartonné aux armes de la SNCF. Une situation qualifiée d'« aberrante en 2022 » par la directrice générale d'Air France, Anne Rigail , qui devrait donc prendre fin cet hiver, avec la généralisation du billet numérique unique, testé avec succès depuis un an sur Lille et Strasbourg. Enfin un billet unique train + avion « Nous allons l'élargir à toutes les lignes «train + air», a annoncé Anne Rigail, lors de la conférence «Les Etats de l'air». Il y en a 33 aujourd'hui [18 sur CDG et 15 sur Orly, NDLR] et nous allons en rajouter une dizaine au premier trimestre 2023. » De quoi renforcer l'attractivité d'une offre intermodale, qui reste aujourd'hui largement ignorée. PUBLICITÉ Aujourd'hui encore, 87 % des 770.000 passagers d'Air France arrivant en train à Roissy-CDG ont acheté séparément leurs billets de train et d'avion. Seulement 13 % ont recours à l'offre combinée, qui présente pourtant l'avantage de pouvoir être recasé sur un autre vol ou un autre train, en cas de retard. En incluant les autres compagnies aériennes, le total des passagers en correspondance directe « train + air » grimpe à 3 millions, sur les 15 millions de passagers transitant par la gare de Roissy-CDG. Mais la plupart passent par une gare parisienne avant de se rendre à Roissy. Et rien que pour Air France, 4,5 millions de passagers continuent d'opter pour des correspondances régionales en avion, qui présentent l'avantage d'être incluses dans le prix du vol long-courrier, avec des horaires adaptés, des indemnités en cas de retard et la possibilité d'enregistrer les bagages de bout en bout, dès l'aéroport de départ. Ce que le « train + avion » n'est toujours pas en mesure d'offrir. Le problème non résolu des bagages « Le sujet des bagages est compliqué, explique Anne Rigail. Il fut une époque où nous proposions l'enregistrement de bout en bout, à Strasbourg, mais les coûts de manutention n'étaient pas tenables. Pour autant, c'est une demande forte de nos clients… La première réponse pourrait être de pouvoir déposer le bagage dès la descente du train. Mais cela suppose des aménagements dans les rames et dans les gares... » Des aménagements qui ne sont malheureusement pas d'actualité, même si du côté des aéroports de Paris, beaucoup a déjà été fait pour favoriser les transferts train-avion. « La plupart des infrastructures nécessaires ont été décidées ou sont sur le point de l'être, souligne Edward Arkwright , directeur général exécutif du groupe ADP. Les infrastructures déjà prévues à Roissy et Orly « A Roissy, nous avons déjà la ligne TGV, qui sera renforcée, d'ici à la fin de la décennie, par la desserte de la Picardie et des sillons supplémentaires, si le projet de tronçon Massy-Valenton se débloque, explique-t-il. Nous aurons aussi le CDG Express et la ligne 17. La gare de Roissy, qui fait déjà 15 millions de passagers, devrait ainsi doubler de taille d'ici à 2030. A Orly, nous aurons la ligne 14 en 2024 et la ligne 18 en 2027 ou 2028, qui ira peut-être jusqu'à la gare TGV de Massy, poursuit le directeur général d'ADP. Cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle gare à Pont de Rungis ou à Massy. » Toutefois, si les infrastructures sont prévues, l'amélioration de l'expérience client ne semble pas aller au même rythme. La possibilité d'éviter au passager de devoir traîner ses valises du train jusqu'aux comptoirs d'enregistrement, en installant, par exemple, une dépose bagages en gare, se heurte toujours à des obstacles rédhibitoires.

Airbnb relance son offre de surveillance du bruit des locataires par capteur connecté

By |October 21st, 2022|Categories: Scoop.it|

Airbnb, spécialiste de la location d’hébergement chez l’habitant, relance son initiative de 2020 afin de maîtriser les nuisances sonores dues aux locataires. La plateforme de location met en avant son partenariat avec Minut pour la vérification du volume sonore. Diffusion de l’alerte de nuisance vers le loueur et le locataire Le capteur de bruit Minut est gratuit et le service de surveillance est offert durant 3 mois. Il doit aider à prévenir et à résoudre les problèmes potentiels tout en protégeant la vie privée des voyageurs. Les alertes de bruit sont transmises via l’outil de messagerie d’Airbnb vers le loueur et le locataire. Les capteurs signalent si les décibels dépassent un certain niveau et ils n’enregistrent ni ne transmettent des sons ou des conversations.  Airbnb souligne que cette technologie protège la vie privée. Il exige également que les loueurs annoncent la présence de ces appareils sur leur page d’annonce avant les réservations, et interdit strictement les appareils dans les espaces tels que les chambres et les autres zones où l’on dort.

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