Cryptoactifs : l’intérêt prudent des banques françaises
Signe de leur prudence, les grandes banques européennes et américaines interviennent rarement en direct sur le marché. Elles mènent des expériences via des filiales (comme Forge pour Société Générale ou Merrill Edge pour Bank of America), ou bien en se limitant à des publics très restreints et fortunés. Pression commerciale La tonalité commence cependant à changer. Le Comité de Bâle, où se concertent les régulateurs du monde entier, a publié fin juin un cahier de propositions, certes sévères, mais qui précisent les règles du jeu. L'émergence, depuis 2019, d'un statut dédié pour les prestataires de services en actifs numériques (PSAN) avait déjà permis de désinhiber les banques. LIRE AUSSI : Coinbase, star déchue du trading des cryptos Les pressions commerciales se font aussi plus précises : un récent sondage mené par le cabinet Simon Kucher auprès de 1.276 Français suggère que les investisseurs en crypto sont nombreux (environ 9 % de la population aurait investi) et que les personnes détentrices ou intéressées par un tel investissement sont jeunes (environ 25 % des 18-24 ans), un public qui suscite évidemment des convoitises. Les néobanques l'ont bien compris et proposent, à l'instar de la britannique Revolut , un accès à certaines cryptomonnaies pour séduire cette clientèle. Légitimité Dans ce contexte, les grands établissements réfléchissent au rôle qu'ils peuvent jouer. Ils se verraient bien entrer dans le métier via la conservation d'actifs. Il s'agit à leurs yeux d'une façon prudente d'observer le marché et de marquer leur différence en matière de lutte anti-blanchiment (LAB-FT). « L'image et la réputation d'un dépositaire traditionnel pourraient séduire les investisseurs institutionnels et les particuliers désireux de diversifier leur portefeuille avec une large variété de cryptoactifs », notait récemment le cabinet Deloitte. « Il faut trouver ce qui fait sens pour nous et nos clients. Mais les banques ont clairement une légitimité en tant que conseil ou encore de garant de la sécurité des actifs », estime un grand banquier. Il faudra voir ensuite à quel point les établissements voudront - ou pourront - remonter la chaîne de valeur en proposant cette fois des services d'investissement (conseil, transactions), voire, à plus long terme, des prêts.
Mauritius-Telecom : le directeur des ressources humaines suspendu et le directeur technique réintégré
La valse des directeurs se poursuit à la tête de Mauritius-Telecom. Fin juin, Sherry Singh, Directeur général de la société nationale, démissionne et révèle un espionnage sur le réseau Internet commandité par le Premier ministre. Le 15 avril 2022, trois techniciens hindous débarquent à Maurice. Ils vont passer 6h dans le local de Baie-Jacotet, pour effectuer un "sniffing" sur le Safe. Traduisez : installer un système informatique capable d'intercepter les données numériques qui circulent dans la fibre optique afin de surveiller la teneur des échanges des internautes. En clair, espionner le Net ! En 2022, des programmes ciblent des mots-clefs et interceptent uniquement les messages, estimés, potentiellement sensibles. Les gouvernements du monde entier veulent entendre le bruit de fond sur la toile. Des mouvements sociaux et "tentatives de coup d'Etat" ont pris naissance via Facebook, Twitter et autres... Deux démissions, une réintégration et une suspension En devenant un présumé "lanceur d'alertes", l'ex-DG était obligé de renoncer à son poste. Dans la foulée, son Directeur technique, Girish Guddoy, qui ne pouvait ignorer l'intervention des techniciens venus d'Inde, renonçait, lui aussi, à sa fonction. C'est le 19 juillet 2022 ! Que s'est-il passé, entre-temps, dans les coulisses ? Impossible de répondre à cette question, mais mercredi, L'Express de Maurice apprenait que l'ex-directeur technique, allait retrouver son poste de chef de service. Jeudi 4 août 2022, Le Mauricien révélait que le Directeur des ressources humaines de la MT venait d'être suspendu, information confirmée par IonNews. Il se murmure que cette décision de l'exécutif serait la suite logique de : "L'enquête qui a été initiée sur les transactions sous Sherry Singh à Mauritius-Telecom depuis son arrivée en tant que CEO." Impossible de donner du crédit à cette "information" sans le moindre élément. Reste que cette soudaine valse des directeurs prend des allures de règlements de compte qui tendrait à faire oublier le fond du dossier d'espionnage présumé…
Amazon s’offre iRobot, le pionnier de la robotique grand public
Persuadée que tous les foyers américains auront leur robot personnel dans dix ans, la création de Jeff Bezos déploie sa toile depuis quelques années dans les objets connectés pour la maison et l'intelligence artificielle - comme avec l'assistant vocal Alexa ou la sonnette vidéo Ring. « Nous voulons inventer des moyens de rendre la vie de nos clients plus simple et amusante », explique Dave Limp, l'un des responsables d'Amazon Devices, qui a par exemple mis l'an dernier sur le marché Astro, une sorte de chien robot . LIRE AUSSI : Les six paris fous de Jeff Bezos qui ont façonné Amazon Rodney Brooks : « Il faut plus de robots dans toutes les usines » Si par essence un aspirateur qui fonctionne tout seul n'est pas hilarant, iRobot n'est pas n'importe qui au pays des robots. La société, lancée en 1990 par une bande d'ingénieurs du MIT, a fait ses premières armes en créant et fabriquant des engins d'exploration pour la Nasa (dont Sojourner, qui visita Mars en 1997) et de déminage pour les GI. Mais elle a rapidement souhaité se développer dans le civil, une rengaine de Colin Angle, un fan de « Star Wars » fasciné par MSE-6, le robot quelconque ressemblant vaguement à une grosse souris qui guide les soldats dans les couloirs de l'Etoile noire. Robots commerciaux Signe distinctif chez les roboticiens, Colin Angle souhaite vendre des robots, pas les concevoir. Il voulait d'ailleurs envoyer Genghis, son robot projet étudiant, prendre des photos sur la Lune pour les vendre au grand public. L'homme restera à la tête de l'entité après la reprise par Amazon. Le premier Roomba sort en 2002. Ses premiers pas sont difficiles, et les ventes de robots militaires pour les conflits en Irak puis en Afghanistan maintiennent l'entreprise à flot. Et quand l'armée américaine se replie de ces zones de guerre, Roomba a enfin trouvé ses marques sur le marché. Et iRobot compte aujourd'hui 1.300 salariés et a vendu 40 millions de robots en vingt ans. LIRE AUSSI : Amazon rassure avec des revenus en hausse malgré un contexte difficile Propulsée par les confinements qui ont recentré un moment les consommateurs sur leur domicile, l'entreprise affichait 1,5 milliard de chiffre d'affaires l'an dernier mais était toujours en légère perte. Depuis son sommet boursier de février 2021 (iRobot pesait alors près de 3 milliards sur le Nasdaq), l'action chute et les comptes sont mis sous forte pression par la baisse des ventes et les difficultés de production. La direction a même été contrainte de lancer une restructuration. Le passage sous pavillon Amazon devrait résoudre les problèmes de trésorerie et d'approvisionnements en composants électroniques.
Usbek & Rica – Le « tågskryt » : quand prendre le train devient une fierté
Critiqué pour son impact environnemental, l’avion n’a plus la cote auprès des jeunes générations, qui lui préfèrent, du moins en principe, le train. Et les Suédois, jamais à court d’idées, ont trouvé un mot pour désigner cette tendance : le « tågskryt ». Victor Mottin - 21 juillet 2022 « Tu pars où cet été ? » À chaque « pause clope », on y revient : la team Bretagne explique les vertus de l’eau glacée du Morbihan aux mordus de la Côte d’Azur, les juillettistes prêchent la bonne parole auprès des aoûtiens et les randonneurs de l’extrême se gaussent des adeptes du « farniente option feignasse ». Dates de départ, activités, destinations… Quand on parle de vacances, tout est bon pour débattre. Un sujet risque pourtant d’animer plus qu’à l’accoutumée ces sempiternelles causeries : le choix du mode de transport. L’aviation, un mode de transport de plus en plus critiqué En première ligne de ces nouvelles controverses, l’aviation, élevée au rang de moyen de locomotion « le plus polluant ». Au fil des années, l’impact climatique du secteur aéronautique s’est en effet imposé dans le débat public, au point qu’il est devenu difficile d’ignorer qu’un kilomètre parcouru en Airbus est 45 fois plus nocif pour l’environnement que s’il était effectué à bord d’un train à grande vitesse, selon les données de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Chloé Diquéro il y a 1 an 2h30 ou 4h : quel est selon vous le seuil à partir duquel l’avion pourrait être remplacé par le train ? RÉPONDRE AU S.O.S. 17 réponses 3 « Pro-rails VS pro-réacteurs », un avant-goût des futurs octogones verbaux organisés sous l’égide de la machine à café ? Pas si sûr. Comme le rappelle le magazine Forbes, « les préoccupations liées à l'urgence climatique dans un monde post-pandémique semblent remettre l'accent sur des formes de voyage plus lentes et une approche différente des déplacements quotidiens ». En d’autres termes, nous risquons de culpabiliser à l’idée de prendre l’avion. Pour qualifier ce sentiment, les Suédois ont même inventé un terme il y a déjà quelques temps : le « flygskam » (ou avi-honte, excuse my french). TENTE TA CHANCE DE VIVRE CETTE EXPÉRIENCE UNIQUE 🎟 Une tendance qui s’exporte (modestement) dans l’Hexagone. Ainsi, une étude, rendue publique en juin 2022 et réalisée par la Fondation Jean-Jaurès et l’IFOP, souligne qu’après les prix élevés et les difficultés d’accès à un aéroport, l’impact de l’aviation sur l’environnement représente la troisième raison dissuadant les Français d’opter pour ce mode de transport (27 % des 18-24 ans en font même une raison prioritaire). Fier de prendre le train Dans ce contexte, difficile d’assumer son aller-retour semestriel aux Bahamas ou de crier haut et fort son amour des plateaux repas AirFrance. A contrario, les partisans des wagons-bar SNCF, satisfaits de ne pas griller tous leurs efforts écolos de l’année dans un trajet de 4 heures, pourront s’en donner à cœur joie à base de hashtags #mobilitédouce. Encore une fois, les Suédois nous ont gratifié d’un néologisme, le « tågskryt », pour définir cet état de fierté à l’idée de prendre le train plutôt que d'utiliser des moyens de transport moins écologiques. Et France Info de rapporter, dans un papier publié en début de semaine, ces témoignages de voyageurs ayant décidé de réduire l'empreinte-carbone de leurs vacances. Un changement de paradigme pris en compte par de nombreux États européens. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a ainsi annoncé que les billets multi-voyages seront gratuits du 1er septembre à la fin de l’année. Le mois dernier, l’Allemagne a lancé un billet mensuel illimité à 9 € pour les transports publics pouvant être utilisé sur les transports locaux et régionaux dans tout le pays tandis que fin 2021, l’Autriche a introduit un « billet climatique » à prix fortement réduit, valable sur tous les modes de transport public du pays, dans le but d’encourager les gens à laisser leur voiture à la maison. En France, le « pass jeune TER », qui permettait aux 12–25 ans de voyager en illimité sur les trains express régionaux (en juillet et août) pour 29 euros par mois, n’est quant a lui pas reconduit.
Elon Musk contre-attaque face à Twitter en justice
Action, réaction. La riposte d'Elon Musk dans la guerre judiciaire qui l'oppose à Twitter ne se sera guère fait attendre. Le sémillant patron de Tesla vient de porter plainte à l'encontre du site de microblogging qui l'avait lui-même attaqué en justice, mi-juillet. La raison ? Le multimilliardaire a renoncé à mener à bien son acquisition à 44 milliards de dollars de la firme à l'oiseau bleu. Dans le document (encore confidentiel pour l'heure) de 164 pages, déposé auprès de la Delaware Court of Chancery (un tribunal spécialisé en droit des affaires) en charge du dossier, Elon Musk maintient sa ligne de défense et avance que Twitter ment sur ses chiffres de fréquentation, dissimulant à dessein le nombre de faux comptes, croit savoir le « Wall Street Journal ». Dans le détail, il soutient ainsi que le site de microblogging surestime le nombre d'utilisateurs actifs monétisables - c'est-à-dire à même d'être exposés à de la publicité sur la plateforme -, un indicateur clé pour le groupe et très suivi par Wall Street.
Hermès surfe sur l’inflation
Les trois premiers mois de l'année étaient prometteurs , la suite a confirmé la tendance. Hermès a fait fi des soubresauts de l'économie mondiale en enregistrant des résultats très solides au premier semestre. Les ventes du sellier français sont en hausse de 29 % à 5,4 milliards d'euros. Mais le groupe familial se distingue surtout par une marge d'exploitation record de 42,1 % - un « niveau historique », s'est félicité son gérant Axel Dumas. « Grâce à la progression des ventes dans toutes les régions », Hermès a vu son bénéfice net atteindre 1,64 milliard d'euros (+39,7 %). La bonne nouvelle vient d'Asie, zone en fortes turbulences en raison de la paralysie partielle de la Chine continentale avec la politique « zéro Covid ». L'Asie dans son ensemble (en incluant le Japon à +15 %) connaît une hausse des ventes de 22,5 %, à 3,2 milliards d'euros. Après la dégringolade des ventes en Chine continentale au printemps, Hermès a profité d'« un très fort rebond en juin avec une croissance à deux chiffres », explique Axel Dumas. Un flagship inauguré en septembre à New York En Europe, la France est en pleine croissance (+41 %) grâce à la venue des touristes qui n'ont pas attendu la visite cette semaine du couple Jennifer Lopez et Ben Affleck à la boutique emblématique du sellier, rue du Faubourg Saint-Honoré, pour faire leurs emplettes. L'euro faible pousse à la consommation dans toute l'Europe. Mais le succès d'Hermès se perçoit surtout par son rebond exceptionnel (+47 %) sur la zone dite « Amérique », qui approche le milliard d'euros de ventes. Hermès a prévu cette année plusieurs ouvertures et agrandissements de boutiques aux Etats-Unis (Texas, Floride…). Le sellier annonce l'inauguration mi-septembre d'un flagship sur Madison Avenue à New York, qui ouvrira ses portes au public à partir d'octobre.
Shenzhen autorise les véhicules autonomes sur certaines routes, où en est l’Europe ? –
Alors qu’aux Etats-Unis, Uber a lancé il y a peu un service de livraison via véhicule autonome, Shenzhen souhaite être une ville pionnière en la matière. Elle vient d’autoriser ce type de véhicule à rouler sur certaines routes spécifiquement désignées par les autorités. Cette nouvelle réglementation entrera en vigueur le 1er août 2022 et concernera les véhicules intelligents et connectés. Une « carte d’identité » légale leur sera attribuée. Une étape clé qui ne permet néanmoins pas le déploiement à grande échelle des véhicules autonomes et donc, de leur commercialisation. Où en est-on en Europe ? En Europe, si de nombreux acteurs réalisent des expérimentations, ces dernières ne concernent pour le moment que des véhicules spécifiques (transports en commun par exemple) et sur des tracés très précis, comme la navette Navya au bois de Vincennes ou le bus autonome de la RATP. Pour les voitures, la législation ne permet pas encore de conduire avec un mode 100% autonome. « L’autonomie totale dépendra d’une fiabilité prouvée par des milliards de kilomètres de test pour être significativement supérieure à celle des conducteurs humains, ainsi que d’homologations réglementaires, dont l’obtention peut être plus longue dans certains pays », précise Tesla sur son site web. Depuis janvier dernier, la loi autorise néanmoins les véhicules de niveau 3 (sur 5 ) à prendre la route. Elle stipule que le conducteur n’a pas besoin d’être aux commandes ou de tenir le volant pour circuler, mais uniquement dans certaines circonstances comme l’absence de piétons et cyclistes sur la voie ou une vitesse maximale de 60 km/h. Mercedes a été le premier constructeur automobile en Europe à obtenir l’homologation en décembre dernier pour la fonction Drive Pilot en Allemagne. Pour les deux derniers niveaux d’autonomie, l’Union européenne doit encore statuer au cas par cas et établir de nouvelles législations.
Le « jour du dépassement » écologique avance encore d’une journée
Ce 28 juillet, nous avons consommé l'ensemble des ressources naturelles renouvelables par la planète en un an, d'après les estimations du Global Footprint Network. C'est l'augmentation de l'empreinte carbone et la dégradation des surfaces productives biologiquement qui sont responsables de l'avancée de cette date chaque année. Lire plus tard Commenter Partager Agriculture Environnement Deux millions de tonnes de déchets agricoles et industriels se déversent chaque jour dans les eaux de notre planète (Naveen Sharma/SOPA/SIPA) Par Isis BLACHEZ Publié le 28 juil. 2022 à 7:15Mis à jour le 28 juil. 2022 à 13:18 Chaque année, ou presque, l'échéance tombe plus tôt. A partir de ce jeudi 28 juillet, date symbolique du « jour de dépassement » , calculé par le think tank américain Global Footprint Network, l'humanité vivra au-dessus de ses moyens. Sur les sept premiers mois de l'année, « nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d'arbres, construit et cultivé sur plus de terres que ce que la nature peut nous procurer au cours d'une année », explique le Fonds national pour la nature (WWF). « Cela marque également le moment où nos émissions de gaz à effet de serre par la combustion d'énergies fossiles auront été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber. » Gestion des forêts, pêche, agriculture, pâturage, émissions de carbone et infrastructures : voilà les composantes de l'empreinte écologique calculée par le Global Footprint Network. Le think tank la compare alors avec la biocapacité de la planète, c'est-à-dire la surface disponible pour produire des ressources naturelles et absorber les déchets. Notre empreinte augmente avec nos émissions de gaz à effet de serre tandis que la biocapacité prend une trajectoire inverse, faisant place à un déficit écologique. LIRE AUSSI : ANALYSE - Un tiers de l'empreinte carbone européenne vient des importations Le constat est sans appel : alors qu'en 1970, l'humanité consommait autant de ressources que ce que la planète pouvait offrir, il lui faudrait maintenant 1,75 planète pour vivre à l'équilibre. Le déficit s'est aggravé de façon continue depuis cinquante ans, à l'exception de 2020, où le ralentissement économique provoqué par la pandémie de Covid-19 a reculé le jour du dépassement au 22 août . PUBLICITÉ Ecosystèmes en danger La disparition des forêts est l'un des symptômes de cette consommation effrénée des ressources naturelles. L'année dernière, la déforestation a atteint des records pour répondre aux besoins de matières premières : elle a augmenté de 20,1 % dans la seule forêt amazonienne brésilienne . L'Union européenne est responsable de 16 % de la déforestation tropicale dans le commerce international derrière la Chine (responsable à 24 %). LIRE AUSSI : A cause de la déforestation, les forêts libèrent plus de CO2 qu'elles n'en capturent Non seulement la déforestation empêche le renouvellement total du bois utilisé par l'humanité mais cela menace également sa fonction de puits de carbone. Aujourd'hui, ces forêts amazoniennes émettent deux fois plus de CO2 qu'elles n'en absorbent à cause de leur dégradation, accélérant le réchauffement. Pollution des eaux A court terme, la menace n'est pas tant que les ressources s'épuisent complètement mais qu'elles soient difficilement accessibles et qu'elles dérèglent les écosystèmes. C'est par exemple le cas de l'eau. Selon WWF, seulement 1 % de l'eau sur Terre est directement accessible par les humains. LIRE AUSSI : Les Océans placés en état d'urgence internationale La pollution des eaux reste un problème majeur, deux millions de tonnes de déchets agricoles et industriels étant déversées dans les eaux chaque jour, selon le Pacific Institute. De plus, nos habitudes de consommation et l'augmentation de la population mondiale entraîneront une hausse de 50 % de la demande mondiale en eau d'ici à 2030, d'après l'ONU. Le concept de « jour du dépassement » appelle à une prise de conscience générale quant aux habitudes de consommation. Il lui manquerait tout de même d'inclure les progrès des énergies renouvelables dans son calcul.
Les revenus de Meta déclinent pour la première fois de son histoire
Presque tous les voyants sont au rouge pour Meta, la maison mère de Facebook. Les revenus du groupe californien ont décliné au cours des trois derniers mois, la première baisse annuelle depuis sa création en 2004. Elle a aussi révisé ses prévisions à la baisse pour la fin de l'année. Le cours de l'action Meta a reculé de 6 % dans les échanges après la fermeture de Wall Street. Le groupe fondé par Mark Zuckerberg fait face à un refroidissement du marché de la publicité en ligne , qui a aussi plombé les résultats de ses concurrents Snap et Twitter . L'autre géant du secteur, Google , a vu la croissance de ses revenus ralentir fortement par rapport à l'année dernière. Ses applications Facebook et Instagram doivent aussi faire face à la concurrence croissante de TikTok, plébiscité par les jeunes. « Nous faisons face à un ralentissement économique qui a un impact important sur le secteur de la publicité en ligne, » a déclaré Mark Zuckerberg à des analystes. « C'est toujours difficile de prévoir combien de temps ces cycles vont durer, ou quelle sera leur intensité, mais je dirais que la situation est pire qu'il y a trois mois. »
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.