Montagne : forte de ses 700 000 utilisateurs, l’application YUGE s’étend aux 4 saisons
6 ans après son lancement, l’application rassemble désormais une communauté de plus de 700 000 yugeurs venus des quatre coins du monde. « Il s’agit de l’application de l’univers de la montagne la mieux notée sur les stores », a précisé Thomas Saison, Directeur Marketing et Commercial de La Plagne. 664 000 photos ont été prises grâce aux différentes bornes installées sur le domaine. En 2017-2018, 93% de nouveaux yugeurs ont utilisés l’application dont 7% qui sont revenus d’une année sur l’autre. En 2019-2020 et malgré la crise sanitaire, 63,3% des utilisateurs étaient de nouveaux yugeurs, dont 36% de fidèles. Une nouvelle population plus connectée Pour Paradiski, la technologie doit aider à mieux skier. Le domaine voit arriver une nouvelle population qui n’est jamais venue faire du ski auparavant et qui « pense que l’on peut apprendre à skier en regardant des vidéos TikTok », s’amuse Thomas Saison. En ajoutant une couche de digital, l’application vient donc augmenter l’expérience des habitués et accompagner les nouveaux venus. « Beaucoup de visiteurs viennent à la montagne en cherchant la déconnexion mais veulent avoir accès au Wi-Fi. Ce paradoxe fait le succès de l’application », raconte Guillaume Rosetti, Directeur Marketing et Commercial chez ADS – Domaine Skiable des Arcs / Peisey-Vallandry. « Il y a un aspect communautaire dans la pratique du sport. On le voit avec le succès d’applications de running lancées par des marques comme Adidas ou Nike », continue-t-il. C’est pourquoi les équipes de Paradiski ont mis cet aspect communautaire au cœur de YUGE. L’aspect gamification, avec un système de badges et de challenges quotidiens, est aussi très présent. L’un des challenges proposés est de battre Julien Lizeroux, Vice-champion du monde de slalom et de combiné sur un parcours de super slalom. Les skieurs peuvent filmer leur performance et la partager sur l’application. En 2019-2020, 2/3 des yugeurs ont débloqué un badge. Guillaume Rosetti, Thomas Saison et Julien Lizeroux @Alexandre Nestora Une application 4 saisons La crise sanitaire a poussé les acteurs touristiques de la montagne à attirer davantage de visiteurs pendant d’autres saisons que l’hiver. C’est pourquoi l’application s’adresse désormais aux visiteurs venant chercher d’autres loisirs de plein air tels que la randonnée. 49% des utilisateurs de YUGE ont déclaré avoir des intérêts hors ski, comme le bien-être, la gastronomie ou le patrimoine. Depuis 3 ans, l’application a enregistré +20% de visiteurs l’été. Le développement de l’application ne s’arrête pas là puisque elle sera déployée prochainement dans d’autres domaines skiables. La base de données client captée par YUGE permet déjà d’échanger des informations sur les comportements avec des pays comme la Suisse et l’Autriche. Ce partage sera étendu prochainement à des sociétés issues du monde de l’hôtellerie ou de la restauration.
Etats-Unis : les cryptomonnaies à l’assaut de la Constitution
Acheter un document vieux de plus de deux siècles en levant une somme en monnaie virtuelle : c'était le pari fou d'amateurs de cryptomonnaies, à qui il a finalement manqué trois millions de dollars pour obtenir une rare copie originale de la Constitution américaine, vendue aux enchères. Si l'acheteur du précieux document vendu à 43,2 millions de dollars n'est pas encore connu, un groupe d'investisseurs en monnaie virtuelle avait publiquement manifesté son intérêt pour cette rareté, écrit le magazine « Forbes » . Le groupe est baptisé « Constitution DAO », la DAO désignant une « organisation autonome décentralisée » qui utilise la blockchain pour sa gouvernance et s'organise sur les plateformes en ligne. En quatre jours et à l'aide d'une campagne éclair sur les réseaux sociaux, ses membres ont rassemblé l'équivalent de 40 millions de dollars en Ethereum, une cryptomonnaie populaire, attirant des milliers de donateurs. Le groupe aurait tout de même dû convertir la somme en dollars pour acheter l'exemplaire, qu'il voulait ensuite exposer dans un musée ou un lieu public. « Démystifier » les DAO et les monnaies virtuelles Selon le magazine, le montant final de la levée de fonds n'est pas connu, mais le groupe avait dit vouloir rembourser l'argent des investisseurs s'il ne remportait pas la vente aux enchères. L'enthousiasme record des amateurs de cryptomonnaies pour cette vente réjouit les promoteurs de ces nouvelles formes de gouvernance : « Les termes 'DAO' et 'crypto-monnaie' peuvent vraiment sembler être des termes étrangers. Nous les démystifions à travers une approche accessible : acheter un document rare », a confié à « Forbes » le PDG d'une entreprise de conseil pour les investisseurs en cryptomonnaies.
Avec « The NFT Bay », les oeuvres d’art numériques ont maintenant leur site pirate
Pourquoi payer des millions de dollars pour une image d'un CryptoPunk alors qu'il suffit de faire clic droit, « Enregistrer l'image sous… » pour la posséder ? A qui la logique des NFT (jetons non fongibles) échappe, ainsi que le principe d'oeuvre d'art numérique sous-tendu, le développeur et artiste australien Geoffrey Huntley propose un nouveau lieu de rendez-vous : « The NFT Bay ». Le site reprend la vieille logique du téléchargement illégal de films et de musique : si une oeuvre existe, sa copie est aussi sur internet et elle fera l'affaire, d'autant qu'elle est gratuite. Pour faire mouche, le portail singe même le célèbre site suédois de liens BitTorrent « The Pirate Bay » - désormais interdit dans plusieurs pays. Un moteur de recherche permet de mettre la main sur les NFT - enfin, les images jpeg qui s'y réfèrent, et là est tout le débat. Il y a aussi une archive de 17,96 téraoctets avec tous les NFT des blockchains Ethereum et Solana. Le risque de l'erreur 404 L'intérêt de la démarche vous échappe encore plus que le phénomène dénoncé ? Geoffrey Huntley a bien une explication, qu'il partage dans un post sur GitHub. « Fondamentalement, j'espère que grâce à 'The NFT Bay', les gens vont se mettre à comprendre ce qu'ils achètent vraiment avec les oeuvres en NFT. Ce ne sont rien de plus que des instructions sur la façon de télécharger une image. Image qui n'est pas hébergée sur la blockchain. La majorité de celles que j'ai vues sont stockées sur des serveurs Web 2.0, ce qui finira probablement un jour en page d'erreur 404. » Pour lui, cela signifie « que les NFT ont encore moins de valeur ».
Paris rêve de « taxis volants » pour 2024
En 2024 la France gagnera-t-elle la médaille d'or de la mobilité aérienne urbaine ? A l'occasion des Jeux Olympiques de Paris, la RATP, le groupe ADP et la région Ile-de-France projettent de relier l'aéroport de Roissy à quelques sites olympiques grâce à des taxis volants. L'enjeu est de profiter de la vitrine des JO pour lancer un service qui constituerait sans doute une première mondiale. Le pari est pourtant loin d'être gagné. Le secteur des aéronefs électriques à décollage vertical ou eVTOL (« electric vertical takeoff and landing ») est certes en pleine effervescence avec plus de 200 prototypes ou projets d'appareils plus ou moins aboutis. Et les géants comme Airbus , Boeing ou Embraer se sont aussi joints à la compétition. Bien peu ont pourtant volé. L'objectif d'ADP et de la RATP est de positionner « l'Ile-de-France comme une référence sur le marché mondial de la mobilité aérienne urbaine ». La Région ayant d'ailleurs délégué le projet à Choose Paris Région, la structure chargée de l'attractivité économique. « Nous voulons montrer que les vols à basse altitude auront un rôle à jouer dans l'aviation sans émission de demain, qu'il s'agisse de relier un aéroport à un centre-ville, de transport logistique ou d'urgence médicale », explique Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP. La RATP, ADP et la Région ont constitué un écosystème d'une trentaine d'entreprises, de start-up et de laboratoires et se sont dotés d'une zone de tests bientôt opérationnelle sur l'aérodrome de Pontoise.
Personal branding : pourquoi se raconter devient indispensable
Qu'il s'agisse des candidats déclarés ou potentiels à l'élection présidentielle de 2022 comme de postulants à une prestigieuse fonction en entreprise, toutes et tous, pour décrocher le Graal, s'emploient à sortir du lot. Conscients que démontrer leurs compétences - un prérequis - ne suffit plus, il leur est aujourd'hui demandé de savoir raconter, avec simplicité, tact et cohérence, une histoire. La leur en l'occurrence, à faire entrer en résonnance avec leur auditoire. Tels sont, en substance, les principes du marketing de soi. Un « personal branding », en jargon professionnel, qui s'arc-boute sur une volonté d'incarner un changement, manie l'art de le faire savoir et qui, corrélé au regard des autres ainsi qu'à la maîtrise de sa propre image et des codes du numérique, ne cesse de gagner du terrain. Offrir l'histoire que l'on se raconte Donald Trump, Barack Obama, la jeune militante écologiste Greta Thunberg , la femme d'affaires Kim Kardashian ou encore Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, tous font figure de champions du récit (ou « storytelling », comme disent les Anglo-Saxons) avec l'impact que l'on connaît. Les techniques narratives du personal branding sont si convaincantes que même les dirigeants d'entreprise songent à nommer des « chief storytelling officers » (managers conteurs) ! « Travailler une marque personnelle comme commerciale requiert une exigence folle », prévient Georges Lewi, expert du storytelling et des marques. « L'enjeu n'est pas de se créer un personnage fantasmé mais de dévoiler des pans de sa personnalité d'une façon plus remarquable encore qu'on ne le fait naturellement ou inconsciemment », précisent Géraldine Galindo , Gaëlle Copienne et Gayanée Pierre dans « Le Personal Branding : pourquoi et comment en faire un atout professionnel ? » (Dunod). Garrett Camp, Travis Kalanick et Oscar Salazar, les fondateurs d'Uber, l'ont bien compris, eux dont le récit prend racine à Paris, en 2008, alors qu'ils assistent au Salon LeWeb et pestent contre les taxis parisiens, à leurs yeux aussi inefficaces que ceux de San Francisco. Parler ainsi de soi, c'est offrir l'histoire que l'on se raconte aux autres, par le biais de « techniques empruntées au marketing, à la psychologie et au développement personnel », résume Marie Beauchesne dans son ouvrage « La marque, c'est moi », publié par Dunod. Failles ou éléments disruptifs « Le parcours, les diplômes, les fonctions n'intéressent plus personne dès lors qu'il y a concurrence entre plusieurs individus. Au-delà des mots à choisir, de l'aspect physique, de la posture, la voix, etc., il devient nécessaire de se différencier avec de l'humain, une histoire singulière, des failles, de la disruption… pour convaincre et embarquer les gens », poursuit Georges Lewi en se remémorant le « en même temps » et le positionnement résolument tourné vers l'avenir du candidat Emmanuel Macron en 2017. « Les cinq personnalités LR actuellement en lice redoutent, à tort, de trop se différencier alors que celle ou celui qui osera raconter une histoire différente pourrait remporter la mise », juge l'expert en marketing, aussi auteur de « L'Art de se (la) raconter », publié par Mardaga. Tout cela, bien entendu, vaut en politique comme en entreprise. A condition de ne tomber ni dans le faux-semblant ni dans la volonté de manipulation. Le fondateur et directeur général de Tesla, Elon Musk , à la fois « bad boy » et premier de la classe, est un conteur par excellence. En France, dans un tout autre genre mais avec un véritable talent pour le récit, on pourrait citer un Michel-Edouard Leclerc ou des Pierre Dubuc et Mathieu Nebra, les cofondateurs d'OpenClassRoom , dont l'ambition est d'exercer un impact direct sur l'emploi. Aussi des personnalités moins connues comme Elena Poincet , ex-militaire qui a cofondé Tehtris, en 2010, pour lutter contre le cyberespionnage et le cybersabotage mais qui n'était guère écoutée à l'époque. Son histoire authentique et singulière lui a valu de tout récemment décrocher le Bold Woman Award 2021 de Veuve Clicquot (groupe LVMH, propriétaire des « Echos »). Ou encore, tous deux aussi distingués par un trophée « Bold : Guillaume Richard, CEO de OuiCare, - très soucieux de parité entre femmes et hommes - qui imagine son groupe leader mondial des services à la personne dans quinze ans, et Amélia Matar , fondatrice de Colori, dont le combat est de concilier numérique et inclusion. Un combat, un mentor et une cohérence Mais s'il s'avère difficile de dire qui on est ou ce que l'on veut, il peut alors être plus aisé d'exprimer, dans un récit, ce que l'on combat, estime Georges Lewi. Les artistes, à l'image de l'artiste de rue Banksy qui pourfend l'ordre établi, le font très bien. Mais baser une histoire sur ce que l'on déteste ne suffit pas, il convient aussi de se trouver un mentor existant, passé ou imaginaire. Par exemple, un héros de la Grèce antique, un personnage historique, de roman, de cinéma… à introduire dans son récit. « En se trouvant de grands référents qu'ils ramènent à une situation actuelle, les storytellers cherchent une forme de stabilisation pour démontrer que nous tous, humains, ne sommes pas seuls », décrypte Georges Lewi. Gare toutefois au risque d'anachronismes ! Après quoi, il ne reste plus qu'à mettre le tout en cohérence avec une vision. Le plus gratifiant étant de promouvoir sa singularité pour servir, in fine, quelque chose de bien plus grand que soi - un pays, une organisation, une entreprise, une communauté. Toujours sans faux-semblant ni volonté de manipulation. Un art difficile mais en pleine expansion.
Les changements de mode de consommation sapent le marché de l’habillement
consommation en France. Les ventes de produits d’électroménager ont bondi de 30 % au premier semestre 2021 et de 12 % par rapport à 2019, selon une étude GFK. Les commerçants d’articles de bricolage continuent aussi de se frotter les mains : après un bond de 13 % en 2020, l’activité des Leroy-Merlin, Castorama et autres enseignes d’articles de décoration est en hausse de 18,4 % à fin septembre, par rapport à la même période de 2019, selon la Fédération des magasins de bricolage et de l’aménagement de la maison. Nombreux sont aussi les consommateurs à gâter leurs enfants : les ventes de jeux et jouets sont en hausse de 4 % à fin septembre sur un an, selon les chiffres du panéliste NPD, et de 4,8 % par rapport à 2019. Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés Vendre avant de fabriquer : quand la précommande bouscule la mode Mais, acheter un jean, un manteau ou une paire de chaussures est une tout autre histoire. Au sein de la distribution d’habillement, la crise perdure. En dépit d’une hausse de 6,6 % des ventes de vêtements et de produits textiles en France, sur la période de janvier à septembre 2021, par rapport à 2020, le marché hexagonal est en recul « de 12 % par rapport à l’année 2019 », a rappelé Gildas Minvielle, directeur général de l’observatoire économique au sein de l’Institut français de la mode (IFM), lors du colloque Fashion Reboot, organisé jeudi 18 novembre à Paris. Entrée de gamme A l’exception de la vente en ligne, dont l’activité est en progression de 20 %, tous les circuits sont en berne. Les grands magasins ont perdu 32 % de leur chiffre d’affaires en moyenne, sur neuf mois, à fin septembre, faute de fréquentation touristique. Les hypermarchés et supermarchés ont vu leurs ventes d’habillement plonger de 17,8 %. Et les enseignes spécialisées ont perdu 15 % de ventes en deux ans.
Rothschild & Co profite de l’euphorie sur le marché des fusions et acquisitions
Dans la banque privée et la gestion d'actifs, qui intègre pour la première fois l'acquisition de la Banque Pâris Bertrand, les revenus ont progressé de 29 %, à 151 millions d'euros. Dans le capital-investissement et la dette privée, ils ont bondi de 78 %, à plus de 47 millions. La banque a clôturé au troisième trimestre un fonds de dette privée de 1,4 milliard d'euros, dépassant son objectif initial.
EXCLUSIF – Binance : le patron de la plus grande plateforme de cryptos mondiale détaille ses ambitions pour la France
Il y a clairement des avantages à opérer une plateforme de grande taille. Chez Binance, notre leadership mondial (70 % de part de marché devant Coinbase qui en a 8 %) nous permet d'investir des centaines de millions de dollars pour améliorer nos infrastructures (robustesse, sécurité, services clients…). Investir sur une plateforme importante est moins risqué et meilleur marché (en termes de commissions) pour un investisseur. La régulation favorise les acteurs de taille importante qui peuvent en acquitter le coût. Sur plus de 3.500 collaborateurs de Binance, 600 (plus de 15 %) sont chargés de la conformité et des relations avec les différents régulateurs et nous en avons recruté 150 en 2021. Nous offrons aussi une meilleure liquidité. Toutefois, les petites plateformes sont parfois plus innovantes et plus à l'écoute des besoins de la clientèle locale. A court terme, les grandes plateformes devraient accroître leur part de marché, mais quand ce dernier deviendra plus mature, de nouveaux acteurs de niche pourraient émerger. La Chine semble toujours très réticente à l'égard des cryptos. Pourquoi ? Le gouvernement chinois est très négatif à l'égard des cryptos, mais il se dit très ouvert à la technologie de la blockchain. En tant que particulier, vous pouvez avoir un portefeuille qui contient des bitcoins et ethers, ce n'est pas illégal en soi, mais la Chine ne veut pas de plateformes de trading de cryptos sur son sol, ni d'ICO (émissions de jetons, NDLR), ni de « fermes de minage ». ANALYSE - Le e-yuan, l'anti-bitcoin au service de l'hégémonie de Pékin Dans le même temps, le pays se mobilise pour son yuan digital. Il veut appliquer sur les cryptos ce qu'il a fait avec Internet (Google) et les réseaux sociaux (Facebook) en lançant sa propre monnaie digitale et en refusant toute initiative venant de l'étranger. Les autres cryptos sont perçues comme une menace pour le yuan digital. Il existe en revanche un certain nombre de sociétés chinoises dans le secteur de la blockchain.
Comment Coinhouse veut devenir la première « cryptobanque » européenne
Avec ce produit et ce discours, Coinhouse veut démocratiser l'investissement dans les cryptomonnaies auprès d'un public plus large d'épargnants ou d'entreprises n'y ayant pas encore mis un pied. La fintech promet un rendement fixe de 5 % annualisé, pour un ticket d'entrée de 43.000 euros au minimum. Les fonds sont bloqués trois mois mais peuvent ensuite être retirés à tout moment, sans commission d'entrée, de sortie ou de gestion. Le capital n'est pas garanti. Malgré son nom, ce produit n'est donc pas sans risque ni sans contrainte et n'a donc rien à voir avec les produits d'épargnes classiques avec lesquels Coinhouse s'est comparé dans une large campagne de publicité cet été. Avant ce livret, Coinhouse a également développé un service de conseil en investissement, afin d'accompagner les utilisateurs de son application dans leurs investissements, à la manière d'un conseiller bancaire. Elle revendique 2.500 clients accompagnés. Pour parfaire son image d'établissement quasi traditionnel, Coinhouse veut ensuite développer des services de paiement. « La blockchain permet aujourd'hui de réaliser une grande partie des métiers bancaires, tout en se passant des intermédiaires que sont Visa, Mastercard ou Western Union, ainsi que d'une partie du système bancaire lui-même », assure Nicolas Louvet.
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.