Il y a clairement des avantages à opérer une plateforme de grande taille. Chez Binance, notre leadership mondial (70 % de part de marché devant Coinbase qui en a 8 %) nous permet d’investir des centaines de millions de dollars pour améliorer nos infrastructures (robustesse, sécurité, services clients…). Investir sur une plateforme importante est moins risqué et meilleur marché (en termes de commissions) pour un investisseur.

La régulation favorise les acteurs de taille importante qui peuvent en acquitter le coût. Sur plus de 3.500 collaborateurs de Binance, 600 (plus de 15 %) sont chargés de la conformité et des relations avec les différents régulateurs et nous en avons recruté 150 en 2021. Nous offrons aussi une meilleure liquidité. Toutefois, les petites plateformes sont parfois plus innovantes et plus à l’écoute des besoins de la clientèle locale. A court terme, les grandes plateformes devraient accroître leur part de marché, mais quand ce dernier deviendra plus mature, de nouveaux acteurs de niche pourraient émerger.

La Chine semble toujours très réticente à l’égard des cryptos.

Le gouvernement chinois est très négatif à l’égard des cryptos, mais il se dit très ouvert à la technologie de la blockchain. En tant que particulier, vous pouvez avoir un portefeuille qui contient des bitcoins et ethers, ce n’est pas illégal en soi, mais la Chine ne veut pas de plateformes de trading de cryptos sur son sol, ni d’ICO (émissions de jetons, NDLR), ni de « fermes de minage ».

Dans le même temps, le pays se mobilise pour son yuan digital. Il veut appliquer sur les cryptos ce qu’il a fait avec Internet (Google) et les réseaux sociaux (Facebook) en lançant sa propre monnaie digitale et en refusant toute initiative venant de l’étranger. Les autres cryptos sont perçues comme une menace pour le yuan digital. Il existe en revanche un certain nombre de sociétés chinoises dans le secteur de la blockchain.

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