HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Trenitalia : “Notre ambition n’est pas d’aller “piquer” des voyageurs à la SNCF”

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Trenitalia : « Notre ambition n’est pas d’aller “piquer” des voyageurs à la SNCF » Par David Keller-Posalski -17 avril 2024 (Ph. Trenitalia) Trenitalia vient de lancer son offre corpo. Marco Caposciutti et  Fabrice Tolédano, respectivement président et directeur marketing et commercial de Trenitalia France, nous parlent de leur stratégie. Quel bilan tirez-vous après deux ans de présence sur la marché français ? Caposciutti et F. Tolédano : Nous avons transporté 2 millions de voyageurs de décembre 2021 à décembre 2023. Mais en fait nos 5 rotations Paris-Lyon n’ont débuté qu’au printemps 2022. De plus, nous avons eu à subir l’éboulement (le 27 août 2023) de la Maurienne qui a interrompu nos liaisons vers Milan. C’est très satisfaisant.  Vous proposez 5 rotations quotidiennes entre Paris et Lyon, ligne ferroviaire la plus rentable de France. Quel est votre positionnement par rapport à la SNCF ? Notre approche est d’offrir une alternative à l’opérateur historique et nous sommes plus complémentaires que concurrents - d’ailleurs, si c’était le cas ce serait particulièrement déséquilibré en comparaison des 22 rotations quotidiennes de la SNCF.  En d’autres termes, notre ambition n'est pas d’aller “piquer" des clients à la SNCF mais d’élargir le marché ferroviaire en France. C’est ce qui s’est passé en 2012 en Italie quand le rail s’est ouvert à la concurrence. Sur le Rome-Milan (l’équivalent italien du Paris-Lyon), le doublement de l’offre s’est accompagné d’un doublement du nombre de voyageurs. L’aérien concernait 80% des trajets et le ferroviaire, 20% (les trajets en voiture représentant très peu). Aujourd'hui (donc 12 ans plus tard, ndr) le ratio est exactement inverse. Mais Paris-Lyon c’est 100 km et 1 heure de train de moins que Rome-Milan et l'avion est inexistant donc les automobilistes sont plus nombreux : ce sont eux notre cible.   Le levier que vous utilisez est-il celui du prix ? Notre positionnement est d’offrir le meilleur rapport qualité prix, il faut donc d’abord parler de la qualité de l’offre. Nos services sont différents en termes de classes par rapport à l’opérateur historique. On a un équivalent de seconde classe : notre classe confort; un équivalent de première classe : notre classe business; et deux classes qui n’existent pas dans l’offre SNCF: la classe Executive (une voiture de seulement 10 sièges, très confortables, pivotables à 180 degrés avec service de snacking illimité et un personnel dédié); et enfin il y a la Sala meeting, la  “salle de réunion”, isolée, qui peut accueillir cinq personnes, avec les connectiques appropriées, un écran partagé… Quant au prix ? Notre politique tarifaire se veut attractive, simple et flexible. Simple et flexible : on propose au grand public un seul niveau de tarif (qui évolue en fonction du revenue management); on n’a pas d’options “très”, “peu” ou “non” flexibles : le billet peut être modifié sans limitation avant le départ du train moyennant l’ajustement tarifaire s’il y en a un. Accessible : c’est le tarif Serenità, qui commence à 23 € en standard, à 29 € en business.  Vous ne communiquez pas sur vos tarifs “plafond”, soit, vous n’êtes pas les seuls. Pouvez-vous assurer qu’ils sont toujours en-deçà que ceux de la SNCF ? Ce n’est pas une règle absolue mais les remontées des agrégateurs tels que Trainline ou Kombo qui sont les mieux placés pour faire des comparaisons permanentes, sont extrêmement claires : le seul trajet où les prix ont diminué en France est le Paris-Lyon. C’est ce qui a été observé en Italie : la concurrence amène plus de fréquences, plus d’innovations dans le service et une baisse des prix. Quand vous listez les services différenciants de Trenitalia, le corpo apparaît clairement au cœur de votre stratégie. Le lancement de Trenitalia Pro en est la traduction. En quoi cela consiste-t-il ? La clientèle corpo (pro pur ou bleisure) représentait 44% de notre clientèle sur le Paris-Lyon, avant le lancement de Trenitalia Pro, fin mars. On espère bien sûr que cette offre fera progresser ce ratio. Trenitalia Pro, c’est deux choses : une interface de gestion pour les professionnels (un administrateur crée des accès aux collaborateur de son entreprise, bénéficie d’un outil de gestion budgétaire) et un programme (auquel l’adhésion est gratuite et uniquement conditionnée à un numéro Siret) qui donne un accès au tarif Serenità Pro qui a la même flexibilité que le Serinità “grand public” mais avec un tarif fixe : 49€ en classe Standard, 69€ en Business, 144€ en Executive et à partir de 79€ par personne en Sala Meeting sur la base de 5 participants. > Lire aussi : Trenitalia lance son portail dédié au voyage d’affaires Le package Trenitalia Pro est standard ? Pas de proposition de tarifs négociés en fonction des entreprises clientes ? Trenitalia Pro est donc lancé. L’idée est de faire une analyse de son utilisation, avec un recul de quelques mois, pour pouvoir affiner la politique tarifaire corpo et, éventuellement, d’adresser plus spécifiquement, de façon plus personnalisée, les différentes typologies d’entreprises clientes.  Quels sont les projets de Trenitalia France pour les années 2024 et 2025 ? On parle d’un Paris-Genève… Aujourd’hui, nous avons donc 5 rames de Frecciarossa en circulation en France. A la fin de l’année 2024, nous passerons à 9 rames, soit une augmentation de 40% de l’offre de sièges. Ces 4 rames supplémentaires seront dédiées à notre Paris-Lyon, puis à son extension vers Turin et Milan, après la fin des travaux consécutifs à l’éboulement de la Maurienne, que nous espérons pour novembre 24. Elles permettront soit d’augmenter les rotations, soit d’opérer des doubles rames (de 457 à 914 sièges). Cette dernière possibilité attend une validation qui devrait intervenir en septembre prochain. Concernant les nouvelles destinations, les sujets sont sur la table mais nous n’en sommes qu’à la phase d’étude. Ce ne sera, de toute façon, pas avant 2025. 

Opinion | Blockchain, une opportunité à ne pas manquer pour la France

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le cours du bitcoin remonte spectaculairement ces dernières semaines ? Surprise, le débat sur l'utilité et la valeur intrinsèque des cryptomonnaies est relancé, ses promoteurs vantant la reprise en main de leur liberté financière par les individus, quand ses détracteurs dénoncent leur caractère spéculatif et sans lien apparent avec l'économie réelle. Cette querelle des Anciens et des Modernes ne doit pas faire perdre de vue le caractère essentiellement novateur de la technologie sous-jacente aux cryptomonnaies qu'est la blockchain, et les raisons pour lesquelles la France doit investir massivement dans son développement . Alors qu'en d'autres temps nous n'avons pas su voir le potentiel disruptif d'Internet, ne reproduisons pas cette erreur court-termiste qui a conduit à marginaliser notre économie dans la course aux nouvelles technologies par rapport aux géants américains et maintenant chinois. Trois arguments vont dans ce sens. Nouveaux acteurs financiers puissants La blockchain va créer de nouveaux géants du numérique. Cette technologie, dont une des toutes premières applications sont les cryptomonnaies, a le potentiel de perturber massivement plusieurs chaînes de valeur, notamment dans le secteur financier. En faisant passer la gestion de l'information d'une multitude de registres tenus par les intermédiaires financiers actuels à un seul registre décentralisé, la blockchain va conduire à l'émergence de nouveaux acteurs financiers puissants , de la même manière que les GAFA ont remplacé les géants des télécoms ou que les plateformes en ligne ont révolutionné la fourniture de services dans l'hôtellerie, les médias, les taxis… Il est essentiel que des acteurs français et européens puissent émerger dans cette redistribution de la valeur ajoutée dans les chaînes productives, afin d'en retirer les bénéfices tant en termes d'emplois que de création de revenus. LIRE AUSSI : PANORAMA - Les 30 licornes de la French Tech ETF bitcoin : après Wall Street et la City, que fait Paris ? Le contrôle des nouveaux géants du numérique est un enjeu de souveraineté. Le contrôle des nouveaux acteurs de la blockchain, qu'ils soient européens ou non, est un enjeu capital pour la pérennité de notre modèle économique, fiscal et social. Comme l'a montré la vague Internet - paradoxalement vu son caractère immatériel -, ce n'est qu'en favorisant l'implantation géographique des entreprises sur le territoire national que l'Etat sera à même d'exercer un réel contrôle. Sans cela, qu'on le veuille ou non, les nouveaux géants du numérique fourniront des services et des produits à nos ressortissants sans que nos autorités publiques n'aient les moyens d'exercer leurs pouvoirs. Imaginons l'impact désastreux que cela aurait en matière fiscale, de lutte contre la criminalité ou encore de respect des réglementations financières. Energie Contrairement aux idées reçues, enfin, la blockchain permet de repenser nos modes de consommation énergétiques. Alors qu'à présent une partie significative de l'énergie produite dans nos centrales est générée à perte - la nuit par exemple -, la blockchain permet d'utiliser cette énergie gaspillée pour la valoriser, en l'utilisant par exemple dans les processus d'inscription de données sur la chaîne de blocs qui nécessitent une importante puissance de calcul. C'est tout le sens de l'offre déjà proposée par la filiale d'EDF Exaion. Inversement, la chaleur produite dans les data centers liés à la blockchain peut venir alimenter en chauffage des infrastructures. Il est essentiel que les entreprises françaises soient également à la pointe de cette innovation énergétique. La blockchain est, avec l'intelligence artificielle, un des deux pieds de la révolution technologique qui est en cours et qui est susceptible d'avoir le même impact que la révolution industrielle au XIXe siècle. Faisons en sorte que la France soit parmi les pionniers de ce progrès technique. Stéphanie Cabossioras est conseillère référendaire à la Cour des comptes.

Inflation : l’eau Cristaline, nouvelle marque fétiche des Français

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

L'inflation n'a pas altéré le goût des Français. Le palmarès 2023 des produits de grande consommation les plus vendus dans les supermarchés, hypermarchés et autres « drives » qu'établit le panéliste Kantar fait encore la part belle aux grands classiques de l'alimentation : charcuterie, fromage et beurre. Herta, Fleury Michon et Président trustent depuis dix ans le haut du classement et se sont rangés respectivement aux première, troisième et quatrième places en 2023 selon l'étude Brand Footprint qui a interrogé 20.000 foyers sur 2.000 marques. Sans surprise, les marques les plus achetées sont alimentaires. Elles sont choisies par beaucoup de consommateurs et souvent, avec une prime aux labels qui proposent une large gamme, comme Herta qui s'étend du jambon à la pâte à pizza en passant par les lardons. Ainsi 86 % des Français achètent un produit Herta au moins une fois dans l'année. C'est 84 % pour le beurre ou le camembert Président. L'eau Cristaline est devenue la deuxième marque la plus vendue dans les supermarchés selon l'étude Brand Footprint de Kantar. « L'inflation (qui a atteint 20 % en deux ans) vient perturber les équilibres », notent toutefois les experts de Kantar, qui ne lisent pas la tendance dans le marc de café mais dans l'eau de source. « Le fait le plus marquant des résultats 2023 est l'entrée de Cristaline dans le haut du podium, sur la deuxième marche, dépassant le cap des 200 millions d'actes d'achats annuels, soulignent-ils. Les consommateurs ont été obligés de s'adapter et changer leurs habitudes de courses. Un contexte qui les a amenés à scruter davantage le prix. » LIRE AUSSI : La bouteille de Cristaline de 1,5 litre est vendue entre 0,19 et 0,22 euro, selon les enseignes. A titre de comparaison, Evian vend le même flacon à 0,66 euro l'unité. « La marque capitalise sur sa stratégie mise en place depuis plusieurs années : une eau présente dans un grand nombre de magasins et à un prix accessible », résume Gaëlle Le Floch, analyste en chef chez Kantar. Coca-Cola en hausse de 10 % Mais le prix n'assure pas seul de bonnes ventes. « Jouer la carte des moments festifs semble être une stratégie intéressante dans un contexte de crise, où les consommateurs ont besoin de réconfort », note Kantar. Coca-Cola le prouve avec sa cinquième place au classement Brand Footprint et un taux de pénétration dans les foyers de 70 %. La marque, comme Kinder (17e), permet de se faire plaisir sans dépenser trop. Ce succès montre que la filiale française de la firme d'Atlanta a eu raison d'assumer une hausse de prix de 10 % en 2023, malgré les récriminations des enseignes. L'étude de Kantar explique cependant que toutes les marques ne sont pas incontournables en période d'inflation. En 2022, sur les 2.000 étudiées, 42 % avaient gagné des ventes en volume. L'an passé, elles n'étaient plus que 35 %. « Repartir à la conquête des consommateurs va être clé en 2024 pour retrouver une croissance saine et durable », conclut Gaëlle Le Floch.

Comment la folie des « meme coins » embrase le marché crypto

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Des chiens, des chats, avec des bonnets ou des casquettes. Elon Musk, des grenouilles ou Donald Trump. Les « memes » ne sont plus seulement des montages rigolos qu'on se partage sur Internet mais aussi de puissants outils de spéculation sur le marché crypto. Il s'en échange pour près de 7 milliards de dollars par jour et l'ensemble du marché des « meme coins » se valorise à près de 67 milliards de dollars, d'après CoinGecko. Ce véritable casino crypto repose sur l'espérance de multiplier par 100 ou par 1.000 son investissement, et de ne pas rater le prochain Dogecoin, ce shiba inu virtuel promu par Elon Musk et qui continue de figurer année après année, parmi les dix cryptos les plus valorisées du marché. Un gain de 1.312 % en moyenne Au premier trimestre 2024, les meme coins sont de très loin les jetons ayant enregistré les meilleurs rendements, avec un gain de 1.312 % en moyenne, d'après CoinGecko. Du moins pour l'infime minorité ayant survécu à l'anonymat et à une durée de vie de quelques heures en moyenne. Parmi les nouveaux jetons stars de ce nouveau cycle haussier, trois ont été lancés au seul mois de mars : BRETT, « book of meme » (BOME) et « cat in a dogs world » (MEW). BRETT a enregistré les rendements les plus élevés de 7.727,6 % à la fin du premier trimestre par rapport à son prix de lancement, suivi de Dogwifhat (WIF) qui a gagné 2.721,2 % depuis le début du trimestre après être devenu viral et avoir déclenché la folie actuelle des meme coins. A lui seul, ce meme coin représentant un chien coiffé d'un chapeau culmine à plus de 4 milliards de dollars. L'arrivée des géants de la gestion d'actifs, comme BlackRock, sur le marché avec l'approbation des ETF bitcoin au comptant en janvier aux Etats-Unis a sonné comme un signal fort de l'institutionnalisation du secteur crypto. Des centaines de milliards de dollars ont été drainés par Wall Street, et salués par un marché qui attendait ce signal depuis de longs mois pour célébrer l'entrée dans un nouveau cycle haussier. LIRE AUSSI : ENQUÊTE - Le business florissant des cryptos parodiques Avec le prix du bitcoin à un nouveau sommet, les investisseurs particuliers ne veulent pas rater le train en marche. Un train qui va vite. La valeur de l'ensemble des cryptos en circulation culmine à plus de 2.800 milliards de dollars, en hausse de 130 % sur un an. FOMO et cycle crypto De quoi déclencher le fameux « FOMO », cette peur de laisser passer l'opportunité de gagner beaucoup, qui pousse certains à investir à la hâte au risque de tout perdre. Surtout quand les particuliers sont nombreux à chercher des informations sur les réseaux sociaux, où se répandent les publications d'utilisateurs à la gloire de leur « wallet » (portefeuille) dont la valeur a été multipliée par 100 ou 1.000. Exit la « tokenomic » (l'étude des fondamentaux d'un jeton), ou la lecture attentive d'un « white paper » pour déceler le potentiel d'une crypto. Une simple publication sur X peut suffire à collecter des millions de dollars en quelques minutes, avec la promesse d'investir sur le prochain Dogecoin ou PepeTheFrog, le prochain « x1.000 ».

One Provence lance le 1er site de marketing territorial basé sur l’IA –

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Lancée en octobre 2023, l’agence One Provence est le dernier né des programmes de marketing territorial. Pour faire rayonner la métropole Aix Marseille Provence et répondre aux questions des habitants comme des tourismes, elle a décidé de miser sur l’intelligence artificielle générative. Sur son site internet OneProvence.com, il est possible de poser des questions dans de nombreux domaines : foncier, sécurité, tourisme, éducation, administratif, etc. Le moteur de recherche boosté à l’IA se nourrit de 500 sources différentes (des sites considérés comme dignes de confiance, des blogs, des articles, des informations issues de l’écosystème de la métropole). Grâce au machine learning, l’IA va améliorer la qualité de ses réponses au fil des interactions avec les utilisateurs. Mais la machine n’est pas infaillible et One Provence précise qu’ « Une double vérification des informations clés est recommandée ». Un outil basé sur OpenAI Pour mettre au point le portail, l’agence a travaillé avec Atrioom, spécialisée dans le design thinking, l’agence de web design Levupp ainsi que FCB.ai, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Six mois de développement ont été nécessaires. L’outil repose sur l’IA générative d’OpenAI. « Nous utilisons le modèle de langage d’OpenAI que nous avons configuré et personnalisé pour qu’il aille chercher les réponses dans les sources que nous avons définies », précise Olivier Roche, Directeur France de FCB.ai. L’IA a sa propre personnalité : « Elle est bienveillante, c’est comme avoir un ami à côté de soi », continue-t-il. Il ne s’agit pas d’un chatbot avec des réponses pré-enregistrées, mais bien d’un agent conversationnel. Un pari sur la technologie Lionel Flasseur, Directeur Général de One Provence, est conscient que l’agence de marketing territorial arrive bien après d’autres acteurs. Mais il le voit comme une force : « Nous allons utiliser cette jeunesse comme un atout en misant sur la rupture technologique », déclare-t-il. Selon lui, beaucoup de portails se contentent de renvoyer vers d’autres sites, ce qui n’est pas agréable pour l’internaute. « C’est une forme d’aberration, car les utilisateurs ont des questions diverses et variées. Il faut pouvoir y répondre de manière simple », continue-t-il. Le site de One Provence n’a pas vocation à être marchand. Il ne proposera donc pas la réservation sur la plateforme. « Notre vocation est d’être un facilitateur. Nous ne voulons pas créer un concurrent à d’autres acteurs du territoire », précise Lionel Flasseur. Le principal objectif de l’agence est que l’outil soit utilisé par le plus grand nombre afin qu’il s’améliore.

En quoi vivons-nous la 4e révolution touristique ? –

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Avant de voir une 4e révolution touristique émerger, il a fallu passer par 3 révolutions selon Rémy Knafou, célèbre géographe et chercheur. La première est l’invention du tourisme au 18e siècle. La deuxième est la démocratisation du tourisme à partir des années 1950. Elles marquent sa massification. La troisième révolution voit quant à elle naître un nouveau monde touristique. La Chine a grandement influencé les pratiques touristiques depuis le début du 21e siècle. Désormais, la 4e révolution inverse la tendance du toujours plus. Elle est marquée par l’auto-régulation et par une volonté d’endiguer les flux dans l’intérêt du plus grand nombre. Dans ce contexte, l’itinérance douce prend de l’ampleur et montre la voie d’un tourisme plus responsable, reposant à la fois sur un nouveau rapport à la nature, sur un nouveau rapport à soi et aux autres. Le chercheur a expliqué sur la scène du WIT, qui se déroulait le 8 avril dernier au Touquet, que le terme « itinérance » existe depuis le 19e siècle. Il est retranscrit désormais dans les termes « tourisme durable » ou « slow tourisme ». L’ultra sieste du Mont Blanc, en opposition à l’ultra trail du Mont Blanc, invite la population à faire la sieste plutôt que la course. Elle questionne sur notre rapport à la compétition, à la domination de la nature, dans le cadre d’un évènement qui a longtemps été porté par la marque américaine North Face. Rémy Knafou donne également l’exemple des Jeux Olympiques dont la devise est « plus vite, plus haut, plus fort » depuis 2021. Un évènement qui peut aussi être considéré comme toujours plus polluant, toujours plus marketing. Ce modèle semble avoir atteint son paroxysme. L’itinérance douce au cœur de nouveaux comportements touristiques La mobilité douce n’est pas née aujourd’hui. Elle prend ses racines dans le Grand Tour, un long voyage en Europe effectué principalement par de jeunes hommes des plus hautes classes de la société européennes au 18e siècle, explique le chercheur. Elle a également été véhiculée par des récits de voyage de Beckford et Stevenson. L’exemple le plus parlant est le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Aujourd’hui, seuls 12% des cheminants partent avec une démarche liée à la foi. Ils proviennent majoritairement de Paris et des départements du Rhône et de la Garonne. La majorité exerce des professions libérales et supérieures. En 2022, le pèlerinage a attiré plus de 400 000 personnes. C’est cent fois plus qu’il y a plusieurs dizaines d’années. Il y a un nouvel attrait pour ce genre de produits touristiques, tournés vers l’introspection et la connexion avec la nature. Les leviers du tourisme itinérant Selon Rémy Knafou, le tourisme itinérant représente un levier de croissance pour l’économie locale. En 2008, une étude révélait que 1€ investi dans l’aménagement des itinéraires touristiques générait 10€ de retombées. Le budget d’un touriste itinérant est de 15 à 20% supérieur qu’un client en séjour et il est évolutif. Cela est dû au fait qu’il ne prépare pas forcément son voyage à l’avance. Des principes sont néanmoins à respecter selon lui. Un produit doit être légitime avec l’histoire passée et future d’un lieu. Il ne doit pas être préjudiciable à la biodiversité. Il est important de se préoccuper de l’accès à l’itinérance douce. Enfin, chaque maillon doit prendre en compte un métier indispensable au bon fonctionnement du système global.

Selon le WTTC, l’industrie du Tourisme doit faire de l’IA une priorité stratégique –

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Selon Accenture, cité dans le rapport de Microsoft et du World Travel & Tourism Council (WTTC), la transformation des entreprises avec l’IA se produit de manière plus rapide que la transition numérique. Un constat qui souligne l’importance pour les acteurs du Tourisme de s’approprier cette expertise pour ne pas rester à la traîne et risquer de voir des concurrents ou de nouveaux entrants se montrer plus compétitifs. Si les expérimentations vont bon train dans l’industrie du Tourisme, Accenture constate toutefois son retard par rapport à d’autres secteurs d’activité.  Le Tourisme doit faire de l’IA une priorité stratégique 5 conseils pour ne pas rester à la traîne dans la course au développement de l’IA. © WTTC & Microsoft Cela est principalement dû à un manque de main d’œuvre qualifiée, une infrastructure informatique non adaptée ou encore un positionnement réactif plutôt que proactif sur ce marché. Le rapport suggère ainsi de faire de l’IA une priorité stratégique pour l’ensemble de l’organisation, de recruter des talents qui ont une expertise dans le domaine, de réfléchir à une manière responsable de concevoir l’IA et de mener des développements en collaboration avec les parties prenantes de la chaîne de valeur du voyage. Les acteurs de l’aérien ouvrent la voie à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur, comme l’illustrent les nombreux prototypes et cas d’usages qui voient le jour. Optimiser les opérations aéroportuaires des compagnies aériennes Pour optimiser ses capacités opérationnelles, American Airlines veut s’appuyer sur les performances de l’IA. En collaboration avec Microsoft Azure, le transporteur souhaite exploiter l’intelligence artificielle pour optimiser tous les aspects de ses activités, du tracking de bagages à la simulation des opérations aéroportuaires. A l’aéroport de Dallas, le programme de contrôle d’American Airlines construit sur le cloud Microsoft Azure fournit une analyse en temps réel des points de données, y compris les itinéraires et les horaires de vol. Auparavant, les décisions concernant les 136 portes d’embarquement d’American Airlines dans ce hub devaient être prises manuellement par les planificateurs des portes. L’utilisation de l’IA permet désormais au transporteur d’économiser une minute de roulage par vol, ce qui représente un gain de temps de plus de 10 heures par jour tout en permettant de réduire la consommation de kérosène. Il s’agit là d’un exemple de l’IA mise au service de l’efficacité opérationnelle des compagnies aériennes. Du service client au parcours voyageur De son côté, Lufthansa a d’abord choisi IBM pour intégrer l’intelligence artificielle à son service client ce qui a permis au transporteur de simplifier le traitement de plus de 100 000 requêtes client par an. Des résultats qui ont poussé Lufthansa à aller plus loin dans le domaine de l’intelligence artificielle en choisissant le cloud d’IBM pour moderniser sa plateforme de traitement des données. Une évolution qui permet au transporteur de prototyper de nouvelles solutions pour éviter les retards de vol, mieux prédire les heures d’embarquement et réduire les files d’attente à l’enregistrement. La flexibilité de son infrastructure Cloud permet à Lufthansa de mettre à l’échelle rapidement les expérimentations qui s’avèrent prometteuses au stade de prototype. L’IA peut-elle réduire les GES de l’aviation ? Si l’intelligence artificielle est capable de diriger plus efficacement les avions sur le tarmac des aéroports, elle est aussi susceptible d’identifier de nouvelles routes aériennes pour réduire l’empreinte environnementale de l’aérien. Le GIEC estime que les traînées de condensation, ces lignes blanches qui se forment parfois dans le ciel lors du passage d’un avion, sont responsables d’environ 35% des émissions de gaz à effet de serre de l’aviation.

Apple retire les applications WhatsApp et Threads en Chine

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte ce vendredi 19 avril l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés. La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation. Publicité De nombreux sites (Google, YouTube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages. A lire aussi Chronique  Les Gafam et la Chine, les deux maîtres de la révolution technologique ABONNÉ « L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale », a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg. « Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord », a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg. Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de l’AFP. Aucun commentaire des autorités chinoises WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter). Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire.

« Halving » du bitcoin : le choc d’offre qui affole les marchés

By |April 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Tous les quatre ans environ, le « halving » du bitcoin marque son entrée dans un nouveau cycle de rareté programmée. Près de 94 % des 21 millions de bitcoins prévus en circulation à l'horizon de 2140 ont déjà été émis, mais à un rythme décroissant. Pour leur travail de sécurisation du réseau et des transactions, les sociétés de « minage » ou « mineurs » reçoivent deux fois moins de bitcoins dès lors qu'un nouveau palier de 210.000 blocs traités est franchi. Selon la loi de l'offre et de la demande, cette contraction des émissions doit faire grimper le cours si la demande reste aussi forte ou plus élevée. Pour les gourous des cryptos, elle doit, à terme, ouvrir au bitcoin la porte d'une valorisation de 100.000 dollars cette année, contre un cours de 61.000 dollars ce vendredi. Pour l'instant, seuls trois halvings ont eu lieu depuis la création du bitcoin. Sur cet échantillon très limité, les experts de la cryptosphère constatent que le prix du bitcoin a progressé de 200 % à 1.000 % dans les douze mois qui ont suivi ces opérations. Mais aucune étude statistique n'établit que le halving était la cause principale de cette hausse. LIRE AUSSI : Comment le bitcoin organise sa pénurie Les traders parient sur la poursuite du super cycle du bitcoin Les résultats varient aussi selon les périodes retenues pour évaluer, ex-post, l'impact du halving. Dans le mois qui avait suivi celui du 28 novembre 2012, le bitcoin avait progressé de 8 %. Mais son envolée consécutive de 700 %, trois mois plus tard, n'a pas été provoquée par cette division, mais par la retentissante crise financière chypriote de 2013. Elle a constitué une publicité mondiale pour le bitcoin et son système monétaire alternatif, hors des banques et du secteur financier traditionnel, dont les fragilités et l'interconnexion sont réapparues lors de cette crise. Toutefois, la réduction de l'offre du bitcoin n'est pas non plus une assurance contre les krachs. Elle n'entraîne pas une baisse de la volatilité et des risques sur le marché des cryptos. ETF bitcoin La valeur de la reine des cryptoactifs va-t-elle rebondir dans les semaines qui viennent ? Le halving actuel « est déjà partiellement intégré dans le prix du bitcoin et nous n'anticipons pas de hausse significative dans son sillage », estime Marion Labouré, économiste à la Deutsche Bank. Historiquement, le bitcoin avait anticipé les trois premiers halvings en progressant de 5 % à 27 % dans les trente jours précédents. Mais cette année, il enregistre un repli de 5 % depuis la mi-mars, date de son record, à 73.750 dollars. Le marché peut se montrer sceptique sur un gain supplémentaire à court terme. Evaluer et isoler l'effet de la réduction de l'offre de bitcoin sur le cours est ainsi très difficile sur un cycle de halving. Celui-ci est en effet marqué par des bouleversements, des crises et des transformations structurelles du marché. C'est encore le cas cette fois-ci. « L'environnement a changé depuis le lancement cette année des ETF Bitcoin [les fonds cotés qui suivent l'évolution du cryptoactif, NDLR]. Ce sont les flux importants sur ces produits qui ont bien plus d'impact sur le bitcoin que ceux générés par les sociétés de minage », explique la société de recherche Glassnode. Entre le dernier halving, en mai 2020, et l'actuel, le cours du bitcoin a progressé de 590 %. A partir de 2020, les sociétés de minage recevaient, pour leur travail, 900 bitcoins par jour, qui, s'ils étaient cédés pour payer leurs factures (électricité, coûts) et générer des profits, représentaient une pression vendeuse de 29,7 millions de dollars. Les 450 bitcoins qui seront désormais récoltés après le halving de 2024 représentent un flux vendeur journalier du même ordre, de 28,4 millions de dollars. Et en quatre ans, les volumes du marché du bitcoin ont fortement progressé (comptant, dérivés…) et la liquidité s'est améliorée. Il est donc mieux à même de faire face à cette pression vendeuse. Le halving a ainsi perdu de son importance dans la dynamique des cours, désormais menée par Wall Street, le marché directeur du bitcoin.

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