HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Air France annonce le renouvellement des cabines de ses Embraer 190

By |March 27th, 2024|Categories: Scoop.it|

Dans une démarche d’amélioration continue de l’expérience à bord, la compagnie française vient d’annoncer sa collaboration avec le fabricant français Expliseat pour introduire une nouvelle génération de sièges, mêlant légèreté et durabilité grâce à une conception en fibre de carbone et titane. Ces sièges, fabriqués et assemblés à Angers, promettent, selon Air France, une révolution en termes de confort, de robustesse et de fonctionnalité, s’alignant sur le niveau de confort déjà anticipé dans l’Airbus A220, nouvelle pierre angulaire de la flotte court et moyen-courrier de la compagnie aérienne. Le début des transformations est prévu après l’été à Clermont-Ferrand, avec le premier avion retrofité prêt à décoller dès l’automne 2024. Outre les nouveaux sièges, l’intérieur complet de l’avion sera rafraîchi aux couleurs d’Air France, depuis les cloisons jusqu’à la moquette, promettant une expérience visuelle cohérente et accueillante pour les passagers. Ce nouveau siège sera révélé en exclusivité lors du salon Aircraft Interiors Expo qui se tiendra à Hambourg du 28 au 30 mai 2024. Pour mémoire, ce salon international est le rendez-vous incontournable pour les professionnels de l’aviation désireux de découvrir les dernières tendances en matière d’aménagement cabine. Cet investissement dans la modernisation des Embraer 190 témoigne de l’engagement d’Air France d’offrir une expérience de vol uniformisée, même sur les liaisons du réseau court et moyen-courriers. En anticipant les attentes de ses voyageurs, la compagnie tient à renforcer son image en matière de confort et de service proposés à bord. Pour l’heure, nous n’avons que très peu de détails sur les choix opérés par la compagnie aérienne quant au niveau de prestations disponibles à bord. Il restera donc à voir si des améliorations complémentaires, telles que l’ajout de prises électriques, du Wi-Fi ou une configuration particulière des sièges en Business (comme un siège neutralisé comme c’est le cas aujourd’hui sur la flotte de monocouloirs plus larges), seront intégrées pour répondre aux besoins multiples des passagers d’aujourd’hui. Crédit : Knightofmalta CONCLUSION. La modernisation des Embraer 190 par Air France marque un pas vers l’amélioration de l’expérience voyageur sur les liaisons régionales, mais soulève des questions quant à l’ampleur réelle des changements. Reste à voir si ces nouveautés répondront aux attentes diversifiées des passagers dans un contexte de concurrence accrue et d’exigences croissantes en matière de confort et de services à bord.

Comment Leclerc creuse l’écart avec Intermarché, Carrefour, Auchan ou Lidl

By |March 27th, 2024|Categories: Scoop.it|

Pour consolider son leadership, Leclerc, qui a encore gagné 0,5 point de part de marché depuis le début de 2024, compte sur son positionnement historique sur les prix bas. Sa place de numéro un français et sa progression lui permettent d'obtenir de bonnes conditions d'achat auprès des fournisseurs industriels. D'autant plus que l'enseigne tient à conserver une offre large avec des marques nationales, quand Carrefour et Auchan font le pari du développement de leurs marques de distributeur à hauteur de 50 % des ventes. LIRE AUSSI : Casino, Leclerc, Carrefour… 2023, année du big bang pour la grande distribution Il y a encore de la place pour les grandes marques chez Leclerc. Selon l'institut Circana, Leclerc dispose d'une offre plus large que la moyenne de toutes les enseignes, avec une majoration de 30 % en hypermarché. De son côté, Carrefour a fait le choix de réduire de 20 % le nombre de ses références à l'horizon 2026. La stratégie mise sur la multiplication des formats, sous une même enseigne. Champion (avec 45,5 % de part de marché) du « drive » - ces points de réception, à côté des magasins ou dans des entrepôts dédiés, des commandes effectuées sur Internet -, Leclerc développe ses drives pour les piétons. Le groupement d'indépendants comptait, à la fin de l'année dernière, 118 de ses petits espaces de réception des commandes implantés dans les centres-villes. Ils étaient 25 en 2022. Le drive piéton apporte aux coeurs des grandes villes le prix des hypermarchés de périphérie. De la parapharmacie à la maison Des sources internes à la coopérative affirment que la croissance du chiffre d'affaires s'est faite par le recrutement de nouveaux clients, par une augmentation de la fréquence de visites (avec des paniers plus petits, les clients faisant attention à leurs dépenses) et à l'omnicanalité, c'est-à-dire la fréquentation de plusieurs types de lieux de vente de l'enseigne : hypers, supers, drive, concepts spécialisés. LIRE AUSSI : Les Galeries Lafayette se désengagent un peu de Carrefour Le choix Leclerc se construit également sur l'expansion de surfaces de vente : 19 agrandissements de magasins en 2023 et 82 créations de concepts spécialisés (16 drive, 21 E.Leclerc Relais, 7 E.Leclerc Express, 6 parapharmacies, 1 « Une heure pour soi », 1 Optique E.Leclerc, 3 Brico E.Leclerc, 3 espaces culturels, 4 Jouet E.Leclerc, 8 stations-service, 2 Auto E.Leclerc, 6 Location E.Leclerc, 3 Occasion E.Leclerc et 1 Maison E.Leclerc). On le sait peu, mais Leclerc, c'est aussi 30.000 véhicules à louer… La politique omnicanale de Leclerc va se renforcer avec la mise en ligne des stocks de chacun des points de vente, notamment des articles non alimentaires. Elle s'appuie sur le traitement des données des 15 millions de porteurs de cartes de fidélité qui réalisent 75 % du chiffre d'affaires. L'application Mon Leclerc compte 4,5 millions d'utilisateurs actifs, un doublement par rapport à 2022. A la poursuite d'Amazon A bas bruit, grâce au drive, Leclerc est devenu, selon Kantar, le deuxième opérateur d'e-commerce en France, avec 8,7 % de parts de marché en 2023, en hausse de 0,8 point. Amazon est loin devant, avec 18,8 %, mais a perdu 0,4 % l'an passé. Avec 700.000 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur ses parkings et 60.000 à venir, Leclerc vise l'autonomie en électricité à moyen terme. L'enseigne a installé aussi 3.500 bornes de recharge électrique. « Nous savons investir même quand le modèle économique n'est pas encore arrêté », se félicite Michel-Edouard Leclerc. Le signe d'une bonne santé.

Bitcoin : 3 questions sur le « halving », ce mécanisme qui doit encore accentuer la hausse du cours

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

1. En quoi le halving est-il central dans l'émission du bitcoin ? Au début du bitcoin, il y a les mineurs. Ces ordinateurs réalisent un grand nombre d'opérations mathématiques afin de sécuriser la blockchain. Quand ils y parviennent, ils sont récompensés en bitcoins. Ils en gardent une part mais pour financer leur activité (matériel, électricité, salaires…), ils en revendent en monnaie fiduciaire, comme le dollar et l'euro, et ainsi sont émis les bitcoins. En 2009, ce « travail » était assez facile et chaque « bloc » donnait lieu à 50 bitcoins. Cette rétribution est passée à 25 en 2012, 12,5 en 2016, 6,25 en 2021 et si vous avez bien suivi, elle sera de 3,125 cette année. Autant dire qu'en 2140, le métier des mineurs sera de couper des cheveux en quatre car il leur aura fallu plus d'un siècle pour miner un million de bitcoins. Le halving contribue donc à l'organisation de la rareté du bitcoin. 2. Comment survivent les mineurs s'ils sont moins payés ? A rebours du « travailler plus pour gagner plus », les mineurs gagnent donc deux fois moins pour un travail constant et des charges égales. « Lors des précédents halvings, ils n'étaient plus rentables et devaient se débrancher temporairement pour éviter de consommer de l'électricité… Pour subvenir à leurs besoins, ils cédaient du bitcoin stocké en amont si le prix était intéressant », note Charles Guillemet, directeur de la technologie de Ledger, spécialiste de la sécurisation de cryptoactifs. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'Ethiopie, nouvel Eldorado des mineurs chinois de bitcoins ENQUETE - Au Kazakhstan, le succès du bitcoin vire au cauchemar Cependant, plusieurs facteurs permettent à cette activité, vitale au bitcoin, de rester rentable. D'abord, la recherche d'une électricité bon marché, comme au Texas où il y a de « l'électricité en surplus », soulève l'expert. Ensuite, les gains de productivité des machines de minage, telles que le Bitmain S21, « presque deux fois plus économe en énergie ». Enfin, la hausse de la demande pour le bitcoin, qui peut soutenir son prix, et finir par compenser la baisse de rémunération. En 2024, le prix du bitcoin a été propulsé à un niveau record de 73.000 dollars, sous l'effet de la forte demande pour les ETF investis directement en bitcoin et cotés à Wall Street depuis le 11 janvier. Ces gestionnaires d'actifs, dont BlackRock et Fidelity, achètent 2.500 bitcoins par jour. Avec une telle pression acheteuse - alors même que l'effet du halving d'avril n'a pas encore produit son effet haussier -, les mineurs ont, cette fois, une belle marge. Charles Guillemet a ainsi calculé, « en se basant sur des données conservatrices comme un prix de l'électricité à 7 centimes d'euro le kWh, qu'émettre un bitcoin coûte 33.000 dollars ». Après le halving, le point mort des mineurs sera à 66.000 dollars par bitcoin. Pour la première fois, ils n'auront donc pas besoin de revendre des pièces pour se financer ; ce qui faisait toujours un peu baisser le cours. 3. Le halving et les ETF menacent-ils le bitcoin à terme ? Est-ce que les gains de productivité des mineurs, la compétitivité des sources d'énergie et la hausse de la demande en bitcoin réussiront à rendre le minage de bitcoin soutenable à plus long terme, alors que la crypto n'en est qu'au début de sa vie ? Sur ce point, le protocole a aussi une réponse : les mineurs se payent avec les frais de transaction sur le réseau bitcoin. Plus le réseau est congestionné, plus les frais sont importants. Mais tout cela sera-t-il suffisant ? Après 2140, tous les mineurs n'auront pas survécu selon Charles Guillemet, mais ils resteront utiles pour sécuriser les transactions. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Le bitcoin, un antidote antidette ? Le bitcoin, une étape logique de l'histoire monétaire Le bitcoin et les mineurs sont donc indissociables. Mais que se passera-t-il si l'essentiel des transactions est réalisé via des produits financiers comme les ETF indexés sur des bitcoins dormant en portefeuille ? En effet, dans ce schéma, ce sont BlackRock et ses rivaux qui captent la valeur, et non plus les mineurs… Ce scénario est improbable aux yeux de Charles Guillemet - même si BlackRock a déjà acheté 1 % des bitcoins en deux mois ! A ce stade, les revenus des mineurs se tariraient, les bitcoins ne seraient plus sécurisés et la question de leur valeur se poserait.

Aérien : l’Espagne s’attaque aux court-courriers, comme en France

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Pour réduire ses émissions de carbone, l’Espagne veut interdire certains vols intérieurs court-courriers. Les vols avec une alternative ferroviaire d’une durée inférieure à deux heures et demie ne seront plus autorisés, « sauf en cas de correspondance avec des hubs qui relient des routes internationales ». Cette restriction est envisagée par l’Espagne depuis 2021 dans le cadre de son plan d’action climatique 2050. L’interdiction entrera en vigueur une fois qu’elle aura été acceptée par le gouvernement de coalition. Mais ce ne sont pas seulement les vols court-courriers que l’Espagne envisage de restreindre. L’utilisation de jets privés et une directive de l’Union européenne sur la taxation des produits énergétiques, y compris le kérosène, est également à l’étude. Initialement, le projet prévoyait la suppression des vols court-courriers au profit d’alternatives ferroviaires de moins de quatre heures, mais ce délai a maintenant été réduit à deux heures et demie. Onze liaisons concernées en Espagne Cependant, comme ce fut le cas pour la France, le nombre de vols réellement concernés par les mesures pourrait être minime. Selon Euronews, onze liaisons aériennes pourraient être remplacées par des trajets en train de moins de quatre heures, réduisant ainsi les émissions de CO2 de l’Espagne de près de 10 pour cent. Les partis d’opposition de droite, PP et Vox sont opposés à cette interdiction. Affirmant que cela rendrait l’Espagne « moins compétitive ». On ne sait pas encore quand les mesures seront introduites ni quels itinéraires seront concernés. L’interdiction devra passer par plusieurs étapes supplémentaires d’amendements avant de pouvoir être approuvée par le Sénat et finalement devenir une loi.

La chute de Credit Suisse profite à la banque Edmond de Rothschild

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Il n'y a pas peut-être pas eu de raz-de-marée de nouveaux clients. Mais la chute de Credit Suisse, sauvé il y a exactement un an par son rival UBS, a bel et bien profité aux établissements helvétiques plus petits, dont Edmond de Rothschild, selon sa patronne et actionnaire Ariane de Rothschild. « Un certain nombre de clients ont eu une perte de confiance dans les grandes institutions et ont préféré rejoindre des groupes familiaux, déclare-t-elle aux « Echos ». En banque privée, le marqueur le plus fort c'est la confiance sur le long terme ». Celle qui a repris les commandes opérationnelles du groupe il y a un an n'éprouve pas pour autant de « Schadenfreude », autrement dit de joie maligne. « La chute de Credit Suisse a été une mauvaise nouvelle pour tous car la confiance dans la solidité du système bancaire suisse a été ébranlée », reconnaît-elle. Collecte en hausse Pour Edmond de Rothschild, l'année 2023 s'est conclue en tous les cas par un bénéfice net en hausse de 84 %, à 100 millions de francs suisses (103,9 millions d'euros), porté notamment par les activités de trésorerie qui ont profité d'un environnement de taux favorable. La collecte nette a atteint un record de 11,6 milliards de francs, le double de l'année précédente, portant les actifs sous gestion en banque privée et en asset management à 163 milliards de francs suisses, en hausse de 5 % mais inférieurs aux 178 milliards de 2021. LIRE AUSSI : INTERVIEW Ariane de Rothschild : « Pour moi, les choses statiques c'est la mort » Ariane de Rothschild, baronne, banquière, fermière et hôtelière Pour Ariane de Rothschild, cette dynamique est le fruit du repositionnement stratégique qu'elle a imposé depuis 2015 en unifiant les quatre pôles du groupe (Suisse, France, Luxembourg et Monaco) dans une même entité, basée à Genève. Une partie du chemin reste à faire avec la bascule informatique de la filiale française, prévue cet été. Mais la dirigeante, qui a commencé sa carrière comme trader chez Société Générale à New York, doit renoncer à son objectif d'atteindre les 350 milliards de francs d'actifs sous gestion d'ici à 2026. « Je ne pense pas que je pourrais les délivrer, sauf si j'achète une banque, dit-elle. On regarde évidemment activement ce qui se passe sur le marché. » Concurrence avec Rothschild & Co Confrontées à des contraintes réglementaires de plus en plus élevées, et à la double concurrence de géants de la gestion de fortune comme UBS et de structures plus agiles comme les family offices et les conseillers en gestion de patrimoine, plusieurs petites banques privées ont changé de mains récemment. C'est le cas de la suisse Banque Pâris Bertrand , rachetée en 2021 par Rothschild & Co, trois ans après la fusion de celle-ci avec la Banque Martin Maurel. Deux opérations qui soulignent la concurrence croissante entre la banque d'affaires parisienne, qui pèse désormais quelque 100 milliards d'euros d'actifs sous gestion, et sa cousine genevoise. « C'est une saine concurrence, estime Ariane de Rothschild, dont le mari Benjamin, décédé en 2021 , était le cousin de David, président d'honneur de Rothschild & Co. Ils ont une belle croissance, on a une belle croissance. » Succession Si Paris pousse ses pions dans la banque privée, Genève pousse les siens dans la banque d'investissement, comme en témoigne la nomination ce mardi de Yan Lan, présidente non exécutive de la banque d'affaires Lazard en Chine, au conseil d'Edmond de Rothschild. Alors que les deux banques se renforcent chacune en Asie et au Moyen-Orient, Ariane de Rothschild ne sous-estime pas le risque de confusion pour les clients locaux. « Hors d'Europe, tout le monde connaît le nom de Rothschild, mais faire la distinction entre les deux banques, c'est plus difficile », admet-elle. Mais si les deux branches ont scellé la paix en 2018, après trois années de conflit autour de l'utilisation du nom, et si le marché s'interroge sur leur éventuel rapprochement après leurs sorties respectives de la Bourse , l'héritière entend bien confier un jour les rênes à ses quatre filles, aujourd'hui âgées de 21 à 28 ans. Mais sans se précipiter. « C'est très important qu'elles se forgent leur propre expérience avant de rentrer sérieusement dans la banque », dit-elle.

L’IA peut-elle lutter contre le changement climatique ? Pas du tout selon Greenpeace 

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

En 2023, lors de la COP 28, Google a publié un rapport affirmant que 5 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient être atténuées grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle. De quoi accroître l’effervescence suscitée par les systèmes d’intelligence artificielle générative qui se retrouvent désormais dans le viseur des autorités de régulation et des associations de protection de l’environnement. Dans un rapport intitulé Les dangers de l’IA qui pèsent sur le climat, plusieurs organismes défenseurs de l’environnement alertent l’opinion publique quant à l’impact environnemental de l’intelligence artificielle ainsi que les risques que ces systèmes font peser sur la fiabilité de l’information.  L’intelligence artificielle générative est (très) énergivore Le scénario dépeint par les auteurs de l’étude est loin de faire la part-belle aux systèmes d’intelligence artificielle dans la lutte contre le changement climatique. “Si l’industrie de l’IA multiplie par deux le nombre de ses data-centers tout en améliorant leurs capacités énergétiques de 10%, cela entraînerait une hausse globale des émissions de CO2 de l’ordre de 80%”, alertent les auteurs du rapport. Une autre étude estime ainsi que les data-centers nécessaires pour faire tourner les algorithmes d’intelligence artificielle pourraient consommer plus d’électricité que les Pays-Bas à l’horizon 2027. 

Quatre scénarios pour la fin de la guerre en Ukraine

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Quels sont alors les scénarios de sortie de guerre, si tant est qu'existe une issue ? L'Institut Montaigne évoque trois scénarios favorables à la Russie. Le premier évoque un effondrement de la ligne de défense ukrainienne faute de munitions. Le deuxième envisage un « protectorat » russe sur l'Ukraine, parrainé par Donald Trump peu après sa réélection. Le troisième prévoit un partage de l'Ukraine de type RFA-RDA, où la partie occidentale bénéficierait de soi-disant garanties de sécurité, tandis que l'orientale passerait sous la coupe du Kremlin. Aucun de ces scénarios n'assurerait la stabilité, ou la sécurité de l'Europe, souligne la note, entre une Ukraine amère et vassalisée et un Kremlin encouragé, si Trump revient au pouvoir, à tester la solidité de l'article 5 de la charte de l'Alliance atlantique par une incursion armée dans un pays balte. LIRE AUSSI : ANALYSE - Au-delà de l'Ukraine, la menace russe est là pour longtemps De 1914-1918 à la guerre en Ukraine Vladimir Poutine et ses proches issus des services de sécurité, FSB ou GRU, sont habités par une hostilité obsessionnelle envers l'Occident et perçoivent toute émancipation d'un peuple slave voisin « comme une menace géopolitique et le symbole du rétrécissement stratégique de la Grande Russie », explique-t-il. Les structures euroatlantiques sortiraient affaiblies et discréditées de tous ces scénarios, avec des Européens « réduits au rôle de comparses ou de monnaie d'échange » entre Moscou et Washington. Reste un dernier scénario. Cette fois défavorable à la Russie. Il résulterait d'un changement du rapport de force sur le front grâce à un apport providentiel de munitions occidentales obligeant le Kremlin à négocier en position de faiblesse.

La FNAC quitte sans regret les Champs-Elysées et ses loyers prohibitifs

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

L'heure n'est décidément plus à la culture sur les Champs-Elysées. La FNAC va fermer son magasin installé depuis 1997 au numéro 74 dans les sous-sols de la galerie commerciale du Claridge. Le groupe FNAC Darty a confirmé ce jeudi une information parue dans le magazine « Challenges ». L'annonce de cette fermeture, qui sera effective à la fin de l'année, intervient quelques mois après celle de l'arrêt du mythique cinéma Gaumont Marignan, fin 2023, et quelques jours après que les responsables de l'UGC Normandie ont évoqué la possibilité de tirer le rideau.

Ce que coûterait l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Que coûterait l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, combien rapporterait-elle en retour ? Ces questions ne sont pas encore abordées en détail par les Vingt-Sept, tant l'adhésion à l'UE du pays en guerre est lointaine . Certains think tanks pro-européens ont toutefois commencé à faire tourner les calculettes, et les résultats sont souvent rassurants. Dernier en date, l'institut Bruegel chiffre à 19 milliards d'euros par an l'impact net sur le budget européen qu'aurait l'adhésion à l'Ukraine si elle avait lieu aujourd'hui. A rapporter à un budget actuel d'environ 175 milliards. Cela représenterait 0,13 % du PIB de l'Union. En décembre dernier, l'institut Jacques-Delors était arrivé à une contribution nette encore plus faible, de 11,4 milliards par an. « Ce n'est pas négligeable mais c'est tout à fait gérable », estime Zsolt Darvas, économiste associé à Bruegel. Précision importante, ces calculs sont fondés sur l'hypothèse que l'Ukraine récupérerait l'intégralité de son territoire et de sa population d'avant-guerre. Si ce n'était pas le cas, le coût annuel baisserait à 16 milliards, selon Bruegel. Un cinquième des terres agricoles de l'UE L'Ukraine représenterait un changement majeur pour le budget de l'UE pour deux raisons principales. Premièrement, parce qu'il s'agit d'une grande puissance agricole, elle recevrait donc des subventions massives de la Politique agricole commune (PAC). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Adhésion de l'Ukraine à l'UE : l'étude qui revoit nettement à la baisse l'impact financier En faisant l'hypothèse que Kiev récupérerait toutes les terres occupées par la Russie et que ces dernières soient déminées, l'Ukraine représenterait « un cinquième des terres agricoles de l'UE », note Bruegel. Kiev obtiendrait 85 milliards au titre de la PAC sur une période de sept ans (le budget pour 2021-2027 a été pris pour référence).

Load More Posts