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L’investisseur type des cryptos est jeune, diplômé et aisé

Les détenteurs de cryptos sont plus pessimistes face à l'évolution de l'économie que les autres et voient ces actifs comme une épargne de précaution pour faire face à des coups durs (comme le chômage…). Ils ne les envisagent pas dans le cadre de la préparation de leur retraite mais ils détiennent leurs cryptos assez longtemps (4 à 5 ans). Les investisseurs majoritaires dans la tranche 20-40 ans, sont plus rarement propriétaires de leur logement. Ils investissent aussi sur les actions mais pas sur les autres classes d'actifs comme les obligations et l'or. Les cryptos ne sont pas considérées par leurs détenteurs « comme des alternatives aux monnaies traditionnelles et à la finance régulée mais plutôt comme des actifs digitaux de niche », constate une étude de la Banque des règlements internationaux. Contrairement à l'image libertaire véhiculée par certains représentants de la communauté des cryptos, les investisseurs dans ces actifs ne sont pas plus méfiants sur les banques (sécurité, risque de faillite…) que le reste de la population. Plus familiers de la technologie, ils jugent que les services bancaires traditionnels sont moins adaptés à leurs besoins. Ils n'ont pas ces critiques à l'égard de la banque en ligne.  Les particuliers qui ont recours aux applications de paiement sur mobile ont plus de chances d'acheter ensuite des cryptos. C'était aussi le cas de ceux qui utilisaient PayPal avant même que le groupe annonce en octobre qu'il allait autoriser les paiements en cryptos. Long terme Depuis 2016, les Américains investissent plutôt dans une optique de long terme . Ils ont plus d'une chance sur deux de continuer à investir sur cette classe d'actifs année après année en dépit des soubresauts des cours. Ils profitent des baisses pour diminuer leur cours moyen d'achat en achetant des cryptos. Le bitcoin et l'ethereum sont 10 à 15 fois plus volatils que le dollar. La société Chainalysis estime qu'à l'heure actuelle 73 % des bitcoins sont détenus par des investisseurs de long terme (institutionnels, particuliers…), contre 58 % pour les ethers, un marché plus spéculatif. Les investisseurs conservent leurs bitcoins environ deux fois plus longtemps (près de 3 ans) que l'ethereum (1 an et demi). En 2017, 80 % des Américains prédisaient que le bitcoin resterait la leader des cryptos dans cinq ans selon un sondage de Lendedu. Ils ont vu juste puisque le bitcoin représente aujourd'hui 45 % du marché mondial devant l'ethereum (18,5 %), malgré l'explosion du nombre de cryptos (plus de 10.000 différentes en juin).

By |2021-07-08T07:21:59+00:00July 8th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Pascal Canfin : « Les questions climatiques vont être au coeur du réacteur financier »

L'objectif est clair : on va passer de « vous devez collecter des données » sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, à « vous devez les intégrer dans votre système de gestion du risque ». Plusieurs approches sont possibles et combinables. On peut baisser les charges en capital ou le niveau de risque associés à des investissements labellisés durables. On peut aussi considérer que les actifs fossiles sont par définition plus risqués car menacés de devenir des « actifs échoués ». Aujourd'hui, investir dans un parc pétrolier ou éolien est considéré avec le même niveau de risque. Mais ce n'est pas le cas si on prend l'évolution attendue des politiques publiques. Le changement technologique va s'accélérer. Des investissements passés ou futurs dans des industries très liées au carbone comportent désormais un risque supplémentaire de devenir non rentables à moyen terme. Il faut le traduire dans les règles.

By |2021-07-08T07:20:05+00:00July 8th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Monopilotage : inévitable pour Marc Rochet, inacceptable pour le SNPL

Le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) a indiqué, ce jeudi dans un communiqué, être opposé à la mise en place des opérations monopilotes telles que celles proposées par certains opérateurs. Airbus et Cathay Pacific, parmi d’autres, ont dévoilé il y a peu leur projet consistant à n’avoir plus qu’un seul pilote aux commandes d’un avion court moyen courrier. Plus tôt cette année, le Directeur exécutif de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) avait posé de premiers jalons en se déclarant favorable au développement des opérations monopilotes. Les futurs avions amenés à remplacer les A320 et B737 « seront-ils conçus pour un seul pilote ?», s’est d’abord interrogé Marc Rochet, au cours du dernier Paris Air Forum, le 21 juin dernier. Pour le vice-président d’Air Caraïbes et président de French bee, cela ne fait aucun doute, certaines compagnies s’engageront sur cette voie et les autres seront bien obligées de suivre : «En court et moyen courrier, la décision de basculer sur un seul pilote est déjà prise ! On sait bien les coûts qu’il y a derrière tout ça, les progrès du monde digital. Et l’on n’arrête pas ce genre d’évolution. J’ajouterais que les pilotes en sont peut-être aussi un peu responsables». Le groupe Dubreuil (Air Caraïbes, French bee) sera-t-il de la partie ? « On y travaille. L’horizon pour le moyen-courrier monopilote est de moins de dix ans », a répondu Marc Rochet.. Et pour le nombre d’équipages sur le long-courrier ? « Pour la réduction des compo équipages multiples, disons moins de dix ans, et pour les compo équipages systématiques à deux, plutôt dix ans». Le SNPL reconnaît que «si à certains moments et sur certaines lignes, le vol se déroule sans difficulté imprévue, la charge de travail peut effectivement être temporairement  réduite ». Mails il ajoute que « l’idée récurrente consistant à vouloir réduire les coûts en réduisant le nombre de pilotes n’est pas réaliste et est surtout dangereuse ». Et le «bilan économique global de ce projet n’est jamais présenté». «Les technologies, ajoute le syndicat, ont certes fait d’énormes progrès et c’est en partie grâce à ces derniers que la sécurité des vols s’améliore d’année en année, mais le haut niveau de sécurité atteint par l’industrie du transport aérien repose avant tout sur un pilier fondamental : la synergie et la surveillance mutuelle entre deux membres d’équipage. Ce haut niveau de sécurité est en effet indissociable de la présence en permanence au cockpit de deux pilotes entraînés et reposés, en état de vigilance et en capacité de reprendre les commandes à tout moment ».  Pour le SNPL, « alors que dans les manuels pilotes, il est répété des centaines de fois (en préambule et dans les procédures) que la règle d’or est pour les pilotes de vérifier, et vérifier encore et encore tout ce que fait l’autre pilote, d’échanger tout au long du vol, d’exprimer leurs doutes quand une évolution n’est pas prévue, etc. Airbus propose de tirer un trait brutal sur cette synergie qui a prouvé son efficacité». Le syndicat de pilote conclut son courrier en indiquant qu’il mettra tout en œuvre pour s’opposer aux projets de l’industrie visant à réduire le nombre de membres d’équipage technique. On l’avait bien compris…

By |2021-07-03T13:58:02+00:00July 3rd, 2021|Scoop.it|0 Comments

Le Conseil d’Etat donne neuf mois à Macron pour agir pour le climat, un ultimatum inédit

Cette décision intervient juste après un rapport du Haut Conseil pour le Climat, selon qui « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs ». La France s’est engagée à baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Je m'abonne 3 mois pour 1€ | Sans engagement Par L'Obs avec AFP Publié le 01 juillet 2021 à 11h27 Mis à jour le 01 juillet 2021 à 12h04 Temps de lecture 2 min Il sera difficile pour la France de baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. (Manuel Cohen/Manuel Cohen via AFP) Favoris Commenter Nous suivre C’est une décision sans précédent. Ce jeudi 1er juillet, le Conseil d’Etat a donné neuf mois à l’Etat pour prendre des mesures supplémentaires afin d’atteindre l’objectif de baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Nicolas Hulot : « Il faut que la conscience s’éveille en aval de la science » La plus haute juridiction administrative française, saisie par la commune de Grande-Synthe (Nord), qui s’estime menacée par la montée du niveau de la mer, a relevé que les trajectoires actuelles de la France ne lui permettent pas de respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris. Elle ordonne donc « au Premier ministre de prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre […] afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » de la France d’ici au 31 mars, délai qui expirera donc en pleine campagne pour la présidentielle. Baisse exceptionnelle en 2020 Il reviendra ensuite aux magistrats de « décider si tout va bien ou s’il convient de poursuivre » : « si les mesures sont toujours insuffisantes », le Conseil aura la possibilité de prononcer une astreinte financière. Un processus assez long qui n’aboutira toutefois pas avant le scrutin présidentiel, mais devrait alimenter le débat sur le bilan contesté d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Cette décision, inédite en France, intervient juste après que le Haut Conseil pour le Climat (HCC) a estimé une nouvelle fois mardi dans son rapport annuel que « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs » de la France. Malgré une baisse des émissions de 1,9 % en 2019 et de 9,2 % estimée pour 2020, chiffre exceptionnel dû à la mise à l’arrêt de l’économie par la pandémie de Covid-19. « Les deux tiers des Français sont déjà fortement exposés au risque climatique » La trajectoire sera d’autant plus difficile à respecter que l’Union européenne s’apprête à revoir à la hausse ses objectifs avec des répercussions attendues pour la France, souligne le HCC, organisme indépendant créé par Emmanuel Macron pour évaluer la politique climatique du pays. Un « constat pas vraiment contesté par le gouvernement lui-même », relève-t-on au Conseil d’Etat. L’exécutif travaille « pour muscler les objectifs français » Matignon et le ministère de la Transition écologique avaient d’ailleurs indiqué en début de semaine lors de la publication du rapport du HCC que le gouvernement travaillait « pour muscler les objectifs français », envisageant l’annonce après l’été d’éventuelles « mesures complémentaires de façon à tenir nos ambitions ». En novembre, dans une précédente étape du procès, le Conseil d’Etat avait donné trois mois au gouvernement pour justifier de ses actions. « Le réchauffement climatique va beaucoup trop vite, toutes les espèces ne pourront pas s’adapter » La réponse s’appuyait notamment sur les effets attendus de la loi « climat et résilience » actuellement en discussion au Parlement et sur une étude commandée au cabinet Boston Consulting Group (BCG), qui jugeait en février « globalement à la hauteur » des objectifs les mesures engagées depuis le début du quinquennat. Les contentieux juridiques sur le climat se multiplient « Nous serons au rendez-vous pour veiller à ce que la décision soit effectivement appliquée », avait prévenu de son côté Guillaume Hannotin, avocat des quatre ONG de « l’Affaire du siècle », autre procédure contre l’Etat, qui s’étaient jointes au dossier Grande-Synthe. Nouvelle stratégie des militants écologistes, les contentieux juridiques sur le climat se sont multipliés ces dernières années et les premières décisions en la matière tombent depuis quelques mois, au détriment de l’Etat. Même mouvement à l’étranger, où les justices néerlandaise et allemande ont elles aussi récemment ordonné un relèvement des ambitions climatiques de leur Etat respectif.

By |2021-07-02T08:26:37+00:00July 2nd, 2021|Scoop.it|0 Comments

Consommer local ? Les start-ups veillent sur cette tendance remise au…

La pandémie a renforcé notre envie de faire nos courses dans les boutiques de quartier. Et d'après le baromètre Contributing de W la tendance n'est pas près de s'arrêter bien au contraire. Une fièvre acheteuse locale que les start-ups du web ne veulent ni ne doivent négliger...   Félix Potin, Shopi, Champion et Codec tiennent leur revanche. Ces enseignes de superettes aujourd’hui disparues ont succombé aux assauts des hypermarchés mais les commerçants de proximité n’ont pas dit leur dernier mot.     4 Français sur 10 déclarent préférer leurs courses près de chez eux   Depuis l’arrivée de la pandémie, 4 consommateurs sur 10 affirment faire davantage leurs courses dans des magasins proches de leur domicile, selon une étude du leader européen du marketing digital Sendinblue. 57% des shoppers veulent soutenir l’économie locale, 52% se sentent plus en phase avec les commerces de taille plus modeste et 58% souhaitent continuer à faire leurs achats près de chez eux après le confinement. Plus d’un tiers des sondés (36%) sont même prêts à y aller plus souvent.     Dis-moi où tu vis, je te dirai où shopper   Cette appétence pour le commerce de proximité a été renforcée par la crise sanitaire. « En achetant local, les Français témoignent de leur attachement aux petits producteurs, aux artisans et à tous ces commerces du quotidien (épiceries, maraîchers, boulangeries...) qui créent du lien social et dynamisent les centres-villes, les bourgs et les villages », indique l'application Next4Me Marke . Cette dernière permet de trouver en quelques clics des produits artisanaux et fermiers en vente près de chez soi. Son fonctionnement est très simple. L’agriculteur ou le commerçant ouvre un compte gratuitement sur l’app et met ses références en ligne. Le client doit, pour sa part, définir sa localisation ou activer la géolocalisation avant de pouvoir sélectionner les boutiques les plus proches, passer commande et retirer ses articles sur place. Une fois ses achats retirés, le paiement est libéré en faveur du vendeur et le client peut évaluer son expérience. Cette application n’est pas la seule à profiter de notre amour retrouvé pour nos commerçants de quartier.     Le collaboratif se développe   Lancée officiellement en France en mai 2020, FlipNpik est un écosystème collaboratif qui vise à aider les distributeurs et les producteurs locaux à renforcer leur présence sur la Toile. Cette start-up canadienne aide ses clients à digitaliser leur commerce, à booster leur visibilité, à acquérir et à fidéliser leur clientèle. Pour la « modique » somme de 365 euros par an, le petit commerçant peut disposer d’une application et d’un site vendeur personnalisé. Le lancement de ce forfait n’est toutefois pas prévu avant le mois de septembre. La pandémie a en effet ralenti les projets d’expansion de la jeune pousse. « Nous avons décidé de ne pas facturer les commerçants jusqu’à la rentrée afin de leur donner le temps de travailler dans des conditions plus normales », explique Jessica Nguyen, la directrice Europe de FlipNpik.     Publier les photos des magasins et les produits sur les réseaux sociaux   Cet imprévu n’a pas stoppé net les activités de la start-up. Bien au contraire. Son application propose ainsi aux consommateurs de prendre en photo les magasins et les produits de leurs boutiques de quartier afin de les publier sur les réseaux sociaux. Pour chaque cliché retenu par FlipNpik qui dispose à Londres d’une équipe de modérateurs chargée de filtrer les images malveillantes ou de mauvaise qualité, les internautes se voient attribuer des points, baptisés « Flip Social » qui leur permettront de profiter de cadeaux ou de bons de réduction dans leur boutique de proximité. Plus de 12.000 commerçants sont déjà impliqués dans cette initiative originale. « La pandémie a catapulté notre volonté de consommer local », se félicite Jessica Nguyen.     Des données qui rapportent   Kwalead cherche, lui aussi, à surfer sur cette vague. Ce réseau social français permet aux distributeurs de poster leurs offres et leurs bons plans gratuitement à sa communauté qui comprend plus de 300.000 clients potentiels. Les particuliers reçoivent des suggestions qui correspondent à leur profil et à leurs centres d'intérêt. La grande originalité de Kwalead repose sur le fait que la moitié des revenus publicitaires générés par l'utilisation des données personnelles est reversée aux internautes. Après s’être inscrit, le membre participe à des sondages, à des tests ou à des enquêtes. Après avoir sélectionné le partenaire en fonction de la rémunération qui lui sera proposée, l’internaute accepte de partager ses données personnelles et sa rémunération qui varie de 1 à 70 euros lui sera versée dans sa cagnotte personnelle.   L'Arbre, le maire et la médiathèque...   Longtemps laissés pour compte et abandonnés à leur propre sort, les petits commerçants sont aujourd’hui appréciés par les consommateurs et choyés par les start-ups de la Toile. Les crises, parfois, ont du bon. Et de revoir sans tarder L'Arbre, le maire et la médiathèque sans tarder. Film d'Eric Rohmer follement d'actualité, sorti en salles en... 1993. Frédéric Therin

By |2021-07-02T07:32:23+00:00July 2nd, 2021|Scoop.it|0 Comments

Madagascar : des dizaines de produits de la Grande île interdits en France

Décidément, les relations diplomatiques entre Madagascar et la France se compliquent. Cette semaine, les industriels de la Grande île apprennent que leurs exportations vers ce pays ont été unilatéralement interrompues. Une décision inattendue de la part d'un pays qui a présidé à la destinée de la colonie de 1897 à 1946. Un île qui a été pendant des sècles une base arrière de la Royale et des pirates français. La nouvelle est tombée comme "un véritable coup de massue", écrit L'Express de Madagascar. Sont exclus du jour au lendemain, les marques Homéopharma, Vanalia, Masy, Ratsimamanga et tous les produits naturels qui permettent de lutter contre le tabagisme, l'alcoolisme et la consommation de drogue. Sont également concernés, les boîtes de conserves qui n'ont jamais soulevé le moindre problème.  Des tensions politiques concernant les îles Eparses   Ces restrictions commerciales sont, pour les industriels malgaches, une réponse politique à l'opposition de la Grande île de faire des Glorieuses une réserve naturelle pour l'Hexagone. Ces mesures sont également liées à l'indignation officielle de l'Etat après la décision de l'Europe d'exclure du pass sanitaire, qui entre en vigueur le 1er juillet 2021, les voyageurs étrangers ayant été vaccinés avec le Covishield Indien offert par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).  Ce dernier point provoque des situations ubuesques à Mada comme dans d'autres pays pauvres. Des touristes européens ont été vaccinés avec le Covishield, seul vaccin disponible à l'époque, comme le relève Midi-Madagaskara. Aujourd'hui, ils ne savent plus comment vont-ils faire pour rentrer chez eux? Peuvent-ils être vaccinés avec un autre produit ? Une "sur vaccination" est-elle dangereuse ? Un test PCR, suffira-t-il ? Doivent-ils renoncer à prendre l'avion et combien de temps ?

By |2021-06-29T21:32:18+00:00June 29th, 2021|Scoop.it|0 Comments

La fintech Lyf lance son offre publicitaire à destination des marques…

En septembre 2020, la marque Lyf s’est offert un relooking. “Nous l’avions identifiée comme trop orientée produit, fonctionnelle. Nous avons donc cherché à la faire évoluer vers une marque plus émotionnelle, reliée à une communauté, reflétant nos valeurs et notre positionnement de ‘caregiver’”, explique Frédéric Leclef, le Directeur Général Délégué de Lyf. Depuis, Lyf s’affiche dans les transports, multiplie les innovations (partenariat avec Skyrock, dématérialisation des pourboires...) et engrange 1 500 nouveaux comptes par jour.       Le couteau suisse de tous les achats   Véritable couteau-suisse, l’application facilite les remboursements entre amis, permet d’organiser des cagnottes, de payer en magasin via QR code ou en ligne, de pratiquer le “scan-&-go” chez Total (paiement des achats en point de vente directement dans l’application après scan du produit) ou le paiement à table dans la restauration…     2 millions de membres actifs   Derrière cette fintech française se cachent le Crédit Mutuel-CIC et BNP Paribas, actionnaires majoritaires de l’entreprise, suite à la fusion en 2017 de deux projets concurrents que chaque banque développait en parallèle. Auchan, Mastercard, Oney et le groupe Casino sont également impliqués dans le tour de table de Lyf. Carrefour, un temps impliqué dans le projet, a, lui, préféré faire cavalier seul sur le sujet du paiement mobile, avec Carrefour Pay.     Ne pas céder de terrain aux GAFA...   Pour tous ces acteurs de la distribution et de la banque, Lyf incarne une ambition : ne pas laisser le terrain du paiement mobile aux GAFA (Google Pay et Apple Pay tout particulièrement) ou à de nouveaux venus comme la super-app Lydia. Cette dernière, qui compte le chinois Tencent, propriétaire de l’application WeChat, parmi ses actionnaires, revendique déjà 4 millions d’utilisateurs en France.   Face à ces concurrents de poids, Frédéric Leclef met l’accent sur l’engagement de ses membres : “nous nous appuyons sur une communauté très engagée, avec 2,2 sessions en moyenne par semaine par utilisateur, ce qui est assez soutenu. Tout cela est le fruit de la diversité des usages que nous offrons à nos utilisateurs”, précise-t-il.     Une suite de solutions publicitaires à destination des annonceurs   En complément de ses solutions de paiement à destination des particuliers, des commerçants et des professionnels, Lyf propose désormais également une série d’offres à destination du marché publicitaire, afin de capitaliser sur son audience, donc les caractéristiques socio-démographiques et les comportements d’achats sont connus. Des atouts non négligeables dans un monde post-cookie.     “Lyf Deal” permet par exemple aux marques de relayer de façon ciblée leurs temps forts commerciaux auprès des utilisateurs de l’application, tandis que "Lyf Stim’” facilite l'enrôlement dans les programmes de fidélité des marques et enseignes en deux clics. 850 000 cartes de fidélité sont d’ores et déjà enregistrées dans l’application par les utilisateurs.     Accompagner l’écosystème média vers un modèle transactionnel   Enfin, “Lyf Boost” permet d’organiser des ventes événementielles et des concours autour de produits exclusifs. Une pratique déjà expérimentée avec succès auprès de la communauté des auditeurs de Skyrock, qui accèdent à des achats groupés dans leur application. Ces bonnes affaires sont relayées par les animateurs à l’antenne. “Une de nos convictions est que nous pouvons accompagner l’écosystème média vers un modèle transactionnel. Les annonceurs recherchent de moins en moins la notoriété et attendent des visites en magasin et des ventes”, estime Frédéric Leclef, qui compte bien démontrer qu’il est possible de rapprocher le monde de la publicité de celui du paiement.

By |2021-06-29T08:23:03+00:00June 29th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – Comment la France se convertit, lentement mais sûrement, au Slow Flower

Ce dimanche 27 juin, c’est la Journée de la fleur française, organisée par le Collectif de la fleur française. Cet événement, qui vise à sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux de la filière florale nationale, s’inscrit dans le mouvement Slow Flower, défendu par de plus en plus de fleuristes en France. À l’heure où 85 % des fleurs vendues en France viennent des Pays-Bas, nous sommes partis à la rencontre de ces fleuristes qui se mobilisent pour promouvoir une production locale et plus respectueuse de l’environnement. Emilie Echaroux - 26 juin 2021 Rungis, jeudi 24 juin, 5h24. Le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez derrière les entrepôts gigantesques qu’Audrey s’active déjà. Cette ancienne acheteuse de fromage pour la restauration, reconvertie dans la fleuristerie en 2017, a de quoi faire en cette fraîche matinée d’été. Pivoines, roses, lavande et fleurettes l’attendent à l’intérieur d’un hall immense regroupant les producteurs et grossistes de fleurs venues de France et d’ailleurs. Chariot à deux étages au bout d’une main, téléphone dans l’autre, c’est d’un pas décidé qu’elle passe les portiques du grand hangar où sont exposées les fleurs depuis 3 heures du matin. « Là, c’est vraiment une des meilleures saisons », s’enthousiasme-t-elle. « Il y a énormément de fleurs différentes et des nouveautés presque toutes les semaines ». La difficulté n’est pas de choisir les fleurs qu’elle souhaite vendre dans sa boutique, mais plutôt de ne pas en prendre trop. « C’est difficile de ne pas craquer quand on adore les fleurs », rigole-t-elle. Audrey parle avec un producteur, à Rungis © Emilie Echaroux Tous les mardis ou jeudis, Audrey vient s’approvisionner à Rungis, alternant d’une semaine à l’autre avec sa collègue, Mathilde, avec qui elle a ouvert deux boutiques de fleurs, nommées Désirée, dans le 11e et le 19earrondissements de Paris. Trois fois par semaine, c’est directement à la boutique qu’elles se font livrer. Mais pour Audrey, c’est bien à Rungis que tout se joue. C’est ici qu’elle a tissé des liens avec les producteurs de fleurs françaises, et particulièrement d’Île-de-France. Ici aussi qu’elle a rencontré Boucreux, « le plus grand rosiériste de France », Delétoille, avec son « exploitation incroyable », ou encore la famille Brossard et ses « merveilleux pois de senteur ». Les bouquets qu’elle propose passent d’abord entre les mains d’un horticulteur, puis de grossistes, avant de finir entre celles des fleuristes. Un protocole qu’elle regrette de ne pas voir généralisé. « Aujourd’hui, plein de fleuristes ne fonctionnent que par livraison, en commandant derrière leur ordinateur », explique-t-elle. Et pour cause : « 60 % des sociétés de fleuristes sont unipersonnelles », rappelle Audrey. Autrement dit, ces boutiques sont tenues par une seule personne, qui ne peut pas à la fois se rendre à Rungis, réceptionner les commandes et accueillir les clients.  À cette perte de lien avec les producteurs s’ajoute la baisse flagrante de la production de fleurs à l’échelle nationale. Aujourd’hui, environ 85 % des fleurs coupées achetées en France sont importées. Une réalité qui s’incarne dans les couloirs de Rungis : « Toutes les fleurs présentées dans des bacs beiges sont hollandaises. Toutes celles qui sont dans des bacs noirs sont françaises. On se rend assez vite compte de la proportion 85 % – 15 % », observe Audrey. Vente de fleurs étrangères, reconnaissables aux bacs beiges dans lesquelles elles sont présentées © Emilie Echaroux Dans l’entrepôt rempli de fleurs aux mille couleurs, seule une allée est encore occupée par des producteurs français. Une allée de plus en plus rongée, comme le reste du hangar, par des boutiques intérieures qu’Audrey juge contraires à l’âme du commerce entre horticulteurs et fleuristes. « C’est une question de sous : les patrons de Rungis ne veulent plus avoir à tout climatiser et font payer les producteurs en les mettant dans ces boutiques », s’indigne-t-elle. Un coût qui s’ajoute à celui de l’emplacement, déjà onéreux. Pour Audrey, la filière de la fleur française est menacée par cette recherche constante de rentabilité et par la performance logistique des Hollandais, qui surpasse celle des Français, mais dont l’impact écologique est important. La jeune femme prône une consommation plus réfléchie des fleurs en France, en accord avec la saisonnalité et la localité, et une sensibilisation aux enjeux écologiques auxquels est confrontée la filière. Une conception qui s’inscrit dans le mouvement Slow Flower, apparu officiellement en France en 2017 avec la création du Collectif de la fleur française et la société Fleurs d’Ici.  « 50 % des producteurs de fleurs françaises ont disparu ces dix dernières années » Audrey, gérante de la boutique Désirée Partager sur Twitter Partager sur Facebook

By |2021-06-28T21:41:23+00:00June 28th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – « À Hong Kong, on ne lutte plus pour la démocratie, on s’accroche pour ralentir notre mort »

Avec 66 articles abscons, couvrant quatre catégories de crimes tous passibles de la prison à vie – « sécession », « subversion », « terrorisme » et « collusion » -, la loi a déjà été officiellement invoquée à de nombreuses reprises depuis un an. Des candidats du camp pro-démocratie ont reçu l’interdiction formelle de concourir aux élections, des slogans comme « Glory to Hong Kong » ont été bannis des écoles, et des vagues de dizaines d’arrestations ont eu lieu à plusieurs reprises, notamment en juillet, décembre et janvier derniers. À la clé, peu de libérations sous caution mais beaucoup de détentions « provisoires », dans l’attente de futurs procès. D’autres jugements qui ne concernent pas directement la nouvelle loi, comme ceux du magnat de la presse Jimmy Lai et du jeune militant Joshua Wong, ont d’ailleurs déjà eu lieu. Tous deux purgent actuellement des peines de plus d’un an de prison pour leurs rôles respectifs dans l’organisation des manifestations de 2019, au plus fort de la mobilisation contre le gouvernement pro-Beijing de Carrie Lam. En attendant, sauf miracle, des sentences encore plus lourdes pour violation de la nouvelle sécurité nationale. Manifestation à Hong Kong, en 2019 © Katherine Cheng / Flickr (CC BY-ND 2.0) Plus récent : le 4 juin dernier, le rassemblement annuel de commémoration du massacre de Tian’anmen a été formellement interdit, la police hongkongaise citant à la fois « le contexte sanitaire » et la loi sur la sécurité nationale pour justifier sa décision, rappelant au passage que toute participation à un rassemblement non-autorisé était passible de cinq ans de prison. Figure de proue de ceux qui participent à la traditionnelle veillée aux bougies à cette date, l’avocate Chow Hang-tung a été arrêtée dès l’aube à son domicile. Des centaines de policiers ont bouclé les accès au parc Victoria, resté vide pour la première fois en trente-deux ans. « L’année dernière, dans mon quartier, nous étions environ 500 personnes à participer au rassemblement, cette année nous étions 35, constate Leslie Cheung, une activiste présente sur place *. C’est toute la stratégie de la nouvelle loi : moins il y a de gens qui participent aux manifestations, plus les militants sont facilement ciblés et harcelés. » Face à l’impossibilité de se rassembler, certains ont tout de même trouvé d’autres moyens de commémorer cet anniversaire. Des magasins ont soudainement mis à disposition des lots de bougies présentées comme « purement festives » ; des habitants ont allumé des petites lumières à leurs fenêtres ; d’autres, croyants ou non, ont participé à des services religieux dédiés dans des églises ouvertes pour l’occasion.  Les images de Tian’anmen, justement, Lok Kan les avait découvertes en direct, en 1989, en compagnie de ses deux parents dans le salon familial, depuis Hong Kong. « Je n’avais que 7 ans à l’époque, mais je me souviens encore des larmes qui coulaient sur le visage de mon père. Il murmurait tout bas : “Ils sont en train de les tuer…” », se remémore cette comédienne et militante de 39 ans, toujours dans l’attente de la validation de la demande d’asile politique en France qu’elle a effectué il y a 6 mois. Quelques heures après le massacre, toute sa famille était descendue dans la rue, comme beaucoup d’autres, en mémoire des victimes. « Tout le monde était là, même mes oncles et mon père qui sont pro-communistes. » Une situation impossible à imaginer aujourd’hui : « Désormais, mon père est persuadé qu’il n’y a eu aucun mort sur place, que tout n’était que “mise en scène” ou “complot”. Il ne récite pas la propagande du Parti communiste, il en est sincèrement convaincu. On a déjà eu cette conversation plusieurs fois, y compris alcoolisés : on voit dans ses yeux qu’il croit sincèrement dire la vérité. WeChat et les réseaux sociaux chinois lui ont complètement retourné le cerveau. » Désormais, si Lok Kan a décidé de ne plus rentrer dans sa ville natale jusqu’à nouvel ordre, c’est d’ailleurs par crainte que sa propre famille, côté paternel, la dénonce auprès de la police. Et pour cause : outre son lobbying actuel, elle a vécu au plus près les secousses politiques qui ont traversé Hong Kong ces dernières années. Mouvement des parapluies en 2014, occupation temporaire du Conseil législatif en 2019, manifestation géante le 1er janvier 2020… À chaque événement de grande ampleur, elle était là aux premières loges, pour soigner les blessés ou « faire nombre ». Aujourd’hui, elle reste surtout en contact avec sa mère, une « pro-démocrate convaincue » dont elle rêve ou (cauchemarde) souvent la nuit. Au téléphone (dans la vraie vie, cette fois), cette dernière ne cesse de lui répéter : « On se reverra un jour, à Taïwan ou ailleurs, quand Hong Kong sera libre. »

By |2021-06-28T21:40:10+00:00June 28th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Vivarte vend Minelli et annonce sa liquidation

L'ex-groupe André appartient désormais à l'histoire du commerce. Vivarte - son nom depuis 2001 - annonce lundi la cession des chaussures Minelli à Stéphane Collaert, « serial entrepreneur » spécialiste du retournement d'entreprise longtemps associé à Thierry Le Guénic, parti chez Habitat. Cet ancien de chez Arthur Andersen a déjà repris au conglomérat Chevignon, Cosmoparis et San Marina. Il agit un peu comme la structure de défaisance de Vivarte, mais constitue en réalité un groupe de marques de mode iconiques, comme la maison Lejaby. Le montant de la transaction n'est pas indiqué. Pour le cas de Minelli, il agit avec Laurent Portella déjà son associé chez San Marina. Minelli est présent dans 14 pays avec 260 magasins et 700 salariés. La chaîne a réalisé un chiffre d'affaires de 93 millions d'euros en 2020. Ebitda en chute libre L'opération scelle la fin de Vivarte qui ne détiendra - si l'Autorité de la concurrence donne son accord - plus aucune enseigne. La société en comptait encore 16 en 2016 lorsque sa direction a été confiée au manager de crise Patrick Puy. Ces deniers mois, la Halle et Caroll, deux autres piliers du groupe, ont été cédés au breton Beaumanoir. « Vivarte n'aura plus d'activité. Un plan de sauvegarde de l'emploi, qui s'achèvera en décembre, est en cours pour les 34 collaborateurs du siège. La société sera ensuite liquidée », explique Patrick Puy.

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