Les « Millennials » : un bullshit socio-marketing ?
 
Face à ces études devenues légions, faisant tant état de l’irresponsabilité des jeunes que de leur courage face à un futur anxiogène, le cabinet de conseil Deloitte et l’agence, La Chose, ont décidé d’aller, chacun de leur côté, au-delà des clichés, pour démystifier une génération qui ne se reconnait pas dans le portrait qu’on lui dresse. Car derrière les stéréotypes se trouvent des instituts d’opinion et des agences qui catégorisent différentes couches générationnelles sous une seule et même communauté. Le tout afin de créer une cible socio-marketing-fourre-tout-bien-étiquetée pour faciliter le ciblage publicitaire, nouvelle manne des annonceurs depuis la fin des années 90. Une construction marketing finalement bien peu représentative de la diversité sociologique et culturelle des « jeunes ». Mais une façon efficace de simplifier le travail des agences auprès des annonceurs. Car, rappelons-le, les « Millennials » englobent les 18-30/34 ans, de l’étudiant tout juste arrivé dans le supérieur qui vit chez ses parents au salarié en concubinage confortablement installé dans son CDI. Des jeunes certes, mais aux habitudes de consommation forcément différentes et qui traduisent l’absurdité d’une si vaste catégorie.
 
Pour remettre les pendules à l’heure, les études de Deloitte et La Chose donnent la parole aux concernés de deux manières différentes. Alors que le cabinet se fonde sur un panel de 50 jeunes et des interviews en face à face, l’agence a fait appel à la société d’étude et de conseil BVA pour questionner via internet plus de 2000 personnes, toujours âgées entre 18 et 30 ans. Deux études à la méthodologie complémentaire pour toucher d’un peu plus près la complexité d’une génération décidément bien incomprise.
 

Sourced through Scoop.it from: www.influencia.net