Monthly Archives: August 2022

La ruée des grandes écoles de management vers Paris

La Burgundy School of Business est l'une des rares grandes écoles de management à ne pas avoir prévu, « à moyen terme », d'avoir son campus à Paris. Son directeur général, Stephan Bourcieu, s'interroge sur la capacité, pour tous ces établissements, d'y « trouver leur place ». « Paris est absolument incontournable », estime, en revanche, Loïck Roche, le directeur général de Grenoble Ecole de Management qui va installer 6.000 m2 à Pantin, trois fois plus que ses locaux parisiens actuels. « Dans certains pays lointains, personne ne sait où se trouvent Grenoble, Nantes, Toulouse et même Lyon. » Pantin sera « un appel formidable pour les étudiants internationaux, qu'il est diablement difficile d'attirer en province », mais aussi « pour l'ouverture sociale ». Attirer les étudiants internationaux Le but de l'école est d'avoir « de nouveaux étudiants », « surtout pas des Grenoblois qui prennent le TGV, ce serait un non-sens absolu ». Avec les étudiants étrangers et la formation continue, Paris apparaît comme « un levier de croissance » de l'école.

By |2022-08-12T13:42:23+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Twitch se déploie dans le monde réel pour attirer plus d’utilisateurs

Le 21 juillet dernier, Webedia, la société productrice de médias et de talents du web filiale de Fimalac, organisait les LFL Days, le championnat français de League Of Legends, ce jeu dont la dernière finale des Mondiaux atteignait un pic d'audience de presque 74 millions de spectateurs . Diffusé sur Twitch devant des dizaines de milliers d'Internautes, les LFL Days réunissaient au même moment 3.500 personnes dans les gradins de La Seine Musicale de Boulogne. « Avec les LFL Days, on mêle du spectacle vivant, du divertissement et de la compétition sportive », explique Michèle Benzeno, directrice générale de Webedia. Le jeu vidéo commenté en ligne reste évidemment le contenu de prédilection sur Twitch. Mais la plateforme fait de plus en plus le pont entre le monde virtuel et des évènements où les gens se rendent sur place. Et applique cette recette aux nouveaux territoires qu'elle explore de plus en plus : talk-shows, musique, cuisine et autres passions. Un géant du streaming en légère perte de vitesse Lancé en 2011, Twitch n'en finit pas de grandir . Rachetée par Amazon en 2014 pour 970 millions de dollars, la plateforme peut se définir comme un service de streaming vidéo en direct et à la demande initialement destiné à la diffusion de jeux vidéo. Grâce au « chat », les streamers profitent d'une interactivité directe et constante avec leur public. Ces derniers peuvent payer un abonnement mensuel dont le revenu est réparti entre le créateur et la plateforme. LIRE AUSSI : Twitch, c'est plus que du jeu Sur Twitch, les dons caritatifs se comptent en millions Dans son domaine originel, Twitch a su se développer sous bien d'autres formes, faisant de la plateforme le leader du streaming en direct. Au premier trimestre de 2022, elle comptabilisait 6,1 milliards d'heures de visionnage selon Streamlabs. Plus du double du temps passé par les utilisateurs sur YouTube Gaming Live et Facebook Gaming réunis. Cela dit, depuis un an, la plateforme semble un peu marquer le pas. Selon Médiamétrie, on comptait en moyenne 573 000 visiteurs uniques en France sur la plateforme sur le mois de juin 2019. Un chiffre qui doublait sur le mois de juin 2021 avec 1,136 million de visiteurs. Mais en juin 2022, Twitch connait sa première baisse puisque la plateforme passe à 1,089 million. Signe d'une accalmie qui témoigne de la nécessité constante de se réinventer. Le Z Event comme précurseur de cette transformation De plus en plus d'évènements s'organisent donc en physique et réunissent aussi bien des milliers de personnes sur place que des centaines de milliers devant leurs écrans. La scène francophone ne fait pas exception. Le plus célèbre événement reste le Z Event , un évènement caritatif annuel organisé sur un week-end par le streamer Zerator. L'année dernière, Gotaga, Michou, Inoxtag et 48 autres réunis à la Grande-Motte rassemblaient plus de dix millions d'euros au profit d'Action contre la faim. Afin d'inciter leur communauté à donner, les streamers fixent des « donations goals ». Un palier qui, s'il est dépassé, déclenche des projets originaux créant des contenus inédits pour la plateforme. Le dernier en date : le Popcorn Festival. Un festival à taille humaine réunissant 4.500 personnes. Un festival qui n'a pas à rougir de la concurrence Diffusé chaque mardi sur Twitch et présentée par le streamer Domingo au million et demi d'abonnés, le talk-show interactif Popcorn réunit une communauté de 30.000 personnes en direct chaque semaine. Sans compter les millions de vues d'extraits de l'émission en replay sur YouTube et les réseaux sociaux. « On avait envie de faire un Popcorn avec du public. On a décidé de faire voter les gens sur le lieu de l'organisation en créant un tournoi des villes qui a réuni plus de 3 millions de votes sur les réseaux », explique Domingo. « La ville de Montcuq qui en est sortie vainqueur. L'idée était d'innover. Monter une énorme scène et ramener 4.500 personnes dans un village de 1.200 habitants pour créer un format unique avec du talk-show, du divertissement et de la musique.  » Organisé en moins de trois mois, le festival a été un succès. Un pic d'audience à 110.000 personnes en simultanée sur Twitch pour un total qui monte à 450.000 « viewers » uniques sur l'ensemble de la journée. Des chiffres proches de la radio et de certaines émissions télévision. Twitch, de plus en plus « mainstream » Pour Michèle Benzeno, directrice générale du groupe Webedia qui produit et organise l'émission et ce festival, ces chiffres n'ont rien d'étonnant : « Les gens viennent chercher des contenus de plus en plus premium tout en gardant la spontanéité, l'interaction et l'authenticité. Twitch doit être capable de surfer entre des super productions et des formats plus spontanés qui font partie des codes de la plateforme », dit-elle. Selon elle, la plateforme est en train de se « mainstreamiser ».

By |2022-08-12T13:40:48+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Cryptos : le Trésor américain sanctionne Tornado Cash pour avoir blanchi 7 milliards de dollars

Les Etats-Unis veulent affirmer leur autorité sur le secteur des cryptos et dans la lutte contre le blanchiment d'argent. Le Trésor américain a ainsi imposé lundi des sanctions financières à l'encontre du « mélangeur de cryptomonnaies » Tornado Cash. Cette plateforme est accusée d'avoir été utilisée pour blanchir plus de 7 milliards de dollars depuis 2019, y compris par des pirates informatiques liés à la Corée du Nord.  Les sanctions mises en place par les autorités américaines prévoient le gel des éventuels avoirs aux Etats-Unis des personnes ou entités ciblées, et empêchent toute transaction avec des ressortissants américains. 7 milliards de dollars Tornado Cash est un « mixeur de cryptomonnaies », un protocole conçu pour préserver la confidentialité des transactions sur la blockchain Ethereum en dissimulant le lien entre les adresses de l'expéditeur et du destinataire. Parmi les 7 milliards de dollars de monnaie virtuelle que la plateforme aurait blanchie, selon le Trésor, « plus de 455 millions de dollars ont été volés par le groupe Lazarus, un groupe de pirates parrainé par l'Etat de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ». En avril dernier, le FBI avait soutenu que Lazarus était derrière le plus gros piratage de cryptomonnaies de l'histoire. Au printemps, ce groupe de hackers aurait ainsi dérobé 620 millions de dollars d'actifs sur Axie Infinity , un jeu blockchain où des transactions sont réalisées en cryptomonnaies. Selon les autorités américaines, les hackers auraient ensuite utilisé Tornado Cash pour dissimuler une partie de ces fonds. LIRE AUSSI : « Axie Infinity » : le jeu vidéo crypto à 3 milliards de dollars et porte-drapeau du secteur Cryptos : les « bridges » entre blockchains, nouvelle cible privilégiée des hackers « Actions agressives » Signe de la montée en puissance du sujet, le secrétaire d'Etat Anthony Blinken s'est fendu d'un tweet, dans lequel il déclare que les Etats-Unis « continueront à mener des actions agressives contre les mélangeurs de devises numériques ». Plus tôt cette année, les autorités américaines avaient déjà sanctionné un autre « mixeur de cryptomonnaies », Blender.io, basé, lui, sur la blockchain bitcoin. Le Trésor avait accusé cette plateforme d'être impliquée dans le blanchiment d'argent pour des groupes spécialisés dans le ransomware liés à la Russie.

By |2022-08-12T10:41:11+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Elon Musk a vendu pour près de 7 milliards de dollars d’actions Tesla

Le multimilliardaire, actuellement engagé dans une bataille juridique autour du rachat du réseau social Twitter, a vendu ces actions entre le 5 et le 9 août, d’après un document déposé auprès du gendarme boursier américain. Le Monde avec AFP et Reuters Publié le 10 août 2022 à 08h13 - Mis à jour le 10 août 2022 à 12h30 Temps deLecture 2 min. Ajouter aux favoris Partager sur Facebook Envoyer par e-mail Partager sur Messenger Plus d’options C’est une vente qui ne passe pas inaperçue. Le cofondateur et directeur de Tesla, Elon Musk, a vendu pour près de 7 milliards de dollars d’actions du groupe automobile entre le 5 et le 9 août, d’après un document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, et publié mardi 9 août sur le site Internet de cette dernière. Le multimilliardaire américain est actuellement engagé dans un bras de fer juridique autour du rachat du réseau social Twitter. En avril, il avait déjà vendu 8,5 milliards de dollars d’actions de son groupe automobile pour préparer l’acquisition du réseau social, assurant qu’il n’y aurait pas d’autres ventes de titres Tesla. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En conflit avec Elon Musk, Twitter reste économiquement fragile Cette nouvelle opération de vente de 7,9 millions d’actions représente au total une valeur d’environ 6,9 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros). « Dans l’éventualité (qui est, je l’espère, peu probable), où Twitter parviendrait à imposer une finalisation de l’accord, et où certains [de nos] partenaires financiers ne se manifesteraient pas, il est important d’éviter une vente en urgence des actions de Tesla », a écrit Elon Musk sur Twitter.

By |2022-08-12T10:32:19+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Automobile : les hybrides rechargeables sur la mauvaise pente

Au premier semestre, le nombre de PHEV (Plug-in hybrid vehicle) immatriculés en Europe a reculé de 9,6 % en an , selon les statistiques de l'association des constructeurs (ACEA), avec une part de marché désormais sous les 9 %. La tendance est particulièrement sensible en France (-12,5 %), où elle semble s'être accentuée en juillet (-33 %). Le meilleur des deux mondes… en théorie Sur le papier, la double motorisation qui caractérise ces véhicules a tout pour séduire les clients. La batterie et le moteur associé permettent de rouler à l'électrique sur les déplacements du quotidien, et le moteur thermique prend le relais sur les longues distances, évacuant l'angoisse de la panne ou de pas de trouver de borne de recharge. Ces vertus théoriques ont valu aux hybrides rechargeables une présomption de faible émission de CO2. La déclinaison avec batterie du Renault Captur a ainsi été homologuée avec un rejet moyen de 35 grammes de CO2 au kilomètre, contre 130 grammes pour les versions thermiques, ou 124 grammes pour une Renault Clio essence. « De fausses voitures électriques » Avec la double motorisation, même les SUV et les berlines de société échappent au malus écologique, un argument auquel sont sensibles les gestionnaires de flotte. Les hybrides rechargeables se sont donc taillés une place de choix sur le marché des voitures de fonction ces deux dernières années. Une situation qui ulcère les ONG comme Transport & Environnement . Cette dernière dénonce de « fausses voitures électriques », avec une batterie à l'autonomie trop faible -50 kilomètres environ - et un moteur trop peu puissant. Conséquence, le mode électrique est peu ou pas utilisé, tandis que le surpoids induit par la double motorisation fait grimper la consommation de carburants et les rejets de CO2. LIRE AUSSI : Automobile : le boom des hybrides rechargeables terni par les critiques Ces critiques ont été étayées début juin par une étude de l'ICCT, une autre ONG qui a analysé les usages sur 8.000 PHEV en Europe. Alors que les rejets de CO2 sont calculés en partant du principe que la voiture va rouler 70 à 85 % du temps en mode électrique, ce n'est le cas en réalité que 47 % du temps pour les voitures particulières, et 13 % seulement pour les véhicules d'entreprise. Les conducteurs ne sont en effet pas incités à le faire quand l'entreprise paie les frais d'essence. Résultat, les hybrides rechargeables émettent 3 à 5 fois plus de CO2 et consomment trois fois plus d'essence que ne l'indiquent leurs homologations théoriques, conclut l'étude. Certaines entreprises semblent arriver au même constat. « Il y a clairement un retour en arrière (de leur part), indiquait en début d'année Frank Marotte, le PDG de Toyota France. Le mirage de la fiscalité ne suffit pas à compenser le surcoût des usages pour les véhicules à batterie. » Nouveau mode de calcul Certaines marques, comme Citroën, Ford ou BMW, ont lancé des campagnes pour sensibiliser leurs clients à l'usage du mode électrique. Cela n'a pas suffi à stopper la détérioration de l'image de ces voitures à prise, y compris auprès des pouvoirs publics. Au début de l'année, le canton suisse du Valais a supprimé avec fracas un dispositif de subventions à l'achat en dénonçant « une arnaque ». L'Allemagne doit elle aussi supprimer son bonus à la fin de l'année. L'épreuve de vérité se profile avec l'annonce début juillet par la Commission européenne d'un nouveau mode de calcul des émissions de CO2. La part théorique de la conduite électrique sera réduite à partir de 2025, et elle sera basée à partir de 2027 sur le recours réel à la batterie, à partir des données générées par les véhicules, qui sont déjà quasiment tous connectés. Pour continuer à esquiver le malus, les hybrides rechargeables devront donc faire la preuve du comportement vertueux des acheteurs. Une démarche compliquée, qui pourrait conduire la plupart des marques une accélération du passage au 100 % électrique .

By |2022-08-12T10:25:24+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Quand la sécheresse fait gagner de l’argent aux mineurs de cryptos

Les fortes chaleurs constatées dans de nombreuses régions du globe ont parfois des conséquences inattendues. Au Texas, les entreprises spécialisées dans le minage de cryptomonnaies ont fermé leurs immenses hangars au cours du mois de juillet face à des températures record. Mais malgré l'arrêt de leurs activités, certaines sont parvenues à rentabiliser l'opération en faisant d'importantes économies sur leur facture d'électricité. Les autorités texanes ont proposé début juillet aux sociétés de minage de réduire leurs activités, notamment aux heures de forte consommation, afin de limiter la saturation du réseau électrique et de limiter d'éventuelles pénuries pour les habitants. Le Conseil chargé de l'électricité au Texas (Ercot) a offert de compenser ce geste en donnant des crédits en électricité non consommés aux entreprises concernées. Si toutes ne précisent pas l'impact de ces fermetures sur leurs résultats, l'une d'entre elles, Riot Blockchain, semble avoir tiré son épingle du jeu. Contre toute attente, la société, parmi les plus importantes dans le domaine aux Etats-Unis, a annoncé avoir amassé quelque 9,5 millions de dollars de crédits en électricité après la fermeture de ses fermes de minage. L'équivalent de plus de 430 bitcoins, soit plus que le nombre d'unités de la crypto créées par l'entreprise en juillet.

By |2022-08-12T10:03:56+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Face aux cryptos, les « hauts et les bas » des grandes banques américaines

Les grands banquiers américains ont très tôt donné leur avis sur le bitcoin et autres cryptomonnaies : ce n'est pas leur tasse de thé. Jamie Dimon, influent patron de JP Morgan, a répété ces dernières années que le bitcoin ne l'intéressait pas, tout comme son alter ego de Goldman Sachs, David Solomon, qui a assuré que le sujet n'était « pas important » pour lui. Les banquiers savent néanmoins faire la part des choses. Après des « hauts et des bas » ces dernières années, « on est dans une période où des banques s'engagent un peu plus agressivement, voyant que la tendance des cryptos et de la technologie blockchain est là pour durer », pointe Richard Rosenthal, chargé des actifs numériques et de la réglementation bancaire chez Deloitte. Des initiatives ont été prises. Goldman Sachs avait exploré assez tôt l'idée de pouvoir faire du trading sur le bitcoin, avant de tergiverser. Morgan Stanley a ensuite été la première à ouvrir certains de ses fonds au bitcoin (tout en plafonnant la part du patrimoine que ses clients pouvaient y mettre). JP Morgan lui a emboîté le pas, en ouvrant à sa clientèle fortunée l'accès à plusieurs fonds en bitcoin. Régulateurs prudents Les grands banquiers de la place se sont dits plus intéressés par la technologie blockchain. JP Morgan a notamment lancé en 2020 Onyx, une plateforme pour les transactions de paiement de gros. Avec son JPM Coin, elle permet notamment de faciliter les paiements transfrontaliers. LIRE AUSSI : L'effondrement des cryptos épargne les banques Il reste du chemin à parcourir aux banques avant de proposer toute la palette de services, de la conservation aux prêts en passant par le trading. Et après une administration Trump assez allante, « les régulateurs sont plus prudents », pointe Richard Rosenthal. Le patron de la SEC (Securities and Exchange Commission) a dénoncé le « Far West » des cryptomonnaies et imposé des amendes. La FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), qui assure les dépôts des banques défaillantes, vient aussi de les mettre en garde contre le flou entretenu par les entreprises partenaires du secteur des cryptos. « Securities » ou « commodities » ? « L'une des grandes questions qui empêche une diffusion plus large par les banques aujourd'hui est de savoir si les cryptos sont des titres (« securities ») ou des produits (« commodities »), parce que la juridiction ne sera pas la même », entre la SEC ou la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), poursuit Richard Rosenthal. Pour élaborer le cadre réglementaire, « il y aura probablement une combinaison de décisions de justice et peut-être un texte législatif », parie-t-il. Une proposition de loi examinée cet été à la Chambre des représentants tente aussi de clarifier les règles sur les « stable coins » (crypto monnaies dont la valeur est assise sur un panier de monnaies stables, NDLR). « Cela pourrait être une vraie avancée : si vous avez au moins un texte qui commence à fournir une solution législative à une part importante de la crypto économie, cela pourrait être le premier pilier d'un cadre réglementaire », juge Richard Rosenthal. Négociations bilatérales D'ici là, les banques évaluent les risques qu'elles veulent prendre, et négocient en bilatéral avec les régulateurs pour obtenir de leur part une « non-objection ». Quelques établissements régionaux et de taille réduite tentent aussi de se créer une niche, à l'instar de Vast Bank (dans l'Oklahoma), qui propose à ses clients d'acheter et vendre des cryptomonnaies, ou de Silvergate en Californie, au service des « pionniers qui ont été écartés par les banques traditionnelles ». Elle propose notamment une plate-forme de paiement en temps réel et propose des prêts adossés à des collatéraux en bitcoin. Silvergate affichait à mi-année 1.585 clients et 38 millions de dollars de résultat net au deuxième trimestre. Elle a racheté pour 200 millions de dollars la technologie du réseau de paiement de Facebook, après que le géant de l'Internet a renoncé à développer son projet de monnaie virtuelle Diem (ex-Libra).

By |2022-08-12T09:46:05+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Forge, le bras armé de Société Générale dans les crypto-actifs

D'abord timide, l'émission de titres financiers, comme des obligations ou des produits structurés, au format de « security tokens », qui sont ensuite intégrés dans une blockchain, commence à se développer. SG-Forge travaille à la fois avec des entreprises et des institutions financières, pour lesquelles elle a développé une plateforme technologique et un cadre juridique dédiés. L'an dernier, la filiale a notamment accompagné la Banque européenne d'investissement (BEI) pour sa première émission d'obligations numériques, d'un montant de 100 millions d'euros. Elle a également travaillé récemment pour des investissements en titres numériques avec de grandes entreprises comme AXA et Generali. Des transactions « plus sûres » « On observe une vraie logique d'adoption croissante des security tokens. Car ils ont le potentiel d'améliorer considérablement l'efficacité, la rapidité et la transparence des marchés financiers, tout en rendant les transactions plus sûres et plus résilientes », explique Jean-Marc Stenger. En l'espace de six mois, quelque 250 millions d'euros de jetons numériques ont ainsi été traités par SG-Forge, un chiffre encore faible comparé aux opérations classiques opérées par la banque, mais en forte progression. Les produits et services de la filiale ne font pas concurrence avec le reste du catalogue de Société Générale : ils sont proposés aux clients par les équipes commerciales au même titre que les autres produits de financement. SG-Forge ne possède d'ailleurs pas de force commerciale dédiée. LIRE AUSSI : L'effondrement des cryptos épargne les banques Bien positionnée sur les émissions sur le marché primaire, la filiale tente aussi de couvrir le marché secondaire, où des investisseurs peuvent acheter et revendre des jetons numériques émis par des clients. « Le savoir-faire en la matière en tant que banque est un atout », dit Jean-Marc Stenger. Même si pour l'instant la réglementation limite encore ce type de transactions. Pas de conservation de crypto-monnaies SG-Forge a également des ambitions dans la conservation d'actifs numériques. Un partenariat a été officialisé fin juin avec la fintech suisse Metaco, qui fournit les technologies pour opérer une telle conservation. Des avancées réglementaires au niveau européen, prévues pour 2023, devraient permettre à cette activité de se développer. Pas question toutefois à ce stade de se lancer dans la conservation de cryptomonnaies. « Nous nous concentrons sur les crypto-actifs, ce qui n'est pas tout à fait pareil », précise Jean-Marc Stenger, qui assure que la filiale n'a pas du tout souffert du récent krach du bitcoin et des autres cryptomonnaies en juin dernier.

By |2022-08-12T09:43:55+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Cryptoactifs : l’intérêt prudent des banques françaises

Signe de leur prudence, les grandes banques européennes et américaines interviennent rarement en direct sur le marché. Elles mènent des expériences via des filiales (comme Forge pour Société Générale ou Merrill Edge pour Bank of America), ou bien en se limitant à des publics très restreints et fortunés. Pression commerciale La tonalité commence cependant à changer. Le Comité de Bâle, où se concertent les régulateurs du monde entier, a publié fin juin un cahier de propositions, certes sévères, mais qui précisent les règles du jeu. L'émergence, depuis 2019, d'un statut dédié pour les prestataires de services en actifs numériques (PSAN) avait déjà permis de désinhiber les banques. LIRE AUSSI : Coinbase, star déchue du trading des cryptos Les pressions commerciales se font aussi plus précises : un récent sondage mené par le cabinet Simon Kucher auprès de 1.276 Français suggère que les investisseurs en crypto sont nombreux (environ 9 % de la population aurait investi) et que les personnes détentrices ou intéressées par un tel investissement sont jeunes (environ 25 % des 18-24 ans), un public qui suscite évidemment des convoitises. Les néobanques l'ont bien compris et proposent, à l'instar de la britannique Revolut , un accès à certaines cryptomonnaies pour séduire cette clientèle. Légitimité Dans ce contexte, les grands établissements réfléchissent au rôle qu'ils peuvent jouer. Ils se verraient bien entrer dans le métier via la conservation d'actifs. Il s'agit à leurs yeux d'une façon prudente d'observer le marché et de marquer leur différence en matière de lutte anti-blanchiment (LAB-FT). « L'image et la réputation d'un dépositaire traditionnel pourraient séduire les investisseurs institutionnels et les particuliers désireux de diversifier leur portefeuille avec une large variété de cryptoactifs », notait récemment le cabinet Deloitte. « Il faut trouver ce qui fait sens pour nous et nos clients. Mais les banques ont clairement une légitimité en tant que conseil ou encore de garant de la sécurité des actifs », estime un grand banquier. Il faudra voir ensuite à quel point les établissements voudront - ou pourront - remonter la chaîne de valeur en proposant cette fois des services d'investissement (conseil, transactions), voire, à plus long terme, des prêts.

By |2022-08-12T09:35:43+00:00August 12th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Mauritius-Telecom : le directeur des ressources humaines suspendu et le directeur technique réintégré

La valse des directeurs se poursuit à la tête de Mauritius-Telecom. Fin juin, Sherry Singh, Directeur général de la société nationale, démissionne et révèle un espionnage sur le réseau Internet commandité par le Premier ministre. Le 15 avril 2022, trois techniciens hindous débarquent à Maurice. Ils vont passer 6h dans le local de Baie-Jacotet, pour effectuer un "sniffing" sur le Safe. Traduisez : installer un système informatique capable d'intercepter les données numériques qui circulent dans la fibre optique afin de surveiller la teneur des échanges des internautes. En clair, espionner le Net !  En 2022, des programmes ciblent des mots-clefs et interceptent uniquement les messages, estimés, potentiellement sensibles. Les gouvernements du monde entier veulent entendre le bruit de fond sur la toile. Des mouvements sociaux et "tentatives de coup d'Etat" ont pris naissance via Facebook, Twitter et autres... Deux démissions, une réintégration et une suspension En devenant un présumé "lanceur d'alertes", l'ex-DG était obligé de renoncer à son poste. Dans la foulée, son Directeur technique, Girish Guddoy, qui ne pouvait ignorer l'intervention des techniciens venus d'Inde, renonçait, lui aussi, à sa fonction. C'est le 19 juillet 2022 ! Que s'est-il passé, entre-temps, dans les coulisses ? Impossible de répondre à cette question, mais mercredi, L'Express de Maurice apprenait que l'ex-directeur technique, allait retrouver son poste de chef de service. Jeudi 4 août 2022, Le Mauricien révélait que le Directeur des ressources humaines de la MT venait d'être suspendu, information confirmée par IonNews. Il se murmure que cette décision de l'exécutif serait la suite logique de : "L'enquête qui a été initiée sur les transactions sous Sherry Singh à Mauritius-Telecom depuis son arrivée en tant que CEO." Impossible de donner du crédit à cette "information" sans le moindre élément. Reste que cette soudaine valse des directeurs prend des allures de règlements de compte qui tendrait à faire oublier le fond du dossier d'espionnage présumé…

By |2022-08-06T15:11:43+00:00August 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments