Monthly Archives: October 2022

Climat : de grandes entreprises mondiales mettent la pression pour un accord 

Plus de 300 multinationales, dont Danone et BNP Paribas, souhaitent être contraintes à détailler les conséquences de leurs activités sur la biodiversité. Source AFP Peu de sociétés détaillent les conséquences de leurs activités sur la biodiversité (photo d'illustration). © Joy Saha / MAXPPP / ZUMA PRESS/MAXPPP/MAXPPP Publié le 26/10/2022 à 04h13 - Modifié le 26/10/2022 à 06h34 Temps de lecture : 2 min Les entreprises devraient être contraintes d'évaluer et de rendre public l'impact de leurs activités sur la nature, ont réclamé mercredi plus de 300 sociétés dans une lettre ouverte aux dirigeants du monde, à l'approche de négociations cruciales des Nations unies pour stopper le déclin catastrophique de la biodiversité. « Nous avons besoin que les gouvernements du monde entier transforment les règles du jeu économique et exigent des entreprises qu'elles agissent maintenant », affirme la déclaration publiée par la coalition « Business for Nature ». Celle-ci a été signée par 330 entreprises, représentant un chiffre d'affaires cumulé de plus de 1 500 milliards de dollars, parmi lesquelles Unilever, Ikea, Danone, BNP Paribas, ou encore le géant indien de l'acier Tata Steel. Les négociations internationales sur la protection des écosystèmes doivent se conclure en décembre au Canada, lors de la COP15 Biodiversité. La communauté internationale doit y parvenir à un accord établissant un cadre mondial d'ici 2050, avec une étape en 2030. Presqu'aucun des objectifs fixés pour 2020 n'a été atteint. closevolume_off «Un accord mondial ambitieux pour la nature » Si le monde économique commence à publier son empreinte carbone et son impact sur le climat, d'une manière plus ou moins satisfaisante et parfois qualifiée d'écoblanchiment (greenwashing), encore peu de sociétés détaillent les conséquences de leurs activités sur la biodiversité. « Cette déclaration montre le soutien massif des grandes entreprises en faveur d'un accord mondial ambitieux pour la nature, avec des objectifs clairs pour stimuler l'action collective des entreprises et de la finance », a déclaré André Hoffmann, vice-président de Roche Holdings. En mars, un rapport des banques centrales a révélé que les institutions financières et les entreprises sous-estimaient les risques de perte de biodiversité et détruisaient les « actifs naturels » dont elles dépendaient. La nouvelle déclaration demande aux chefs d'État d'imposer aux grandes entreprises l'obligation d'évaluer leur impact sur la biodiversité et leur dépendance vis-a-vis d'elle d'ici à la fin de la décennie

By |2022-10-26T21:06:51+00:00October 26th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – Le monde a changé, pas la Star Academy

J’ai dix ans. Avec ma sœur, nous regardons sur le petit écran des gamins gesticuler sur de vieux tubes pop. Leurs tenues sont kitchissimes, les décors de comédies musicales où ils s’agitent tout autant. Leurs postures et leurs voix ont la fraîcheur et la maladresse de leur âge. Un animateur à la beauté surnaturelle leur vend la vie de château, un vieux chanteur sur le retour débarque sur le plateau pour leur dire qu’ils seront bientôt des stars adulées par la France entière. J’ai trente ans. Avec ma sœur, nous regardons sur le petit écran des gamins gesticuler sur de vieux tubes pop. Leurs tenues sont kitchissimes, les décors de comédies musicales où ils s’agitent tout autant. Leurs postures et leurs voix ont la fraîcheur et la maladresse de leur âge. Le même animateur à la beauté inentamée leur vend la vie de château, le même chanteur sur le retour leur promet qu’ils seront bientôt des stars adulées par la France entière.  TENTE TA CHANCE 🎟 Vingt ans ont passé, et pourtant rien n’a changé. La Star Academy, le télé-crochet culte du début des années 2000, est de retour. Des centaines de milliers de Français sont scotchés devant leur écran et plongent avec délectation dans le grand bain de nostalgie que leur offre en prime time la chaîne TF1. L’expérience est délicieusement régressive, du moins durant les premières minutes de l'émission. On attend le célèbre générique, on guette l’arrivée des nouveaux élèves, le défilé des nouveaux jurés. Mais, rapidement, le trouble s’installe. Tout est trop « comme avant ». La chaîne a fait le pari de reproduire, à l’identique, les codes qui ont fait jadis le succès du programme, saturant les deux heures de show de références aux années 2000. Les clones des idoles du passé défilent : la jeune femme ultra-érotisée, le type nonchalant visiblement choisi par la prod’ pour pondre des vannes à la minute, le petit génie qui s'ignore, etc. Même le jury semble étrangement similaire au précédent. La copie est trop parfaite, le simulacre trop poussé. L‘auto-référencement permanent rend l’ensemble presque morbide. Et pourtant, ça marche. Sur Twitter, le hashtag #Starac est en Top Trend. 5 millions de Français attendent l’arrivée du fameux bus qui conduira les nouveaux candidats au château. De mon côté, je ne peux m’empêcher de songer à cette phrase du philosophe Jean Baudrillard : « Nous sommes tous conviés à la réhabilitation fantomatique et parodique de tous les référentiels perdus. » Comment ne pas faire de cette parodie d’un passé télévisuel glamourisé jusqu’à plus soif le symptôme de l’incapacité de l’industrie culturelle à se renouveler ? A produire de nouveaux imaginaires et de nouveaux codes ? Sommées de se réinventer face à la concurrence des plateformes de streaming, de la déferlante Tiktok ou Twitch, du temps passé par les jeunes sur YouTube, les grandes chaînes préfèrent nous offrir une version zombifiée de la télé d’il y a vingt ans. Des zombies, j’en ai croisés d’autres récemment, au cinéma surtout – oui, je parle ici de l’abominable Top Gun Maverick, autre pâle simulacre d’un mythe absolu de la pop culture. Même les plateformes de SVOD, habituellement plus inventives, semblent céder désormais à l’appel de l’éternelle duplication de références désuètes. Depuis des semaines, la plupart de mes discussions avec mes amis ou collègues tournent autour des avantages comparés des préquels du Seigneur des anneaux, autre immense succès cinématographique du début des années 2000, et de la série Game of Thrones. Plutôt que d’oser la créativité, au risque d’un plantage financier, HBO comme Amazon Prime ont fait le choix d’investir des sommes folles (1 milliard de dollars pour la seule première saison des Anneaux du pouvoir, tout de même) dans des shows qui jouent à plein la carte de la nostalgie– au point que House of the dragon, le préquel de Game of Thrones, va jusqu’à recycler le générique de la série culte.

By |2022-10-25T20:20:49+00:00October 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Coinbase, Binance : les différentes stratégies des traders du bitcoin

L'extinction actuelle de la volatilité sur le bitcoin rappelle le troisième trimestre de 2018. Le calme plat avait régné après l'éclatement de la bulle de 2017 , comme c'est le cas aujourd'hui. La première des cryptos valait à l'époque trois fois moins, autour de 6.000 euros, contre 19.600 euros. Les particuliers et les gourous des cryptos attendent un redressement qui se fait désirer après douze mois de correction. Les traders de court terme ont accumulé leurs bitcoins dans la zone de 18.000 à 20.000 dollars selon Glassnode. Elle met en garde sur un trou d'air entre 18.000 dollars et 12.000 dollars. Les investisseurs de long terme, qui ont les plus gros portefeuilles, ne vendent pas ou peu pour le moment, ce qui limite les reculs du bitcoin. Ils ont du temps devant eux et peuvent supporter des moins-values qu'ils jugent provisoires. Lors de la chute lundi des marchés chinois et de Hong Kong, les investisseurs asiatiques ont vendu des bitcoins alors que les Américains étaient acheteurs, selon Exante Data. Les traders amateurs et professionnels de la plus grande plateforme américaine, Coinbase, en majorité américains, ont ces 5 dernières années suivi une stratégie simple. Ils ont parié sur la résilience et la capacité du bitcoin à rebondir après les corrections qu'il a traversé, révèle une étude (1). Elle a analysé le trading des clients de « Coinbase Pro » entre juin 2016 et septembre 2021. Cette application lancée en 2018 permet aux traders plus actifs que le grand public d'échanger des cryptos. Elle réalise la grande majorité, autour de 80 %, des volumes sur le bitcoin de Coinbase. Les traders de Coinbase achètent le bitcoin dans ses phases de repli et attendent pour le vendre qu'il atteigne un certain niveau. Exemple de ce type de seuil, quand le bitcoin dépasse sa moyenne des 200 dernières séances, ils estiment que la hausse a été trop rapide et ils le vendent. Ils l'achètent quand il passe en dessous. Cette moyenne joue un rôle de plancher psychologique faute de consensus sur la valeur intrinsèque du bitcoin.

By |2022-10-25T19:55:14+00:00October 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La première exposition d’œuvres NFT dans un musée français aura lieu en janvier

Propulsé par la Fondation Malek Chebel, le congrès Métaculture se tiendra du 7 au 10 janvier 2023 à l’Institut du Monde Arabe à Paris sous la direction académique de la chaire UNESCO Innovation Transmission et Edition Numériques (ITEN), de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et de l’Université Paris 8. L’évènement, gratuit, proposera des rencontres, débats, expériences de réalité virtuelle, ateliers découvertes, échanges avec des artistes et marquera le coup d’envoi de la première exposition d’œuvres NFT dans un musée français. Le crypto-art marque-t-il un tournant majeur dans l’histoire de l’art ?  Quelle place possède l’art digital dans le monde arabe ? Quels sont les enjeux derrière les crypto-monnaies et les crypto-actifs ? Faut-il s’intéresser au métavers ? Toutes ces problématiques seront au cœur de l’évènement qui s’adresse à la fois aux professionnels de la culture et au grand public. « Nous avons fait le choix d’avoir une approche pédagogique adaptée à un public non averti. L’évènement s’adresse à la fois au grand public et aux institutions culturelles. Tous attendent de voir cette première occurrence », précise Mikaïl Chebel, Fondateur de Métaculture. Une exposition NFT qui se renouvèlera régulièrement L’exposition d’œuvres NFT mettra à l’honneur plus de 100 artistes issus du monde arabe, du Maroc jusqu’à la frontière de l’Irak. « Cela englobe la péninsule arabique qui se tient à l’avant-garde de l’art digital », complète Mikaïl Chebel. Dans la salle au 120 colonnes de l’Institut du Monde Arabe seront disposés 50 écrans, diffusant les œuvres numériques. L’exposition changera régulièrement pour donner envie au public de revenir. Plusieurs courants artistiques seront présentés : le crypto-art, le glitch-art (œuvres reposant sur l’esthétisation d’erreurs analogiques ou numériques), le trash-art (les déchets deviennent œuvres d’art). Les artistes sont sélectionnés selon la qualité de production et leur pedigree. Ils doivent être nés dans le monde arabe ou y vivre. Remettre l’artiste au centre du commerce de ses œuvres Une partie des œuvres exposées sera proposée à la vente. Pour le fondateur de Métaculture, les NFT permettent de remettre l’artiste au centre de la création et du commerce de ses œuvres : « Les NFT lui donne accès à un second marché. Jusqu’ici, il était dépossédé de son œuvre une fois vendue. Grâce la blockchain, il peut savoir qui l’achète et profite d’une commission de 10% sur chaque revente ». Cela est dû au caractère public de la blockchain. Dès qu’une transaction est effectuée, l’identité de l’acheteur est connue de tous et inscrite dans le fichier NFT. Un smart contract peut lui-même être adossé au fichier NFT. C’est ce protocole informatique qui déclenchera l’éventuelle commission à chaque revente. Un lien évident le réel et le virtuel « La beauté de cette aventure est de démocratiser l’art contemporain en le faisant découvrir à un public nouveau qui ne se trouve pas encore dans le métavers mais bien dans le monde réel », ajoute Mikaïl Chebel. Selon lui, on peut comparer le mouvement au street art qui a mis 20 ans à s’institutionnaliser :  « C’était interdit, c’était borderline. Pourtant, le œuvres sont désormais vendues dans les plus grandes maisons d’art et ont obtenu une reconnaissance dans notre société. Il n’a fallu que 4-5 ans au crypto-art pour s’imposer. C’est impressionnant ». La pandémie a poussé les institutions culturelles à réfléchir autour du virtuel. Cela a permis d’éveiller la curiosité d’un public qui se désintéressait de la culture. Si les musées sont encore assez hermétiques aux innovations technologiques, c’est pourtant l’occasion de faire venir des jeunes gens fascinés par la pop-culture selon le fondateur de Métaculture.

By |2022-10-25T19:54:06+00:00October 25th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La dette d’acquisition de Twitter, plus grosse « colle » des banques de tous les temps

La coupe est pleine pour les banques d'Elon Musk . Morgan Stanley, Bank of America, Barclays et les prêteurs de l'imprévisible milliardaire, dont BNP Paribas et Société Générale, frôlent l'indigestion avec le projet de rachat à 44 milliards de dollars de Twitter. Non seulement les banques ne savent toujours pas si l'homme d'affaires ira bien au bout de l'opération, mais elles craignent aussi les conditions de marché actuelles, peu favorables à la cession de dette. Selon le « Wall Street Journal », elles envisagent de renoncer à revendre dans le marché - à syndiquer en jargon de banquiers - les 13 milliards de dollars de dette nécessaires à l'acquisition, dont 1,35 milliard pour les banques françaises. Cette dette qui leur reste sur les bras constituerait, la plus grosse « colle » de tous les temps, d'après le quotidien américain, grande crise financière de 2008 comprise. Eviter une nouvelle ardoise Alors qu'elles accumulent déjà les pertes sur d'autres syndications en raison de la remontée des taux et du coût du risque, elles veulent éviter une nouvelle ardoise estimée à plus de 500 millions de dollars. Elles ont déjà perdu 600 millions, voire plus d'un milliard de dollars selon une source, sur le deal Citrix, et plus de 500 millions d'euros sur Morrison. « En Europe, la facture est déjà à plus de 2 milliards d'euros », avance un banquier du secteur. LIRE AUSSI : Elon Musk voudrait licencier les trois quarts des salariés de Twitter En cas de risque de perte, certaines banques européennes, comme BNP Paribas, ou japonaise, préfèrent conserver le crédit à leur bilan - ce qui leur attire de nombreuses critiques des autres banques d'ailleurs. Mais celles de Wall Street ont toujours privilégié une gestion dynamique quitte à payer une ardoise. « En prenant en compte une provision dès le départ sur le crédit, et en revendant même à perte, cela permet de libérer du bilan dès que le marché repart, c'est bien plus sain, justifie un banquier anglo-saxon. Sinon vous restez collés des années avec des créances douteuses et cela est lourd en charges de capital ». Et les banques préfèrent passer les stress tests imposés par les régulateurs en étant peu chargées en créances douteuses.

By |2022-10-24T16:49:22+00:00October 24th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Zones commerciales géantes : la France « moche » dans le viseur du gouvernement

Apparues durant les Trente Glorieuses, les zones commerciales périphériques furent d’abord le symbole de l’accès des classes moyennes à la consommation de masse. Cinquante ans plus tard, les voilà l’emblème de l’étalement urbain le plus spectaculaire d’Europe. En 1982, les lois de décentralisation confient aux communes le soin d’élaborer leurs plans d’aménagement. « Chacune se lance alors dans la création d’une Zac (zone d’aménagement concertée) sans forcément de projet, pensant que ça va apporter de l’emploi et de la fiscalité », retrace Christophe Demazière, professeur en urbanisme à l’université de Tours. « Chaque maire veut son Decathlon » Contre toute attente, le phénomène s’accélère dans les années 2000, alors que la consommation stagne et qu’internet grignote des parts de marché. « La France a vu autant de surfaces commerciales émerger ces vingt dernières années que lors des quarante précédentes », souligne Pascal Madry, directeur de l’Institut pour la ville et le commerce (IVC), qui en recense 1 500. En cause selon lui, la compétition entre collectivités, « chaque maire voulant son Decathlon », et la « fuite en avant des enseignes qui ont accéléré leurs ouvertures pour compenser leurs pertes grâce à des économies d’échelle ». Si le commerce de périphérie concentre toujours 70 % des dépenses des Français, la vacance augmente pour atteindre 15 millions de m², selon l’IVC, avec un risque « d’enfrichement ». Conscients de la situation, les promoteurs sont aujourd’hui plus enclins à réaménager ces zones par ailleurs rattrapées par l’enjeu climatique. L’objectif du « zéro artificialisation nette » en 2050, qui rend désormais impossible l’extension incontrôlée, en fait aussi des réserves foncières stratégiques. « Ces espaces qui génèrent des déséquilibres environnementaux importants et une concurrence avec les commerces de centre-ville doivent aujourd’hui être réintégrés à la ville », plaide Nicolas Gillio, chargé de mission au Cerema, un établissement public dédié aux politiques d’aménagement et de transport. « Recyclage possible » « Nous voulons démontrer que le recyclage des entrées de villes est possible. Il y a les zones commerciales mais aussi les friches, les casses, le pavillonnaire diffus. On a beaucoup mis la ville à la campagne et aujourd’hui il faut faire l’inverse », insiste Rollon Mouchel-Blaisot, préfet directeur d’ACV. À Montigny-les-Cormeilles (Val-d’Oise), 21 000 habitants, l’enfilade de surfaces commerciales de la « route du meuble » fait ainsi peau neuve. « Le boulevard déshumanisait la ville et la coupait en deux, avec beaucoup d’embouteillages et un taux de vacance énorme », raconte le maire Jean-Noël Carpentier (MDP). Cette portion de 1,5 km doit accueillir un millier de logements, avec des commerces, une école, un cabinet médical et des bureaux. Les foncières changent aussi leur fusil d’épaule. « On travaille au réenchantement des zones commerciales là où la ville les rattrape, en installant des crèches, des services, dans un esprit de quartier plus urbain », assure Eric Grimonpon, directeur général de la foncière Etixia.

By |2022-10-24T07:52:25+00:00October 24th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Bagages : les AirTags d’Apple sont-ils autorisés à bord des avions ?

Après deux ans de pandémie, les voyageurs étaient nombreux cet été dans les aéroports, bien décidés à voir du pays à nouveau. Une affluence qui a causé de nombreux dysfonctionnements, en raison du manque de personnel. Bagages perdus, oubliés, arrivés dans la mauvaise destination… Certaines personnes ont vécu des péripéties pour tenter de récupérer leurs effets personnels, parfois en vain. Un AirTag d’Apple Dans ce contexte chaotique, Apple a vu la popularité de ses AirTags s’envoler. Lancés en 2021, l’AirTag est une petite balise de tracking qui permet de localiser un objet à distance grâce à la fonction « Localiser » des appareils de la marque à la pomme. Placée dans une valise, elle permet donc de suivre les déplacements de son maillot de bain et de sa serviette de plage en temps réel. Un petit appareil pratique, mais qui n’a pas été au goût de toutes les compagnies aériennes. Dans un tweet datant du 9 octobre, Lufthansa annonçait qu’elle n’autoriserait plus les balises d’Apple dans ses appareils, car jugés trop dangereuses en raison des ondes émises. Une décision annulée quelques jours plus tard : « Les autorités aéronautiques allemandes (Luftfahrtbundesamt) ont confirmé aujourd’hui qu’elles partageaient notre évaluation des risques, à savoir que les dispositifs de localisation dotés d’une batterie et d’une puissance de transmission très faibles dans les bagages enregistrés ne présentent pas de risque pour la sécurité. Ces dispositifs sont donc autorisés sur les vols Lufthansa. », a déclaré la compagnie aérienne. Peut-on continuer à utiliser les AirTags pour géolocaliser ses bagages ? Pour émettre cette interdiction, Lufthansa s’est basé sur la réglementation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO). Elle interdit de laisser un appareil électronique équipé d’une batterie au lithium-ion allumé dans un bagage situé en soute. Sauf que les balises d’Apple n’en sont pas dépourvues. Elles sont équipées de piles CR2032, qui ne sont pas considérées comme dangereuses. Les voyageurs peuvent donc continuer à les utiliser, à moins qu’une compagnie aérienne fasse une exception. D’autres airlines, telle qu’Air France, autorisent l’utilisation des AirTags. Pour le moment. Cet été, plusieurs voyageurs auraient refusé de rester dans l’avion voyant que leur bagage n’était pas à bord. Avec ce genre de technologie, les passagers peuvent avoir plus d’informations que la compagnie aérienne elle-même, ce qui peut créer des tensions. Ce flottement dans les règles ne durera peut-être plus longtemps.

By |2022-10-21T21:51:46+00:00October 21st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Dans la finance, l’offensive lente et méthodique des Gafa

Lentement mais sûrement, les Gafa avancent leurs pions. L'initiative d'Amazon dans l'assurance au Royaume-Uni illustre la poursuite de l'offensive des « Big Tech » dans la finance, malgré un contexte économique qui se tend. Après avoir investi en priorité le domaine des paiements, ils continuent de diversifier leurs offres en profitant de la numérisation des services financiers, n'hésitant plus à marcher sur les plates-bandes des banquiers et des assureurs, au grand dam du monde de la finance traditionnelle. Le géant de l'e-commerce propose désormais à ses clients britanniques de souscrire à des offres d'assurance en ligne (habitation, biens) fournies par des assureurs tiers. Cette incursion dans le monde de l'assurance, qu'Amazon avait déjà tentée en 2018 aux Etats-Unis en s'associant - en vain - à JP Morgan et Berkshire Hathaway, pourrait s'élargir à d'autres catégories, a prévenu le groupe. Les comptes épargne d'Apple L'annonce d'Amazon intervient quelques jours après celle d'un autre géant de la côte ouest : Apple. L'inventeur de l'iPhone va bientôt offrir à ses clients détenteurs de l'Apple Card la possibilité d'ouvrir des comptes épargne. La firme à la pomme promet « une rémunération élevée » et la possibilité de déposer de l'argent quotidiennement et automatiquement « sans frais, sans dépôt minimum et sans exigence de solde minimum » via son système de cashback maison (récompense lors d'un achat en ligne). LIRE AUSSI : Comment MasterCard veut convertir les comptes bancaires aux cryptos Projet européen d'euro numérique : les banques sur le qui-vive Les Gafa avancent ainsi méthodiquement, pas à pas, au risque d'une concurrence de plus en plus frontale avec les acteurs historiques. Sans se frotter pour l'instant au coeur du métier de banquier, le crédit, évitant ainsi d'être soumis à une régulation plus stricte. Des géants de la finance qui coincent En juin, Apple avait officialisé son incursion sur le marché du paiement fractionné avec une solution maison : Apple Pay Later. Pour mettre sur pied cette offre, qui s'apparente à du « crédit conso » et reste à ce jour peu régulée, le groupe de Cupertino s'était passé de partenaire bancaire, s'appuyant sur une nouvelle filiale interne dédiée. Un pas de plus sur le terrain de jeu des banques, déjà largement concurrencées par les fintechs dans ce domaine. L'offensive des Gafa contraste avec les difficultés de certains géants de la finance à percer dans le monde digital. Goldman Sachs, le partenaire bancaire d'Apple, semble avoir acté mardi son échec dans la banque de détail, avec le repositionnement de sa filiale en ligne Marcus . Son rival américain JP Morgan a déployé l'an dernier son offre de banque digitale au Royaume-Uni, mais l'aventure promet d'être très coûteuse , alors que l'environnement économique s'est détérioré depuis. Les régulateurs sur le qui-vive Face à la menace des Gafa, les Européens ont également raté le coche dans les paiements. Le projet EPI , qui visait initialement à contrer le duopole Visa-MasterCard mais aussi d'autres géants américains comme PayPal ou Apple Pay, a été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. LIRE AUSSI : Goldman Sachs réorganise ses activités et affiche sa prudence La situation est scrutée de près par les autorités financières. La Banque de France appelle ainsi de ses voeux une régulation plus juste des Gafa , pour éviter toute forme de marginalisation des acteurs traditionnels. Mais elle plaide aussi pour une plus grande coopération entre nouveaux et anciens acteurs de la finance. « La révolution numérique engendre une large recomposition du paysage financier […]. Si acteurs existants et fintechs ne savaient pas chacun innover, et souvent innover ensemble, ce seraient les Big Tech qui in fine ramasseraient la mise », a prévenu mercredi son gouverneur, François Villeroy de Galhau, à l'occasion d'une conférence sur les fintechs.

By |2022-10-21T21:50:22+00:00October 21st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Les NFT de Klimt ne valent presque plus rien

Une jolie cagnotte de 4,4 M€ L’initiative avait fait les gros titres de la presse l’hiver dernier. Le Musée du Belvédère de Vienne avait choisi de mettre en vente la version NFT de la plus célèbre œuvre de sa collection : « Le Baiser » de Gustav Klimt. Cette peinture à l’huile réalisée en 1908 et 1909 et recouverte de feuille d’or avait été divisée en une grille de 100 x 100, afin de proposer aux collectionneurs sous la forme de jetons non fongibles 10.000 portions numériques, individuelles et inimitables. Ces fragments digitaux ont permis de lever 4,4 millions d’euros lors de la vente organisée le jour de la Saint-Valentin. Chaque amateur a dû débourser la rondelette somme de 1850 euros pour s’offrir son NFT. « L’intérêt généralisé manifesté par les médias, les multiplicateurs et les collectionneurs du monde entier confirme notre décision de nous concentrer sur les NFTs au bon moment et avec le bon projet, se félicitait Wolfgang Bergmann, le directeur financier du musée du Belvédère, lors de la vente. Alors un succès cette opération ? Un marché en pleine croissance Comme souvent dans les médias, une nouvelle chasse l’autre. Le boom des jetons non fongibles semble être une cause acquise lorsqu’on lit les résultats des ventes de ces œuvres numériques. « Les NFT ont créé un marché de l’art numérique », s’emballait, dans nos colonnes, Frederico Benincasa, le CEO de Wall Burners. Le patron de cette start-up française qui commercialise des versions numériques officielles d’œuvres réelles, certifiées par les artistes eux-mêmes, lors de « drops », est-il toutefois le plus à même de faire un tel jugement ? La digitalisation du marché de l’art a fait souffler indéniablement un vent nouveau dans un secteur qui s’ankylosait depuis quelques années. « Les NFT jouent un rôle important pour faire entrer sur le marché de l’art une clientèle totalement différente de celle avec laquelle nous avions l’habitude de travailler », expliquait cet été dans les colonnes d’INfluencia, Julien Pradel, le directeur général de Christie’s France. Ce marché n’est plus anecdotique. Adjugé, vendu… L’année dernière, Christie’s a vendu des NFT pour un montant total de 140 millions de dollars, dont 69 millions pour l’œuvre Everydays: the First 5000 Days de Beeple. Des sociétés spécialisées dans cette niche commencent à se multiplier depuis quelques mois. Art Can Die, qui s’est donnée pour mission de connecter des artistes, des collectionneurs et des passionnés autour de projets artistiques grâce à la blockchain et aux NFT, a inauguré le1er septembre à… Bangkok sa première exposition, The New Ark Exhibition, afin de présenter pendant six semaines les œuvres de treize artistes internationaux. « C’est la première fois qu’une exposition artistique de cette ampleur est financée exclusivement par la vente d’un token et nous avons reçu les patronages officiels des ambassades de France et de Belgique à Bangkok, ainsi que celui du Ministère de la Culture de Thaïlande », se réjouissait sur notre site, l’avocat international Jean-Marc Goossens, qui a co-fondé et préside Art Can Die. Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes sur le marché de l’art non « fongible » (ce terme, nous rappelle le Larousse, se « dit de choses qui se consomment par l’usage et qui peuvent être remplacées par des choses de même nature, de même qualité et de même quantité »). Sauf que… Une valorisation en chute libre Il est parfois bon de laisser le temps au temps pour mieux apprécier une situation. Si la vente des NFT du Baiser de Gustav Klimt a été un indéniable succès, les personnes qui ont acheté des jetons par pure spéculation doivent aujourd’hui se mordre les doigts. Le cours du « Kiss » a en effet atteint 0,08 Ether à son plus bas, soit à peine plus de 135 dollars, d’après le site Etherscan. Sa valeur est depuis un peu remonté. La plateforme Opensea propose actuellement 32 jetons du Baiser. Si le vendeur le plus optimiste espère trouver un acquéreur pour la somme astronomique de 1908 Ether (2,57 millions d’euros), un autre accepte de s’en séparer pour à peine 0,38 Ether, soit moins de 515 euros. Catherine Ringer et Fred Chichin avaient tellement raison…

By |2022-10-21T21:42:18+00:00October 21st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Intermodalité « train + avion » : un obstacle de moins sur le parcours du combattant

Alléluia ! Vingt-huit ans après l'inauguration de la gare TGV de Roissy-CDG et le lancement de l'offre combiné « train + avion » d'Air France et de la SNCF, les forçats de l'intermodalité - ces millions de provinciaux qui doivent prendre le train pour prendre un vol à Roissy-CDG et Orly - verront bientôt leur peine allégée. A compter du 1er novembre, les clients du produit « train + air » d'Air France pourront enfin s'enregistrer en ligne pour la totalité de leur trajet et n'auront plus besoin d'aller récupérer un billet SNCF en gare. Jusqu'à présent, les détenteurs d'un billet « train + avion » doivent en effet passer au guichet de la gare pour récupérer un billet cartonné aux armes de la SNCF. Une situation qualifiée d'« aberrante en 2022 » par la directrice générale d'Air France, Anne Rigail , qui devrait donc prendre fin cet hiver, avec la généralisation du billet numérique unique, testé avec succès depuis un an sur Lille et Strasbourg. Enfin un billet unique train + avion « Nous allons l'élargir à toutes les lignes «train + air», a annoncé Anne Rigail, lors de la conférence «Les Etats de l'air». Il y en a 33 aujourd'hui [18 sur CDG et 15 sur Orly, NDLR] et nous allons en rajouter une dizaine au premier trimestre 2023. » De quoi renforcer l'attractivité d'une offre intermodale, qui reste aujourd'hui largement ignorée. PUBLICITÉ Aujourd'hui encore, 87 % des 770.000 passagers d'Air France arrivant en train à Roissy-CDG ont acheté séparément leurs billets de train et d'avion. Seulement 13 % ont recours à l'offre combinée, qui présente pourtant l'avantage de pouvoir être recasé sur un autre vol ou un autre train, en cas de retard. En incluant les autres compagnies aériennes, le total des passagers en correspondance directe « train + air » grimpe à 3 millions, sur les 15 millions de passagers transitant par la gare de Roissy-CDG. Mais la plupart passent par une gare parisienne avant de se rendre à Roissy. Et rien que pour Air France, 4,5 millions de passagers continuent d'opter pour des correspondances régionales en avion, qui présentent l'avantage d'être incluses dans le prix du vol long-courrier, avec des horaires adaptés, des indemnités en cas de retard et la possibilité d'enregistrer les bagages de bout en bout, dès l'aéroport de départ. Ce que le « train + avion » n'est toujours pas en mesure d'offrir. Le problème non résolu des bagages « Le sujet des bagages est compliqué, explique Anne Rigail. Il fut une époque où nous proposions l'enregistrement de bout en bout, à Strasbourg, mais les coûts de manutention n'étaient pas tenables. Pour autant, c'est une demande forte de nos clients… La première réponse pourrait être de pouvoir déposer le bagage dès la descente du train. Mais cela suppose des aménagements dans les rames et dans les gares... » Des aménagements qui ne sont malheureusement pas d'actualité, même si du côté des aéroports de Paris, beaucoup a déjà été fait pour favoriser les transferts train-avion. « La plupart des infrastructures nécessaires ont été décidées ou sont sur le point de l'être, souligne Edward Arkwright , directeur général exécutif du groupe ADP. Les infrastructures déjà prévues à Roissy et Orly « A Roissy, nous avons déjà la ligne TGV, qui sera renforcée, d'ici à la fin de la décennie, par la desserte de la Picardie et des sillons supplémentaires, si le projet de tronçon Massy-Valenton se débloque, explique-t-il. Nous aurons aussi le CDG Express et la ligne 17. La gare de Roissy, qui fait déjà 15 millions de passagers, devrait ainsi doubler de taille d'ici à 2030. A Orly, nous aurons la ligne 14 en 2024 et la ligne 18 en 2027 ou 2028, qui ira peut-être jusqu'à la gare TGV de Massy, poursuit le directeur général d'ADP. Cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle gare à Pont de Rungis ou à Massy. » Toutefois, si les infrastructures sont prévues, l'amélioration de l'expérience client ne semble pas aller au même rythme. La possibilité d'éviter au passager de devoir traîner ses valises du train jusqu'aux comptoirs d'enregistrement, en installant, par exemple, une dépose bagages en gare, se heurte toujours à des obstacles rédhibitoires.

By |2022-10-21T21:39:31+00:00October 21st, 2022|Scoop.it|0 Comments