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Comment Apple a réussi à s’imposer dans la finance

Dans les prochains mois, le groupe dirigé par Tim Cook proposera des comptes d'épargne rémunérés à ses clients. (Nic Coury/Bloomberg) Par Hortense Goulard Publié le 18 nov. 2022 à 15:00Mis à jour le 18 nov. 2022 à 15:47 Plusieurs grandes entreprises de la tech ont essayé de se lancer dans la finance, et la plupart s'y sont cassé les dents. Facebook a tenté de lancer sa propre monnaie numérique, baptisée Libra, puis Diem, avant d'y renoncer face à l'hostilité des régulateurs. L'année dernière, Google a de son côté mis fin à son projet Google Plex , qui permettait à ses clients d'ouvrir un compte d'épargne auprès de banques partenaires. Pendant ce temps, Apple accélère. Mi-octobre, l'entreprise dirigée par Tim Cook a annoncé un nouveau partenariat avec Goldman Sachs. Dans « les prochains mois », le groupe californien proposera des comptes d'épargne rémunérés à ses clients et à ceux de la banque américaine. Ce service permettra aux utilisateurs d'Apple Card « d'accumuler, au fil du temps, des récompenses quotidiennes en espèces, tout en économisant pour le futur », a commenté Jennifer Bailey, qui dirige les services Apple Pay et Apple Wallet. Un succès progressif Les efforts d'Apple pour percer dans la finance ont commencé il y a huit ans, avec le lancement discret d'Apple Pay. Les experts se montraient alors plutôt sceptiques, mais le service de paiement sans contact d'Apple s'est imposé au fil du temps. Aujourd'hui, les trois quarts des utilisateurs d'iPhone aux Etats-Unis l'utilisent, selon les estimations de Loup Venture. LIRE AUSSI : RECIT - Facebook et les cryptos : histoire d'un fiasco Le groupe californien s'est appuyé sur ce premier succès pour commercialiser d'autres produits. Depuis août 2019, il dispose de sa carte bancaire, l' Apple Card , proposée en partenariat avec Goldman Sachs. En juin dernier, il a décidé de se passer de partenaire pour lancer Apple Pay Later, qui permet aux utilisateurs de régler leurs achats en quatre fois sans frais. Une alliance gagnante Alyson Clarke, analyste chez Forrester, est convaincue que la stratégie d'Apple s'avérera payante. « Vous ne pouvez pas évaluer leurs produits de la même façon que des produits bancaires classiques, explique-t-elle. Apple veut que davantage de personnes entrent dans son écosystème, achètent plus de produits et profitent des services Apple. Ils n'ont pas besoin de faire de l'argent sur la carte de crédit ou sur un compte de dépôts. » LIRE AUSSI : Aux Etats-Unis, le paiement fractionné sous l'oeil des régulateurs L'alliance avec Goldman Sachs leur permet par ailleurs d'éviter des complications légales. Le groupe californien n'a pas besoin d'obtenir une licence bancaire, par exemple. Les régulateurs méfiants Mais les régulateurs ne sont pas dupes. En France, l'Autorité de la concurrence a alerté l'an dernier sur la menace que représentent les Gafa pour la finance. Au Royaume-Uni, l'autorité financière, la Financial Conduct Authority (FCA), a ouvert une enquête le 24 octobre pour passer en revue les investissements des grandes entreprises de la tech dans la finance. LIRE AUSSI : Quand Apple se passe des banques pour faire du crédit Dans un premier temps, les consommateurs pourraient bénéficier des nouveaux produits et services offerts par les Gafa, reconnaît le régulateur britannique. Mais, à terme, cela pourrait leur permettre « d'exploiter leurs écosystèmes » et d'y « enfermer » les consommateurs, s'alarme la FCA. Ce qui nuirait à la concurrence. De tous les Gafa, Apple semble le mieux positionné pour percer dans la finance. « Apple se présente comme un champion de la confiance, du respect des données des utilisateurs et de la sécurité, explique Alyson Clarke. Avec l'Apple Card, Apple ne récupère pas de données. Ils n'essaient pas de vous vendre des produits grâce à vos données ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Crise dans la tech : pourquoi Apple s'en tire beaucoup mieux que tous les autres La « banque sur mesure » d'Amazon Les autres grands groupes de la tech pourraient encore investir pour rattraper leur retard. Amazon est sans doute le plus avancé. Mais le groupe fondé par Jeff Bezos « ne construit pas une banque traditionnelle, note le cabinet de conseil CB Insights dans un rapport. Amazon a pris des éléments clés de l'expérience bancaire moderne et il les a transformés en fonction des besoins de ses clients ». LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Amazon : quand le rapport de force s'inverse L'entreprise de Seattle propose surtout des services de paiements en ligne, adaptés à son site d'e-commerce, ainsi que des produits bancaires classiques (carte de crédit, compte de dépôt et compte d'épargne) grâce à une alliance avec Chase. Sans se montrer aussi ambitieux qu'Apple pour l'instant. A l'avenir, le groupe dirigé par Andy Jassy « pourrait faire plus s'il le voulait, estime Alyson Clarke. Mais je ne sais pas s'ils ont l'appétit en ce moment. » Quant à Google, son projet de compte bancaire a surtout été arrêté à cause de problèmes d'organisation interne. Il pourrait y avoir une opportunité pour le groupe de relancer un produit similaire, note l'analyste.

By |2022-11-19T06:41:47+00:00November 19th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La crise énergétique porte les dividendes mondiaux à un niveau record

Les actionnaires peuvent remercier les compagnies pétrolières et les prix élevés du baril d'or noir. Sur le seul troisième trimestre 2022, ces dernières ont distribué 46,4 milliards de dollars de dividendes, soit 75 % de plus qu'en 2021. Un montant record. Cette hausse a porté les dividendes mondiaux à 415,9 milliards de dollars , de juillet à fin septembre, en hausse de 10 % par rapport à la même période l'an dernier (après prise en compte de l'appréciation du dollar américain), selon la dernière étude du gérant britannique Janus Henderson. Le total mondial des versements aux actionnaires serait resté stable sans l'augmentation des dividendes pétroliers. Ces derniers ont largement compensé la baisse des dividendes miniers (en repli d'un tiers). D'un point de vue géographique, Taïwan, les Etats-Unis, Hong Kong et le Canada sont les pays qui ont le plus contribué à la croissance de ces versements. Les sociétés taïwanaises ont distribué des dividendes record de 29,6 milliards de dollars sur le troisième trimestre, presque le double de l'an dernier. Le groupe de transport maritime Evergreen Marine a contribué pour plus d'un quart à cette croissance. Il a profité de la perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales. Ensemble, sur l'année 2022, les entreprises taïwanaises devraient pour la première fois verser un montant de dividendes quasi identique à celui versé par les entreprises espagnoles et suédoises réunies.

By |2022-11-18T08:51:43+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Estée Lauder met la main sur Tom Ford pour 2,3 milliards de dollars

Estée Lauder s'empare de Tom Ford. Le groupe américain de cosmétique a annoncé, mardi, son intention de débourser 2,3 milliards de dollars pour racheter l'entreprise du designer texan . Tom Ford, 61 ans, restera jusqu'à fin 2023 le créateur attitré de son entreprise, précise dans un communiqué Estée Lauder, qui espère clore l'opération au premier semestre 2023. Le couturier, né à Austin, a fondé sa griffe en 2005, après avoir été directeur artistique chez Gucci et Yves Saint Laurent. Au-delà de ses collections de prêt-à-porter de luxe, il a aussi apporté son nom à des lignes de produits de beauté, d'accessoires et de lunettes. Plus de royalties Tom Ford et Estée Lauder ont déjà une histoire commune. Les parfums et produits de maquillages de Tom Ford Beauty faisaient en effet l'objet, depuis le lancement de la ligne en 2006, d'un accord sous licence avec Estée Lauder, qui détient aussi les cosmétiques MAC, les soins du visage Clinique et La Mer ou les produits Aveda. En mettant la main sur Tom Ford, Estée Lauder acquiert les droits de propriété intellectuelle sur toutes ses lignes. L'entreprise n'aura ainsi plus à débourser de royalties pour Tom Ford Beauty qui, selon ses prévisions, devrait vendre pour un milliard de dollars de produits par an d'ici deux ans grâce au succès de ses parfums de luxe aux Etats-Unis et en Chine. Estée Lauder pourra par ailleurs profiter de nouvelles sources de revenus en accordant elle-même des licences.

By |2022-11-18T08:51:21+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Carrefour acte le déclassement de la société française

Alexandre Bompard a créé la surprise lors de l'annonce de son plan 2026 avec le lancement de l'enseigne Atacadao en France. Le PDG de Carrefour ouvrira à l'automne 2023 aux Franciliens ce format de cash and carry qu'il exploite avec succès au Brésil. Retour en arrière : en 1975, les Fournier et Defforey, fondateurs du géant de la distribution, ouvraient un hypermarché à Pinheiros, dans la banlieue de Sao Paulo. Les perspectives s'inversent et en disent long sur l'évolution de la société française. Il y a cinquante ans, les Français offraient aux Brésiliens les joies de la consommation de masse, l'hyper choix de grandes marques internationales et de produits non alimentaires, postes de télévision, cafetières, machines à laver, etc. A l'époque, l'hypermarché était synonyme de plaisir, de découvertes, d'accès à une alimentation de qualité et au confort ménager. Les clients faisaient la queue sur les ronds-points d'accès de ces usines à vendre plantées au milieu des champs. Gros conditionnements et palettes Aujourd'hui, les hypers Carrefour du Brésil n'attirent encore que la classe moyenne du pays. Les plus pauvres vont chez Atacadao qui propose des gros conditionnements (des paquets de riz de 5 kg par exemple), moins de choix (9.000 références contre 40.000 dans un hyper) mais des prix plus bas de 10 % à 15 %. Atacadao représente 70 % des ventes de Carrefour au Brésil, un pays dont le PIB par habitant (7.500 dollars) est six fois inférieur à celui de la France (43.000 dollars) selon la Banque mondiale. En France, près de la moitié des courses du quotidien s'effectuent encore dans les hypermarchés. Cette part décline. La survie des très grandes surfaces passe par un changement de modèle. Le PDG de Carrefour a annoncé la réduction de 20 % des assortiments alimentaires (après une première diminution de 20 % de 2018 à aujourd'hui) et de 40 % dans le non-alimentaire. Il veut que les marques de distributeur réalisent désormais la moitié des ventes dans l'alimentation. Les gros conditionnements arrivent, les palettes trôneront bientôt au milieu des gondoles. L'hyper à la Bompard tend vers le cash and carry et s'« atacadaoise » sans attendre l'arrivée du modèle sud-américain. LIRE AUSSI : Les secrets de la réussite d'Atacadao, le rouleau compresseur de Carrefour au Brésil INTERVIEW « Les distributeurs doivent acter la fin de la classe moyenne pour sortir de la crise » Ce faisant, Carrefour acte le déclassement de la société française, la fin de la classe moyenne, la division de la population en deux camps - les aisés et les défavorisés - sur la matrice des pays en voie de développement. L'hypermarché des années 1970 et 1980 rassemblait l'ouvrier, l'employé, le cadre et le patron. Tous achetaient du Coca-Cola, des yaourts Danone et du shampoing L'Oréal. Les plus riches mettaient plus de viande et de meilleurs vins dans leur chariot. Les plus modestes côtoyaient les plus favorisés dans les allées et n'avaient pas le sentiment du déclassement. Ils rêvaient même d'ascension sociale. L'heure a sonné de la fin du « tout le monde sous le même toit », selon l'expression de l'expert Philippe Goetzmann. La France du coeur des grandes villes, celle des cadres et CSP +, se fournira dans les supermarchés de proximité, les magasins bios, se fera livrer, parfois en 15 minutes grâce aux acteurs du « quick commerce », celle de la périphérie, des classes modestes, des habitants de la grande banlieue, des populations issues de l'immigration, celle des zones rurales désindustrialisées ira chez Atacadao comme elle se rend aujourd'hui chez les hard-discounters allemands Lidl et Aldi. Bien sûr, la réalité est plus complexe. Certains cadres vont chez Lidl, pour économiser de quoi payer leurs vacances d'été en Grèce. Au Brésil, Atacadao fonctionne aussi bien dans les quartiers classés B qu'au bord des favelas. Le symbole demeure. Economie du « low cost » Alexandre Bompard prépare son groupe aux deux batailles du moment : l'inflation et la lutte contre le réchauffement climatique. Il présente Atacadao comme « la meilleure solution anti-crise ». A sa manière, il confirme « la fin de l'abondance » annoncée par Emmanuel Macron. Mais la guerre en Ukraine n'est, comme la plupart des crises, qu'un accélérateur. Cela fait vingt ans déjà que l'on propose aux jeunes d'opter pour l'auto-stop payant (BlaBlaCar) ou bien de prendre un bus qui met cinq heures (les bus Macron) car ils ne peuvent plus se payer un billet de TGV ; aux propriétaires de louer (avec Airbnb) leur résidence principale lorsqu'ils sont en vacances afin de financer leur propre départ, aux étudiants de se nourrir avec les paniers antigaspis d'invendus de Too Good To Go. Atacadao n'est d'une facette de plus du monde du « low cost » qui nous entoure, de l'univers de la sobriété et de la décroissance que beaucoup appellent de leurs voeux. Il marque ainsi une forme de paupérisation.

By |2022-11-18T08:32:07+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Autonomie énergétique : ces villes qui y sont presque

On accède au Mené, commune de 6.400 habitants au coeur des Côtes-d'Armor, par des routes sinueuses de campagne, entre arbres et champs. Au loin, on aperçoit des éoliennes. Sur quelques toits, des panneaux solaires. De simples installations qui permettront de produire autant d'électricité et de chaleur que n'en consomme ce territoire rural. « Le Mené est engagé sur les questions énergétiques depuis les années 1990. C'est une démarche des élus et surtout de la société civile », expose Marion Delaporte, du service développement durable de la ville. Le premier projet voit le jour en 1998 : trente éleveurs porcins décident de mettre en place un méthaniseur, une cuve qui transforme les effluents et les résidus de l'abattoir en électricité et chaleur.  Ils se rendent au Luxembourg et au Danemark pour s'inspirer de leurs méthodes, puis reviennent réaliser des études, monter le financement, et le méthaniseur devient actif en 2011… jusqu'à son incendie en 2019. Il est aujourd'hui en réparation. Le réseau pas l'autoconsommation Créer ses ressources en énergie - expérimenter, tâtonner, se tromper - prend du temps. L'idée de produire totalement sur place sa propre chaleur, par exemple, a fait long feu : les chaudières bois tombaient régulièrement en panne, car le bois local était trop filandreux. La commune s'approvisionne désormais en Normandie. Un succès : les sept éoliennes qui permettent de délivrer 14.000 mWh (mégawattheure) par an, de quoi couvrir la consommation de 5.200 habitants. Le tiers de leur capital est détenu par plus d'une centaine d'habitants. Un deuxième parc éolien participatif est en cours de construction avec la commune voisine. « Avec celui-là, on aura atteint l'autonomie énergétique. On produira autant que l'on consomme. » LIRE AUSSI : Eolien, solaire : vers un jackpot d'au moins 8,6 milliards d'euros pour l'Etat Le paysage très déséquilibré de l'énergie éolienne en France Mais pas d'autoconsommation : toute l'électricité produite par le méthaniseur, les éoliennes et les panneaux solaires municipaux est vendue sur le réseau, pour des questions de gestion : la salle des fêtes produit plus d'électricité qu'elle n'en consomme. Idem pour l'école qui est fermée l'été, au moment où les panneaux solaires sont les plus performants. Le reste de l'année, elle a besoin d'un apport extérieur de chaleur, comme les logements de la commune équipés de panneaux solaires thermiques insuffisants pour l'hiver. La solution trouvée pour une autonomie complète : rénover les bâtiments pour qu'ils ne laissent s'échapper la chaleur. « L'énergie la plus propre est celle qu'on ne consomme pas », devise Marion Delaporte. Efficacité énergétique et surtout sobriété La commune de Malaunay (6.000 habitants), dans la métropole de Rouen (Seine-Maritime), a chiffré que la rénovation de son gymnase a généré 60 % d'économie d'énergie sur ce bâtiment. Elle a également baissé la surface de bâtiment de ses services municipaux, en optimisant leur occupation. Elle peut alors se flatter d'être passée de 275.000 € de facture énergétique (carburant, gaz et électricité) en 2006 à 237.000 € en 2019, alors qu'elle aurait dû s'élever à 517 000 €, en tenant compte des augmentations du coût des différentes énergies, selon ses calculs. Pour réduire la facture des foyers, elle a monté un service d'accompagnement à la maîtrise de l'énergie : « On informe les habitants sur les travaux qu'ils peuvent réaliser, on cherche des artisans, on suit les travaux », schématise Guillaume Coutey, maire de la commune depuis 2012. LIRE AUSSI : Angers mobilise 15,3 millions d'euros pour sa chaufferie biomasse La biomasse, première source d'énergie renouvelable en Ile-de-France Et Malaunay produit sa propre énergie. Trois chaufferies en biomasse (alimentées par des matières végétales) couvrent 65 % des besoins de la municipalité en chaleur et alimentent notamment la piscine. Certains bâtiments municipaux récupèrent l'eau de pluie, et tous sont couverts de panneaux solaires, 1.600 m2 au total. Le premier a été posé en 2017 sur l'église. « Des panneaux photovoltaïques sur une église, ça interpelle les gens », commente le maire, qui a ensuite proposé aux Malaunaysiens de financer une partie des panneaux solaires de l'école. « On a choisi l'école pour que ça puisse parler aux habitants, puis on a rémunéré les investisseurs mieux que le livret A de l'époque. Ça a coûté plus cher à la ville qu'un emprunt bancaire, mais cela a permis de sensibiliser les citoyens aux enjeux environnementaux. » Pour atteindre l'autosuffisance électrique, il est maintenant question d'ajouter 25.000 m2 de panneaux solaires sur le terrain de deux entreprises privées. « Si, demain, les entreprises sont concernées par des coupures de courant, elles ont leur propre électricité. Et le surplus d'électricité produite serait revendu à la ville par exemple », se projette le maire, lancé dans une belle dynamique. « Avec le temps, on a réussi à mobiliser des bailleurs, des entreprises, pour avancer sur l'efficacité et la sobriété énergétique, se félicite-t-il. Je reçois des visites d'élus d'autres villes, des étudiants en architecture qui s'inspirent de nos méthodes. » Le péage qui hérisse Reste à interpeller l'Etat pour faire évoluer certaines réglementations, comme cette obligation de payer Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d'électricité, lorsque la commune transfère de l'électricité d'un bâtiment équipé de panneaux solaires à un autre. « La ville produit son électricité, elle passe par un réseau qui lui appartient, mais elle doit passer par un péage ! », proteste Guillaume Coutey. LIRE AUSSI : Energies renouvelables : une loi pour accélérer solaire et éolien « Les contraintes réglementaires nous empêchent d'acheter l'électricité produite localement », rejoint Patrick Sabin, maire d'Escource (Landes), qui souhaiterait créer une économie circulaire et ne pas être tributaire du marché de l'électricité. Pour s'extraire de celui du gaz et du fioul, la commune chauffe ses bâtiments publics avec le bois de forêt qu'elle gère elle-même. « On a quasiment divisé par quatre notre facture de chauffage », indique l'édile. Presque 300 lampadaires fonctionnent grâce à leur propre capteur solaire.  Et le vice-président chargé de la transition écologique dans sa communauté de communes « Coeur Haute Lande » travaille actuellement à recenser les foyers intéressés par l'installation de panneaux solaires sur le toit. « On va lancer des marchés groupés pour avoir des prix intéressants, repérer les entreprises fiables, suivre les travaux, voire aider au financement », décline-t-il. Rénovation thermique Pour les aider à faire baisser leur facture de chauffage, la communauté de communes a monté, avec ses voisines, un service gratuit d'accompagnement des ménages à la rénovation thermique de leur logement. « En quatre ans ont été réalisés 2,5 millions d'euros de travaux, dont 1,5 million de subventions, qui ont permis de diminuer en moyenne la facture d'énergie des habitants concernés de 800 euros. » LIRE AUSSI : Immobilier : les Français accélèrent sur la rénovation énergétique A Montdidier, commune de 6.000 habitants dans la Somme, les habitants se voient directement reverser les bénéfices du parc éolien public par chèques de 75 euros, à dépenser dans les commerces locaux, sauf en grande distribution. Les atouts du territoire : de l'espace et du vent pour ces éoliennes, une entreprise locale de redistribution de l'électricité, un réseau de chaleur par bois… Après l'installation de panneaux solaires thermiques, la maire, Catherine Quignon, table sur une indépendance énergétique en 2026. Elle avait fixé cet objectif à 2020 lors de son premier mandat, mais il a été retardé par sa défaite lors des municipales en 2014, explique-t-elle. Les habitants à la manoeuvre Pour ne pas dépendre des politiques, des habitants prennent aussi l'initiative de leur souveraineté énergétique. C'est le cas à Béganne (Morbihan), qui a vu naître, en 2014, le premier parc éolien français financé à l'initiative de citoyens. Ces 700 actionnaires ont chacun dégagé entre 500 euros et 50.000 euros pour rassembler 2,4 millions, complétés par 500.000 euros du fonds national citoyens Energie partagée. Les conseils départemental et régional et la Banque publique d'investissement (BPI) apportent leur pierre à l'édifice. LIRE AUSSI : Maisons-Alfort crée une ferme solaire urbaine géante sur ses toits Essonne : une ferme photovoltaïque au Plessis-Pâté Les motivations sont tant écologiques qu'économiques : chaque année, les actionnaires perçoivent, en moyenne, 4 % du capital investi en dividendes. Et une personne qui produit son énergie est plus sensible à son gaspillage, estime Loïc Jouët, membre du bureau de l'association Energies citoyennes en Pays de Vilaine. « Un citoyen qui a mis des panneaux solaires sur sa maison fait souvent plus attention à sa consommation. Il faut essayer de connecter au maximum l'habitant avec la production collective locale pour qu'il adapte sa consommation. » Les quatre éoliennes produisent autour de 18.500 mWh/an, ce qui permet de couvrir la consommation de 6.000 habitants. Beganne en compte… 1.400 et préfère vendre cette électricité sur le marché plutôt que de fonctionner en circuit fermé, comme l'explique Loïc Jouët, qui a été président de ce parc éolien. « Ce n'est pas confortable de faire des microcoopératives sur de petites agglomérations, précise-t-il, car l'énergie éolienne ou solaire est trop fluctuante, on a besoin du réseau d'électricité national. On ne vise pas l'autarcie. » Une éolienne ne tourne en moyenne qu'à 25 % de sa capacité maximale de production. Un chantier plus complexe pour les grandes villes Pour bien fonctionner, un territoire reste dépendant de ressources extérieures. « C'est surtout le cas des grandes villes. L'autonomie énergétique est beaucoup plus difficile à atteindre à l'échelle d'une métropole, qui a intérêt à faire des échanges avec des territoires plus ruraux comme Le Mené, où il y a du foncier disponible pour avoir de l'éolien », observe Auréline Doreau, responsable de projets Energie et Territoires au Cler, une association qui promeut la transition énergétique. LIRE AUSSI : Energie : le solaire français encore loin de ses objectifs Elle souligne l'atout des petites villes à bien connaître les différents acteurs de leur territoire, ce qui permet de monter des projets plus rapidement. Et l'importance d'avoir une vision systémique : favoriser le réemploi des matériaux, restructurer la filière alimentaire, favoriser les transports cyclables, développer des programmes massifs de rénovation des bâtiments… Rouen lance, par exemple, une rénovation globale - qui ne consiste pas seulement à changer un toit ou une pompe à chaleur - de 25.100 logements privés d'ici 2030 et de 419 bâtiments tertiaires publics. Un millefeuille de subventions Aides du département, de la région, de l'Etat, de l'Europe… « Il y a plein d'appels à projet pour mettre en oeuvre des politiques publiques d'efficacité énergétique », s'enthousiasme Auréline Doreau. Problème : « Les candidatures demandent du temps. Ce sont les villes déjà avancées sur le sujet qui repèrent les manifestations d'intérêt et les labellisations. Ces aides publiques gagneraient à être plus visibles et à voir leur accès simplifié », souligne-t-elle. Et de réclamer plus de moyens : « Des projets offrent des subventions pour recruter un chargé d'énergie sur trois ans, mais il faut au moins dix ans pour stabiliser une politique et la mettre en oeuvre ! » Pour faire des économies, il faut encore dépenser pas mal d'énergies.

By |2022-11-18T08:24:50+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Luxe : les 3 jours où LVMH monte en puissance dans l’usage de la Data

La donnée bouleverse tous les univers. Du 14 au 16 novembre, LVMH, leader du luxe mondial organise 3 journées en présentiel lors de son « LVMH Data Summit » destiné à accélérer le bon usage de la donnée par ses équipes dans ses 75 Maisons – les différentes marques du groupe connues internationalement comme Louis Vuitton, Sephora, Bulgari, Christian Dior, Givenchy, Tiffany ou Celine – et chez ses 175 000 collaborateurs. Une dynamique collaborative mise en place L’événement permettra de partager les bonnes pratiques identifiées par les Maisons et de mettre en place la bonne dynamique collaborative après la crise Covid dans un domaine où le groupe de luxe investit depuis 3 ans. C’est un événement de grande ampleur qui mobilise à la fois les experts en Data de LVMH ainsi que les responsables business de ses Maisons et les partenaires. Le premier jour, un hackathon est organisé avec Kaggle, une communauté de Data Scientists et de Data Engineers La démarche est à la fois pédagogique et active. Le premier jour, un hackathon  – une forme de concours – est organisé avec Kaggle, une communauté de Data Scientists et de Data Engineers qui peuvent appartenir à d’autres entreprises que LVMH. Ils seront associés aux spécialistes internes du groupe et à certains spécialistes venant de partenaires. Ce hackathon réalisera une compétition autour de deux enjeux clés du géant du luxe. Cette journée réunira 200 personnes. L’événement mêle à la fois des experts internes et externes associés en équipes dès le matin jusqu’au soir en matière d’apprentissage automatique, de Machine Learning. Deux thèmes seront traités lors de ce hackathon d’une journée. Il s’agit d’une part de l’amplification de la personnalisation de l’expérience client grâce à la Data, et d’autre part du besoin d’enrichir et de rendre plus performant les moteurs de recherche, les algorithmes de search, sur les sites du groupe, dont la recherche visuelle. En effet, LVHM recherche l’algorithme de Search le plus disruptif sur ses plateformes e-commerce. Le hackathon est organisé avec la communauté Kaggle de Data Scientists et Data Engineers Une deuxième journée destinée aux responsables exécutifs La deuxième journée vise à accélérer les Maisons du groupe sur l’usage et la transformation Data et sur l’intelligence artificielle. Cette journée permettra le partage des cas d’usages de la Data et de l’intelligence artificielle et les avancées des Maisons qui travaillent sur ces sujets. Il y aura des conférences, des talks inspirationnels et du partage. Il y aura 200 personnes de niveau exécutif qui seront réunies. Lors de la deuxième journée, les participants sont des patrons e-commerce, digital, CIO, technologies, supply chain et des présidents de Maison Lors de cette deuxième journée, les profils des participants seront ceux des patrons e-commerce, digital, des CIO, des patrons des technologies, de supply chain et des présidents de Maison. Ils vont partager sur les sujets d’accélération Data. Quant au 3ème jour, il réunira des experts afin d’approfondir les algorithmes et les architectures de données qui sont les plus percutants et comment traiter le marché chinois. L’événement se déroule pour la 1ère journée chez Google et le deuxième jour chez LVMH. S’il y a deux ans, 2 à 3 Maisons du groupe étaient en pointe sur la data, LVMH dénombre une douzaine de Maisons qui atteignent des niveaux intéressants et qui accélèrent sur ce sujet. Certaines sont plus en pointe sur les aspects de la relation client et la personnalisation, et d’autres sur l’usage de la donnée sur la Supply Chain et les opérations logistiques et d’autres sur le manufacturing. Luxe et data : LVMH propose 300 postes en Europe Continuer la lecture Devenir une « Maison data centric » chez LVMH LVMH fait en sorte que toutes les Maisons n’investissent pas sur les mêmes thématiques au même moment. Il s’agit de les réunir pour qu’elles partagent sur les bonnes pratiques et la création de valeur.  L’objectif est aussi de voir comment on devient une « Maison data centric » chez LVMH. Cela consiste à répondre aux bonnes pratiques d’organisation, de la manière de faire monter le concept de Chief Data Officer transverse, comment s’organiser entre les métiers et la technologie et passer à l’échelle. Ces trois jours serviront à rapprocher les équipes métiers et celles de Data Tech. Une douzaine de marques emblématiques interviendront afin de réaliser un partage des bonnes pratiques entre les maisons. Côté personnalisation de la relation client, il s’agit notamment de Fendi, Celine et Bulgari ainsi naturellement que Sephora et Louis Vuitton, qui sont en pointe sur ces aspects. Côté gestion de la supply chain et opérations logistiques, ce sont Louis Vuitton les Parfums Christian Dior qui prendront la parole. Et pour le manufacturing et la performance dans le monde industriel, le bon usage de la Data sera présenté par les Maisons des Vins et Spiritueux et Loro Piana, fabricant italien de tissus et de maroquinerie. Un patchwork de Maisons prendront ainsi la parole lors de cet événement stratégique.

By |2022-11-18T07:49:34+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

L’Oréal lance des looks virtuels interopérables pour le métavers

L’Oréal, leader mondial des cosmétiques, lance ses premiers looks virtuels avec la plateforme Ready Player Me. L’Oréal noue un partenariat beauté multimarques avec cette plateforme d’avatars pour le métavers. A travers les avatars, L’Oréal veut promouvoir l’authenticité, l’inclusivité et la créativité de l’expression de soi dans le métavers. Une beauté à la fois physique et virtuelle « Nous pensons que le futur de la beauté sera physique, digital et virtuel » annonce Asmita Dubey, Directrice Générale Digital et Marketing du Groupe L’Oréal. « Nous sommes très enthousiastes de poser les bases de la beauté du futur dans l’écosystème du Web3 et du métavers » poursuit-elle.   Ready Player Me est une plateforme d’avatars interopérables pour le métavers Ready Player Me est une plateforme d’avatars interopérables pour le métavers. Maybelline New York et L’Oréal Professionnel, deux marques phares de L’Oréal présentent sur Ready Player Me des looks maquillages et coiffures exclusifs pour la création d’avatars et à utiliser sur plus de 4 000 plateformes et applications dans le monde. Les deux marques proposent une sélection de looks conçus avec l’artiste Evan Rochette, expert en design et développement 3D en collaboration avec des maquilleurs, des coiffeurs et des artistes 3D de renom. Maybelline New York, marque de maquillage, propose cinq looks de maquillage dans le métavers, afin de donner à chacun la possibilité d’exprimer son style de manière créative dans un contexte virtuel. Ready Player Me crée des avatars portables entre différents jeux L’opération repousse les frontières de la créativité Quant à L’Oréal Professionnel, partenaire des coiffeurs, il propose cinq looks de coiffure inspirants et tendances. L’opération repousse les frontières de la créativité pour une expression capillaire sans limites grâce au monde virtuel. Tous ces looks sont disponibles sur Ready Player Me. L’Oréal explore le métavers afin de se rapprocher des consommateurs Cette initiative vient souligner l’exploration du métavers par L’Oréal afin de se rapprocher des consommateurs en leur proposant de nouveaux produits et services. « Nos marques créent de nouvelles expériences immersives en utilisant des espaces virtuels, des expériences in-game personnalisées, de la publicité dans le monde virtuel et des ambassadeurs et influenceurs virtuels » détaille Asmita Dubey. L’arrivée de L’Oréal sur Ready Player Me permet d’accroître ses options de personnalisation d’avatars de la plateforme, ainsi que toutes les applications et tous les jeux compatibles avec Ready Player Me, dont Spatial, HiberWorld et VRChat. L’Oréal veut comprendre l’appétence des clientes pour la beauté virtuelle L’opération est également pédagogique pour L’Oréal. « Ce partenariat nous permet de mieux comprendre l’appétence des consommateurs pour la beauté virtuelle et d’enrichir leurs expériences beauté » explique Camille Kroely, Directrice Générale Metaverse du groupe L’Oréal. « Il y a 3 milliards de gamers dans le monde. Notre approche consiste à explorer de nouveaux codes de beauté, tout en rendant l’expérience plus accessible et plus inclusive » ajoute-t-elle. « Grâce à la créativité, à la technologie et à l’expertise beauté de L’Oréal, notre objectif est d’offrir un espace d’expression personnelle qui reflète la diversité de notre monde, au-delà du ’physique’ » conlcut-elle.

By |2022-11-18T07:48:16+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

L’Oréal, Malakoff Humanis et Orange lancent un label d’intelligence artificielle responsable

Le leader mondial des cosmétiques L’Oréal, l’assureur Malakoff Humanis, l’opérateur télécoms Orange France et la société de conseil et de services aux entreprises BCG (Boston Consulting Group) GAMMA annoncent le lancement du label Positive AI afin de rendre plus concrète et accessible l’éthique dans l’intelligence artificielle pour toutes les entreprises à l’heure où les textes européens tentent d’encadrer la création d’intelligence artificielle. Une association dirigée par une vice présidente d’Orange France Positive AI a le statut d’association de loi 1901 et a été créée en juin 2022. Elle est présidée par Laetitia Orsini Sharps, qui est vice présidente exécutive d’Orange France depuis octobre 2022, en charge de l’activité grand public et qui rapporte directement à la DG d’Orange France. Elle était auparavant directrice marketing France pour le grand public. Il est trop difficile pour les entreprises de rendre opérationnelles les recommandations sur l’intelligence artificielle responsable Les entreprises ont un rôle majeur à jouer pour que l’intelligence artificielle associe le potentiel d’innovation et le respect des droits humains, considèrent les 4 sociétés à l’initiative de Positive AI. Ces 4 sociétés déclarent qu’il est difficile pour les entreprises de rendre opérationnelles les recommandations sur l’intelligence artificielle responsable. Dès lors, elles tentent d’apporter leur pierre à l’édifice en développant un référentiel intégrant les principes clés de l’IA Responsable définis par la Commission Européenne. Ce référentiel plus concret met l’accent sur trois dimensions prioritaires. Tout d’abord, la justice et l’équité  afin de prévenir les biais de discrimination et d’iniquité de traitement pouvant exister aussi bien dans les données que dans les algorithmes. Deuxième point, il concerne la transparence et l’explicabilité afin de faire en sorte que les données et les algorithmes soient accessibles, compréhensibles, explicables ou a minima interprétables et reproductibles. Intervention de Gaëlle Le Vu, directrice communication d’Orange France L’intelligence artificielle et l’humain doivent collaborer Enfin, concernant la préservation de l’intervention humaine, il s’agit de s’assurer de la capacité des organisations à superviser et corriger les décisions automatisées afin que les systèmes d’intelligence artificielle soient conçus pour une collaboration homme-machine au service de l’humain. À compter de 2023, ce référentiel sera la base servant à l’obtention du label Positive AI, attribuable à l’issue d’un audit indépendant. Le label Positive AI a pour ambition de s’ouvrir à toute entreprise qui gère ou développe des systèmes d’intelligence artificielle Sur la base de ce premier travail collectif, le label Positive AI a pour ambition de s’ouvrir à toute entreprise qui gère ou développe des systèmes d’intelligence artificielle. Positive AI se veut à la fois une base de ressources et une communauté d’experts pour faire avancer l’éthique dans l’intelligence artificielle, partager des expériences et rendre l’IA Responsable accessible à tous les dirigeants et aux data experts quelle que soit leur maturité, leur industrie ou leur métier. Positive AI souhaite s’ouvrir à la société civile autant que renforcer son expertise. L’association s’est dotée d’un comité d’experts en intelligence artificielle et en éthique qui doit apporter son éclairage afin que le référentiel et les méthodes d’évaluation puissent être enrichis. Trois universitaires au comité d’experts de l’association Ce comité d’experts est composé de 3 personnalités. Il s’agit de Raja Chatila, professeur émérite de robotique, d’IA et d’éthique à Sorbonne Université ; Caroline Lequesne Roth, Maître de conférences en droit public, et Responsable du Master 2 Droit algorithmique et gouvernance des données à l’Université Côte d’Azur ; Bertrand Braunschweig, coordonnateur scientifique du programme Confiance.ai. 84% des entreprises affirment que l’intelligence artificielle responsable devrait être une priorité, seules 16% d’entre elles ont développé un programme mature Selon une étude récente du cabinet conseil BCG (Boston Consulting group), si 84% des entreprises affirment que l’intelligence artificielle responsable devrait être une priorité, seules 16% d’entre elles ont développé un programme mature, notamment par manque de solutions opérationnelles et d’outils pour l’appliquer. « Positive AI ambitionne de créer un espace d’échange, de travail, et des outils concrets et partagés, dédiés aux entreprises qui souhaitent déployer une IA Responsable » présente Laetitia Orsini Sharps. L’objectif est à long terme. « Cette démarche opérationnelle s’inscrit dans les propositions des pouvoirs publics. À terme, notre ambition est que ce label devienne une référence, en France et en Europe pour tous ceux qui souhaitent développer une Intelligence Artificielle éthique et respectueuse de la société » poursuit-elle. Positive AI est destiné à accueillir d’autres entreprises de toutes tailles qui souhaiteraient s’engager dans cette démarche vers une intelligence artificielle responsable et une vision positive de son usage dans les entreprises.

By |2022-11-18T07:47:15+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

L’e-commerce français en forte croissance au 3ème trimestre 2022

Les ventes sur internet approchent les 36 milliards d’euros au 3ème trimestre 2022. C’est une augmentation de +17% par rapport à la même période de 2021 surtout grâce à la vente de services. On dénombre 560 millions de ventes sur ces 3 mois sur internet pour un chiffre d’affaires total de 35,9 milliards d’euros. Il s’agit de produits et des services confondus, soit une hausse globale de 8,8 % du nombre d’achats sur internet. Le bilan est établi par la Fevad, la fédération de la vente à distance. Les ventes de services bondissent grâce aux voyages Les ventes de produits sont encore légèrement à la traîne (-2%) mais ce sont les ventes de services qui bondissent de +34%. Les secteurs du tourisme et du voyage récupèrent après la crise sanitaire de la Covid et connaissent la croissance la plus dynamique (+39%). Le montant moyen d’un achat progresse pour atteindre 64 € (+ 7,3%), reflétant le poids de l’inflation selon la Fevad. Les ventes sur les marketplaces sont en croissance (+ 5%) ainsi que sur les mobiles (+ 6%). Les ventes de produits se stabilisent au niveau de 2021 toutefois en légère baisse de -2% La vente de produits sur internet récupère peu à peu. Elle était en baisse de 15% au cours du 1er semestre 2022 après les records enregistrés pendant la crise sanitaire de la Covid. Désormais, l’e-commerce sur les produits se stabilise à son niveau de 2021 toutefois en légère baisse de -2%. La vente de produits en ligne maintient cependant une dynamique de croissance structurelle, avec une hausse de près de +30% par rapport à 2019. Les ventes d’habillement, de mobilier et de décoration et la beauté se stabilisent alors que le voyage et les loisirs affichent toujours une forte hausse. Les ventes de produits grand public s’inscrivent dans la tendance générale et se stabilisent au niveau de 2021 à – 2,4 % par rapport au même trimestre de 2021. Cette tendance touche plusieurs grands secteurs du e-commerce, c’est-à-dire la mode, la décoration et la beauté qui retrouvent un niveau proche de celui de 2021. Les ventes de produits électroniques accusent en revanche un nouveau recul de -15 % par rapport au 3ème trimestre 2021 et que leur niveau dépasse légèrement celui de 2019 (+ 3 %).  Maintien d’une tendance positive pour le voyage et le tourisme Le secteur du voyage et du tourisme, qui avait enregistré une très forte hausse au précédent trimestre, maintient une tendance positive de + 28 % par rapport au 3ème trimestre 2021. Il est porté par le retour de la possibilité de voyager après la crise sanitaire du Covid cumulé à la hausse du montant moyen de chaque achat. L’attrait pour les achats sur les places de marché (marketplaces) se confirme L’attrait pour les achats sur les places de marché (marketplaces) se confirme, avec une augmentation de +5 % de l’indice des places de marché par rapport au 3ème trimestre 2021, soit une progression supérieure à celle enregistrée par les sites e-commerce pour leurs ventes en propre. Par rapport au 3ème trimestre 2019, cette progression est d’autant plus spectaculaire avec une hausse de près de 23% en l’espace de 3 ans. Idem, les ventes sur mobile montent en puissance. Les ventes sur mobile progressent de +6 % par rapport au 3ème trimestre 2021, portées par le dynamisme des ventes de voyages. Côté 4ème trimestre 2022, plus de la moitié des Français achètent régulièrement leurs cadeaux de Noël en ligne. Côté opération Black Friday, les promotions et les bonnes affaires sont la principale motivation des cyberacheteurs. « Je suis à l’affût de bonnes affaires en période de crise » est la 1ère raison de participer au Blackfriday pour 21% des cyberacheteurs intentionnistes. Les cyber acheteurs veulent profiter du Blackfriday Au global, 70% des acheteurs sur internet ont l’intention de profiter du Blackfriday. Seuls 9% ne le feront « certainement pas » selon un sondage d’Harris Interactive présenté lors de la conférence de presse de la Fevad. Le budget moyen consacré à Noël est de 404 € cette année et 73% des cyberacheteurs pensent faire leurs achats de Noël sur internet cette année. Fait marquant, les produits d’occasion sont attendus en grande quantité sous le sapin car 1 internaute sur 2 (49%) se déclare prêt à offrir un ou plusieurs cadeaux de seconde main pour Noël.

By |2022-11-18T07:46:18+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Selon Google, l’inflation et la durabilité vont impacter notre façon de voyager –

Le géant américain a présenté ses perspectives pour le marché du voyage en matière d’évolution des prix, de mots-clés les plus recherchés par les internautes et les tendances qui se profilent pour 2023. Pour Lucile Le Goallec, Strategic Insights Manager chez Google, tout l’enjeu pour les voyageurs et les professionnels du secteur sera de composer « entre éco-nomie et éco-logie ».  A l’occasion du Google Think Travel organisé ce jeudi 17 novembre, Charles-Antoine Duron, Head of Travel Industry est revenu sur le rapport des Français au voyage : « Le voyage garde une place particulière dans le coeur et le budget des Français. Mais 2023 s’annonce comme une année compliquée. L’inflation est annoncée encore plus forte et la question que l’on se pose est : les Français veulent-ils partir à tout prix ou cela devient-il un luxe ? ». Selon lui, partir en vacances oui, mais à condition que ces dernières soient réussies. Pour cela, le voyageur a besoin d’être guidé dans ses choix et ses expériences : « Nous sommes également face à des questions d’ordre écologique, en opposition avec les considérations économiques ». L’importance du prix dans les critères de choix Pour Lucile Le Goallec, ce rapport au coût est particulièrement marqué cette année : « 2022 est une année pivot où le coût cristallise les projets et choix des voyages ». En somme, plus d’un internaute sur deux déclare être sensible au prix lors de l’organisation de son voyage, tout particulièrement  lorsque l’on choisi son mode de transport ou son logement. En détail, selon Google, 6 requêtes sur 100 étaient liées au prix sur le voyage et concernent les activités en 2022. « La première question que l’on se pose dès lors qu’on choisi une destination est : qu’est-ce qu’on va faire et visiter sur place ? Les voyageurs sont donc très sensibles au choix et aux coûts des activités pour rentabiliser leur expérience », ajoute-t-elle. La fin de trois cycles mondiaux Pour l’économiste Olivier Babeau, nous vivons en effet la fin de trois grands cycles mondiaux, qui sont la désillusion sur la fin de l’histoire et le retour des conflits armés, la fin de la mondialisation des échanges et la fin de la démocratisation des consommations et des modes de vies, de la consommation de masse. « Nous allons désormais chercher à échanger plus facilement et localement par exemple. Nous assistons à la disparition progressive de la classe moyenne et les écarts sociaux se creusent. Cette crise nouvelle amène son lot d’opportunités pour les zones qui innovent et qui attirent les talents. L’enjeu est d’être capable de se transformer et de faire évoluer les institutions. Ce qui est certain est que le monde va beaucoup se transformer », analyse-t-il. Dans ce contexte, l’innovation est essentielle, y compris lorsque l’on parle de prix. « Certains vont jouer la carte de l’anticipation et d’autres vont être tentés par le ‘Last Minute’. En parallèle, Google affiche une hausse de 47% des recherches liées aux comparateurs et simulateurs sur le Travel en 2022, par rapport à 2021 », commente la Strategic Insights Manager de Google. Conjuguer éco-logie et éco-nomie Mais face aux enjeux écologiques, les voyageurs sont également à la recherche de voyages plus responsables tout en optant pour le meilleur rapport qualité-prix. Google observe une hausse de +129% sur les recherches liées au Black Friday et au Travel et +61% sur les billets d’avion ou train d’occasion. En parallèle, le moteur de recherches enregistre une hausse de 24% des mots-clés « Que faire »+ »Autour de moi » et 82% des personnes interrogées déclarent que le développement durable est davantage un critère de choix qu’avant la crise. Enfin, la dimension du local s’inscrit dans les différentes requêtes avec +29% de recherches sur l’éco’transportation (transports), +32% pour l’éco’mmodation (hébergement) et +15% pour l’eco-xpérience (agence de voyages éco-responsable). « Ces tendances vont amener les personnes à opter pour des achats plus réfléchis où l’enjeu de la durabilité sera de plus en plus fort et important », conclut Lucile Le Goallec.

By |2022-11-18T07:41:15+00:00November 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments