Lorsqu’on achète de la cryptomonnaie, vient un moment où l’on a envie de rapatrier ses fonds en euros sur son compte bancaire – en tout cas, si l’on n’a pas tout perdu. Seulement, certaines banques goûtent très peu à l’idée de voir arriver des fonds depuis des plateformes d’échange de cryptos, doutant de leur provenance. C’est dans ce but que d’anciens de la néobanque Revolut et du spécialiste français de la sécurisation de cryptos Ledger ont décidé de lancer Deblock.

A la barre de la start-up, on retrouve Jean Meyer, ex-directeur général crypto chez Revolut, Adriana Restrepo, ancienne directrice générale des opérations de la fintech britannique, Aaron Beck, qui y dirigeait les paiements et Mario Eguiluz, ex-directeur de l’ingénierie chez Ledger. Après un an et demi de développement, la jeune pousse sort du bois à l’occasion de la Paris Blockchain Week (du 9 au 11 avril) et, un an après de premières rumeurs de presse, confirme une levée de fonds de 12 millions d’euros.

Achat de bitcoin et autoconservation
L’opération coïncide avec le lancement commercial de Deblock en France, qui n’a pas attendu que le marché crypto reparte à la hausse pour se lancer, assure Claire Balva , vice-présidente chargée de la stratégie : « Les discussions avec les investisseurs ont commencé en plein crash de FTX en novembre 2022 ! » Le tour de table réunit ainsi aujourd’hui Hoxton Ventures, Headline, 20VC, Motier Ventures et plusieurs « business angels » dont Thomas France (cofondateur de Ledger), Jonathan Levin (cofondateur de Chainalysis) et The Chainsmokers (DJs américains).
Deblock a aussi attendu d’obtenir le blanc-seing des régulateurs. En novembre 2023, la jeune pousse a été approuvée comme établissement de monnaie électronique (EME) par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) de la Banque de France, après avoir été enregistrée comme prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) – une première pour ce type de société.
Avec cela, Deblock peut proposer un compte courant (avec carte Visa et IBAN) et de l’achat de cryptos (bitcoin, ether, USDT, USDC, Eurocoin et bientôt d’autres via des partenaires). Mais elle se refuse à conserver les cryptoactifs, qui sont gardés par les clients, en vertu du mantra de l’autoconservation cher à l’esprit Web3.

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