HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Quel avenir pour Navya après sa reprise par un duo d’industriels franco-japonais ? –

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Nous vous l’annoncions en janvier dernier, Navya demandait son placement en redressement judiciaire après avoir accumulé plusieurs millions d’euros de pertes en 2020. Cotée en Bourse depuis 2018, le sort de la société et de ses employés était alors entre les mains de la justice française dans l’attente d’un repreneur. Il y a quelques jours, le tribunal de commerce de Lyon a validé l’offre de reprise proposée par le duo franco-japonais Gaussin et Macnica. La nouvelle entité doit reprendre Navya pour 1,4 million d’euros et conserver 143 salariés sur les 200 que compte la société, soit 70% des effectifs. Gaussin est un constructeur de véhicules autonomes électriques ou à hydrogène franc-comptois, spécialisé dans le transport de marchandises en site fermé. De son côté, le japonais Macnica est un acteur spécialisé dans les semi-conducteurs qui utilise déjà les navettes autonomes Navya. Quel est l’avenir désormais pour Navya ? Face aux profils de ses repreneurs, il semblerait que la stratégie de développement soit axée sur des usages davantage logistique que pour du transport de passagers. Sans entrer dans les détails, Jean-Claude Bailly, vice-président exécutif de Gaussin, déclarait à travers un communiqué : « Nous n’avons pas construit un plan décalé par rapport au potentiel du marché. Nous avons essayé d’élaborer le plan le plus réaliste possible». L’objectif : revenir à l’équilibre d’un point de vue financier d’ici 2024. En revanche, la cotation en bourse de Navya ne reprendra pas.

Meta commence à redresser la barre après une année éreintante

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Après une année 2022 ardue, Mark Zuckerberg commence à voir la lumière au bout du tunnel. Le groupe californien Meta - maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp - a annoncé mercredi soir des résultats supérieurs aux attentes des analystes, ce qui a fait bondir son action de près de 12 % dans les échanges après la fermeture des marchés financiers. Ses revenus au premier trimestre ont progressé de 3 % sur un an. Ils s'établissent à 28,6 milliards de dollars, au lieu des 27,7 milliards auxquels s'attendaient les analystes. Au prochain trimestre, le géant des réseaux sociaux s'attend à atteindre les 32 milliards de dollars de ventes. Son bénéfice net recule, en revanche, de 24 % sur un an. Il s'établit à 5,7 milliards de dollars. Les coûts ont dérapé, en partie à cause d'un plan de licenciement chiffré à 1,14 milliard de dollars au premier trimestre. Mais le nombre d'utilisateurs dans le monde continue à augmenter. Plus de trois milliards de personnes utilisent désormais les applications Facebook, Messenger, WhatsApp ou Instagram au moins une fois par jour. Environnement économique tendu « Dans cet environnement économique - et après le désastre que fut l'année 2022 - une croissance des revenus de 3 % sur un an est une réussite », commente Debra Aho Williamson, analyste chez Insider Intelligence. « Les prévisions robustes de Meta pour le deuxième trimestre sont un autre indicateur montrant que l'entreprise est peut-être en train de surmonter ses difficultés. » LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Le monde menacé par une inflation plus tenace que prévu Pour autant, tout n'est pas gagné pour Meta, loin de là. Le groupe « doit finir de reconstruire sa capacité à vendre des publicités ciblées après la débâcle causée par les choix d'Apple en matière de respect de la vie privée , démontrer aux publicitaires pourquoi il vaut mieux investir dans Reels que dans TikTok et convaincre les créateurs impatients de rester, » énumère l'analyste. Enfin, Meta « doit faire face à la montée des espaces publicitaires sur les sites de vente en ligne, dont Amazon, qui risque de capter les dépenses des entreprises voulant atteindre les consommateurs au plus près de leur décision d'achat », poursuit cette dernière. « Si Meta parvient à faire ces quatre choses, il sortira plus fort de cette 'année de l'efficacité' », décrétée par Mark Zuckerberg, estime-t-elle. « Annus horribilis » Meta se remet péniblement d'une « annus horribilis » qui a commencé en février 2022, lorsque le groupe a annoncé que Facebook, son réseau social phare, avait perdu des utilisateurs pour la première fois de son histoire. Ce déclin a effarouché les marchés financiers, accoutumés à la croissance sans heurts des géants de la tech. LIRE AUSSI : ENQUETE - Meta : Mark Zuckerberg empêtré Même si le nombre d'utilisateurs a recommencé à croître après ce passage à vide, le géant a dû faire face aux difficultés du marché de la publicité en ligne , qui ont pesé sur ses comptes. L'année dernière, les revenus de Meta ont baissé pendant trois trimestres d'affilée. Son action s'est effondrée, passant de près de 380 dollars en septembre 2021 à… 90 dollars début novembre 2022. Trois vagues de licenciements Face à ces difficultés, Mark Zuckerberg a décidé de tailler dans les effectifs, décrétant que 2023 serait « l'année de l'efficacité » pour Meta. Le groupe a licencié 11.000 personnes en novembre, puis à nouveau 10.000 personnes en mars. Après ces deux vagues de licenciements, le PDG du groupe californien a annoncé qu'une nouvelle vague aurait lieu en mai. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - La crise pousse la tech américaine à revoir son management « Cela a été un processus difficile, mais une fois que c'est terminé, je crois que nous aurons un environnement beaucoup plus stable pour nos employés », a déclaré le fondateur lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. « Nous avons vraiment amélioré notre structure de coûts pendant ces six derniers mois », a ajouté la directrice financière, Susan Li. L'IA d'abord, le métavers ensuite Pour faire redécoller ses revenus malgré les difficultés macroéconomiques, le groupe californien bénéficie de ses investissements dans l'intelligence artificielle, qui lui permettent de recommander aux utilisateurs des vidéos partagées par des personnes qu'ils n'ont pas choisi de suivre. « Depuis que nous avons lancé Reels, les vidéos recommandées par l'IA ont contribué à augmenter de 24 % le temps passé sur Instagram », se félicite le PDG. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Publicité en ligne : l'effritement du duopole Google/Facebook s'accélère L'intelligence artificielle aide aussi le groupe à contourner les restrictions imposées par Apple, qui permet aux utilisateurs d'iPhone de refuser d'être traqués d'une application à l'autre par des entreprises comme Meta. A l'aide de ces outils, le groupe californien parvient à utiliser au mieux les informations dont il dispose pour adapter les publicités à chaque utilisateur. Sa branche consacrée à la construction du métavers - cet univers virtuel où les utilisateurs seront représentés par des avatars - apparaît cependant en mauvaise posture : Reality Labs a perdu 3,99 milliards de dollars en trois mois, après des pertes qui atteignaient 13,7 milliards de dollars en 2022. Ses revenus ont décliné par rapport à l'année dernière, à 339 millions de dollars.

Les cryptos en mode reconquête

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sur les décombres de FTX, l'opéra baroque de Sam Bankman-Fried, les acteurs des cryptos et du bitcoin redoutent de vivre un « crypto maccarthysme » aux Etats-Unis et par contagion sur toute la planète. Cette chasse aux sorcières est d'autant plus injuste que de nombreux hommes politiques américains ont bénéficié de l'argent du secteur pour leurs élections. Incapables d'avoir prévu l'effondrement du groupe de Sam Bankman-Fried, le « Lehman Brothers des cryptos », les Etats-Unis veulent se racheter et ne laissent plus rien passer. La volumineuse et contraignante réglementation bancaire Dodd-Frank est née de la crise de 2008 et des dérives spéculatives de la finance. Six mois après la débâcle de FTX, les régulateurs ont étrillé à peu près tous les acteurs de la cryptosphère sans distinction de secteur, de notoriété et de taille. Binance, la plateforme leader mondiale, l'a appris à ses dépens. Coinbase redoute d'être épinglé à son tour par le régulateur des marchés américains, la Securities and Exchange Commission (SEC). Elle estime que la plupart des cryptos, à l'exception du bitcoin et de l'ethereum, sont des actifs financiers, qui entrent dans son champ de surveillance. Les cryptobourses qui s'adressent à des Américains et proposent des cryptos autres que le bitcoin (25.700 euros) et l'ethereum (1.700 euros) doivent s'enregistrer auprès de la SEC sous peine de sanctions. Ne proposer que les deux principales cryptos n'est pas rentable compte tenu de la féroce compétition qui fait plonger les commissions vers zéro pour le bitcoin et l'ethereum. Elles sont devenues des produits d'appel vers des produits plus rémunérateurs. A la différence des bourses traditionnelles, les grandes plateformes de cryptos assurent toute une série de fonctions pour leurs clients (conservation des actifs, prêts, fourniture de liquidité par leurs propres firmes de trading…). Ce modèle du « tout-en-un » a permis la démocratisation des cryptos auprès d'un plus large public, la hausse du nombre d'utilisateurs et donc des cours et des profits. Mais il s'avère risqué, comme la faillite de FTX l'a exposé. Les cryptobourses pourraient être contraintes de céder certaines de leurs activités jugées non compatibles du fait de conflits d'intérêts ou trop risquées. Trop concentrée, centralisée et imbriquée, la finance 2.0 pourrait évoluer vers plus de décentralisation. LIRE AUSSI : ANALYSE - L'effondrement de FTX sonne la fin du Woodstock des cryptos ANALYSE - 2022 ou le retour du spectre de Lehman Brothers sur les cryptos Pour les autorités américaines, le bitcoin n'est plus une « nouvelle frontière » à conquérir dans l'innovation mais un mirage, une impasse monétaire et énergétique. Sonnées par le durcissement, un nombre croissant de sociétés et plateformes d'échanges de cryptos américaines envisagent de partir pour s'installer ailleurs, notamment en Europe, où le cadre réglementaire (Mica) vient d'être établi. Il est loin de satisfaire les intéressés sur tous les points, mais il a au moins le mérite d'être arrêté et de supprimer les incertitudes juridiques. Changpeng Zhao CZ, le dirigeant de Binance, s'est félicité que « l'un des plus grands marchés du monde introduit des réglementations sur mesure afin de protéger les utilisateurs et de soutenir l'innovation. Il existe désormais des règles du jeu claires pour que les plateformes fonctionnent dans l'Union européenne. Nous sommes prêts à apporter des ajustements à notre entreprise au cours des 12 à 18 prochains mois pour être en pleine conformité ». Crise bancaire L'avant-garde des cryptos tourne désormais le dos à la mère patrie, qu'elles croyaient être une terre promise, celle des libertés et de la prise de risque qui ont fait la notoriété de la Silicon Valley. Face à la tyrannie supposée de l'Etat fédéral et de sa banque centrale, la Réserve fédérale, les cryptos étaient perçues outre-Atlantique comme un des rares espaces de liberté et d'expérimentation vers l'autosuffisance et l'indépendance monétaires. Les craintes sur les banques traditionnelles ont offert une campagne de publicité gratuite, mondiale et inespérée pour le secteur des cryptos. Ses défenseurs ne cessent de répéter que l'argent n'est jamais en sécurité dans une banque. Les citoyens doivent reprendre en main leurs finances. La chute de SVB et les déboires de Credit Suisse ont certes entraîné quelques transferts d'argent vers les cryptos, mais pour le moment, ce sont surtout les banques perçues comme les plus solides qui ont profité des déboires de leurs concurrentes. Les coulisses de l'effondrement de FTX La route est encore longue pour éponger le passif de 2022 (dettes, faillites, restructurations, procès). Le marché a regagné 50 % par rapport à son niveau atteint après l'onde de choc de FTX, mais il devra regagner 200 % pour revenir à son record historique atteint en novembre 2021. Le bitcoin et l'ethereum, les deux leaders, ont regagné des parts de marché, témoignant de la phase de convalescence du secteur. La prise de risque sur des cryptos de plus en plus petites, qui avait précipité le chaos un an plus tard, est bien moins débridée. LIRE AUSSI : Les particuliers entrevoient la fin de l'hiver du bitcoin et cryptos DECRYPTAGE - Les traders spéculent sur la résurrection du bitcoin et des cryptos Comme les marchés traditionnels, les cryptos avaient sous-estimé l'ampleur et la vitesse des resserrements monétaires des banques centrales de 2022. Une erreur : elles s'estimaient immunisées en partie contre l'envolée des taux d'intérêt. Elle a mis fin aux liquidités bon marché qui avaient alimenté la bulle spéculative de tous les actifs risqués (tech, cryptos, capital-investissement…). Avec l'échec des cryptobanques, le secteur reste confronté à des problèmes de liquidité et de financements. Les prêteurs vont être bien plus sélectifs sur les projets. Bitcoin à 100.000 dollars En tant qu'actifs financiers, les cryptos se sont banalisées et intégrées progressivement aux marchés depuis cinq ans. Le bitcoin et l'ethereum réagissent aux politiques monétaires et aux statistiques très suivies par les investisseurs, comme l'inflation. Mais les liens entre les marchés financiers traditionnels et les mouvements des cryptos ne sont pas stables. Parfois le bitcoin évolue dans le même sens que les actions, alors qu'actuellement c'est plutôt l'inverse. De manière plus rare, il suit les cours de l'or. Sur le long terme, le bitcoin n'est ainsi ni un actif refuge ni un instrument de protection contre l'inflation. C'est un pari sur la digitalisation de l'économie et de la finance. La leader des cryptos n'est pas une rivale de la leader des monnaies, le dollar. La dedollarisation (moindre dépendance du commerce et de la finance mondiale à l'égard du dollar), va surtout profiter aux grandes monnaies comme le yuan grâce à ses 1,4 milliard d'utilisateurs. La Chine n'a pas fermé définitivement les portes aux cryptos mais Pékin ne souhaite aucune concurrence de près ou de loin avec la version numérique de sa monnaie. Son e-yuan se veut un anti bitcoin au service du pouvoir. Cryptos et bitcoin : la première alerte Les firmes de trading, les institutionnels et les fonds déjà engagés sur les cryptos maintiennent globalement leur confiance dans le potentiel de long terme de cette classe d'actifs alternative apparue il y a une quinzaine d'années. Ceux qui hésitaient vont opter pour l'attentisme. La faillite de FTX n'a pas fondamentalement remis en cause la tendance à l'institutionnalisation. Pour le meilleur ou le pire, selon le point de vue, c'est aussi le cas d'Elon Musk. Il a ouvert Twitter aux quatre vents des cryptos en nouant un partenariat avec le courtier en ligne Etoro. Les banques sont bien plus réticentes et restent pour le moment en retrait des cryptos. Durant la phase euphorique, elles avaient multiplié les comités de réflexion sur la blockchain, tout comme les groupes de nombreux secteurs. Peu de projets concrets ont abouti. Cela n'empêche pas la finance traditionnelle de se montrer enthousiaste sur les perspectives purement financières des cryptos. Un analyste de la banque Standard Chartered estime que le bitcoin pourrait gagner plus de 200 % par rapport au cours actuel et atteindre en 2024 le niveau de 100.000 dollars. Cette somme était ce qui restait de sa fortune de 30 milliards de dollars, selon les déclarations de Sam Bankman-Fried, quelques jours avant son arrestation pour fraude.

La France pourrait tester à son tour l’« autoroute électrique » pour camions

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Après la Suède et l'Allemagne, qui ont chacune initié des projets pilotes sur le sujet depuis quelques années, la France pourrait bientôt lancer à son tour des expérimentations d'« autoroutes électriques », réservées aux poids lourds. Un consortium public-privé est en train de se mettre en place, selon nos informations, pour tester la solution considérée comme la plus mature par les experts : une alimentation électrique de camions de marchandises par des caténaires et pantographes, à la manière des tramways en ville ou des trains électriques. La suite d'un précédent appel à projet du ministère des Transports, effectué dans le cadre du quatrième volet du PIA (programme d'investissements d'avenir), poussant les acteurs intéressés à former des consortiums ad hoc. Projet dans le sud de l'Alsace Selon ce plan, un réseau de caténaires de deux kilomètres verrait le jour sur un grand axe routier du sud de l'Alsace (Haut-Rhin), peut-être dès la fin 2025. Le grand argentier serait Bpifrance, qui financerait en partie cette expérimentation. La banque pourrait aussi soutenir le test de technologies concurrentes avec alimentation par le sol. LIRE AUSSI : Camions : un trio CMA CGM-Engie-Sanef pour préparer l'après-diesel Autoroutes : le débat se crispe autour du chantier de l'A69 Castres-Toulouse Sur le plan industriel, le constructeur suédois de poids lourds Scania (détenu par le groupe Volkswagen), qui teste déjà en Allemagne une flotte de 22 camions équipés pour les routes électriques, pourrait ensuite mettre à disposition un ou deux véhicules en test côté français. La dimension européenne des autoroutes électriques est déjà considérée pour essentielle à terme, en raison des longues distances couvertes par les poids lourds. Second acteur intéressé à ce projet : Equans, filiale du groupe Bouygues, qui travaille sur l'électrification des infrastructures routières, en faveur d'une mobilité décarbonée. Par ailleurs, l'allemand Siemens pousse les watts sur cette option de caténaires, avec sa solution eHighway développée en interne depuis près de dix ans. Concurrent des bornes de recharge Pourquoi vouloir ajouter de coûteuses caténaires sur les autoroutes pour alimenter quelques camions, alors que l'on cherche par ailleurs à déployer des bornes de recharge « terrestres », pour tous les véhicules à batterie ? Car cette alimentation « au fil de l'eau » est beaucoup plus régulière. « Si l'on veut charger des camions en 45 minutes à raison de 640 kilowatts-heure, cela suppose une installation énorme de 800 kWh à un mégawatt », explique Gilles Baustert, directeur marketing, communication et affaires publiques de Scania France. En juillet 2021, divers industriels (Renault Trucks, Scania , Vinci, Michelin, le Cerama, etc.) avaient remis un rapport sur le sujet à l'ex-ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Double conclusion : « Si l'on électrifie seulement 3 % du réseau routier le plus emprunté par les camions, on le décarbone à hauteur de 60 %. Pas la peine d'électrifier tout le réseau », poursuit le responsable de Scania, sachant que « seulement » 9.000 km représenteraient la bagatelle de 35 milliards d'euros. Baisser le pantographe Le maillage est donc important . L'idée des chercheurs est de baisser le pantographe, une fois la sortie d'autoroute en vue, et de finir le parcours autrement, soit en thermique, soit sur une motorisation à batteries. Mais Bpifrance souhaiterait aussi tester, de la même manière, les deux autres technologies en présence, préconisées par d'autres industriels : la conduction de l'électricité par rail dans le sol, une méthode poussée par Alstom (à la manière des actuels tramways de Bordeaux, Angers et Tours). Ou encore plus novateur, le système « sans contact » par induction, où une bobine réceptrice sous le camion communique avec une boucle intégrée à la chaussée. Des filiales de Vinci ont mené de telles expérimentations en Allemagne, à Karlsruhe et Cologne. A l'automne 2021, l'appel à projets du gouvernement PIA4 « Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone », était doté d'un total de 200 millions d'euros, permettant entre autres de financer des démonstrateurs de routes électriques (ERS).

Cabine d’essayage virtuelle chez Zalando

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le e-commerçant Zalando propose une cabine d’essayage virtuelle à des millions de clients. Grâce à un avatar virtuel, les clients peuvent voir comment un jean leur va. Ce projet propose la cabine d’essayage virtuelle aux clients des 25 marchés de Zalando. Les clients créent un avatar 3D Trente mille clients de Zalando ont déjà essayé cette technologie lors de précédents projets pilotes lancés durant plusieurs semaines en collaboration avec Puma et la marque Anna Field de Zalando. Les clients peuvent créer un avatar 3D en saisissant leur taille, leur poids et leur sexe.  Les clients peuvent voir comment différentes tailles de différentes marques de jeans leur conviendraient Pour une gamme sélectionnée de jeans (22 articles), les clients peuvent voir comment différentes tailles de différentes marques leur conviendraient, avec une carte thermique indiquant où l’élément est serré ou lâche sur l’avatar qu’ils ont créé. Zalando souligne que le jean est l’une des catégories les plus difficiles en termes de recherche de la bonne taille en raison de l’absence de normes de taille. « Notre objectif avec ces campagnes pilotes est d’apprendre et de comprendre comment les clients interagissent avec cette nouvelle technologie afin que nous puissions développer une solution capable de monter en charge sans friction pour l’avenir » annonce Stacia Carr, vice-présidente en charge de la taille et de la coupe chez Zalando. L’essayage virtuel en 3D permet de visualiser les zones trop serrées L’engagement des clients augmente « L’engagement des clients avec ces campagnes [NDLR : d’essayage virtuel] augmente. Environ la moitié des clients essaient plus d’une taille sur l’avatar » poursuit-elle. La responsable souhaite suivre l’évolution de l’industrie de la mode qui adopte des processus de conception numérique en 3D afin de fabriquer les vêtements. « Ces processus génèrent des actifs numériques nécessaires pour développer des essais virtuels de vêtements » ajoute-t-elle. Une équipe interne utilise différentes technologies afin de prédire si les articles tailleront grands ou petits Zalando revendique être la seule plateforme européenne de vente de mode à disposer d’une équipe interne dédiée à la taille et à la coupe des vêtements, « size and fit ». Cette équipe utilise une combinaison de modèles d’ajustement, d’apprentissage automatique (Machine Learning), de vision par ordinateur et d’autres technologies pour prédire si les articles tailleront grands ou petits.  Cette équipe a également créé des recommandations de taille personnalisées à partir de l’historique des achats et des retours des clients, ainsi que des articles de référence que les clients peuvent ajouter à leur profil de taille. Pour les articles pour lesquels Zalando fournit des conseils de taille, les retours liés à la taille ont diminué de 10 % par rapport aux articles similaires pour lesquels aucun conseil de taille n’est fourni. Stacia Carr, Vice présidente en charge de la taille et de la coupe chez Zalendo Une mesure des mensurations réelles prochainement L’équipe « Size and Fit » de Zalando travaille également sur une fonction de mesure du corps, qui devra permettre aux clients de recevoir des conseils personnalisés en fonction de leurs mensurations réelles. Cette fonction sera déployée dans les mois à venir.

Amazon rassure… un peu

By |April 29th, 2023|Categories: Scoop.it|

Amazon a affiché de meilleures performances que prévu au premier trimestre. Le géant de la distribution a annoncé une hausse de son chiffre d'affaires de 9 % par rapport au premier trimestre l'an dernier, à 127,3 milliards de dollars (115,4 milliards d'euros), selon les résultats trimestriels publiés jeudi. Surtout, Amazon a dégagé 3,2 milliards de dollars de résultat net, après un résultat dans l'épaisseur du trait au dernier trimestre 2022 et une perte nette de 3,8 milliards au premier trimestre l'an dernier - elle était liée à une lourde perte sur son investissement dans le constructeur automobile Rivian . Des résultats meilleurs qu'attendus par les analystes. « Amazon a fait ce qu'il fallait au premier trimestre en inversant, ou du moins en freinant, ses tendances les plus inquiétantes », juge Andrew Lipsman, d'Insider Intelligence. « Les performances supérieures aux attentes d'Amazon pour ses principaux centres de profit, AWS et la publicité, indiquent que les secteurs de l'entreprise et de la publicité numérique sont peut-être en train de se redresser. » Les entreprises prudentes dans le cloud Pour améliorer ses comptes, Amazon, qui avait doublé ses effectifs dans ses entrepôts pendant la pandémie, a donné un sévère tour de vis sur ses coûts. Le directeur général Andy Jassy a expliqué avoir réorganisé son réseau de distribution, avec une approche plus régionalisée. Et le groupe a annoncé la suppression de 27.000 postes dans ses fonctions support depuis la fin de l'an dernier . Longtemps vache à lait du groupe, l'activité d'AWS, qui vend des services d'hébergement dans le cloud aux entreprises, a fait mieux qu'attendu, mais sa croissance continue à ralentir. Le chiffre d'affaires de la division a ainsi progressé de 16 % au premier trimestre sur un an, mais son profit opérationnel a cédé 21 %, à 5,1 milliards de dollars. « Le pipeline de nouveaux clients est bon », mais « les entreprises continuent d'être prudentes » dans leurs dépenses de cloud, a noté Andy Jassy. Alors que le cours d'Amazon jeudi dans les échanges électroniques après-Bourse était orienté à la hausse, il est redescendu après les commentaires des dirigeants, lors de la conférence de résultats, indiquant que le rythme de croissance d'AWS avait pour l'instant ralenti au mois d'avril. Les investissements dans le « machine learning » sont déjà « profondément enracinés » dans les différents services de l'entreprise, a jugé Andy Jassy, qui continue aussi à défendre son assistant vocal Alexa malgré les pertes. L'international plus poussif L'activité à l'international reste plus poussive, avec un chiffre d'affaires de 29,1 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de seulement 1 % sur un an, et une perte opérationnelle de 1,2 milliard. LIRE AUSSI : ENQUETE - L'incroyable renaissance du libraire américain Barnes & Noble « Les récentes mesures de réduction des coûts semblent apporter des améliorations significatives au résultat net, ce qui donne à l'entreprise des perspectives beaucoup plus saines pour le reste de l'année, alors que l'économie de consommation continue de se remettre des pressions de la récession », estime Andrew Lipsman. Les pressions inflationnistes vont toutefois continuer à peser sur l'activité cette année, estime le directeur financier. Alors qu'Amazon réalise 60 % de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, l'économie américaine est entrée dans une phase de net ralentissement .

Les Etats-Unis font tomber un baron de la cryptosphère

By |April 28th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le nettoyage de printemps poursuit son cours dans la sphère crypto aux Etats-Unis. Jeudi, la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), a condamné le patron sud-africain de Mirror Trading International (MTI) à une amende de 3,4 milliards de dollars. Cornelius Johannes Steynberg est accusé d'une fraude impliquant des échanges en bitcoins. Placée en liquidation judiciaire en juillet 2021, MTI promettait aux investisseurs des rendements potentiels de plus de 100 % par an grâce à un algorithme qui devait effectuer des transactions sur le marché des changes, lequel s'est révélé être imaginaire. Une condamnation record Selon la CFTC, MTI et son patron auraient accepté plus de 1,7 milliard de dollars de dépôts sous forme de bitcoins, dont une partie provenait de quelque 23.000 résidents américains. Un juge d'une cour fédérale de l'ouest du Texas a imposé au dirigeant de rembourser tous les déposants à hauteur de 1,7 milliard, et de reverser une somme équivalente à la CFTC. LIRE AUSSI : ANALYSE - Les cryptos en mode reconquête RECIT - Un ancien de FTX fait son retour dans l'arène des cryptos L'agence affirme dans un communiqué qu'« il s'agit de la plus importante condamnation financière au civil dans un cas présenté par la CFTC ». Et elle ajoute que cette « action en justice concernait également le cas le plus important de fraude impliquant du bitcoin ». Près de 300.000 utilisateurs MTI comptait près de 300.000 utilisateurs lors de sa suspension, en décembre 2020. La société fait l'objet de plusieurs enquêtes et un mandat d'arrêt international a été émis par Interpol contre Cornelius Johannes Steynberg, qui a été interpellé au Brésil, à la fin 2021. Il est actuellement en détention, dans l'attente d'une décision concernant une demande d'extradition présentée par les autorités sud-africaines. L'homme est aussi visé par des procédures civiles en Afrique du Sud à l'initiative des utilisateurs de la plateforme. Cette affaire ne va pas manquer de mettre de l'huile sur le feu, alors que le secteur se remet à peine de l'effondrement de FTX. Elle donnera encore des raisons de sévir à Gary Gensler , le patron de la Securities and Exchange Commission (SEC), qui s'est récemment agacé de ne jamais avoir « vu de secteur aussi peu respectueux des lois » que celui des cryptos.

JPMorgan lance la bataille de l’intelligence artificielle sur les marchés

By |April 28th, 2023|Categories: Scoop.it|

Décoder rapidement les intentions de la Fed, de la Banque centrale européenne ou de la Banque d'Angleterre peut donner un avantage énorme sur les marchés. Il n'est donc pas surprenant que la première application de l'intelligence artificielle sur les marchés financiers soit consacrée à ce thème. La banque américaine JPMorgan est la première à sortir du bois. « Bien que de nombreux autres produits aient des chances de voir le jour dans les prochains mois, nous devrions garder une longueur d'avance », souligne-t-elle dans une note de présentation de son outil. La promesse est simple : « Dans la mesure où être le premier sur le marché est important pour un trader ou un algorithme, [ce produit] se révélera d'une valeur considérable », assure la banque de Wall Street. Plus de 25 ans d'archives La vitesse à laquelle l'intelligence artificielle générative, appuyée par le traitement automatisé du langage naturel (NLP), est passée de la démonstration à la commercialisation est impressionnante. Ce n'est que début avril que deux chercheuses de la Fed de Richmond montraient pour la première fois l'intérêt des modèles du type ChatGPT pour aider à décoder les politiques monétaires. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Bourse : ChatGPT est déjà un as de la finance Bloomberg met au point le ChatGPT de la finance Il faut dire que le sujet s'y prête particulièrement bien. Non seulement les enjeux financiers sont immenses, ce qui incite les professionnels à investir, mais les données nécessaires à l'entraînement des modèles sont faciles d'accès. Les discours des banquiers centraux sont disponibles sur Internet, avec des archives remontant à la fin des années 1990 aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Europe. Rien que pour la BCE, 2.757 discours sont disponibles, les plus anciens datant de 1997. Alimenter les algorithmes Les équipes de JPMorgan ont passé au crible plusieurs centaines de discours pour isoler des phrases pertinentes et y associer un qualificatif (plutôt accommodant ou « colombe », ou plutôt restrictif ou « faucon »). Entre 3.000 et 4.000 phrases manuellement étiquetées sont nécessaires pour entraîner le modèle, selon JPMorgan. Les applications sont déjà nombreuses.

Pourquoi la Chine lance-t-elle sa propre monnaie virtuelle ? –

By |April 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pourquoi sa mise en place a-t-elle été accélérée ? Pour deux raisons, l’une politique, l’autre stratégique. Le ton a monté ces derniers temps entre les Etats-Unis et la Chine. Les deux premières puissances mondiales se livrent une guerre économique et technologique. Les Etats-Unis ont laissé la Chine prospéré sans craindre d’être détrônés en tant que leader mondial. Le gouvernement chinois ne souhaite pas être dépendant de l’économie américaine. Aujourd’hui, le dollar américain est la référence pour les échanges économiques internationaux. De par son caractère virtuel, le e-yuan pourra être plus facilement implémenté dans des pays sanctionnés par les Etats-Unis et qui menacent d’utiliser la devise chinoise pour réaliser leurs échanges économiques. C’est le cas en Europe et en Afrique notamment, où certains pays sont membres de la nouvelle route de la soie (stratégie de développement pour promouvoir la coopération entre les pays et renforcer la position de la Chine sur le plan mondial, ndlr). L’autre raison est propre à la Chine. Dans le pays, tous les mouvements des citoyens sont surveillés par le gouvernement central. Le contrôle sur Internet est le plus avancé au monde. Cette monnaie virtuelle permettre d’avoir en plus un contrôle sur les transactions. Cela permettra de lutter contre le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la corruption et le financement du terrorisme. Qui teste cette monnaie virtuelle et comment cela fonctionne ? L’implémentation est testée depuis avril dans des villes choisies par le gouvernement. Les fonctionnaires sont les premiers à la tester. Vingt grandes sociétés proposent quant à elles ce nouveau moyen de paiement. Tout se passe sur mobile grâce à la technologie NFC (sans contact, ndlr). Les banques proposent cette fonctionnalité via leur application. Cela fonctionne de la même manière que WeChat Pay et Alipay. Avec cette nouvelle monnaie virtuelle, le gouvernement fait donc de la concurrence à WeChat Pay et Alipay ? Tout à fait. Ces deux entreprises sont indépendantes et cotées en Bourse. Mais la vocation du gouvernement chinois est de faire croître l’économie nationale. Contrairement à WeChat Pay et Alipay, les commerçants seront obligés de proposer ce moyen de paiement. Il aura donc un avantage considérable. Pensez-vous qu’une telle monnaie virtuelle pourrait voir le jour en Europe ? C’est déjà le cas. La banque centrale européenne a lancé des études pour faire des recommandations au pays membres. Les pays nordiques sont très en avance sur ces sujets notamment. Les espèces ont presque disparues au profit de la carte bancaire. La Suède teste l’e-krona par exemple. Une monnaie virtuelle pourrait arriver en France également, surtout dans le contexte de crise sanitaire actuelle. Si l’on doit vivre avec le virus, c’est sans doute une bonne chose de ne plus manipuler de l’argent physique. Les commerçants français devront-ils proposer cette monnaie virtuelle pour leur clientèle chinoise ? Si les commerçants sont déjà équipés de la technologie qui permet de payer grâce à Alipay et WeChat Pay, ils n’auront rien à faire car le système est le même. Je pense notamment à des établissements comme les Galeries Lafayette. Il faut voir comment la monnaie est acceptée en Chine pour ensuite envisager de la proposer en France. Mais dans tous les cas, c’est un projet à suivre avec beaucoup d’attention.

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