L’année exceptionnelle de Google, porté par la publicité en ligne
Un temps affaibli par la crise du coronavirus, Google a engrangé des résultats record l'année dernière. Ses ventes ont progressé de près de moitié, tandis que son bénéfice net a quasiment été multiplié par deux. Ce sont surtout les ventes au détail qui tirent la demande de publicité sur Internet, un secteur dominé par Google et Facebook. La performance de l'entreprise a été saluée par Wall Street. Ses actions ont fait un bond de 7,4 % après la fermeture de la Bourse de New York, selon l'agence Bloomberg. Depuis le début de l'année, les entreprises de la tech ont perdu du terrain en Bourse , fragilisées par la perspective d'une politique monétaire moins favorable. Google a annoncé, mardi, son intention de diviser ses actions par vingt. Ce geste, destiné aux petits investisseurs, devrait lui permettre de prolonger cette remontée. Un bénéfice net presque doublé La maison mère de Google, Alphabet, a engrangé un bénéfice net de 76 milliards de dollars en 2021, soit près du double de l'année dernière. Un montant impressionnant qui représente la moitié du total des profits estimés pour la même année des entreprises du CAC 40, selon le consensus Bloomberg. Ses ventes dépassent les 257 milliards de dollars en un an, soit une progression de 41 %. Ces bons résultats sont essentiellement liés à la bonne performance de Google dans la publicité.
NFT Museum, le premier musée dédié à l’art numérique –
A Seattle (Etats-Unis), un musée d’un nouveau genre a ouvert ses portes. Entièrement dédié au NFT, l’établissement présentera des œuvres numériques originales. Les NFT ou « Non-Fungible Token », sont des objets numériques dont la propriété est traçable et unique. Si l’art numérique commençait à agiter le marché de l’art depuis plusieurs années et à voir émerger les premiers noms d’artistes reconnus, il n’avait pas encore de musée dédié. C’est désormais chose faite puisque la ville de Seattle a inauguré ce 29 janvier le premier musée consacré aux NFT. Il présente des œuvres originales accompagnées d’explications sur les technologies utilisées pour chaque « tableau ». « L’intérêt d’avoir un lieu physique est de faciliter l’accès à tous », a déclaré Peter Hamilton, co-fondateur du musée. «Vous pouvez entrer et, peu importe ce que vous savez ou non à propos de l’art numérique, des NFT, vous pouvez voir les œuvres présentées en grand format d’une manière qui vous rappelle une exposition dans un musée», ajoute-t-il. Si chaque œuvre peut être reproduite ou imitée, le NFT, lui, reste l’original grâce à la technologie blockchain. De nombreux investisseurs américains en ont fait leur nouvelle « poule aux œufs d’or » en achetant des œuvres à des prix records allant jusqu’à 69,3 millions de dollars pour une œuvre numérique de l’artiste Beeple, vendue par la célèbre maison Christie’s en mars 2021. Le cofondateur de Twitter a également vendu le tout premier tweet de l’histoire sous forme de NFT pour la modique somme de 2,9 millions de dollars. Le fondateur du musée, lui, décrit cet art d’un nouveau genre comme un phénomène mondial en train d’émerger. Pour sa première exposition, le NFT Museum met à l’honneur les œuvres de Blake Kathryn, Robbie Trevino ou bien encore H+ Creative.
Placé en redressement judiciaire, Sigfox est à la recherche d’un second souffle
Le toulousain Sigfox, fondé en 2010 par Ludovic Le Moan et opérateur d’un réseau de communication radio longue portée et basse consommation pour l’Internet des objets, a annoncé s'être placé sous la protection de la justice en déclenchant une procédure de redressement judiciaire. Selon les termes du communiqué diffusé pas Sigfox, « le tribunal de commerce de Toulouse a ouvert ce jour, à la demande du directeur général, une procédure de redressement judiciaire au bénéfice respectivement de Sigfox et sa filiale Sigfox France SAS (opérateur en France), assortie d'une période d'observation initiale de 6 mois ». Selon Sigfox, cette période dite d’observation doit notamment lui permettre d'identifier de nouveaux acquéreurs ou investisseurs capables d’œuvrer au développement de la société sur le long terme. Sigfox, qui compte environ 350 employés en France et dans le monde, explique ses difficultés actuelles en partie à cause des effets de la crise sanitaire qui a ralenti le développement des investissements dans l’IoT et par la pénurie actuelle de composants électroniques, avec pour effet une forte élévation de son niveau d'endettement. Cependant les difficultés rencontrées par Sigfox ne datent pas d’aujourd’hui. En septembre 2020 la société avait déjà réalisé un plan de départ d’une cinquantaine de salariés, et en en février 2021 son fondateur Ludovic Le Moan avait cédé son poste de P-DG au profit de Jeremy Prince, arrivé chez Sigfox en 2018 comme directeur de la stratégie, puis devenu en 2019 président de Sigfox aux Etats-Unis. Cette orientation stratégique décidée il y a deux ans par le conseil d’administration de l’entreprise s’inscrivait alors dans une stratégie plus globale qui visait pour Sigfox à devenir plus un fournisseur d’outils de gestion de données dans le cloud qu’un “simple” opérateur de réseau.
Des wagons autonomes conçus par des anciens de SpaceX
Le projet est mené au sein de la start-up américaine Parallel Systems, fondée en janvier 2020 à Palo Alto, dans la Silicon Valley. Il a été présenté publiquement le 19 janvier 2022, en même temps que Parallel Systems annonçait avoir levé 49,55 millions de dollars. Fort de 28 employés, la société en est au stade des prototypes et des tests. Pour l’heure, ces derniers se déroulent sur une portion de rails à 80 km de Los Angeles. Ce concept de train autonome est assez particulier. Il consiste en des wagonnets plats conçus pour rouler sur des voies ferrées standard, équipés de batterie, guidés par des caméras bidirectionnelles et associés par paire. Chaque paire supporte un conteneur standard. C’est cet ensemble, appelé "peloton", qui sera autopiloté, indépendamment d’autres ensembles similaires. Mais les fondateurs de Parallel Systems estiment, selon CNBC, qu’un train de fret idéal consisterait en un groupe de 10 à 50 paires de "pelotons". Plus besoin de locomotive, chaque peloton en étant une lui-même, les wagonnets peuvent partir en décalé les uns par rapport aux autres, se séparer du convoi pour changer de direction ou mieux gérer le trafic, etc. Et le fait qu’il soit plus court que les trains standards permet à ce type de convoi de s’arrêter en urgence plus rapidement en cas de détection d’obstacles. Des micro-terminaux de chargement Avec leurs fonctions d’automatisme, les wagons vont se caler seuls au niveau des grues. Une fois un conteneur déchargé (ou chargé), les deux plateformes sur lesquelles il reposait peuvent partir, libérant la place pour les suivantes, sans avoir à attendre que la totalité du train ait été traité. Parallel System imagine ainsi des micro-terminaux plus faciles à construire et prenant bien moins de place. Pour l’heure, les détails techniques du projet sont encore succincts. Parallel Systems n’a pas encore choisi sa technologie de batterie et les voies ferrées étant privatisées aux Etats-Unis, il va falloir s’entendre avec chacune des plus de 600 compagnies pour être autorisé à rouler sur leurs rails. La société envisage en fait surtout de fournir des licences de sa technologie aux compagnies ferroviaires plutôt que d'opérer elle-même des trains.
Who Really Loves Blockchain? Socialists – OZY | A Modern Media Company
It’s an idea that a small but growing set of left-wingers are exploring. Cryptocurrencies like Bitcoin, blockchain and the underlying technology have traditionally been the preserve of the libertarian right. Many of the field’s leading figures are libertarians, and some of their economic beliefs are foundational for the community. Socialists, though, are increasingly embracing the potential of blockchain to assist their political plans. This year Cryptocommunism, a book by French philosopher Mark Alizart, was translated into English. Yanis Varoufakis, the former finance minister of Greece and a left-wing icon, has repeatedly mused about the uses of Bitcoin for the left. The socialist government of Venezuelan President Nicolás Maduro started a botched cryptocurrency experiment in 2018 to evade U.S. sanctions. Adrian himself hosts a podcast about cryptocurrencies and has founded a Reddit community called r/CryptoLeftists. “Leftists often see blockchain as a libertarian toy that’s only good for buying drugs, which I think is wrong,” says Matthew McKeever, executive associate editor of the academic journal Inquiry and a research assistant at the University of Hong Kong. McKeever doesn’t consider himself a socialist, but he has written about the relation between socialism and blockchain. “The technology has elements that deserve attention from the left,” he says. WITH BLOCKCHAIN, YOU DON’T NEED TO DEPEND ON A CENTRALIZED AUTHORITY. ADRIAN, A LEFTIST CRYPTOCURRENCY ENTHUSIAST Broadly speaking, blockchain could serve socialists in two ways. The narrow option is to use blockchain technologies to better organize. A cryptocurrency might be used to allow money transfers to persecuted activists, similar to how Wikileaks received donations in bitcoin after its accounts were blocked for leaking classified information. Nigerian activists have used cryptocurrencies to raise funds for their recent protests against police brutality, after traditional banking channels were shut off. “For socialists, it could be good to organize without taking a detour through large capitalist companies, whose interests are anti-aligned with yours,” says McKeever. But beyond that, blockchain might also be useful to build a socialist economy. Adrian mentions a hypothetical case in which the government might be able to distribute housing through blockchain and cryptocurrencies. Technicians inspect bitcoin mining machines at a mining facility operated by Bitmain Technologies, in Ordos, Inner Mongolia, China. SOURCE QILAI SHEN/BLOOMBERG VIA GETTY Capitalism, says Adrian, allows individuals to accumulate infinite amounts of capital, and in turn buy up houses as investments. To transition this to a system based on need, a token, or coin, which gives every citizen the right to a house, could be used. The community would then decide which categories of people are eligible for which houses. A single person, for example, might get a different token, and in turn access to a different selection of houses, than a couple with three children. In this way, blockchain would allow socialists to distribute goods and services without a market. “We need to distribute housing based on need, instead of through the market,” Adrian says. The Venezuelan experiment with the petro, a cryptocurrency backed up by oil, is the odd one out. The attempt had more to do with evading U.S. sanctions than moving to socialism. But even beyond Venezuela, traditional libertarians don’t agree with the cryptosocialists’ views. “Cryptocurrency technology is fundamentally libertarian,” says Diego Zuluaga, associate director of financial regulation studies at the libertarian think tank Cato Institute. For him, libertarianism doesn’t just mean free markets. He argues that cryptocurrencies preserve the ability of individuals to do with their money as they please, instead of centralizing that power. And for Zuluaga, the plans of leftists like Adrian run counter to that fundamental libertarian belief about cryprocurrencies. “Most socialists like hierarchies,” he says. “They just want to replace private sector hierarchies with public sector ones.” “They don’t know what they’re talking about,” responds Adrian, noting how capitalist economies are still highly centralized. Cryptosocialists argue that turning to blockchain could eliminate bureaucrats from the equation. “With blockchain, you don’t need to depend on a centralized authority,” Adrian says, returning to his housing example. “The alternative is for a socialist government to organize the housing supply, which creates technocratic dependencies.” Blockchain would also be open source, allowing citizens to review the software underlying government decisions. In a sense, it would help avoid an age-old problem for socialism: that its utopian sentiments tend to get bogged down in stale bureaucracies. To back this up, Adrian references socialist philosopher Friedrich Engels: “He said that we need to transition the state from a government of people, to the administration of things.” Perhaps blockchain is the revolution that socialism needs.
Le yuan numérique est disponible sur WeChat, quel changement dans le tourisme ?
Après de premières expérimentations en 2020, le gouvernement chinois vient d’annoncer que sa monnaie numérique serait disponible sur l’application WeChat. Qu’est-ce que cela va changer pour les acteurs du Tourisme qui proposent de payer avec l’application ? Il y a 8 ans, le gouvernement chinois exprimait sa volonté de remplacer le yuan, la devise nationale chinoise, sous sa forme physique. En 2020, il débutait une série d’expérimentations afin de permettre aux banques de proposer cette fonctionnalité via leur propre application. Désormais, c’est un partenariat avec WeChat, l’application couteau-suisse au 1,2 milliard d’utilisateurs, que le gouvernement annonce. La société va donc commencer à accepter les paiements en yuan numérique par l’intermédiaire de son portefeuille mobile WeChat Pay. A lire également : WeChat, l’application qui cultive le tout-en-un Quelles leçons tirer de l’évolution des mini-programmes intégrés à WeChat ? Selon Annie Guo, CEO de Silkpay, société spécialisée dans le paiement, ce partenariat s’inscrit dans la stratégie de déploiement massif du gouvernement chinois : « Cela facilite l’adoption du yuan numérique, même si toutes les banques et les sociétés sont obligées de le proposer. Désormais, le déploiement est massif à l’échelle nationale », explique-t-elle. Qu’est-ce que cela va changer pour les acteurs du Tourisme qui proposent de payer avec l’application ? Pour le moment, rien, selon Annie Guo : « Le yuan n’est pas accepté en Europe et la priorité du gouvernement chinois est d’abord d’effectuer des tests dans le pays. Mais cela pourrait arriver à l’étranger. Si le gouvernement chinois peut concurrencer le dollar, il le fera », constate-t-elle. Même si les touristes chinois n’ont pas encore vraiment fait leur retour en France, les acteurs du tourisme ne seront donc pas concernés pas cette monnaie numérique pour le moment.
Facebook dévoile son nouveau super-ordinateur pour l’ère du métavers
Il pourra mouliner 1.000 milliards de paramètres différents et jusqu'à un exabyte de données, soit l'équivalent… de 36.000 ans de vidéo en haute définition. Meta (ex-Facebook) a levé le voile lundi sur le nouveau super-ordinateur qu'il construit depuis deux ans et qui deviendra, une fois terminé d'ici cet été, le plus rapide du monde, selon le groupe. Avec une vitesse de calcul de 5 exaflops par seconde, le nouveau bébé de Facebook dépassera le super-ordinateur japonais Fugaku (0,4 exaflops), actuellement numéro un mondial, selon le classement de référence Top500. L'AI Research SuperCluster (RSC) - c'est son nom - est très lié aux ambitions de Facebook dans le métavers. Le groupe de Mark Zuckerberg s'est donné cinq ans pour construire ce « nouvel Internet », peuplé d'avatars en 3D, censé faire disparaître les frontières entre le réel et le virtuel et créer de nouvelles expériences (comme danser dans le Web). Mais pour cela, Facebook a besoin d'élaborer et d'entraîner de nouveaux modèles d'intelligence artificielle (IA), sur des machines ayant les reins suffisamment solides. Or jusqu'à présent, Facebook s'appuyait sur un premier super-ordinateur conçu… en 2017. Début 2020, alors que le monde entier basculait dans la pandémie de coronavirus et dans le télétravail, Facebook a donc lancé la construction d'un nouvel engin plus puissant. Les premières baies de stockage noires ont été installées, et la phase 1 du projet est désormais opérationnelle.
Thierry Marx : « L’économie sociale et solidaire n’est pas une économie de miséricorde »
Le low cost vous met en colère… Le tout moins fait cher en Chine, au Bangladesh… a abîmé et appauvri la France. Le prix est une négociation, la valeur est ailleurs, dit Warren Buffett, qui n'est pas notre plus grand philosophe. Une baguette à 80 centimes d'euros n'a déjà pas de sens, mais à 29 centimes comme chez Leclerc , c'est la filière agricole qu'on assassine ! La farine est de mauvaise qualité et le pain mal transformé. L'objectif non avoué n'est-il pas d'augmenter les flux en magasin ? INTERVIEW - Julia Sedefdjian, chef étoilée : « Un merci remotive tellement ! » FOCUS - Autoportrait d'une cheffe responsable Une baguette à 1,30 euro avec une farine bien sourcée et le temps de fermentation nécessaire est le produit d'un artisan boulanger soucieux de qualité. Cette baguette peut être considérée comme un produit de luxe ; le luxe n'étant pas une insulte à la misère mais à la médiocrité. L'important est de faire monter les gens en compétence pour qu'ils s'instruisent mieux, aient une vie et un salaire meilleurs et ne confondent pas prix et valeur… Pourquoi lancez-vous un restaurant signature cette année ? Dans les écoles hôtelières, l'obtention du diplôme est corrélée à la validation d'un travail de précision accompli dans un établissement de haute qualité, où on vend cher la prestation (des menus à 150, 200, 300 euros). L'endroit où vous avez travaillé donne de l'importance à votre diplôme et à votre expertise. C'est la même chose dans d'autres secteurs artisanaux : cordonnier chez Berlutti ou chez le talon-minute d'une grande surface, ce n'est pas la même chose. Le problème est que trop de gens n'ont pas accès aux prestigieuses maisons. Voilà pourquoi, après avoir créé Té Traiteur, un traiteur de luxe, je vais lancer, cette année, un restaurant de luxe qui leur permettra de valider un travail à haut niveau. Un restaurant de luxe dans l'économie sociale et solidaire ? Comprenez bien que l'économie sociale et solidaire n'est pas une économie de miséricorde. Son objectif est de rendre le capitalisme plus juste. Appuyé sur une banque, le tour de table est quasi bouclé. Ce sera un lieu de synthèse de tout ce que je défends depuis vingt ans : l'ESS, la croissance en conscience, la HQE…
Facebook et Twitter arrivent sur le marché des NFT
Avec les NFT, Facebook et Twitter donnent d'abord un outil supplémentaire à leurs utilisateurs pour enjoliver leur présence en ligne et se différencier. Un peu comme le nombre de « likes », de « retweets » ou les filtres sur Instagram. Car avec les NFT, « on se valorise socialement, on affiche une forme de richesse numérique, comme dans le monde physique », explique Alexandre Stachtchenko, directeur Blockchain et Cryptos chez KPMG France. « Ces jetons apportent de la rareté dans un monde virtuel infini, ils donnent de la valeur à des biens digitaux qui n'en avaient pas jusqu'à présent ». C'est ce qu'a fait par exemple le présentateur-star américain Jimmy Fallon. En novembre, l'animateur avait fait le buzz en remplaçant sur Twitter sa photo de profil par un singe du Bored Ape Yacht Club, l'un des NFT les plus populaires (et les plus chers) du moment. Seuls 10.000 de ces primates (tous uniques car créés par des algorithmes) existent sur le Web. Et le plus cher a même été vendu pour 2,9 millions de dollars… Métavers Mais les NFT doivent aussi aider Facebook à accélérer dans la construction du métavers. Le groupe s'est donné cinq ans pour construire ce nouvel Internet, peuplé d'avatars en 3D, censé devenir le futur de Facebook. Certes, des métavers (comme le jeu vidéo Second Life) existaient avant l'arrivée des NFT. Mais les biens digitaux achetés dans ces univers (armures, nouveaux personnages, etc.) n'étaient pas transposables ailleurs et n'avaient pas de valeur marchande. NFT, métavers : quatre définitions pour comprendre ce nouveau monde Avec les NFT, Facebook pourra donc mettre un prix sur les biens digitaux que ses utilisateurs achèteront auprès des marques présentes dans son métavers. Certains grands noms du luxe vendent déjà des sacs à main digitaux et autres accessoires dans des jeux vidéo, comme le jeu-star Fortnite. A terme, les NFT pourraient aussi devenir une source de revenus supplémentaires pour Facebook, au moment où le ciblage publicitaire, au coeur de son business model, devient de plus en plus encadré. Facebook pourrait par exemple prélever une commission sur chaque vente de NFT. OpenSea, la plus grande plateforme d'échange de NFT, prélève 2,5 % sur chaque vente. Elle est désormais valorisée autour de 13 milliards de dollars. « Lancer une place de marché pour les NFT serait logique pour Facebook puisqu'ils ont déjà leur Marketplace, reprend Alexandre Stachtchenko, en référence à cette sorte d'eBay interne à Facebook. Mais Facebook fonctionne dans un écosystème relativement fermé. Or les NFT tirent leur valeur de la capacité à les posséder, les échanger, les revendre, ce qui n'est possible que dans un écosystème ouvert. »
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.