Hier s’est déroulé le Forum Parlementaire de l’intelligence artificielle (IA), en présence d’une cinquantaine de parlementaires. L’occasion de revenir sur les enjeux de l’IA et sur la nécessité pour la France de se positionner parmi les leaders mondiaux.

C’est à la Maison de la Chimie que RM conseil, agence de conseil en communication et relations institutionnelles, a convié hier parlementaires, étudiants, professionnels et journalistes afin de réfléchir à l’intelligence artificielle en tant qu’impératif économique, sociétal et géopolitique.

En introduction, Laure de la Raudière, députée (LC) d’Eure-et-Loire et marraine du Forum, a rappelé les différents enjeux induits par l’intelligence artificielle. Ils sont sociaux car plusieurs métiers vont disparaître. Il faut travailler à la réussite de cette mutation. Ils sont publics car l’IA, à travers la médecine prédictive, permet d’être plus efficace en réduisant les dépenses. Ils sont aussi éducatifs car elle pourrait permettre la mise en place de modes d’apprentissage adaptés à chaque élève. « En septembre dernier, Vladimir Poutine a dit que le pays qui dominera l’intelligence artificielle dominera le monde. Nos politiques ont un besoin vital de comprendre ces enjeux. Il nous faut créer des géants mondiaux et un fonds européen », a-t-elle lancé à l’auditoire tout en soulevant quelques questions. L’utilisation des données personnelles sonne-t-elle la fin de la vie privée ? S’agit-il là de la fin de la démocratie ? « Pensons le monde avec l’Homme au cœur », a conclu Laure de la Raudière dans son préambule.

La France prévoit d’investir 1,5 milliards d’euros

La table-ronde intitulée  « Comment faire de la France un leader mondial de l’intelligence artificielle ? » s’est ensuite ouverte sur l’intervention de Virginie Duby-Muller, députée (LR) de la Haute-Savoie, qui a donné quelques chiffres. Elle a rappelé que la France a prévu d’investir 1,5 milliards d’euros dans le développement de l’IA quand la Chine prévoit d’en investir…13 milliards. En 2016, 1600 startups spécialisées dans le domaine étaient recensées dans le monde. En France, elles étaient 270 début 2017. Si l’enjeu semble avoir été compris par le gouvernement, il reste encore des efforts à faire pour se positionner parmi les leaders.

Des startups qui veulent changer le monde

Une idée partagée par Paul-François Fournier, Directeur exécutif en charge de l’innovation chez Bpifrance, qui croit au potentiel des startups. En 2017, la Banque Publique d’investissement a soutenu 4000 startups en 2017 contre 1500 en 2013. Selon lui, c’est du côté de la deep tech que se trouvent les opportunités les plus intéressantes. Les jeunes pousses de la deep tech ont l’ambition de créer des innovations de ruptures en repoussant les frontières technologiques, grâce aux avancées scientifiques. Elles veulent guérir le cancer ou lutter contre le changement climatique par exemple.

ANIMA.ai est un laboratoire qui a cette même ambition. Fondé par Alexandre Cadain, entrepreneur et ambassadeur européen d’IBM Watson AI XPRICE, il entend impacter positivement la vie d’un milliard d’individus d’ici 2020. « Nous pourrions changer le monde mais nous ne le faisons pas. Des moyens sont mis pour créer des chatbots, mais aucun pour guérir le paludisme », a-t-il lancé à l’assistance.

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