Un moment « historique », selon les trois partenaires, le réseau des quelque 350 lignes de bus de Paris et sa petite couronne n’ayant été « que très peu modifié depuis 1950 », rappellent-ils. Malgré « une mobilisation exceptionnelle » de 10.000 agents de la RATP pour informer et orienter les voyageurs, ce moment pourrait aussi s’avérer cauchemardesque pour les usagers dont les habitudes de déplacement seront bouleversées. Voire susciter un effet contraire à celui recherché, en dissuadant certains de prendre le bus. Comme en témoigne cette habitante de l’est parisien : « Je ne pourrai plus prendre le 30 pour aller à l’Etoile, la ligne a été coupée, ce qui oblige à changer et donc à attendre. » Ou cette autre encore, passagère régulière du 42 qui l’emmenait du 10e arrondissement au nord de la Seine au 15e au sud, et qui devra désormais changer à Concorde.

Ile-de-France Mobilités, la RATP et la Ville de Paris affirment que cette modernisation du réseau est « le fruit d’une large concertation avec les associations d’usagers, le grand public et les collectivités locales. » Une litanie de chiffres témoigne de l’ampleur du changement : 50 lignes modifiées ou prolongées ; 5 lignes créées ; 4.000 arrêts impactés ; 110 bus supplémentaires en circulation afin d’assurer la nouvelle offre. Avec une campagne de communication à l’avenant, déclinée sur un site Internet dédié, www.nouveaureseaubusparisien.fr, une campagne d’affichage, un guide pratique distribué à 1 million d’exemplaires et un dépliant du nouveau réseau à 700.000.

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