La filière automobile française est en péril, et elle a besoin d’un « plan d’urgence » pour faire face à la mutation du marché et au recul annoncé des ventes. Alors que la Plate-forme automobile (PFA), l’organisme qui regroupe constructeurs, équipementiers et sous-traitants, organise le 2 décembre au ministère de l’Economie une journée de réflexion sur l’avenir du secteur, son président, Luc Chatel, a livré ce jeudi à la presse une analyse alarmiste de la situation, et réclamé l’appui des pouvoirs publics. « Nous sommes en train d’absorber d’énormes bouleversements. Est-ce qu’on va résister ? », s’interroge l’ancien ministre. En tout cas, « tout le monde ne survivra pas », estime-t-il.

La filière doit faire face à des transformations majeures. Les changements de motorisation, tout d’abord, avec le développement accéléré de l’électrique afin de réduire les émissions de CO2.  Le recul du diesel menacerait directement 15.000 emplois en France, selon une estimation de la PFA. A cela s’ajoute l’évolution vers des véhicules de plus en plus connectés, préalable à la voiture autonome, ce qui impacte la chaîne de valeur.

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