Monthly Archives: May 2021

ASML, le plus gros succès européen de la tech

Dirigé depuis vingt ans par Peter Wennink, un ancien comptable venu de Deloitte, ASML fabrique des équipements de production de puces par lithographie pour les grands fondeurs comme Intel, Samsung ou le taïwanais TSMC. Ses machines utilisent des sources de lumière pour graver des circuits intégrés sur des plaquettes de silicium. C'est grâce à elles que l'industrie des semi-conducteurs a réussi à respecter depuis près de cinquante ans la célèbre loi de Moore, en doublant tous les deux ans le nombre de transistors présents sur une puce. Le Néerlandais n'est pas le seul à fabriquer ces machines. Canon et Nikon en fournissent aussi. Mais ASML détient une part de marché de plus de 80 % sur les machines classiques. Surtout, l'entreprise est le seul industriel de la planète à avoir construit des équipements utilisant la lumière de « l'extrême ultra-violet » (EUV) , permettant d'atteindre une finesse de gravure des puces allant aujourd'hui jusqu'à 5 ou 7 nanomètres. On parle, grosso modo, de tirer une flèche de la terre à la lune en visant une pomme. Il a fallu vingt ans de R&D à ASML et environ 10 milliards d'euros d'investissements pour atteindre cet objectif. Un effort comparable à celui du projet spatial Apollo. Le plus gros exportateur des Pays-Bas Aujourd'hui, ASML est le plus gros exportateur des Pays-Bas. Mais la société, fondée en 1984 par Philips et un partenaire local, a plusieurs fois frôlé la faillite. En 1986, le marché d'ASML s'effondre de moitié et trois des dix acteurs mondiaux abandonnent la partie. La petite entreprise de 360 salariés n'est pas prise au sérieux par les grands acteurs américains de l'époque. Elle a bien sûr placé des machines chez Philips mais doit mendier des subventions auprès de la Haye et Bruxelles pour survivre. C'est un contrat de 25 machines avec le fabricant de puces AMD qui la sauve de justesse en 1987. Mais en interne, des salariés font jouer la clause permettant de revenir chez Philips. A cette époque, Canon et Nikon détiennent 70 % du marché des équipements de lithographie. Forts de leurs compétences dans les lentilles, ils ont fusillé les acteurs américains en place comme GCA. Les semi-conducteurs sont alors considérés comme un enjeu national au Japon et NEC n'a pas hésité à laisser Nikon démonter une machine de GCA pour en comprendre le fonctionnement. La perte d'IBM L'année 1989 marque néanmoins un tournant. ASML réussit à gagner de l'argent grâce à un incendie dans une fab taïwanaise de TSMC. 17 nouvelles machines sont commandées dans l'urgence. ASML détient alors 15 % du marché mondial. Nouvelle crise en 1993. Le Néerlandais perd IBM, son seul gros client américain, à la suite de l'arrivée de Lou Gerstner aux manettes. Les autres grands de l'époque, Texas Instruments, Motorola, Intel ou Samsung, snobent ASML, qui ne vit que de commandes d'acteurs de second rang comme AMD, Micron ou TSMC. Mais les choses basculent à l'automne quand le géant coréen finit par s'intéresser à ASML après avoir observé ses machines chez Micron. Des objets volaient dans la salle Le choc culturel est violent. « Quand les Asiatiques n'obtenaient pas satisfaction, cela devenait parfois physique et des objets commençaient à voler dans la salle. On racontait aussi que si les ingénieurs néerlandais l'ouvraient trop, on leur prenait leurs passeports et ils avaient interdiction de quitter le complexe », écrit le journaliste René Raaijmakers, dans un ouvrage de référence sur l'entreprise*. En 1995, fort de quelques trimestres de profits, ASML entre en Bourse. La société rembourse ses dettes et investit à tour de bras. Au début des années 2000, elle lance deux technologies clés, Twinscan et la lithographie par immersion (on met de l'eau entre la source de lumière et la plaquette de silicium), qui lui permettent d'améliorer nettement la productivité et la finesse de gravure de ses machines. Le rapport de force avec les Japonais se met à basculer.

By |2021-05-31T16:17:08+00:00May 31st, 2021|Scoop.it|0 Comments

Des produits indexés sur le bitcoin débarquent à la Bourse de Paris

Il y a deux semaines à peine, un krach mondial faisait perdre au bitcoin près de la moitié de sa valeur. Mais cette énième secousse n'efface pas totalement la forte hausse des derniers mois et n'a pas refroidi les ardeurs des promoteurs des cryptomonnaies. La société de gestion américaine VanEck et la fintech suisse 21Shares ont ainsi annoncé vendredi la cotation, sur la Bourse de Paris, des premiers produits indiciels cotés (ETP ou trackers) exposés aux cryptos. Euronext confirme aux « Echos » la primauté de ces offres, tout en évoquant quatre émetteurs au total, avec le britannique ETC Group et l'américain WisdomTree. Ils « seront donc conjointement les premiers » à coter leurs produits crytpos, le 1er juin, à Paris et Amsterdam (hormis 21Shares qui ne cote qu'en France). En Europe, ce marché balbutiant est dominé par SIX, la Bourse suisse, suivie de Deutsche Börse selon les données d'ETFGI. Exposition indirecte aux cryptos « Il y a un double momentum : celui du marché qui attend des produits sur les cryptomonnaies tels que les trackers, et celui de 21Shares qui a rôdé ses trackers sur d'autres marchés réglementés avant d'arriver à Paris », explique aux « Echos » la société suisse. De son côté, VanEck indique que la cotation à Paris « permet d'élargir l'accessibilité des produits aux investisseurs français, étant donné que les courtiers n'ont pas tous accès à des marchés réglementés étrangers ». « Euronext Paris est un marché réglementé gage de confiance pour les investisseurs français », ajoute la société américaine. Les fournisseurs de trackers n'achètent pas directement des cryptoactifs sur le marché. Ils vont chacun proposer un produit synthétique répliquant le cours du bitcoin, et un autre copiant celui de l'ethereum, la plateforme blockchain qui gère l'ether, deuxième cryptomonnaie en termes de capitalisation. 21Shares se distingue avec, en plus, un ETP sur le cours inversé du bitcoin, présenté comme « intéressant lorsque les marchés sont baissiers ». CHRONIQUE - Le bitcoin ou le capitalisme délirant Les profils des émetteurs sont très différents, avec d'un côté des sociétés de gestion établies, de l'autre des start-up. Gérants d'actifs américains, Wisdom Tree et Van Eck sont des acteurs historiques des ETF (fonds indiciels cotés). Ils occupent respectivement la 14e et la 15e place mondiale de la gestion indicielle (ETF, ETP...), avec chacun 1 % de parts de marché selon ETFGI. Il y a quelques semaines, VanEck a commencé à commercialiser en France , via des courtiers en ligne (Boursorama, Fortuneo…), des ETP cotés sur Deutsche Börse. Ceux-ci sont exposés aux cryptos, à l'or et aux jeux vidéos. Des thèmes prisés par les investisseurs particuliers, mais plutôt destinés aux épargnants avertis en raison de leur volatilité.

By |2021-05-31T16:16:51+00:00May 31st, 2021|Scoop.it|0 Comments

La région sud s’associe avec Waze pour contrôler les flux touristiques

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est associée avec l’application de guidage communautaire Waze afin de répartir les flux des visiteurs dans les sites naturels sensibles et lisser les pics de fréquentation. Un partenariat inédit dans le monde qui montre comment le numérique peut jouer un rôle dans le respect de l’environnement. A l’heure où les cartes papier dépérissent au fond de la boîte à gant, nombreux sont les automobilistes à utiliser un GPS sur leur smartphone pour s’orienter, particulièrement pendant les vacances. Waze, l’application de guidage communautaire rachetée par Google en 2013, comptabilisait près de 14,2 millions d’utilisateurs actifs en 2020. C’est pourquoi le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est rapproché de la société dès le printemps 2019 et de son partenaire local, CI Média, pour informer les automobilistes. L’objectif ? Mieux gérer les flux touristiques afin de préserver les sites naturels sensibles. Dès la fin du printemps, les automobilistes utilisant l’application Waze seront invités à emprunter d’autres itinéraires afin de réduire les bouchons et la saturation des places de stationnement dans les lieux prisés pas les locaux comme les touristes. Que ce soit à travers les fonctionnalités Pins, Search ads et Takeovers, les utilisateurs visualiseront un message d’alerte en cas de sur-fréquentation d’un spot touristique et se verront proposés des alternatives. Par exemple, sur le site du Gioberney dans le Parc national des Ecrins, une campagne Takeover peut être diffusée sur un rayon de 20km autour du site pour communiquer sur la forte affluence du lieu et sur l’existence de navettes pour s’y rendre. Plusieurs scénarios ont été validés et pourront être mis en œuvre dans différents Parcs nationaux et naturels régionaux de Provence-Alpes-Côte d’Azur. D’autres sont encore en cours de validation.

By |2021-05-28T08:09:07+00:00May 28th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Amazon Will Buy MGM for Over $8 Billion. Your Move, Netflix | WIRED

Amazon also has a distinct advantage over its competitors in that streaming is not its only source of revenue, or even the main focus of its subscription offering. Prime Video remains a nice bonus when you pay for a year of two-day shipping. Amazon doesn’t need to have the best library of prestige movies and television; it just needs to give customers one more reason to not cancel Prime. The back catalog of James Bond films could be just that. Unlike Netflix, which has to keep providing new programming to avoid churn, it’s already got a built-in customer base. “They can mess up a lot and still be OK,” says Henschel. “They have the revenue and cash power to fail or work on content investments and develop a more longer-term strategy while newer services need to show profitability as fast as possible.” The MGM purchase also isn't the only big check Amazon is writing; the company paid $250 million for TV rights to the Lord of the Rings universe, and will reportedly spend hundreds of millions of dollars per season bringing that world to Prime Video. Like 007, it's a known quantity with passionate fans that will follow their heroes to Amazon—and maybe, the company hopes, set up a few Subscribe & Save items while they're at it. See What’s Next in Tech with the Fast Forward Newsletter From artificial intelligence and self-driving cars to transformed cities and new startups, sign up for the latest news. Your email SUBMIT By signing up you agree to our User Agreement and Privacy Policy & Cookie Statement Netflix has made a handful of acquisitions itself; it picked up comics icon Mark Millar's Millarworld in 2017, and struck an overall deal with the creators of kid-focused Storybots two years later. It continues to find breakout hits through its own algorithmic savvy and deep investments in original content. But iconic characters like Bond don't happen overnight; they can take decades to cement their place in popular imagination. And as audiences become increasingly fragmented, they're going to be easier bought than made. 

By |2021-05-28T07:17:25+00:00May 28th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Les hedge funds en embuscade après le krach des cryptomonnaies

Carl Icahn, le célèbre activiste, pourrait investir jusqu'à 1 milliard de dollars sur le secteur des cryptomonnaies (sociétés spécialisées sur les cryptos, bitcoin, ether…), selon ses déclarations à Bloomberg TV. Leur plongeon offre une opportunité d'achat à celui qui s'est spécialisé sur les sociétés sous-évaluées avec un potentiel de rebond. A Wall Street, l'annonce de son entrée dans le capital d'une entreprise passe rarement inaperçue et se traduit par un gain moyen de 10 % à court terme. Son intérêt pour les cryptos n'a pas eu le moindre effet positif sur leur cours, en recul jeudi. N'est pas Elon Musk qui veut . Les cryptos peuvent être un moyen de se diversifier et faire remonter le cours de son entreprise cotée sur le Nasdaq (+ 12 % cette année). Elle sort tout juste d'une année difficile. Après 2 milliards de dollars de pertes en 2020, sa société d'investissement a gagné 1 milliard au premier trimestre. Un montant que le gérant de hedge fund pourrait investir sur les cryptos malgré les risques et l'envolée de la volatilité des marchés depuis le krach en mai. Zone des 38.000 dollars Avant la tempête du mois de mai, les hedge funds spécialisés sur les cryptos gagnaient 144 % sur les quatre premiers mois de l'année. Ils avaient bondi de 200 % l'année passée. La chute du marché peut constituer un timing intéressant pour certains hedge funds, comme Point72 de Steve Cohen , désireux de débuter leurs investissements sur les cryptos. De gros achats ont été observés dans la zone des 38.000 dollars sur le bitcoin. Les grands hedge funds ( Tudor de Paul Tudor Jones, Brevan Howard d'Alan Howard, Renaissance fondé par James Simons…) ont franchi le pas mais en investissant le plus souvent une faible part de leurs capitaux sur les cryptos. Ils traitent surtout les contrats à terme sur le bitcoin négociés sur le Chicago Mercantile Exchange. Près d'un hedge fund sur cinq a déjà investi sur les cryptos mais modestement (autour de 3 % de leurs capitaux), selon le rapport annuel établi par PwC, Elwood et l'Alternative Investment Management Association (l'association professionnelle des hedge funds). Ce sondage se fonde sur les réponses d'une quarantaine de hedge funds, gérant 180 milliards de dollars, soit 4 % des actifs mondiaux des fonds alternatifs (4.150 milliards) Un fonds alternatif sondé sur quatre envisage de se joindre au mouvement cette année. Les principaux freins sont un possible durcissement de la régulation des cryptos, un risque de réputation et de perte de clients en cas de contre-performance. Certains gérants ne sont pas autorisés à investir sur les cryptos dans le cadre de leurs mandats de gestion qui définit leurs périmètres d'investissements (actifs, risques…). Survivre aux cycles et volatilité A côté de quelques fonds historiques de taille importante comme Pantera, présents sur ce marché depuis une dizaine d'années , une myriade de petits fonds spécialisés sur les cryptos s'efforcent de survivre et surfer sur les cycles spéculatifs et la forte volatilité. La très grande majorité des fonds spécialisés qui opèrent aujourd'hui sont de taille modeste. Ils ont été créés par d'anciens traders de hedge funds, qui ont décidé de lancer leurs propres fonds. Ils gèrent en moyenne 43 millions de dollars et un sur deux moins de 15 millions de dollars. Capter les tendances Plus de la moitié des clients des fonds cryptos sont des particuliers fortunés prêts à prendre des risques, contrepartie de rendements élevés. Près d'un investisseur sur trois est une société d'investissement familiale ( « family office »). Les fonds opèrent le plus souvent des stratégies quantitatives à base de modèles mathématiques. Ils sont focalisés sur le bitcoin (+ 30 % de rendement en 2021), ether (+ 283 %), litecoin (+ 55 %), chainlink (+180 %), polkadot (- 43 %), et Aave (+ 9 %). Ils s'efforcent de capter les tendances de ces cryptos et profitent de leur sous-évaluation ou surévaluation temporaire. Optimisme Les fonds spécialisés sur les cryptos ont de plus en plus recours aux options, un marché de produits de dérivés en fort développement (volumes, liquidité). Interrogés au premier trimestre après plus d'une année d'envolée des cours , ils avaient nettement réduit leur spéculation à la baisse (vente à découvert des cryptos). Ils étaient particulièrement optimistes sur la poursuite de la hausse des cours. Près des deux tiers anticipaient un cours du bitcoin entre 50.000 et 100.000 dollars en fin d'année. Une proportion comparable prévoyait une capitalisation mondiale des cryptos entre 2.000 et 5.000 milliards de dollars dans six mois, contre un niveau de 1.700 milliards aujourd'hui.

By |2021-05-28T07:13:05+00:00May 28th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Meaningful Brands d’Havas Group : la menace d’un cynisme croissant…

Cynisme croissant de la part de consommateurs à l’égard des marques et de leurs engagements, voilà ce que l’on peut tirer comme premier enseignement de l’étude Meaningful Brands… Pauvres de nos marques ! Alors que depuis 2019 certaines études indiquent que beaucoup d'entre-elles pourraient disparaître dans l’indifférente totale de leurs acheteurs, voilà que « le cynisme » à leur égard devient l’intitulé même de l’étude 2021 d’Havas. Et en attendant le rapport pour la France qui sera dévoilé fin juin, un Cocorico pour Décathlon qui retrouve sa première place dans l'hexagone...   Comme si le climat de tension lié à la Covid qui a mis nos vies à l’arrêt pendant plus d’un an avait encore contribué à saper le moral et la relation physiquement « inexistante » entre les principaux concernés. En effet, moins de la moitié des marques sont considérées comme dignes de confiance (47 %) et 75 % d'entre elles pourraient disparaître et seraient facilement remplacées. Sans parler des 71 % qui ont peu confiance dans le fait que les marques tiendront leurs promesses... Un diable passe...     Les marques doivent agir maintenant   Et pourtant, malgré ces doutes, les consommateurs recherchent désespérément des marques qui feront une différence Meaningful, et 73 % d'entre eux affirment que les marques doivent agir maintenant pour le bien de la société et de la planète.     Seuls 34 % des consommateurs pensent que les entreprises sont de bonne foi...   Défiance aussi à l’égard des marques pratiquant le greenwashing RSE, avec seuls 34 % des consommateurs qui pensent que les entreprises sont de bonne foi quant à leurs engagements et à leurs promesses… Le problème étant que les consommateurs n’ont jamais placé autant d’espérances dans leur rôle sociétal… Une opportunité pour les marques de se rendre meaningful ! Pas de temps à perdre, donc puisque 73 % des personnes interrogées estiment que les marques doivent agir maintenant pour le bien de la société et de la planète.     Contreproductif de faire des promesses qui ne seront pas tenues…   Grâce à l’analyse des "collective", "functionnal" et "personal" benefits, Meaningful Brands® découvre les nouvelles priorités nées forcément du confinement, et qui vont tout droit à la santé publique, à l’économie et au politique… suivis de près par l'environnement. Dans le monde entier, les consommateurs attendent de plus en plus des marques… Inutile, voire contreproductif de faire des promesses qui ne seront pas tenues… Le déficit de confiance serait alors catastrophique.     Décathlon reprend la première place...   Du côté français, le rapport sera publié à la fin du mois de juin. Mais Laurence Polselli, Data & Consumer insight Manager chez Havas Media, promet quelsques bonnes surprises: "certes, les exigences des consommateurs sont les mêmes qu'ailleurs dans le monde, mais il y a des pans de l'économie française qui ont obtenu l'adhésion de la part des Français, tels que la distribution qui décolle dans l'hexagône, les marques telles que Patagonia ou Veja qui sont toujours adoubées, et le retour en tête du peloton pour Decathlon, qui chipe ainsi la première marche du podium à Michelin". Enfin, le point de vue des Français concernant Amazon et plus généralement les GAFA est tranché: ils ne sont pas en tête de ce rapport, dans notr

By |2021-05-27T13:18:30+00:00May 27th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Alstom prêt à livrer sa première rame grande vitesse à la SNCF américaine

Il y a cinq ans, un certain Joe Biden annonçait le choix d'Alstom pour fournir à Amtrak - la SNCF américaine -, 28 rames à grande vitesse pour la ligne Boston-Washington, la plus utilisée du réseau ferroviaire américain. Aujourd'hui, le constructeur ferroviaire français s'apprête à livrer - en juin si tout va bien - la première rame Avelia Liberty à Amtrak et Joe Biden a « hâte d'y monter », a-t-il assuré fin avril, devant le prototype effectuant déjà les essais sur la ligne, à l'occasion d'un discours en gare de Philadelphie pour célébrer les 50 ans de la compagnie ferroviaire. Une autre rame a passé un an à Pueblo (Colorado), dans le centre d'essais d'Amtrak, pour réaliser les tests de vitesse. La compagnie ferroviaire américaine, qui devra encore obtenir la certification du régulateur, prévoit une mise en service commerciale des premières rames « au début du printemps 2022 », selon un porte-parole. Les nouvelles rames rouleront sur la ligne jusqu'à une vitesse de 265 km/h (165 miles/h), tout en pouvant monter en théorie jusqu'à 355 km/h (220 miles/h). Contexte porteur Depuis les premiers trains à grande vitesse baptisés « Acela », construits il y a vingt ans par le canadien Bombardier en consortium avec Alstom ( qui vient de racheter le premier ), la grande vitesse est un serpent de mer aux Etats-Unis, freinée en vrac par l'immensité du territoire, une population disséminée loin des gares et des subventions fédérales ayant privilégié pendant des décennies la route et l'avion. Le contexte est désormais porteur pour le ferroviaire : Joe Biden propose dans son plan pour les infrastructures d'allouer sur huit ans 80 milliards de dollars aux projets d'Amtrak et 85 milliards de dollars pour « moderniser les transports en commun existants ». Un investissement qui va de pair avec la volonté de la Maison-Blanche d'amplifier la transition énergétique du pays, mais qui doit encore être approuvé par le Congrès. « Le marché nord-américain était cyclique, cela va lui donner de la stabilité », présage Jérôme Wallut, président d'Alstom Americas.

By |2021-05-27T13:16:37+00:00May 27th, 2021|Scoop.it|0 Comments

La Suisse abandonne ses négociations avec l’Union européenne

La Suisse jette l'éponge. Après des années de discussions infructueuses et des mois de tergiversations, le président suisse a annoncé qu'il abandonnait la négociation visant à aboutir à un accord-cadre avec l'Union européenne. L'annonce de Guy Parmelin a été accueillie avec déception par Bruxelles. Dans un communiqué, la Commission dit « prendre acte » de cette décision « unilatérale » et la « regretter », « notamment au vu des progrès réalisés ces dernières années ». Mais elle ne surprend qu'à moitié : depuis longtemps déjà, l'Union européenne s'interrogeait sur la volonté politique de Berne dans ce dossier. « L'engagement de l'Union européenne en termes de temps et de ressources n'était pas réciproque du côté suisse », résume une source à la Commission. Alignement dynamique L'enjeu était pourtant important : alors que les relations entre le bloc et le pays alpin sont régies par plus d'une centaine d'accords sectoriels dont certains sont devenus partiellement obsolètes, il s'agissait de poser un cadre unifié à ce maillage complexe, et de le rendre « dynamique », c'est-à-dire capable de suivre les évolutions réglementaires dans l'UE. Mais l'accord-cadre sur lequel s'étaient entendues les deux parties en 2018 était en attente : le débat politique, en Suisse, avait fini par rendre le sujet très sensible, soulevant de lourds enjeux de souveraineté. Contrôle des aides d'Etat Les discussions achoppaient essentiellement sur trois points. L'un concernait les règles sur le contrôle des aides d'Etat : impossible de s'entendre, en particulier, sur la juridiction qui devait trancher en dernier recours, Berne cherchant à ne pas se soumettre à la Cour de justice de l'Union européenne . Autre dossier sensible : la question de la libre circulation des personnes. Là où l'UE souhaitait se rapprocher autant que possible de la fluidité qui caractérise les déplacements entre pays de l'Union, Berne cherchait au contraire à encadrer les installations sur son territoire et à limiter l'accès aux prestations sociales des ressortissants européens sans emploi. Dumping social Enfin, la Suisse redoutait de faire les frais d'une forme de dumping social de la part des ressortissants européens - les négociations portaient sur les moyens de limiter la durée des prestations de services par des citoyens européens en Suisse et même, dernièrement, sur la possibilité d'appliquer dans le pays un principe « à travail égal, salaire égal ». A Bruxelles, on peine à comprendre la décision suisse, puisque des ouvertures avaient été faites, au cours des derniers mois. Mais on sentait venir l'issue : lors de leur rencontre du mois d'avril , Guy Parmelin et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avaient laissé filtrer une dose de pessimisme. Tout en assurant que « la porte de l'UE reste ouverte », la Commission fixait des lignes rouges. Et Guy Parmelin concluait que « des différences significatives » demeuraient entre les deux camps.

By |2021-05-27T13:14:33+00:00May 27th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Carbios, les aventuriers du recyclage du plastique

C’est un espoir fou pour nos sociétés plastifiées, une révolution écologique, passée presque inaperçue à l’ombre du Covid-19. En avril 2020, Carbios, une start-up française de Clermont-Ferrand, a fait la une de la prestigieuse revue scientifique britannique « Nature » pour son procédé inédit de recyclage du polytéréphtalate d’éthylène (PET), l’un des plastiques les plus utilisés dans le monde, avec plus de 70 millions de tonnes produites par an. C’est celui que l’on retrouve dans la plupart des bouteilles, des barquettes de supermarché, mais aussi des vêtements en polyester. La méthode des chercheurs s’appuie sur une enzyme dite « PET-ase », qui va découper les polymères du PET en monomères. Produite par un micro-­organisme, cette protéine qui sert de catalyseur va agir comme une paire de ciseaux. Un procédé qu’Alain Marty, le directeur scientifique de Carbios, vulgarise ainsi : « Il faut vous figurer la matière plastique comme des milliards de colliers de perles enchevêtrés, les perles étant attachées par un point de colle. L’enzyme coupe les points de colle et libère les perles. » Les chercheurs, qui travaillent avec l’unité de recherche Toulouse Biotechnology Institute (TBI), peuvent ainsi traiter quelque 200 kilos de plastique en dix heures grâce à l’enzyme découverte, dans une cuve « pilote » de 1 000 litres.

By |2021-05-26T21:18:33+00:00May 26th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Comment les marques font de la lutte contre le racisme et l’homophobie un outil marketing

Lundi 17 mai, en cette journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, des marques ont arboré leurs soutiens à la cause LGBT. Renault, notamment, a modifié son logo sur Twitter aux couleurs du drapeau arc-en-ciel... Mais seulement pour certains pays. En effet sur les pages allemande, italienne, et indienne, on pouvait observer le losange de la marque aux couleurs arc-en-ciel. Mais pas partout : dans les États musulmans comme l'Égypte, la Turquie ou encore l’Indonésie, le drapeau était absent du logo. De quoi alimenter des accusations, sur les réseaux sociaux, de marketing opportuniste. Si certaines marques cherchent à toucher un nouveau public au travers d'un engagement sociétal sincère, la stratégie de communication peut vite agiter la toile et virer à la mauvaise publicité. Renault n'est pas la première marque à se plier à l'exercice. En 2018 Air France, Orange, MasterCard ou encore Casino deviennent partenaires de la marche des fiertés à Paris. L'année suivante, Marks and Spencer propose un sandwhich LGBT à ses clients. Puis le groupe Mars change l'identité du riz Uncle Ben's en le renommant « Ben's Original », supprimant également le visage de l'homme noir âgé qui pouvait évoquer l'esclavage dans les plantations de riz. Dans le sillage de l'affaire George Floyd, Nike décide d'afficher son soutien au mouvement Black Lives Matter - « Les vies des noirs comptent » - (BLM) modifiant temporairement son slogan « Just do it » en « Don't do it » pour dénoncer le racisme. « Ne faites pas comme s'il n'y avait pas de problème en Amérique », prie alors la marque.

By |2021-05-26T21:15:02+00:00May 26th, 2021|Scoop.it|0 Comments