« Le marché est de moins en moins enclin à payer de la croissance et cherche des start-up qui vont trouver de la rentabilité à court ou moyen terme », poursuit Romain Lafitte. Sauf que, historiquement, la rentabilité est loin d’être la chose la mieux partagée dans la mobilité. Surtout pour les jeunes pousses qui fabriquent ou utilisent du hardware.

« Il y a une réticence pour beaucoup de VC à investir dans le hardware, qui plus est pour les entreprises BtoC, car le modèle est jugé peu scalable », confirme une entrepreneuse. Face à cette nouvelle donne, les start-up ajustent le tir. Motto, start-up française de vélo sur abonnement installée à Paris , prévoyait initialement d’entamer son expansion internationale cette année. Ce projet a été reporté à 2024. « Nous avons beaucoup de demandes à Paris, donc nous priorisons pour l’instant », explique son cofondateur, Driss Ibenmansour.

Pour réduire leurs coûts, des start-up européennes phares de la micromobilité, à l’image de Tier, Voi et Vässla, ont été contraintes de licencier du personnel ces derniers mois. La crise des financements accélère aussi la consolidation dans certains secteurs. Blablacar devrait bientôt racheter Klaxit pour développer le covoiturage trajets domicile-travail ; Go Sharing, start-up néerlandaise de la mobilité partagée, a été avalée par le Turc BinBin ; BritishVolt, start-up britannique spécialisée dans les batteries électriques, a été reprise en catastrophe par Recharge industries.

D’autres entreprises sont dans l’attente.Navya, pionnier français du véhicule autonome, devrait annoncer son repreneur en avril . Lightyear, un pionnier néerlandais de la voiture solaire, s’est inscrit au registre des faillites et lutte pour sa survie. A l’inverse, des start-up bien financées sont à l’affût. « Il va y avoir une consolidation et on cherchera à consolider », assume Aurélien de Meaux, le patron d’Electra, spécialiste de la recharge électrique ultrarapide .

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