HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

La puissance de la science-fiction pour anticiper les manières de voyager

By |March 28th, 2023|Categories: Scoop.it|

Black Mirror et le crédit social La première série présentée est Black Mirror de Joe Wright et particulièrement l’épisode 1 de la saison 3 intitulé « Nosedive ». Dans cet épisode, tous les habitants possèdent une note sociale déterminées par leurs actions. Les moyennes individuelles permettent l’accès ou non à des services : location d’appartement, accès aux soins, accès à des évènements, voyage, etc. Un épisode qui fait écho au « crédit social » instauré en Chine qui donne accès aux passeports et aux transports. Ready Player One et Valérian et la Cité des 1000 planètes pour le voyage virtuel Dans Ready Player One de Steven Spielberg, la population peut se rendre dans l’Oasis par le biais de la réalité virtuelle, où des portails mènent sur des contrées verdoyantes et reposantes, sorte de destinations touristiques virtuelles. Dans Valérian et la Cité des 1000 planètes de Luc Besson, des touristes se rendent en bus dans un complexe nommé  » Big Market  » au beau milieu du désert et s’équipent de lunettes de réalité augmentée afin de se plonger dans une ville virtuelle. Ces illustrations montrent ce à quoi pourrait ressembler le voyage virtuel de demain. Passengers et Interstellar pour le tourisme spatial Dans Passengers de Morten Tyldum, le vaisseau spatial de croisière fait partie intégrante du voyage. Ce n’est plus la destination qui compte mais bien l’expérience et le rapport à l’autre qui redevient le centre des préoccupations. Dans Interstellar de Christopher Nolan, le voyage dans l’espace devient une évasion pour répondre aux limites grandissantes de nos sociétés. Dans les deux cas, il y a une certaine attirance pour l’inconnu et le voyage sous-entend très souvent un voyage sans retour. Her et l’assistant de voyage intelligent Dans Her de Spike Jonze, le personnage principal se dote d’une intelligence artificielle configurée en fonction de sa personnalité et qui évolue au fil de l’eau. Elle devient un compagnon de vie et un assistant de voyage intelligent car elle est capable d’anticiper les besoins de son utilisateur. Westworld et les robots Dans la série Westworld de Jonathan Nolan et Lisa Joy, les touristes payent une importante somme pour venir vivre une expérience à Westworld, un parc d’attractions 3.0 où les figurants sont des robots. Ces robots sont hyper réalistes et plus intelligents qu’on ne le pense… Verrons-nous des parcs d’attractions équipés de ce genre de robots dans le futur ? Tout dépendra de l’intelligence artificielle dont ils seront dotés.

Usbek & Rica – Bruno Latour avait prédit l’échec de la voiture 100 % autonome

By |March 28th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour quitter le monde des idées, une innovation ne doit pas simplement fonctionner techniquement. La preuve : Aramis a été testé avec succès durant plusieurs années sans accueillie de voyageurs à l’aéroport d’Orly, et pourtant le projet a été définitivement abandonné en 1987. C’est la deuxième leçon de Bruno Latour dans son livre : la faisabilité technique d’une innovation ne suffit pas à la rendre réelle. Les navettes autonomes aujourd’hui en circulation peuvent donner cette même impression : la faisabilité technique semble avoir été privilégiée au détriment d’une réflexion plus large, pourtant indispensable, sur son adoption et le contexte dans lequel elle pourrait s’inscrire. Image d’illustration / © LifetimeStock - Shutterstock « Ces expérimentations ne sont que du côté de la technique, des acteurs industriels, constate le sociologue Jérôme Denis. D’ailleurs, les villes qui accueillaient ces navettes autonomes n’étaient pas vraiment impliquées dans ces projets, c’est la raison pour laquelle la plupart de ces expérimentations se sont arrêtées. On ne disait pas ‘Nous sommes en train d’expérimenter ce qu’est qu’un espace public’, on disait simplement ‘Nous expérimentons le véhicule’. Ça ressemble beaucoup à la trajectoire d’Aramis, où l’on ne faisait finalement que tester la technique. » Plusieurs expériences de navettes autonomes ont ainsi été arrêtées prématurément, faute d’avoir rencontré leur public et à cause de problèmes techniques récurrents. Vision technicienne des ingénieurs Même si la technologie était au point dans le cas d’Aramis – et qu’elle tend à le devenir dans le cas des véhicules autonomes – l’une des principales leçons de l’ouvrage de Bruno Latour est que la réussite d’une innovation dépend moins de l’efficience de la technique que de la richesse des dialogues entre acteurs issus de différentes disciplines. Le sociologue des sciences avance ainsi dans son enquête que tout objet technique doit être considéré comme un projet de recherche à part entière et fustige le cloisonnement des disciplines et la vision trop technicienne des ingénieurs. Faisant parler Aramis à la fin de l’ouvrage, il écrit ceci : « Nous les objets techniques, nous ne sommes rien de technique. Vous tous les ingénieurs (…) nous haïssez, nous les techniques. Un élu local en sait plus sur la recherche, sur l’incertitude, sur la négociation que vous qui vous dites techniciens. » Pour permettre la généralisation des voitures autonomes, faudrait-il interdire la circulation des vélos, jugés trop imprévisibles par les capteurs des véhicules automatisés ? Partager sur Twitter Partager sur Facebook Ce plaidoyer pour une approche multidisciplinaire de la technique résonne particulièrement avec les enjeux soulevés par le déploiement potentiel des voitures individuelles autonomes de niveau 5 dans nos villes. Leur généralisation impliquerait en effet des changements drastiques dans notre manière d’appréhender l’espace urbain, aussi importants que ceux qui ont accompagné le déploiement de la voiture automobile au début du XXe siècle et que raconte si bien Peter D. Neurton dans son livre Fighting Traffic: The Dawn of the Motor Age in the American City (MIT press, 2011). « La voiture a été une transformation incroyable, avec des interdictions juridiques, morales, des transformations physiques de nos espaces. Cela donne à voir l’ampleur des transformations qu’il devrait y avoir si on voulait vraiment que les voitures autonomes se déploient dans les villes…  », complète Jérôme Denis. Pour permettre la généralisation des voitures autonomes, faudrait-il interdire la circulation des vélos, jugés trop imprévisibles par les capteurs des véhicules automatisés ? Restreindre l’espace accordé aux piétons ? Outre une indispensable réforme du code de la route, l’homogénéisation et la connexion des infrastructures routières, de telles transformations nécessiteraient au préalable l’ouverture d’un large débat public. À moins d’appréhender la voiture autonome de façon écosystémique et pluridisciplinaire, comme l’appelait de ses vœux Bruno Latour, la généralisation de cette innovation risque fort de rester au stade de projet, rejoignant Aramis au cimetière des projets techniques potentiellement révolutionnaires mais avortés. À la fin de son essai, le philosophe des sciences évoquait d’ailleurs la mort annoncée d’un projet de voiture intelligente du nom de Prometheus en ces termes : « Dans cinq ans, j’irai te l’étudier, ton Prometheus, mon pauvre petit ingénieur, on me demandera une autre étude post-mortem. »

Usbek & Rica – Bryan Johnson, l’homme qui refusait de reconnaître son âge biologique

By |March 28th, 2023|Categories: Scoop.it|

Au moment de la création de Braintree (une solution de paiement si lucrative que le géant Paypal la rachète en 2013 pour la coquette somme de 800 millions de dollars), Johnson est dans une mauvaise passe. Aux difficultés de son couple se greffent trois enfants en bas âge et une rupture consommée avec le mormonisme, communauté religieuse qui l’avait guidé jusqu’alors. « Ma santé était affreuse et je mangeais chaque soir jusqu’à noyer ma peine », confesse Bryan Johnson. Le jeune papa décide alors de rediriger son entrain pour l’ouverture compulsive de son frigo en recentrant toute son énergie vers un autre dessein, baptisé Blueprint.  Bryan Johnson arme ce nouveau projet d’une théorie personnelle, le « zéroisme ». « L’ennemi, c’est l’entropie », lit-on en ouverture de la profession de foi de cette nouvelle religion qui donne les rênes au corps plutôt qu’à l’esprit. Avec le zéroisme, le multimillionnaire veut explorer la pensée transformationnelle en considérant le néant comme un outil. La lecture de nombreuses biographies du genre c’était-impossible-alors-ils-l’ont-fait irrigue ce dogme et anime le dépressif repenti d’une conviction : « Le talent frappe la cible que personne ne peut atteindre. Le génie frappe la cible que personne ne voit ». Branché philo, le néo-californien essaie de tisser des liens entre la science et les fantasmes humains les plus anciens. Persuadé que la fontaine de jouvence existe, Johnson épluche des milliers de rapports universitaires sur le sujet en compagnie d’un complice, le docteur Oliver Zolman, expert en médecine régénérative. Une cure à 1 500 euros par mois ? Entouré d’une cohorte de médecins, Bryan Johnson devient un cobaye autoproclamé, passant au crible de tous les scanners possibles. Cet accompagnement, initié en 2021, aurait permis au quadra de récupérer le cœur d’un homme de 37 ans et le fonctionnement pulmonaire d’un étudiant peu porté sur la fumette. Car pour gagner sa croisade contre les rides et le blanchissement des cheveux, le régime que s’inflige Bryan Johnson est spartiate. Au menu : du sport (minimum une heure par jour), pas de cigarettes, de viande rouge, ni de jus de fruits ou de sucreries qui, quand elles sont consommées en excès, accélèrent le vieillissement de la peau. Johnson a troqué tout ça pour une kyrielle de pilules, de légumes vapeur et de protéines végétales glanées dans des purées de pois : « Super Veggie » et « Green Giant », ses menus-phares, sont assaisonnés de chlorure de potassium. Le diable se niche dans les détails. À gauche, le « Super Veggie », à droite, le « Green Giant » © Bryan Johnson « Démontrer qu’on peut stopper le vieillissement changera tout », prophétise celui qui rend publiquement et régulièrement des comptes sur son protocole expérimental, accessible gratuitement sur le site internet du projet Blueprint. Son débit de voix a beau être rapide, Bryan Johnson s’appesantit sur l’importance des données produites dans ce cadre, « non pas par arrogance » mais pour mettre « quiconque au défi de prouver qu’elles sont fausses ». À ceux qui seraient tentés de suivre son régime, précisons tout de même que le strict respect de la méthode Johnson coûterait la bagatelle de 2 millions de dollars par an, d’après les estimations du média Bloomberg. L’intéressé aboutit à un résultat très différent, assurant qu’il est possible de suivre sa cure pour « seulement » 1 500 euros par mois, diète comprise. « C’est abordable pour beaucoup de personnes », balaye l’investisseur d’un geste de la main. «  Se libérer des tendances destructrices inhérentes à notre condition humaine », « révolutionner la façon dont nous appréhendons nos semblables, mais aussi le temps, la guerre, la paix ou la technologie »… Bryan Johnson aspire à tout cela, et bien plus encore. « La théorie de la relativité d’Einstein aurait pu être découverte par n’importe qui : il s’agissait là simplement de mettre le doigt sur quelque chose que les autres ne pouvaient pas voir », ose le cobaye. Ouvrir les yeux, en revanche, ne suffira sûrement pas pour empêcher nos cellules de vieillir.

La Grande Bretagne se prépare à assouplir les règles sur la protection des données

By |March 28th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le gouvernement britannique a annoncé récemment qu’il assouplirait les règles de protection des données à caractère personnel afin d’établir un nouveau cadre réglementaire plus favorable aux entreprises, et de les libérer de lourdeurs bureaucratiques inutiles. Son intention affichée est de conserver les meilleurs éléments du RGPD tout en abandonnant certaines limitations et obligations de reporting pour les entreprises. Emmanuel Ronco, Associé, et Killian Lefèvre, Avocat à la Cour, chez Eversheds Sutherland livrent leur analyse de cette évolution. Question : quel est l’objectif affiché par le gouvernement britannique ? Réponse de Eversheds Sutherland : l’ambition affichée du projet de loi présenté par le gouvernement britannique, le “Data Protection and Digital Information Bill” ou DPDI, est d’apporter aux organisations plus de clarté et de souplesse dans l’utilisation des données à caractère personnel et de donner davantage confiance aux utilisateurs dans le partage des informations qui les concernent. Quels sont les allégements pour les entreprises ? Des éclaircissements sont apportés par le projet de loi qui sont susceptibles de permettre aux entreprises de s’affranchir de certaines barrières. Il s’agit notamment du recours à certaines bases légales comme l’intérêt légitime de l’entreprise. Cette base légale exige la mise en balance de l’intérêt légitime de l’entreprise avec les droits et les intérêts des personnes concernées. Le projet de loi donne des exemples non-exhaustifs de traitements pouvant être considérés comme nécessaires à la réalisation de l’intérêt légitime d’un responsable du traitement tels que le marketing direct, l’échange intra-groupe et les traitements garantissant la sécurité des réseaux et des systèmes d’information. Pour ce qui est des obligations des entreprises, certaines seront assorties de nouvelles exceptions comme la possibilité de refuser de traiter une demande d’accès aux données personnelles si celle-ci est vexatoire ou excessive, alors que d’autres ne concerneront plus toutes les entreprises. Seules les organisations qui effectuent des traitements susceptibles d’entraîner « un risque élevé pour les droits et libertés des personnes concernées » seront concernées par l’obligation de tenir un registre des traitements. Pourquoi metre en place un assouplissement des règles du RGPD ? L’objectif principal du texte est de profiter du Brexit pour s’écarter de règles considérées comme trop contraignantes afin de stimuler l’économie en permettant aux entreprises d’être plus confiantes quand elles traitent des données à caractère personnel et de faire preuve de plus d’innovation en la matière. Le nouveau cadre a ainsi vocation à donner aux entreprises une plus grande sécurité juridique pour entreprendre et créer, notamment dans le développement de nouvelles technologies telles que l’Intelligence Artificielle, tout en maintenant un niveau de protection des données conforme aux standards internationaux les plus élevés. Est-ce que cela aura un impact en Europe et en France ? L’impact en Europe et en France serait limité dans la mesure où le RGPD s’appliquera toujours aux entreprises concernées et demeurera le cadre commun à toute l’Espace Economique Européen. Cet assouplissement pourrait-il donner des idées à l’UE sur sa propre règlementation ? Des clarifications ou des simplifications du cadre juridique existant sont toujours les bienvenues. La réforme britannique en offre un exemple grandeur nature et peut être une source d’inspiration. Il incombera aux Européens de suivre de près la manière dont ces réformes seront exprimées dans la future loi au Royaume-Uni, la manière dont les entreprises en tirent profit et si les intérêts des personnes physiques n’en sont pas impactés. Si cela était le cas, cela pourrait remettre en question la décision d’adéquation de la Commission Européenne dont bénéficie le Royaume-Uni pour permettre aux données à caractère personnel de circuler entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Cette décision d’adéquation pourrait être contestée devant la Cour de Justice de l’Union Européenne ou lors de la revue de cette décision qui doit avoir lieu en juin 2025.

À SXSW, Amazon sort le grand jeu et ouvre son hôtel. Entre autres !

By |March 27th, 2023|Categories: Scoop.it|

L’hôtel San José, l’un des lieux emblématiques d’Austin, la capitale du Texas, est méconnaissable : il a été entièrement investi par Amazon et ses différentes séries pour devenir “Prime, Texas”. “Daisy Jones & The Six”, “The Boys”, “Swarm”, “The Summer I Turned Pretty”, “The Power”, “Academy of Country Music Awards”, “I’m A Virgo”, “Harlem”, “Carnival Row” : les noms de séries s’égrènent sur les murs. Le message est clair : en matière de contenus, Amazon Prime est désormais un acteur qui compte.  Une immersion dans les séries “Prime” Au programme pour les participants qui passent les portes de l’hôtel : une immersion dans l’univers de chacune de ses séries – les années 70 pour “Daisy Jones & The Six”, un magasin de fleurs pour “Harlem”, un bar clandestin pour “The Boys”, etc. – des concerts, des ateliers de “nail art” et des tatouages semi-permanents… Plus original, un partenariat avec le site de seconde main Goodfair permet aux visiteurs de repartir avec un souvenir d’occasion : une veste en jeans personnalisée à la demande par des artistes locaux.   Dans les rues de la capitale du Texas, des fées tout droit sorties de la série “Carnival Row” se promènent pour “teaser” la prochaine saison, tandis qu’un bus “Daisy Jones & The Six” parcourt la ville avec la promesse de donner aux fans un aperçu de la vie d’un groupe de rock en tournée dans les années 70. La stratégie rappelle celle de Netflix, qui cherche à étendre l’univers de ses séries originales dans le monde réel, mais dans le but d’en faire une nouvelle source de revenus.  Amazon Prime mise également beaucoup sur une nouvelle série : Swarm, présentée en avant-première dans le cadre du festival, avant son lancement le 17 mars. Ce thriller a droit à son propre espace, dans un autre hôtel de South Congress : le supermarché qui sert de décor à la série a été reconstitué dans le lobby de l’Austin Motel, mares de sang au sol comprises…  Musique, publicité, audiobooks, sport : Amazon est sur tous les fronts Mais Amazon ne s’arrête pas là : à quelques pas de l’hôtel San José, Jo’s Coffee, un autre lieu emblématique du quartier, a été lui aussi habillé aux couleurs du géant de l’e-commerce. Mais cette fois-ci, c’est pour promouvoir son partenariat avec la NFL : Prime est en effet depuis 2022 le diffuseur exclusif des matchs du jeudi soir, après avoir acquis les droits de la compétition pour une durée de 11 ans, pour un montant d’un milliard de dollars par an. Après les séries, Amazon s’attaque aux droits sportifs… Prime n’est pas la seule marque d’Amazon à investir massivement Austin à l’occasion de SXSW : Amazon Ads, la régie publicitaire du site, s’est aussi installée à l’hôtel San José, tandis qu’Amazon Music y organise des concerts. Audible, le service de livres audios et de podcast du groupe, a lui ouvert un “Sound Studio” en centre-ville pour mettre en avant ses contenus. De l’audio aux séries en passant par la publicité, la musique et le sport, Amazon est décidément sur tous les fronts !

La mauvaise passe des start-up de mobilité

By |March 24th, 2023|Categories: Scoop.it|

« Le marché est de moins en moins enclin à payer de la croissance et cherche des start-up qui vont trouver de la rentabilité à court ou moyen terme », poursuit Romain Lafitte. Sauf que, historiquement, la rentabilité est loin d'être la chose la mieux partagée dans la mobilité. Surtout pour les jeunes pousses qui fabriquent ou utilisent du hardware. LIRE AUSSI : La mobilité, la nouvelle frontière du marché des avantages salariés « Il y a une réticence pour beaucoup de VC à investir dans le hardware, qui plus est pour les entreprises BtoC, car le modèle est jugé peu scalable », confirme une entrepreneuse. Face à cette nouvelle donne, les start-up ajustent le tir. Motto, start-up française de vélo sur abonnement installée à Paris , prévoyait initialement d'entamer son expansion internationale cette année. Ce projet a été reporté à 2024. « Nous avons beaucoup de demandes à Paris, donc nous priorisons pour l'instant », explique son cofondateur, Driss Ibenmansour. Pour réduire leurs coûts, des start-up européennes phares de la micromobilité, à l'image de Tier, Voi et Vässla, ont été contraintes de licencier du personnel ces derniers mois. La crise des financements accélère aussi la consolidation dans certains secteurs. Blablacar devrait bientôt racheter Klaxit pour développer le covoiturage trajets domicile-travail ; Go Sharing, start-up néerlandaise de la mobilité partagée, a été avalée par le Turc BinBin ; BritishVolt, start-up britannique spécialisée dans les batteries électriques, a été reprise en catastrophe par Recharge industries. D'autres entreprises sont dans l'attente.Navya, pionnier français du véhicule autonome, devrait annoncer son repreneur en avril . Lightyear, un pionnier néerlandais de la voiture solaire, s'est inscrit au registre des faillites et lutte pour sa survie. A l'inverse, des start-up bien financées sont à l'affût. « Il va y avoir une consolidation et on cherchera à consolider », assume Aurélien de Meaux, le patron d'Electra, spécialiste de la recharge électrique ultrarapide .

Le Bristol Paris va mettre en vente sa première collection de NFT –

By |March 24th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le mythique établissement hôtelier, Bristol Paris, mettra en vente le 14 avril prochain sa première série de NFT. Baptisée « Le Bristol Unlocked », cette série très limitée composée de 11 NFT sera accessible à tous : « Il suffit simplement de détenir un wallet afin de procéder au paiement en cryptomonnaie et et d’avoir effectué le pré-enregistrement sur le site du Bristol », nous précise Thomas Mattei, Responsable Marketing & E-Commerce du Bristol Paris. Thomas Mattei explique que les détenteurs des 11 NFT se verront ouvrir « des privilèges hors du commun ». En revanche, il existe peu ou pas d’informations concernant le contenu de ces NFT : « Le reward associé à chaque NFT ne sera connu que le 14 avril lors de l’acquisition par son propriétaire. L’ensemble de ces rewards sont évidemment expérientiels et liés à notre savoir-faire. », déclare-t-il. En parallèle, le détenteur du NFT fera automatiquement partie du club l’H3ritage, « un club privé qui donnera accès un des événements exclusifs, mais également des avantages dans l’hôtel comme un accès à une carte secrète au Bar, à la piscine réservée normalement aux clients de l’hôtel ou bien encore à des plats exclusifs signés Eric Frechon », précise-t-il. Thomas Mattei ajoute que « Les membres seront aussi prioritaires pour les futures activations Web3 de l’hôtel ». Pour l’établissement, la vente de cette première collection « permet à une maison emblématique comme Le Bristol Paris d’approcher un nouvel écosystème, ses codes et ses utilisateurs. C’est un nouveau moyen d’interagir avec nos clients qui sont très friands de nouveauté », conclut-il

L’image de la SNCF plonge, celle de Renault remonte

By |March 24th, 2023|Categories: Scoop.it|

La réforme des retraites et l'inflation pèsent de tout leur poids sur la perception que les Français ont des entreprises. Et font de grands perdants dans le baromètre trimestriel Posternak-Ifop. « Le service public recule sept fois plus que l'indice moyen d'image. Le contexte de la réforme des retraites, les régimes spéciaux, les grèves font que tous les acteurs du secteur sont touchés directement ou, comme pour La Poste, de manière collatérale. Sur les six derniers mois, SNCF perd 18 points, EDF en abandonne 8 », note Claude Posternak, président de la société de conseil dédiée à l'opinion La Matrice. TotalEnergies et ses profits La perception des acteurs de l'énergie est, en effet, elle aussi fortement touchée par la hausse des prix. Engie descend à la 24e position du classement avec 7 points de moins en trois mois. Quant à TotalEnergies (-5 points), son indice d'image devient négatif malgré les nouvelles annonces concernant le plafonnement des hausses de carburant au 1er mars. « Ce n'est pas tant la hausse des prix qui influence négativement la perception du groupe, car elle a déjà été intégrée, mais le sujet du profit et du partage des richesses, zone de résonance majeure dans l'opinion, estime Claude Posternak. On appelle zone de résonance ce qui fait consensus à plus de 80 % chez les Français ». LIRE AUSSI : FOCUS- L'inflation écorne l'image de la distribution La distribution, en revanche, est au coeur de la réponse aux inquiétudes des Français face à la baisse du pouvoir d'achat. Avec de forts contrastes selon les acteurs. Leclerc caracole à la deuxième place du baromètre et voit son image progresser de six points. Tandis qu'Auchan a dégringolé à la 15e position avec un recul de 8 points d'image, le plus fort après la SNCF, alors que l'enseigne était encore 9e fin 2022.

Réunions, hiérarchie, organisation… Réinventer le management

By |March 24th, 2023|Categories: Scoop.it|

e leur parlez plus d’encadrer une équipe. 20 % des cadres français ne veulent pas ou plus manager d’après un sondage OpinionWay de 2021 réalisé après les confinements successifs. Mais l’on aurait tort de mettre cette désaffection sur le compte de la pandémie. Si le Covid a engendré des changements et nécessité des ajustements, le mal est plus profond. Injonctions contradictoires venues d’en haut, nouvelles attentes des collaborateurs, réunionite aiguë… les managers - le middle management en particulier - sont à bout de souffle. Le manager tampon a vécu. Les organisations archaïques aussi. Puisse-t-il en être de même dans certaines grandes entreprises françaises, qui au nom d’une vision court-termiste de la performance inspirée des pires standards du modèle anglo-saxon justifient l’injustifiable. En témoigne la pratique glaçante du "ranking" décrite par la journaliste Violaine des Courières dans son livre Le Management totalitaire. LIRE AUSSI >> Leadership : les trois règles à suivre pour avoir du charisme Fort heureusement, plus exigeante et moins docile que ses aînés, la génération Z bouscule les codes. Et la nécessité d’une plus grande autonomie des salariés occupe une place de plus en plus centrale. Le management n’est plus seulement vertical, il est l’affaire de tous, "tout le monde peut et même doit jouer ce rôle", estime Julien Dreher. Comme lui, une nouvelle classe d’entrepreneurs repense la relation aux équipes, teste d’autres méthodes. Comme en atteste le livre Dream Team de Ludovic Girodon qui a compilé les meilleurs retours d’expérience de quelque 400 décideurs. Les récentes découvertes en neurosciences sont elles aussi une mine d’informations pour les dirigeants qui ont tout intérêt à se méfier des biais inscrits dans leurs cerveaux. Parce qu’il n’y a pas de management efficace dans une organisation défaillante, les scientifiques nous éclairent aussi sur certaines pratiques absurdes et pourtant répandues dans bien des open spaces. The Surprising Science of Meetings du chercheur Steven Rogelberg souligne que les réunions chronophages - un cadre américain y passe en moyenne dix-huit heures par semaine ! - et énergivores ne sont pas une fatalité.

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