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Larry Fink (BlackRock) : « Le populisme alimente l’inflation »

C'est la grande question : l'inflation est-elle transitoire ou plus structurelle ? J'ai tendance à croire qu'elle est structurelle. La situation actuelle me rappelle la fin des années 1970 et le début des années 1980, lorsque les grandes banques centrales d'Europe et des Etats-Unis ont resserré agressivement leur politique monétaire. Dans le même temps, les gouvernements mettent en place des mesures de relance budgétaire d'une ampleur incroyable. Il y a maintenant une approche plus sensée en Europe, selon laquelle, à moyen terme, nous devrons peut-être utiliser plus de charbon et de gaz. Ces deux éléments sont contradictoires, nous avons une déconnexion entre la politique monétaire et la politique budgétaire qui pourrait même créer des taux d'intérêt plus élevés pendant une courte période. Des choix politiques ont été effectués par populisme et nationalisme, c'est peut-être efficace pour la création d'emplois, mais à quel prix pour l'inflation ?

By |2022-10-02T22:44:16+00:00October 2nd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Etats-Unis : l’Etat appelé à la rescousse pour relever le défi technologique face à la Chine

L'enjeu n'est pas seulement d'assurer la croissance ou de primer dans les classements mondiaux : à défaut de dominer technologiquement, les Etats-Unis verraient le modèle autoritaire chinois imposer progressivement ses règles, estiment les auteurs. « A la fin de cette décennie, nous saurons si nous vivrons dans un monde façonné par la libre expression, la tolérance et l'autodétermination ou dicté par la censure et la coercition », écrit Eric Schmidt. D'autant que « de nombreux pays ne font guère de distinction entre un ordre mondial dirigé par les Etats-Unis ou par la République populaire de Chine. » LIRE AUSSI : Le jeu de go de la Chine Et le bilan n'est guère flatteur. Selon les rapporteurs, la Chine fait déjà la course en tête « dans la 5G, les drones commerciaux, les armes hypersoniques offensives et la production de batteries au lithium », tandis que les Etats-Unis conservent une avance « modeste » dans « les biotechnologies, l'informatique quantique, les technologies spatiales commerciales et le cloud ». Dans le domaine de l'intelligence artificielle, les Etats-Unis ont aussi une petite avance​, « mais la Chine rattrape rapidement son retard ». Perte d'influence La perte d'influence américaine a des causes multiples. L'écosystème tech a évolué « dans une relative indifférence aux implications stratégiques » de ses projets, reconnaît le rapport. Et si la quête de marges élevées et de fournisseurs bon marché à l'étranger était « judicieuse » pour les entreprises et les investisseurs, elle a « dévasté le paysage industriel » national. Du côté de la puissance publique, « l'absence de priorités technologiques nationales et la baisse de la part de la R&D financée par le gouvernement ont laissé les priorités commerciales guider l'agenda technologique ». Le tout sur fond d'une « géométrie changeante de l'écosystème de l'innovation » : « l'essor du capital-risque [« venture capital », NDLR] a remodelé le triangle de l'innovation de Vannevar Bush [ingénieur américain qui fut conseiller scientifique de Roosevelt] entre le gouvernement, l'industrie et l'université, réduisant ainsi l'influence du gouvernement », pointe le rapport. Première étape A défaut d'avoir souligné les fragilités du modèle américain, Donald Trump avait déjà lancé la confrontation avec la Chine , jugeant les règles du jeu (transfert de technologie, propriété intellectuelle…) bafouées par Pékin. Sa politique était toutefois surtout défensive, des droits de douane aux contrôles renforcés sur les investissements étrangers en passant par la mise au ban de Huawei. Une politique qui n'a pas été remise en question par Joe Biden, mais dont le volet offensif, parasité par le clivage politique entre démocrates et républicains, peine à se matérialiser au Congrès. LIRE AUSSI : Washington détaille son plan de soutien aux semi-conducteurs made in USA L'adoption en août du Chips Act , qui financera la production de semi-conducteurs et de la R&D aux Etats-Unis, est une première étape. Mais « nous ne pouvons pas continuer à miser sur un rattrapage, comme nous l'avons fait sur la 5G et les chaînes d'approvisionnement en microélectronique », estime Ylli Bajraktari, qui dirige le projet SCSP. « Même avec une mise en oeuvre rapide » du Chips Act, la reconquête du leadership manufacturier et la mise à niveau de la main-d'oeuvre « nécessiteront davantage d'actions politiques et une plus grande coordination entre les secteurs public et privé », insiste le rapport, qui appelle aussi à revitaliser les partenariats dans la défense.

By |2022-10-02T22:43:05+00:00October 2nd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Sobriété énergétique et vacances au ski : ce qui pourrait changer dès cet hiver

« Oui, les exploitants de domaines skiables seront au rendez-vous de la sobriété », a martelé Alex Maulin, président de Domaines skiables de France, lors de l’événement annuel incontournable des acteurs des stations de montagne. La guerre russo-ukrainienne engendre une augmentation du prix de l’électricité, avec un pic historique pour les stations de ski de 1000 euros le mégawattheure à l’été 2022, soit un prix multiplié par dix, a exposé lors du congrès Frédéric Sarrazin, directeur commercial d’EDF Auvergne-Rhône-Alpes. Ski de nuit : « On arrête cette bêtise » Pour Alex Maulin, cette situation doit contraindre les stations à agir pour réduire leur consommation d’énergie cette saison. « Le ski de nuit, moi je dis stop, on arrête cette bêtise », a d’abord fustigé le président, évoquant également comme option « l’éco-conduite », qui consiste à réguler de la vitesse des remontées pour limiter la consommation. Le domaine skiable de Serre Chevalier Vallée (Hautes-Alpes), souvent présenté comme un modèle de sobriété, a commencé à ralentir la vitesse des télésièges depuis 2015 mais l’a fait de manière accrue l’hiver dernier. « On a déjà réalisé 10% d’économie par rapport à une année normale et cette année on vise encore 10% » supplémentaires », a expliqué à l’AFP Frédéric Arnould, directeur technique du domaine, qui a également développé un système d’hydroélectricité et posé de nombreux compteurs énergétiques pour connaître sa consommation en permanence.

By |2022-10-02T22:41:54+00:00October 2nd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – La marche laborieuse de la France vers l’autonomie alimentaire

Les conflits géopolitiques, la crise sanitaire et le dérèglement climatique, en limitant les échanges et en accentuant les risques de pénurie, mettent en évidence la vulnérabilité des systèmes d’approvisionnement. D’où l’enjeu pour la France d’accroître sa souveraineté alimentaire. D’autant que le pays a accru sa dépendance aux importations ces dernières années. « 40 % de notre verger a disparu en vingt ans, alerte Dominique Chargé, président de la Coopération agricole. Alors que nous étions autosuffisants en tomates dans les années 2000, nous ne produisons plus que 30 % de notre consommation.  » Sans compter l’alimentation animale : pour ses élevages, la France importe 70 % du soja et du colza qu’elle consomme. Au total, environ 20 % de l’alimentation française est importée, dont près de la moitié des fruits et légumes. Un manque de compétitivité   « En Europe, il n’y a plus de frontières. Sauf qu’en France, la main-d’œuvre est plus chère que dans de nombreux pays. Donc nous ne sommes plus compétitifs », précise Henri Biès Péré, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui a vu de nombreux abricotiers et pêchers arrachés dans le Sud-Ouest. Certains aliments, produits localement, seraient d’ailleurs exportés puis importés, à plus bas coût. « C’est le paradoxe : on exporte du poulet de qualité et on en importe du bas de gamme parce qu’on a interdit ici certaines méthodes d’élevage et que le consommateur demande des produits à bas coût », souligne le vice-président de la FNSEA. Des poules dans une ferme bio située en Midi-Pyrénées / © Spech - Shutterstock Pour devenir plus souverain en matière d’alimentation, le gouvernement a alloué 1,2 milliard d’euros au volet agricole en 2021, via le plan de relance. Des aides en partie renouvelées cette année. Plusieurs entreprises se lancent également dans la création de nouvelles filières pour limiter les importations. C’est le cas de la société Biogroupe (52 salariés), fabricante d’une boisson fermentée à base de thé en Bretagne, le kombucha. Alors qu’elle importe sa matière première d’Inde, de Chine ou du Sri Lanka, elle s’est lancée en 2021 le défi de produire son propre thé bio. « Nous avons planté 2 500 plants l’an dernier et nous allons en planter deux fois plus cette année », précise Laurent Coulloumme-Labarthe, le dirigeant, qui espère être indépendant d’ici quatre ans. En région nantaise, la société de 15 salariés, Lisaqua s’est également lancée dans l’élevage de crevettes sans antibiotiques pour se détacher des crustacés venus de Madagascar. Mais les quantités restent faibles. « Ce sont des cultures anecdotiques », tempère Henri Biès Péré, vice-président de la FNSEA. Relancer les légumineuses et les oléagineux Certaines pourraient toutefois avoir plus de poids. La coopérative agricole Terrena (14 000 salariés) s’associe à d’autres puissants acteurs de l’agroalimentaire pour relancer les cultures de légumineuses à graines. Des protéines végétales qui font office de substitut à la viande et permettent de gagner en autonomie tout en limitant les conséquences du dérèglement climatique. Car l’agriculture – avec en premier lieu l’élevage intensif – est responsable de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre mondiales. « Petit à petit, on va regagner des hectares. Sur les produits de première nécessité, nous pouvons être souverains. » Henri Biès Péré, vice-président de la FNSEA Partager sur Twitter Partager sur Facebook Le groupe agroalimentaire ne s’arrête d’ailleurs pas là. Il vient de se rapprocher de l’agroindustriel Avril pour relancer une filière d’huile française. « On a laissé partir les cultures d’oléagineux sans que la politique agricole européenne n’y prête vraiment attention, estime le vice-président de la FNSEA. Petit à petit, on va regagner des hectares. Sur les produits de première nécessité, nous pouvons être souverains. » Toutefois, certains freins restent difficiles à lever. Pour Christian Guyader, la principale difficulté, c’est l’acte d’achat. Le dirigeant de l’entreprise bretonne de charcuterie Guyader Gastronomie tente de relancer la filière de cornichons en Bretagne. Ce condiment, importé principalement d’Inde, apprécie l’humidité et le climat breton, mais il a disparu des terres agricoles régionales depuis 1990. La première récolte de la société a eu lieu en 2021. « Commercialement, ça n’a pas été un succès », regrette le dirigeant. Notamment parce que le prix était cinq fois plus élevé que celui du cornichon indien. « Il y a un enjeu d’éducation. L’alimentation a un coût. Aujourd’hui, elle sert trop souvent de variable d’ajustement dans le budget des ménages » Dominique Chargé, président de la Coopération agricole Partager sur Twitter Partager sur Facebook Pour les acteurs, il faudrait que cette perte de compétitivité soit compensée par des aides publiques, « afin de ne pas tuer le producteur. Mais il y a aussi un enjeu d’éducation. L’alimentation a un coût. Aujourd’hui, elle sert trop souvent de variable d’ajustement dans le budget des ménages », estime Dominique Chargé, président de la Coopération agricole.  Dans un contexte de forte inflation, le budget alimentation est particulièrement rogné par une partie des Français. C’est en tout cas le constat que fait Noémie Le Heurte, de la ferme des 1001 pattes : « Le contexte de sortie de crise sanitaire, où la tendance était au manger local et bio, est loin, assure l’éleveuse. On sent bien que les consommateurs portent une attention particulière au coût de la nourriture et que le local a moins le vent en poupe. » 

By |2022-09-29T21:08:58+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La Chine nous traquera jusque dans le métavers

A la fin du mois d’août, le gouvernement municipal de Pékin a présenté son plan d’action sur quatre ans, une manière pour les autorités de communiquer et d’indiquer, (pas si subtilement), aux entreprises la bonne direction à prendre. Il s’agit avant tout de « mettre en œuvre de manière approfondie » les instructions du président Xi Jinping et « le déploiement stratégique » du 14e plan quinquennal de développement de l’économie numérique en promouvant la croissance dans les domaines clés du secteur technologique. Plus concrètement, celui des digital humans qui s’apprêtent à envahir les métavers. Pour les connaisseurs,  de politique technologique chinoise, ce terme recouvrirait à peu près tout et n’importe quoi pour Pékin, des avatars contrôlés par les joueurs jusqu’au influenceurs virtuels dont l’Empire du milieu raffole, à l’image des pop stars numériques Ayayi et Luo Tianyi.     Un gouvernement averti en vaut deux La reconnaissance par Pékin de l’impact que pourrait avoir cette industrie est tout de même à mettre à leur actif. Comme l’explique Hanyu Liu, une spécialiste des industries chinoises du métavers chez Daxue Consulting, dans une interview accordée à Rest of World : « D’autres pays, comme les États-Unis, peuvent avoir des politiques ou des programmes globaux pour le secteur technologique en général. Mais en Chine, le gouvernement s’implique spécifiquement dans l’industrie du métavers ». Si vous doutiez encore, la réputée Nanjing, Université des Sciences de l’Information et de la Technologie, a dévoilé son nouveau département Ingénierie du Métavers. Pan Zhigeng, le doyen de l’école, a déclaré dimanche au Global Times que le département serait intégré à un plus grand nombre de cours et de disciplines liés aux métavers afin de former davantage de talents, conformément aux besoins des entreprises du secteur. On ne peut pas faire plus clair. Pour finir, les nouvelles plateformes du métavers proposent déjà aux 1,4 milliards de citoyens chinois de dépenser leur argent – réel – pour personnaliser le look de leur avatar… Mais pour en revenir à notre sujet du jour, le plan table sur une croissance considérable au cours des prochaines années, avec par exemple un objectif de 7,3 milliards de dollars dans la seule capitale d’ici 2025. Ses auteurs prévoient également que ces avatars seront alors largement utilisés dans les banques en ligne et dans les agences de voyage, mais pas que. Alors que les VTubers, pour « YouTubers virtuels », et les influenceurs virtuels sont maintenant les garants d’une forme renouvelée de célébrité, les agences de marketing et les entreprises de divertissement investissent toujours plus dans le développement de personnalités numériques. Il faut avouer qu’elles seront toujours plus faciles à contrôler que leurs homologues organiques. De son côté, Alibaba a lancé sa propre influenceuse virtuelle pour les Jeux olympiques de 2022, présentée comme une « jeune femme au franc-parler et passionnée de sport ». Je lis dans tes lignes de code comme dans un livre ouvert…. Pour finir, les nouvelles plateformes du métavers proposent déjà aux 1,4 milliards de citoyens chinois de dépenser leur argent – réel – pour personnaliser le look de leur avatar. Le business est florissant.

By |2022-09-29T21:01:54+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Aérien : des classes « affaires » toujours aussi rentables, mais de plus en plus « loisirs »

Si les classes affaires ont déjà retrouvé leur niveau d'occupation d'avant la crise, la clientèle premium est désormais majoritairement composée de passagers aisés voyageant pour leurs loisirs ou pour motifs personnels. Lire plus tard Commenter Partager Air France - KLM Lufthansa Air France déploie cet hiver son nouveau siège affaires sur une douzaine de B777. (Air France) Par Bruno Trévidic Publié le 27 sept. 2022 à 16:16Mis à jour le 27 sept. 2022 à 17:08 Si les voyageurs d'affaires ont mis un peu plus de temps que les autres à reprendre le chemin des aéroports, les classes avant des compagnies aériennes étaient déjà presque aussi remplies que la classe économique dès le deuxième trimestre. En juin dernier, le taux de remplissage des classes premium d'Air France atteignait déjà 82 %, soit un niveau supérieur à celui de juin 2019 (79 %) et proche de celui de la classe éco (89 %). Et si le nombre de passagers n'était encore qu'à 65 % du niveau d'avant-crise, du fait de la quasi-fermeture persistante de la Chine et d'autres destinations asiatiques, les prix des classes premium avaient, eux aussi, déjà bien remonté, avec un chiffre d'affaires revenu à 75 % du niveau de 2019. Toutefois, si la clientèle premium est de retour, ce ne sont plus des voyageurs d'affaires qui occupent majoritairement les sièges de business class, mais bien une clientèle loisirs, largement constituée de retraités et de touristes aisés. Les malheureux voyageurs d'affaires étant, quant à eux, majoritairement relégués en classe éco, depuis longtemps déjà. Une tendance engagée dès 2008 La migration forcée des voyageurs d'affaires vers l'arrière de l'appareil avait commencé dès la crise financière de 2008, quand les entreprises avaient entrepris de tailler dans leurs dépenses. Mais cette tendance s'est amplifiée durant la crise du Covid, avec l'arrêt des déplacements professionnels et la remontée plus rapide des voyages à motif personnel. Ainsi chez Air France, plus de 50 % des passagers de classe affaires voyagent pour leurs loisirs ou pour convenance personnelle, et non pas aux frais d'une entreprise, indiquait encore récemment la directrice générale d'Air France, Anne Rigail . La proportion serait encore plus forte en classe premium éco, intermédiaire entre la business et l'éco et qui avait été inventée par Air France en 2008 pour tenter de freiner la migration de la clientèle professionnelle vers l'arrière. Un tiers des recettes pour 10 % du trafic Mais qu'il s'agisse d'hommes d'affaires ou de retraités en goguette, cela n'enlève rien à l'importance stratégique de cette clientèle premium. En moyenne, un passager affaires représente l'équivalent en recettes de trois à cinq passagers éco et de six à sept pour un passager de première. Un passager de premium éco vaut 1,5 passager éco. Chez Air France, ces passagers premium ne représentent que 10 % du trafic, mais un tiers de son chiffre d'affaires. D'où les efforts constants déployés pour séduire cette clientèle à haute contribution, encore illustrés par la mise en service chez Air France, cet automne, d'un nouveau siège affaires, qui sera progressivement déployé sur une douzaine de Boeing 777-300. Un chantier qui devrait se poursuivre avec la préparation d'une nouvelle classe première pour l'hiver 2023-2024.

By |2022-09-29T20:43:57+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments

En dix ans, la spectaculaire métamorphose de la French Tech

BlaBlaCar et Criteo A l'époque, la France compte quelques succès dans le secteur comme Meetic, Free ou encore Seloger.com mais pas de quoi susciter l'intérêt des investisseurs étrangers. Deux événements vont changer la donne, selon Jean-David Chamboredon : la levée de fonds de 10 millions d'euros de BlaBlaCar, un exploit à ce moment-là, et l'entrée en bourse de Criteo. « Cela a clairement mis la France sur la carte », se souvient l'investisseur. « L'élection d'Emmanuel Macron a été perçue comme une forme de renouveau par les investisseurs étrangers, notamment américains. Il a montré de manière authentique son attrait pour la technologie », souligne Frédéric Mazzella. A cela, se sont ajoutés les différents plans de Bpifrance, fraîchement créé sous François Hollande, et une multitude d'autres facteurs. « En plus des financements, l'écosystème a profité en 2014-2015 de l'explosion des usages tech, que ce soit en entreprise ou chez les particuliers, un essor de l'entrepreneuriat et un accès à la technologie simple et peu chère », observe Marc Ménasé. Des revenus toujours plus gros Depuis, les montants levés par les acteurs de la French Tech n'ont cessé d'augmenter. En 2015, la barre symbolique du milliard est passée. Et celle des 10 milliards l'a été en 2021 , année record. « Bpifrance a joué un rôle très important, en particulier sur son activité fonds de fonds. Sans elle, les fonds de capital-risque français n'auraient pas autant investi », souligne Jean-David Chamboredon. Mais les investisseurs étrangers sont de plus en plus présents au capital des jeunes pousses. Elles étaient à peine 25 % à avoir des fonds internationaux dans leur table de capitalisation en 2012. Elles sont plus de 30 % aujourd'hui. L'autre indicateur qui témoigne de l'explosion de l'écosystème est le chiffre d'affaires. D'après le baromètre annuel de France Digitale et EY sur « la performance sociale et économique des start-up françaises », les revenus générés par les jeunes pousses interrogées est passé d'1,8 milliard à 8,3 milliards d'euros en dix ans, soit une augmentation de 500 %. La part du chiffre d'affaires réalisé à l'international est en revanche assez stable depuis quelques années : autour de 30-35 %. La rentabilité des jeunes pousses interrogées pour le baromètre chaque année est aussi stable. En 2014, environ 26 % d'entre eux ont déclaré avoir un Ebitda positif, contre 22 % en 2021.

By |2022-09-29T20:38:45+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments

En images. Voitures électriques : Citroën présente un concept qui se veut sobre

Inspired by Citroën a dévoilé jeudi 29 septembre un concept de voiture électrique présentée comme légère, sobre et plus recyclable, en « contrepied des tendances actuelles de l’industrie automobile ». Ce modèle anguleux appelé Oli vise un poids d’une tonne pour une autonomie de 400 km, avec une vitesse limitée à 110 km/h « pour une efficacité maximale », a indiqué Citroën en le présentant à Paris, juste avant le Mondial de l’automobile. Recevez la newsletter Économie Inscrivez vous à la newsletter Économie pour ne plus manquer une seule information importante. S'INSCRIRE Le Français Vincent Cobée devant le concept car « Citroën Oli ». Eric PIERMONT/AFP Eric PIERMONT/AFP Ses portières avant, pare-chocs et éléments de protection sont allégés, a expliqué Citroën dans un communiqué. Et les panneaux de capot, de toit et de plancher de coffre sont en carton alvéolaire recyclé et « extrêmement résistants, sur lesquels on peut se tenir debout ». Eric PIERMONT/AFP Ce petit pick-up à 4 places, doté d’un étonnant pare-brise vertical, plus facile à changer, et de sièges minimalistes, est conçu « pour être remis à neuf, amélioré et réparé avec des pièces recyclées afin de favoriser sa durabilité, longévité et vies multiples ». Eric PIERMONT/AFP L’Oli étrenne aussi le nouveau logo de la marque, un retour aux chevrons des années 1920, mais plus plat, présenté en rouge sur fond noir sur ce modèle. Eric PIERMONT/AFP Plusieurs constructeurs comme BMW ou Renault ont proposé récemment des concepts de voitures plus légères et recyclables. En 2007, 60 ans après la Deux chevaux, Citroën avait aussi présenté un SUV compact basique, le C-Cactus, qui avait inspiré un modèle de série, la C4 Cactus. Eric PIERMONT/AFP « Les consommateurs pressentent que l’ère de l’abondance est révolue et que le renforcement des réglementations et la hausse des coûts risquent de limiter leur capacité à se déplacer librement », a déclaré Vincent Cobée, directeur de la marque du groupe Stellantis. « En parallèle, la prise de conscience croissante de la nécessité d’accélérer le changement pour limiter le réchauffement climatique les rend plus écologiquement responsables ».

By |2022-09-29T20:12:36+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Dompter l’incertitude: Google à la conquête de l’informatique quantique

Dans le futur, cette technologie pourrait par exemple servir à optimiser le trafic routier, un domaine diaboliquement compliqué pour les ordinateurs traditionnels au vu le nombre de voitures en jeu -- qui sont autant de variables. Avec un ordinateur quantique opérationnel, "on pourrait résoudre ce problème", explique M. Lidar. Pour M. Lucero et ses collègues de Google, les possibilités futures valent bien une bonne prise de tête. "La mécanique quantique est l'une des meilleures théories dont nous disposons aujourd'hui pour comprendre la nature. Cet ordinateur parle le langage de la nature", confie l'ingénieur. "Si nous voulons résoudre ces problèmes si complexes, aider à sauver notre planète et notamment le changement climatique, alors il nous faut un ordinateur capable de faire exactement cela."

By |2022-09-29T20:10:13+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La croissance démographique mondiale continue de décélérer

La planète comptera plus de 8 milliards d'habitants avant la fin de l'année 2022. Soit huit fois plus qu'au XIXe siècle. La population mondiale continue d'augmenter, et pourrait atteindre 10 milliards d'ici la fin du siècle. Son rythme de croissance continue néanmoins de ralentir nettement, pointe l'Institut national d'études démographiques dans son dernier tableau de la population mondiale. En 2022, le nombre d'habitants sur la planète n'a augmenté que de 1 %, alors qu'il grimpait encore de 2 % chaque année il y a soixante ans. En cause, la diminution de la fécondité. On compte aujourd'hui 2,3 enfants en moyenne par femme dans le monde, contre 5 en 1950. La population de l'Afrique multipliée par trois A tel point que certaines prévisions s'affranchissent des projections de l'ONU et estiment que la population mondiale risque de diminuer de moitié d'ici à 2100 , après avoir atteint un pic à un peu moins de 9 milliards d'humains vers le milieu du siècle. De son côté, l'Ined, qui s'aligne sur les projections de l'ONU, estime probable que la croissance démographique continue « de baisser jusqu'à la quasi-stabilisation de la population mondiale d'ici la fin du siècle autour de 10 milliards d'habitants ». A l'échelle des régions et pays, les tendances démographiques diffèrent. La croissance démographique est par exemple beaucoup plus soutenue dans la majorité des pays d'Afrique et du Moyen-Orient, et dans le nord de l'Inde. « C'est là que l'essentiel de la croissance démographique mondiale aura lieu dans les prochaines décennies », souligne l'Ined. L'institut anticipe que la population de l'Afrique « pourrait presque tripler » d'ici 2100, passant de 1,4 milliard à 3,9 milliards. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Démographie : ce que sera la France en 2070 En 2023, l'Inde devrait par ailleurs ravir à la Chine le titre de pays le plus peuplé du monde : elle affiche actuellement une fécondité de 2 enfants par femmes, contre 1,2 en Chine, alors que les deux pays comptaient chacun, mi-2022, un peu plus de 1,4 milliard d'habitants. D'ici 2050, les Etats-Unis risquent par ailleurs de perdre leur position de troisième pays le plus peuplé du monde, au profit du Nigeria. A l'inverse, l'Europe est marquée par le vieillissement de sa population. 21 % de sa population est actuellement âgée de 65 ans ou plus, alors que la moyenne mondiale de cet indicateur est de 10 %. Son indice de fécondité est également inférieur de 0,8 point à la moyenne mondiale. Conséquence : le taux d'accroissement naturel annuel de l'Union européenne est négatif, à -0,2 %. Avec un indice de vieillissement de 22 % et 1,8 enfant par femme en moyenne, la France affiche quant à elle un taux d'accroissement naturel annuel de 0,1 % (contre plus de 3 % au Niger, au Congo, en Ouganda ou en Angola). Cet indicateur est négatif en Allemagne, en Italie, ou encore au Japon.

By |2022-09-29T12:36:17+00:00September 29th, 2022|Scoop.it|0 Comments